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ancienne région administrative française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Basse-Normandie est une ancienne région administrative française, qui regroupait les trois départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne.
1956–2015
Drapeau de la Normandie |
Ancien logo de la région Basse-Normandie |
Statut | Région française |
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Préfecture de région | Caen |
Langue(s) |
Français Normand |
Population | 1 478 712 hab. (2013) [1] |
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Densité | 84 hab./km2 |
Gentilé | Bas-Normands |
Superficie | 17 589 km2 |
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1956 | Création de la région de Basse-Normandie |
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1er janvier 2016 | Fusion dans la Normandie. |
2008-2015 | Laurent Beauvais (PS) |
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2014-2015 | Jean Charbonniaud |
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Entités suivantes :
Elle correspondait à la partie occidentale de l'ancienne province historique de Normandie et d'une partie du Perche. La notion de Basse-Normandie était déjà une réalité au XVIe siècle, voire dès le XIVe siècle[2], sans couvrir précisément le même territoire.
Dans le cadre de la réforme territoriale de 2014, la Basse-Normandie a fusionné avec la Haute-Normandie le , pour former la région Normandie[3],[4],[5].
Le territoire de la future Basse-Normandie a été divisé en plusieurs cités à l'époque gallo-romaine. Celle de Vieux-la-Romaine a été fouillée depuis le XVIIe siècle et a révélé de nombreux vestiges témoignant de la prospérité de la région de Caen. Le territoire des peuples gaulois Badiocasses (Bessin, Bayeux) va devenir l'évêché de Bayeux, celui des Unelles (Cotentin), l'évêché de Coutances, celui des Abrincates, l'évêché d’Avranches, celui des Sagii, l'évêché de Sées.
En revanche, celui des Lexoviens (Lieuvin, Lisieux), traditionnellement réputé haut-normand, a subi une division administrative après la Seconde Guerre mondiale et se trouve désormais à cheval sur les deux régions avec son chef-lieu Lisieux. Son évêché a été supprimé à la Révolution et c'est désormais la circonscription de l'évêque de Bayeux. [réf. nécessaire].
La Basse-Normandie est conquise par les Francs au Ve siècle, qui vont toutefois peu s'y implanter contrairement à ce que l'on observe en Haute-Normandie. En revanche, on note une implantation saxonne qui précède peut-être celle des Francs, dans le Bessin notamment.
Le VIIe siècle voit l'extension du monachisme bénédictin en Haute-Normandie avec les abbayes Saint-Ouen de Rouen, de Jumièges et de Saint-Wandrille qui vont directement contribuer au développement de l’abbaye du Mont-Saint-Michel par la suite. La Basse-Normandie fait alors également partie du royaume de Neustrie, avec pour principales subdivisions les comtés de Mortagne, de Bayeux, du Cotentin. La partie est du territoire se trouvait alors dans le comté de Rouen.
Les invasions vikings dévastent le pays au IXe siècle. Charles III le Simple cède le comté de Rouen à Rollon en 911 par le traité de Saint-Clair-sur-Epte. Rollon va conquérir le Bessin, le Hiesmois, auquel son fils Guillaume Longue-Épée ajoute le Cotentin et l'Avranchin, c'est-à-dire la plupart des territoires constituant la Basse-Normandie actuelle qui sont donc le fruit d'une conquête et non d'un legs comme la Haute-Normandie.
La frontière Sud est alors le territoire de la puissante seigneurie de Bellême qui profite de sa situation à la frontière entre la Normandie émergente, le Maine et le pays chartrain en France.
En 1066, Guillaume le Conquérant conquiert l'Angleterre.
L'État anglo-normand est partagé en 1087. La victoire de Tinchebray en 1106 offre la Normandie aux Plantagenêts. En 1204, Philippe II Auguste annexe la Normandie au domaine royal. Pendant la guerre de Cent Ans, l'Angleterre conquiert la région.
Une principauté se constitue avec le Perche et Alençon et finit par constituer le duché d'Alençon.
Le roi de France reprend la Normandie aux Anglais de 1436 à 1450. En 1468, la province est rattachée au domaine royal[réf. nécessaire].
Le terme de « basse Normandie » s'applique alors à un territoire englobant les bailliages de Caen, Coutances et Alençon[6]. Cet ensemble correspond à la généralité de Caen, créée en 1542, et à une partie de la généralité d'Alençon, créée en 1637. Sur la carte de la Neustrie dessinée en 1668 par Philippe Briet, c'est la Touques qui matérialise la limite avec la Haute-Normandie[7].
Les colons qu'a fourni la partie ornaise du Perche à la Nouvelle-France (Québec), au XVIIe siècle, ont été parmi les plus entreprenants.
La Basse-Normandie est le principal théâtre de deux grandes révoltes rurales : celle des Nu-pieds sous Louis XIII et la chouannerie normande sous la Révolution.
La Basse Normandie fut le théâtre essentiel de l'opération Overlord.
La création de la région administrative en 1956 va officialiser la notion de Basse-Normandie jusqu'en 2015. Elle prend pour cadre des départements existants. De sorte que la partie du Lieuvin et du pays d'Auge situés dans le département du Calvados vont se retrouver dans la nouvelle région, alors qu'ils étaient jadis réputés hauts normands. Le même phénomène se produit avec la partie ornaise du pays d'Ouche, dont la capitale L'Aigle, qui se retrouve désormais en Basse-Normandie, alors que sa plus grande partie, qui se situe dans le département de l'Eure, reste en Haute-Normandie.
Soixante ans après la division en deux Normandie, la Basse-Normandie et la Haute-Normandie fusionnent le pour constituer la région Normandie.
Racine situe sa pièce Les Plaideurs (1668) « dans une ville de Basse-Normandie[8] ».
La Basse-Normandie compte au total 13 circonscriptions (soit une moyenne de 113 000 hab. par circonscription).
Considérée comme conservatrice, la Basse-Normandie a longtemps envoyé des députés centristes ou de droite, quelques bassins ouvriers comme Caen, Cherbourg et Argentan-Flers faisant figure d'exception, notamment à partir de 1973. Lors des élections législatives de 1986 (au scrutin proportionnel), le RPR et l'UDF remportent ensemble 8 sièges (4 sièges chacun) contre 6 sièges au PS et divers gauche. Lors des élections législatives de 1993, Louis Mexandeau est le seul député socialiste élu dans toute la région tandis que lors des élections législatives de 1997, 6 députés de gauche et 8 députés de droite sont élus à l'assemblée nationale[9].
En 2002, la droite réalise le grand chelem dans les 13 circonscriptions de la région avant de concéder 3 députés à la gauche en 2007.
Lors des élections législatives de 2012, la gauche bas-normande réalise un score historique en s'emparant de 9 des 13 circonscriptions.
Calvados | Manche | Orne |
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Circonscription | Département | |||||||
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Calvados | Manche | Orne | ||||||
Première | Philippe Duron | Philippe Gosselin | Joaquim Pueyo | |||||
Deuxième | Laurence Dumont | Guénhaël Huet | Véronique Louwagie | |||||
Troisième | Clotilde Valter | Stéphane Travert | Yves Goasdoué | |||||
Quatrième | Nicole Ameline | Bernard Cazeneuve | ||||||
Cinquième | Isabelle Attard | |||||||
Sixième | Alain Tourret |
Le dernier président du conseil régional est Laurent Beauvais (PS).
Il comporte 47 membres (22 pour le Calvados, 16 pour la Manche et 9 pour l'Orne) et siège dans les bâtiments conventuels de l'abbaye aux Dames à Caen.
Code | Département | Préfecture | Préfet | Population | Superficie | Président du Conseil général | Tendance politique |
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14 | Calvados | Caen | Jean Charbonniaud | 664 000 hab. | 5 548 km2 | Jean-Léonce Dupont | NC |
50 | Manche | Saint-Lô | Danièle Polvé-Montmasson | 489 500 hab. | 5 938 km2 | Jean-François Le Grand | Divers droite |
61 | Orne | Alençon | Jean-Christophe Moraud | 292 337 hab. | 6 103 km2 | Alain Lambert | Divers droite |
La Basse-Normandie était la seule région de France à avoir tous ses conseils Généraux à droite sur l'échiquier politique.
La Basse-Normandie correspondait à la partie occidentale de l'ancienne province de Normandie et à la partie nord de l'ancien comté du Perche. Elle était bordée au nord et à l'ouest par la mer de la Manche, au nord-est par la région Haute-Normandie, au sud-est par le Centre-Val de Loire, au sud par la région Pays de la Loire et au sud-ouest, sur une petite portion, par la Bretagne.
Cinq ensembles assez distincts composent la région. D'abord, sur tout le flanc ouest, le Bocage normand. Au centre, de Caen jusqu'à Alençon, une grande plaine, la plaine de Normandie. Au nord-est, le pays d'Auge. Au centre-est, le pays d'Ouche ornais. Au sud-est, le Perche ornais.
Les 470 kilomètres de littoral de la Basse-Normandie[10] offraient de nombreuses zones humides, comme la baie des Veys ou du Mont-Saint-Michel, mais elles sont aussi terrestres, comme les marais arrière-littoraux ou de fonds de vallées alluviales mais également tourbières et prairies humides. Pendant le XXe siècle, ces zones humides ont perdu 65 % de leurs superficies[11].
On appelle Cotentin la presqu'île qui s'avance dans la mer de la Manche ainsi que les terres un peu plus en arrière, avec pour extrémité la pointe de Cherbourg.
Caen, située sur sa plaine, est arrosée par l'Orne qui se jette dans la Manche 10 km plus loin. Sur ces 10 km séparant Caen de la mer, l'Orne est adjointe du canal de Caen à la mer.
Le point culminant de Basse-Normandie (même de l'ensemble du Grand Ouest) est le signal d'Écouves (altitude : 413 m). Le mont des Avaloirs, situé à quelques kilomètres au sud-ouest, mais en Mayenne, culmine exactement à la même altitude. Même si les deux sommets ont la même altitude, il est davantage d'usage de dire que c'est le mont des Avaloirs qui est le point culminant du Grand Ouest français.
Trois parcs naturels régionaux ont des terres bas-normandes :
Deux zones notables, dont une intégralement en Basse-Normandie, ont la particularité de présenter toutes les deux des reliefs engendrés par des cours d'eau, offrant des paysages particulièrement préservés :
Ces régions plus ou moins montagneuses (collines de Normandie) se sont donc vu donner les surnoms de « Suisse » et d'« Alpes ».
Le normand n'a pas le statut de langue officielle. Il est classé par l'UNESCO comme étant sérieusement en danger[12].
À l'interface entre terre et mer, la région joue un rôle important pour la trame verte et bleue française, qui doit s'y décliner aux échelles locales via le schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire et la trame verte et bleue régionale / schéma régional de cohérence écologique, conformément à la loi Grenelle II [13].
L'axe Cherbourg-en-Cotentin—Caen—Paris est devenu l'« épine dorsale »[14] de la Basse-Normandie, tant ferroviaire (trains grandes lignes) que routière (A13/N 13). Cette voie de communication principale relie les territoires les plus peuplés et économiquement les plus dynamiques (agglomération cherbourgeoise, région caennaise, pays d'Auge), aux dépens d'un sud bas-normand plus rural. Cette structuration oriente dès lors la région davantage vers Paris et la basse Seine (Rouen et Le Havre) que vers les capitales du Grand Ouest (Rennes, Nantes)[14].
Voir aussi : Gares de Caen, de Cherbourg, de Lisieux, d'Argentan, d'Alençon, de Saint-Lô, de Coutances, d'Avranches, de Flers, de Trouville-Deauville, de l'Aigle et de Valognes.
L'aéroport de Caen-Carpiquet est le plus important de Normandie pour ce qui est du nombre de passagers. Des lignes régulières vers Lyon permettent des liaisons internationales.
L'aéroport de Deauville-Normandie assure quelques liaisons avec l'Angleterre.
Les ports passagers de Caen-Ouistreham et de Cherbourg permettent de lier par ferry l'Angleterre et l'Irlande à la Normandie.
Les ports de Granville et de Barneville-Carteret (Manche) permettent la desserte des îles Anglo-Normandes (Jersey, Guernesey et Chausey).
La Basse-Normandie est :
Chaque année, la MIRIADE organise le concours de l'innovation[15] bas-normand afin de récompenser des projets innovants, dans les domaines technologiques et organisationnels.
La position géographique de la Normandie détermine sa cuisine qui bénéficie de ses fertiles terroirs lui fournissant à foison les produits agricoles tandis que la mer la pourvoit généreusement en poissons et crustacés divers.
La Normandie aime la bonne chère et sa cuisine se distingue essentiellement par sa production agricole et piscicole. Les produits laitiers y tiennent le haut du pavé : l'usage fait par les Normands du beurre et de la crème dans leur cuisine est remarqué.
Entrées et soupes
Viande, produits de la mer et charcuterie :
Fromages, beurres et crèmes :
Fruits et légumes :
Boulangerie, pâtisserie et confiseries :
Boissons :
Pour l'Église catholique, la Basse-Normandie faisait partie, avec la Haute-Normandie, de la province ecclésiastique de Rouen. Le territoire régional est divisé entre les diocèses de Bayeux-Lisieux, Coutances-Avranches et Séez.
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