Diocèse de Séez
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Le diocèse de Séez correspond actuellement au département de l'Orne et l'évêché est situé à Sées.
Diocèse de Séez | |
Cathédrale Notre-Dame de Sées. | |
Informations générales | |
---|---|
Pays | France |
Église | catholique |
Rite liturgique | romain |
Type de juridiction | diocèse |
Création | IIIe siècle |
Province ecclésiastique | Province ecclésiastique de Rouen |
Siège | Sées |
Titulaire actuel | Bruno Feillet |
Langue(s) liturgique(s) | français |
Territoire | Département de l'Orne |
Site web | www.diocesedeseez.org site officiel |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
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La graphie Séez correspond à celle généralement employée jusqu’à la fin du XVIIIe siècle pour le nom de la ville. Officiellement, l’orthographe de celui-ci est devenue Sées, ce qui a permis d’éviter l'homonymie avec Séez de Savoie (nouvellement française)[1]. Cependant, l’usage antérieur a été conservé par l'Église catholique (diocèse de Séez, évêque de Séez)[2].
Le sud de l'actuelle Normandie fut vraisemblablement évangélisé par saint Martin de Tours et ses compagnons. Le Perche garde le souvenir de sainte Céronne, une moniale venue de la région de Béziers, morte en 490. L'établissement épiscopal vint de Tours ou de Rouen vers le Ve siècle. Ainsi saint Latuin est le premier évêque de Séez, ou plutôt d'Exmes. Il semblerait en effet que le premier évêché se situa à Exmes, cité romaine importante. L'évêque Passivus signe les documents des conciles comme évêque d'Exmes puis comme évêque de Séez à partir de 541. À cette date, il semblerait que le redécoupage des diocèses créa deux nouveaux évêchés, Lisieux et Séez, remplaçant pour partie le diocèse d'Exmes.
L'installation des évêques de Séez s'effectuait selon un cérémonial assez pittoresque, décrit en 1836 par F-J Libert dans un Mémoire (ci-dessous référencé). Cette pratique se poursuivit jusqu'au XVIIe siècle.
1547 : une bulle du pape Paul III sécularise les chanoines de l'église (cathédrale) de Séez qui, depuis 1131, appartenaient à l'ordre de Saint-Augustin, étaient habillés de blanc et logeaient en commun. Le roi Henri II les autorise à porter le même habit que les autres ecclésiastiques et à occuper séparément les maisons vendues par le chapitre.
Au cours du XVIe siècle, Jacques de Silly, évêque de Séez (et baron de Fleuré (Orne)) fait bâtir une résidence dans cette paroisse[3] ; cette « maison de plaisance (sic) des évêques le restera jusqu'à la Révolution.
1698 : extraits du Mémoire sur l'état de la France, Généralité d'Alençon, établi à cette date par l'Intendant, M. de Pommereuil : « Les ecclésiastiques séculiers de cette généralité, y compris les curés, sont au nombre de 2 285. Tous les couvents renferment 337 religieux et 877 filles. » Ce Mémoire répertorie :
NB : il y avait aussi une collégiale Saint-Nicolas (de 6 chanoines) au Merletault[réf. nécessaire] (qui était à cette époque dans le diocèse de Lisieux).
Mars 1789 : les députés élus pour représenter le clergé aux états généraux de 1789 sont :
1790 : selon les dispositions de la Constitution civile du clergé votée par l'Assemblée constituante, il est procédé dans chaque nouveau département à l'élection d'un « évêque constitutionnel » ; Jacques-André-Simon Le Fessier (1735-1805), précédemment curé de Bérus près d'Alençon, est élu pour l'Orne. Il siège également à l'Assemblée législative du département, qui comprend 10 députés. D'autres évêques lui donnent la consécration, malgré l'opposition du pape Pie VI.
Me Marquet, précédemment principal du collège d'Alençon, est nommé vicaire de l'évêque constitutionnel. Thomas Poulard, né à Dieppe en 1754, est vicaire épiscopal (il sera évêque constitutionnel de Saône-et-Loire à Autun en 1800 et 1801 avant l'application du concordat du 15 juillet 1801).
En 1793, le sieur Le Fessier, constatant que « tout culte public est prohibé et reconnu contraire à l'ordre social et à la tranquillité », selon la Convention, remet sa démission au conseil général de Séez, ce qui lui vaut un emprisonnement à Alençon pendant 47 jours.
Plusieurs membres du clergé (ainsi que de simples fidèles) furent arrêtés, jugés et condamnés à la déportation ou parfois à mort par les tribunaux révolutionnaires ; motifs invoqués : « réfractaires », « contre-révolutionnaires », « conspirateurs » ou « fanatiques et ennemis du peuple ».
(Cf Martyrologe du clergé français pendant la Révolution, 1840)
En 1844, Charles-Frédéric Rousselet étant évêque de ce diocèse, est imprimé (chez Jules Valin, imprimeur à Sées) un Recueil des statuts, réglemens, instructions, mandemens et ordonnances pour le bon ordre de la discipline et de l'administration dans le diocèse de Séez. Ce livre très détaillé, intégralement consultable sur Internet, donne une idée extrêmement précise du fonctionnement du diocèse à ses différents échelons (administration centrale de l'évêché, chapitre de la cathédrale, archidiaconés, archiprêtrés, doyennés, paroisses). À peu de chose près, les dispositions qui y sont contenues resteront en vigueur plus d'un siècle (jusqu'au concile de Vatican II).
Le diocèse était découpé en 5 archidiaconés :
Il y avait 16 doyennés : Saint-Pierre-sur-Dives, Falaise, Trun, Exmes, Aubigny, Briouze, Argentan, Asnebec, Écouché, Macé, Alençon, Sées, Moulins-la-Marche, Mortagne, La Perrière, Bellême, et 497 paroisses.
À la suite du concordat de 1801 passé entre le Premier consul Bonaparte et le pape Pie VII :
Vers 1950, chacun des 2 vicaires généraux porte également le titre ancien d'"archidiacre" : « archidiacre du Perche » (pour Charles Leconte, décédé en 1954) et « archidiacre de Normandie » (pour Louis Mercier, décédé en 1960).
Par décision d'Yves-Marie Dubigeon, le diocèse de Séez est réorganisé administrativement en 1995[4].
Trente-trois paroisses sont créées (aux limites beaucoup plus étendues que les anciennes) :
Nota: les 2 dernières paroisses ci-dessus seront fusionnées en 2015
Sur le plan pastoral, ces nouvelles paroisses sont coordonnées en sept doyennés :
Nota: Les antiques archidiaconés et les archiprêtrés sont supprimés.
Le lundi , Jacques Habert instaure dix pôles missionnaires sur le diocèse de Séez :
L'évêque de Séez ne semble pas posséder de grand titre temporel: il était seigneur de Fleuré, lieu de sa résidence de villégiature.
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