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branche terrestre des forces armées des États-Unis, créée en 1775 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'United States Army, ou en français l’Armée de terre des États-Unis[alpha 1], souvent abrégée en « US Army » (abréviation écrite en anglais « U.S. Army »[alpha 2]), est l’armée de terre des États-Unis. Elle est l'une des six branches des Forces armées des États-Unis.
Le Congrès continental crée l'armée continentale (la « Continental Army ») le avant la création officielle des États-Unis pour s'opposer à la métropole britannique durant la guerre d'indépendance des États-Unis. Après la guerre et la dissolution de l'armée continentale, le Congrès des États-Unis crée l'Armée des États-Unis (« United States Army ») le , armée qui sera sous le contrôle du département de la Guerre. En 1947, avec le National Security Act est créé le département de la Défense des États-Unis qui fait passer sous son autorité le département de la Guerre devenu département de l'Armée qui passera, comme le département de la Marine et le tout juste créé département de la Force aérienne sous la direction du département de la Défense.
L'Armée de terre des États-Unis ne doit pas être confondue avec le Corps des Marines qui, aux États-Unis, constitue une force armée à part entière.
Les effectifs de l’US Army en temps de paix seront très modestes par rapport à la population du pays jusqu'au milieu du XXe siècle. Trois ans après la guerre de 1812 contre l'Empire britannique, l'US Army ne comptait que 5 000 hommes. En 1860, elle était composée de 16 637 militaires d'active. Durant la guerre de Sécession, les effectifs vont jusqu'à un million d'hommes en 1865.
En 1882, à l'époque de la conquête de l'Ouest et des guerres indiennes, on compte 25 000 hommes répartis entre vingt-cinq régiments d'infanterie (dont deux composés d'Afro-Américains, les Buffalo Soldiers), dix de cavalerie, cinq d'artillerie et les services annexes. L'US Army recrute au moyen d'engagements volontaires, contractés pour cinq ans[2].
Lors de la guerre hispano-américaine de 1898, la mobilisation et la mise sur pied de guerre des forces sont chaotiques et malgré le courage des volontaires qui affrontent l'armée espagnole, c’est en fait l'US Navy qui est déterminante dans la victoire, en coulant la flotte adverse, coupant ainsi les lignes de ravitaillement espagnols. À la suite de ce conflit, l'US Army et l'US Marine Corps sont confrontés durant la guerre américano-philippine à une dure guérilla aux Philippines jusqu'en 1902, mais des escarmouches se poursuivent jusqu'en 1913. Les pertes humaines seront de 4 324 militaires américains (dont 1 000 à 1 500 au combat) et 2 000 policiers philippins de la nouvelle administration, contre 16 000 à 20 000 militaires et guérilleros, auxquels il faut ajouter de 250 000 à 1 000 000 de civils, victimes directes ou indirectes de ce conflit.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclata en 1914 en Europe, l'armée ne dispose que de 3 divisions d'infanterie, une de cavalerie auxquelles il faut rajouter une brigade d'infanterie stationnée à Hawaï, soit 75 000 hommes.
En 1916, le National Defense Act prévoit une augmentation des effectifs jusqu'à 175 000 hommes assortie de la création de 7 régiments supplémentaires.
Cette armée n'a toutefois rien d'un corps d'élite bien équipé. Les dotations en matériel moderne sont timides et tardives. Ainsi, entre 1896 et 1916, le Congrès n'octroie qu'une ligne de crédit annuelle de 150 000 dollars américains pour l'achat de mitrailleuses. Ce chiffre passera du jour au lendemain à 12 millions fin 1916 quand la guerre fut inévitable. D'ailleurs peu habituée à de tels moyens, l'armée se donnera une dizaine de mois pour choisir son matériel. En matière d'aviation également, avec une enveloppe budgétaire de 450 000 dollars américains, les 5 années qui précédèrent l'entrée en guerre virent un effort dérisoire en ce domaine par rapport aux armées européennes qui en France et Allemagne consacrèrent 40 fois plus d'effort en ce domaine.
En mai 1917, l'armée américaine ne disposait que de 600 000 fusils, 2 000 mitrailleuses et 900 pièces d'artillerie de campagne[3]. Au niveau motorisation, l'US Army disposait en avril 1917 d'un peu plus de 3 000 camions, en avait 85 000 fin 1918 et plus de 100 000 autres devaient entrer en service d'ici juillet 1919. Des véhicules furent fournis en nombre aux Alliés par l'industrie automobile américaine de loin alors plus puissante du monde, ainsi le Corps expéditionnaire britannique avait à la fin de cette guerre 18 984 ambulances et camions dérivés de la Ford T[4].
Lorsque l'Empire allemand reprend sa guerre sous-marine à outrance au début de 1917 et commence à couler des navires américains, les États-Unis entrent dans le conflit le 6 avril 1917 par une déclaration de guerre du Congrès des États-Unis. La guerre est votée par 373 voix contre 50. Le président Wilson proclame alors : « L'Amérique doit donner son sang pour les principes qui l'ont fait naître ».
Leur engagement tardif et laborieux fut cependant massif. La participation américaine à la guerre devient effective avec l'arrivée le du général John Pershing et de son état-major qui vont commander l'American Expeditionary Force, le Corps expéditionnaire américain envoyé en Europe qui préfigure déjà l'immense capacité de mobilisation dont dispose le pays, pour peu qu'il se décide à la mettre en œuvre et qu'on lui laisse le temps de se préparer.
Afin de renforcer le moral allié, un petit contingent symbolique fut envoyé en France qui débarqua le 26 juin 1917 à Saint-Nazaire. Les chefs militaires français et anglais souhaitaient amalgamer les soldats américains dans les différentes armées existantes mais le général Pershing insista vigoureusement pour que le corps expéditionnaire demeurât une entité indépendante et dès le 21 octobre, les 14 500 hommes de la 1re division d'infanterie américaine furent affectés à un secteur relativement calme du front, près de Toul.
Les premiers enterrements de soldats américains tombés sur le sol de France eurent lieu le [5].
Les résultats obtenus dans les transports de troupes américaines assurés par la Cruiser and Transport Force, depuis l'entrée en guerre des États-Unis jusqu'en mars 1918, avaient été faibles. Au 16 mars, à la veille de la première offensive allemande, ces troupes ne comptaient en France que 255 744 hommes dont 157 420 combattants. Au début de mai, l'appui que l'armée américaine est à même de donner aux armées de l'Entente reste encore très limité. Une seule de ses divisions (la 1re), en ligne sur le front de Picardie est considérée comme apte à participer à une grande bataille; trois autres (les 2e, 26e et 42e) tiennent des secteurs calmes en Lorraine où elles complètent leur instruction d'une durée de cinq mois. À ces quatre unités s'ajoutent : la 32e division, dont les régiments sont dispersés au long des voies de communication, et les 3e et 5e divisions, en cours de débarquement. Ces trois divisions, partiellement instruites aux États-Unis, doivent achever leur formation sur des fronts calmes et dans des camps. Enfin, quatre régiments d'infanterie noire, en cours de transport, seront, au fur et à mesure de leur arrivée, mis à la disposition du général Pétain, pour être rattachés à de grandes unités françaises. Le 24 avril, le général Pétain a fait connaître au général Foch qu'il estimait les 2e, 26e et 42e divisions américaines suffisamment instruites pour pouvoir participer à la "noria" générale, comme la 1re. Il a demandé, d'autre part, que l'envoi sur le front des 32e, 3e et 5e divisions fût hâté le plus possible. Grâce à l'appoint du tonnage britannique, la situation des transports américains va rapidement s'améliorer, dès le mois de mai. Alors que les effectifs transportés en mars et en avril avaient été respectivement de 64 200 et 93 128 hommes, ils s'élèvent en mai à 206 287 hommes, dont 176 602 combattants, parmi lesquels 140 024 appartiennent à l'infanterie.
D'autre part, les progrès réalisés dans l'instruction des troupes aux États-Unis laissent espérer qu'on pourra bientôt tabler sur des délais moins longs entre le débarquement des unités et leur emploi sur le front. Pour aider à cette évolution, le gouvernement français décide, le 19 mai, d'envoyer aux États-Unis le général Berthelot avec mission d'examiner les conditions dans lesquelles pourraient être augmentés les moyens d'instruction mis par la France à la disposition du gouvernement fédéral.
À la fin du mois de mai, la situation des forces américaines en France est la suivante :
Lors de la grande offensive de l'armée allemande en mars 1918, la gravité de la situation militaire aboutit à confier au général Ferdinand Foch le 3 avril « la direction stratégique des opérations militaires » puis, le 17 avril, le titre de « général en chef des armées alliées ».
Pershing mit donc à sa disposition les quatre divisions alors présentes et la première participation active de celles-ci eut lieu le quand le 28e régiment de la 1re division fut engagé près de la petite ville de Cantigny au sud-est d'Amiens.
Cette unité prit la ville et la défendit contre sept contre-attaques allemandes, cette action contribua à montrer aux Allemands qu'ils avaient tort de voir dans ces civils en uniformes « une simple troupe d'amateurs ».
Le , lors de la seconde bataille de la Marne, la 2e division d'infanterie et des régiments de Marines renforcèrent les troupes coloniales françaises dans le secteur de Château-Thierry, elles repoussèrent les Allemands de l'autre côté de la Marne et chassèrent l'ennemi du bois Belleau entre les 6 et 25 juin.
Le 15 juillet, le généralissime allemand Erich Ludendorff tenta une fois encore d'arracher la victoire, cette fois en Champagne, entre Reims et l'Argonne. 85 000 Américains participèrent à la contre-offensive déclenchée dès le 18 juillet qui obligea les forces allemandes à se replier jusqu'à la Vesle.
Le , Foch autorisa la constitution de la 1re armée américaine forte de 550 000 hommes qui se virent assigner la partie du front correspondant au saillant allemand de Saint-Mihiel, au sud-est de Verdun.
En août 1918, l'armée américaine en France représente 32 divisions qui ne sont pas toutes opérationnelles. En 1917, les divisions françaises, britanniques et allemandes comptaient toutes environ 12 000 hommes. Les divisions du corps expéditionnaire comptaient environ 27 000 hommes en moyenne ; si l'on y ajoute le personnel logistique et de soutien, elles arrivaient à 40 000. L'organisation de la division du corps expéditionnaire a été décidée après une étude d'envergure considérable, comprenant des visites aux états-majors britannique et français, afin de leur demander conseil. Les alliés recommandaient ce que l'on appelait la grande division. S'ils ne l'utilisaient pas eux-mêmes, c'était qu'ils manquaient de personnel. Une autre considération était la difficulté prévisible de trouver dans les rangs américains des officiers de commandement et d'état-major en quantité suffisante pour le grand nombre d'unités qu'il allait falloir organiser, le plus souvent à partir de zéro. Si les divisions américaines avaient été de la taille de celles des alliés, il aurait fallu trouver deux fois plus d'officiers d'état-major, et ceux-ci faisaient défaut[7].
Le 12 septembre, cette armée, appuyée par quelques unités françaises se lança à l'assaut. En trois jours, elle fit 16 000 prisonniers et captura 440 canons en réduisant cette tête de pont.
Le , Pershing, qui avait maintenant 1 200 000 hommes, 2 417 canons et 324 chars à sa disposition, lança ses forces entre Meuse et Argonne sur un front de 24 kilomètres, dans le cadre de la vaste offensive Meuse-Argonne lancée tout le long du front entre Verdun et Ypres. Il s'agissait pour les Américains d'aller en direction de Sedan et d'essayer de couper la ligne de chemin de fer Mézières-Metz. Il faut signaler que cette opération a mis en désordre tous les projets d'entraînement du corps expéditionnaire ; des hommes enrôlés depuis seulement six semaines se trouvaient précipités sur le front[8].
Elles bousculèrent, sans égard à leur énormes pertes, les Allemands contre qui elles s'élancèrent à découvert en formations serrées ; Les lignes allemandes commencèrent à se désintégrer le 1er novembre lorsque les troupes américaines, épuisées, reprirent leur avance et eurent recours, pour la première fois, à 36 000 obus de gaz de combat et des canons de marine tirant des obus d'une demi-tonne[9] ; le 7, les Américains entraient dans les faubourgs de Sedan, établissaient des têtes de ponts sur la rive droite de la Meuse et coupaient le chemin de fer vital pour la logistique allemande.
Le 9 novembre, le régime impérial allemand s'écroula et, le , l'armistice fut signé.
Le 11 novembre 1918, 3,8 millions d'Américains étaient sous les drapeaux et plus de deux millions de Sammies étaient en Europe continentale.
Les forces américaines ont évidemment contribué plus modestement que les autres alliés à la victoire si l'on considère qu'elles n'ont perdu que 116 000 hommes (53 000 tués au combat et 63 000 morts accidentelles ou maladies) et eurent 206 000 blessés alors que l'armée française eut 1 385 000 tués, mais ils sont arrivés juste à temps pour les aider à supporter la dernière grande offensive allemande.
Au début de cette offensive, le 1er avril 1918, l'armée allemande avait sur le front de l'Ouest une supériorité numérique de 324 000 hommes. À partir de juin, l'arrivée massive des troupes américaines permit de faire pencher la balance et en novembre, les Alliés et Associés dépassaient leurs adversaires de 600 000 hommes[10].
En 1919, la Westerveldt Board remit son rapport concernant les besoins futurs de l'artillerie. Il sera une des bases du développement de cette arme pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 1939, l'armée disposait de 6 divisions d'active et se situait au 17e rang mondial, derrière l'armée roumaine. Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, on assista à une semi-mobilisation et les effectifs sont multipliés par huit tandis que trente-trois divisions sont mises sur pied entre 1939 et 1941, parmi lesquelles cinq divisions blindés, dont les deux premières de ce genre aux États-Unis en 1940[12].
Lors de l'attaque de Pearl Harbor fin 1941, l'US Army compte dans ses rangs 1 600 000 hommes[13]. Cette attaque, « marquée du sceau de l'infamie » (F. D. Roosevelt) plonge précipitamment les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. L'armée américaine adopte d'abord une posture défensive lors du début des campagnes du Pacifique, avec la prise des Philippines par l'armée impériale japonaise, puis passe à l'offensive avec son premier grand débarquement lors de l'opération Torch fin 1942, durant la guerre du désert en Afrique du Nord. La majorité des forces américaines étaient dirigées vers le théâtre d'opération Europe/Atlantique dans le cadre de la stratégie L'Allemagne d'abord.
Le président Roosevelt entend bâtir l’arsenal des démocraties pour équiper l'armée américaine et ses Alliés ; afin de doter d'équipement l'armée de terre et les autres corps, un complexe militaro-industriel sans égal en volume, et pérenne, se met en place.
Sur le front européen, l'US Army débarque avec les Alliés d'abord en Italie en 1943. En 1944, sa grande opération est l'opération Overlord en Normandie, qui, combinée avec l'opération Anvil Dragoon en Provence, permet la libération en quelques mois de la France et d'une partie du Benelux. L'opération Market Garden aéroportée aux Pays-Bas est un échec, puis la contre-attaque allemande lors de la bataille des Ardennes fin décembre 1944 retarde l'offensive finale en Allemagne qui, après la jonction des Alliés occidentaux et de l'Armée rouge sur l'Elbe le 25 avril 1945, capitule avec la chute de Berlin le .
Sur le front du Pacifique, de multiples débarquements sanglants en association avec l'US Marine Corps permirent de reprendre les territoires perdus, de grignoter les défenses de l'empire du Japon et de se rapprocher de sa métropole. Alors que l'on préparait une gigantesque opération sur le sol de l'archipel japonais, les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki combinés avec l'entrée en lice de l'URSS dans cette campagne firent finalement capituler le gouvernement japonais le .
Au lendemain de la Seconde Guerre, des troupes sont dans la Zone d'occupation américaine en Allemagne, dans celle situé en Autriche jusqu'en 1955, occupent le Japon et le Sud de la Corée. Les premières bases permanentes américaines en Europe de l’Ouest et en Asie seront sur les lignes de front de la guerre froide face au bloc communiste.
Au déclenchement de la guerre de Corée en 1950, l'effectif était retombé à 550 000 hommes.
Durant la fin des années 1960, la guerre du Vietnam accaparait la majorité des grandes unités de l'armée régulière. En avril 1968, sur quatre divisions blindées, deux sont stationnées en Allemagne de l'Ouest avec deux autres destinées à renforcer l’Europe. Sur treize divisions d'infanterie, sept étaient au Sud Viêt Nam, deux en Corée du Sud, deux en Allemagne de l'Ouest et deux aux États-Unis (une destinée au renfort pour l’Europe et la seconde au renfort pour le Sud-Vietnam). Sur les deux divisions aéroportées, une était dans le sud du Vietnam et une aux États-Unis (avec une brigade au Sud-Vietnam). Sur les cinq régiments de cavalerie blindée, un était dans le sud du Vietnam, trois en Allemagne de l'Ouest et un aux États-Unis destiné à renforcer l’Europe. Une brigade blindée était aux États-Unis destinée à l’Europe. Une brigade aéroportée était au Sud-Vietnam[14].
Lors de la fin de la guerre froide, au moment de la guerre du Golfe en 1991, ses effectifs étaient de 711 000.
À la suite des opérations de longue haleine en cours dans le cadre de la guerre contre le terrorisme depuis le 11 septembre 2001 et du besoin accru de forces au sol pour « tenir » le terrain dans les guerres d'Irak et d'Afghanistan, la baisse des effectifs depuis la fin de la Guerre froide est enrayée. En 2009, il y a 547 400 militaires[15]
Il est prévu que la taille de l'Armée de terre soit portée de façon temporaire à 569 000 personnes vers 2010[16].
Les composantes d’active et de réserve de l’US Army portent la plus grande part de l'effort de guerre américain des années 2010. En avril 2007, l'extension des déploiements a été portée à quinze mois au lieu de douze. Ce mouvement est appelé « Prudent Management » par le secrétaire à la Défense[17].
En septembre 2007, environ 122 000 soldats de l'Army étaient en Irak dans le cadre de la coalition militaire en Irak, et 18 000 sont aux côtés de forces de l'OTAN en Afghanistan. Environ 1,4 million de personnels d'active et de réserve ont participé à des opérations de combat. 72 % des pertes parmi les forces armées des États-Unis dans la guerre en Irak au ont été subies par cette arme[18].
Au 11 avril 2009, on compte 512 morts et 2 301 blessés dans ses rangs dans le cadre de l'opération Enduring Freedom essentiellement en Afghanistan, et 3 103 morts et 21 554 blessés en Irak. Fin 2011, alors que les dernières forces américaines ont quitté l'Irak, on compte 3 233 tués dont 2 535 au combat et 22 217 blessés pour le conflit irakien. Les pertes humaines durant l'opération Enduring Freedom s'élevant au à 1 279 tués dont 1 029 au combat et 10 212 blessés[19].
En 2015, son effectif est d'environ 490 000 personnels d'active dont 28 % assigné à des formations de combat. Il a baissé de 42 000 personnes en 2 ans. Son budget est à cette date de 127 milliards de dollars[20].
Le Chief of Staff of the United States Army (chef d'état-major de l'Armée de terre) est membre du Joint Chiefs of Staff (Comité des chefs d’états-majors interarmes). En raison des transformations en cours dans l'US Army pour une plus grande flexibilité, les renseignements ci-dessous peuvent être obsolètes. En effet, la réorganisation dans les années 2000 de l’US Army passe d’une structure fondée depuis la Seconde Guerre mondiale sur de larges divisions en une force active de 117 brigades modulaires – 42 Brigade Combat Teams et 75 brigades de soutien.
L’US Army comprend plusieurs composantes :
L'examen quadriennal de la défense 2010 (Quadrennial Defense Review) publié le 1er février 2010 donne le format prévu des forces pour la période 2011-2015[21].
Voici les prévisions pour l'US Army dont les effectifs seront de 547 000 militaires[22] :
En septembre 2011, on annonce une baisse des effectifs dès mars 2012 pour atteindre un maximum de 520 400 militaires d'active au 30 septembre 2016[24] et en juin 2013, on officialise de fortes coupes dans les effectifs.
À la suite entre autres de restrictions budgétaires, il est annoncé en juin 2013 que l'Armée de terre doit réduire ses effectifs d'active de 570 000 à cette date à 490 000 personnes en 2017, soit une baisse de 17 % les faisant descendre au niveau auquel ils étaient avant les attentats du 11 septembre 2001. Fin 2015, ce nombre est atteint.
Le nombre de brigade d'active (hors aviation) passera de 45 à 32 soit :
Le nombre de bataillons de combat reste à peu près stable et passe de 98 à 95. Un bataillon supplémentaire étant affecté aux brigades restantes[25],[26].
Elle disposera en 2020 de cinquante-huit BCT (brigade combat team, hors aviation)[27] :
En 2022, elle dispose de 60 BCT :
Et de 16 brigades d'aviation d'active et de 12 dans la réserve et la garde nationale.
Les Unified Combatant Command sont des commandements unifiés qui comportent des éléments de l'US Army, Air Force, Navy et quelquefois de l'US Marine Corps. Ce sont des commandements de théâtre d'opérations qui synchronisent les actions des quatre branches. La plupart du temps, la branche de l'US Army est une armée. Chaque commandement unifié est commandé par un général (ou amiral) 4 étoiles (l'équivalent de 5 dans l'armée française). Chaque branche est commandée par un général 3 étoiles.
Il existe neuf commandements unifiés, six ont des responsabilités géographiques et trois ont des responsabilités fonctionnelles :
Les trois autres commandements sont les suivants :
Les Armées sont souvent les branches de l'US Army dans un commandement unifié. L’US Army dispose de trois états-majors d’armée actifs :
Ces trois commandements sont des unités-cadres, des commandements régionaux et non des forces de combat.
La Third US Army commande les troupes de la branche « Army » du « United States Central Command ». Elle n’a pas d’unité pré-affectée, et est renforcée en fonction des besoins et des impératifs par prélèvement sur les forces de réserve stratégique américaines (en particulier sur les « III Corps » et « XVIII Airborne Corps » (y compris la 82e et la 101e divisions aéroportées, célèbres pour avoir combattu en Normandie en juin 1944, ainsi bien sûr que l’Army National Guard) ainsi que dans des unités de la Garde Nationale, quand elles sont activées.
La Seventh US Army, pour sa part, coordonne les forces situées en Europe (US Army Europe), opérant sous commandement de l’OTAN, principalement le « V Corps » et la 173rd Airborne Brigade.
La Eighth US Army, elle, constitue le commandement supérieur américain de l'Armée de terre dans la péninsule de Corée. C'est la branche « Army » de United States Forces Korea, grand commandement autre que les commandements unifiés. Elle commande plusieurs unités de manœuvre, dont la 2nd Infantry Division, le 6th Cavalry Brigade, le 17th Aviation Brigade et le 35th Air Defence Artillery Regiment, tous déployés en Corée du Sud.
Il existe dans les années 2000 quatre états-majors de corps d’armée d’active, servant de commandement pour les autres théâtres d’opérations qui pourraient nécessiter des projections de forces de l’US Army :
L’US Army est au début des années 2000 formée sur un schéma de dix divisions d’active :
Chaque division comprend trois ou quatre brigades de combat (« Brigade Combat Teams » ou « Brigade Units of Action », numérotées de 1 à 3 ou 4), une brigade aérienne d’appui tactique (Aviation Brigade, parfois numérotée « 4th Brigade » s’il n’y a pas de brigade de combat à ce numéro), un appui d’artillerie divisionnaire (Division Artillery, contracté en Divarty) et un commandement des services divisionnaires (Division Support Command, dont le sigle est DSC). Certaines disposent encore d’une brigade du génie divisionnaire (Engineer Brigade), d’autres l’ont dissoute.
Il existe de même diverses brigades indépendantes d’active, dont :
Les 2nd et 3rd Armored Cavalry Regiments peuvent également être inclus :
En dépit de leur nom de « régiment », ces deux unités regroupent des moyens correspondant à l’échelon brigade (plus de 300 véhicules blindés, près de 5 000 hommes).
L’Army National Guard est une institution militaire américaine bien connue. Elle regroupe les réservistes civils désirant offrir une partie de leur temps à leur pays. Chacun des cinquante États américains (States) dispose de sa Garde nationale.
Elle est organisée d’une manière similaire à l’active. Elle comprend huit divisions, neuf brigades indépendantes (Separate) et de nombreuses autres unités de taille inférieure :
Les divisions de l’ARNG sont de deux types : « mixtes » (Active Component/Reserve Component ou AC/RC, c’est-à-dire qu’elles comprennent un noyau de forces de l’active autour de l’état-major auquel s’agrègent des unités de combat de la Garde nationale) et standard.
Il existait, jusqu'à leur dissolution en 2006, deux divisions « mixtes » :
Ces deux divisions comprenaient trois enhanced separate brigades (brigades indépendantes « améliorées », disposant de capacités de projection et d’une puissance de feu supérieures).
Par ailleurs, l’ARNG équipe huit divisions de type standard :
Les divisions de la Garde nationale sont à deux ou trois brigades de combat (Infantry ou Armored Brigades, parfois tout simplement Brigades), une brigade aérienne d’appui tactique (Aviation Brigade), plus les unités d’appui et de soutien divisionnaires (Division Artillery ou Divarty et Division Support Command ou DSC). Elles ont un schéma similaire à celles des divisions de l’active, mais leurs unités sont allégées et moins nombreuses.
L’ARNG comprend par ailleurs neuf brigades indépendantes :
L’ARNG, pour finir, dispose d’un régiment autonome :
Aux trois armées mentionnées dans les unités d’active s’ajoutent deux armées continentales (Continental United States Armies ou CONUSA) qui encadrent les unités de la United States Army Reserve et celles de la United States Army National Guard présentes dans leur zone de responsabilité :
Disposant d’unités de l’US Army Reserve, les deux CONUSA assurent donc l’instruction et la coordination des unités de l’ARNG, et seulement à la marge celles de l’USAR. Les unités de la réserve sont toutes subordonnées, depuis 1995, sur le territoire continental, à un commandement général des réserves américaines, l’United States Army Reserve Command (USARC), de Fort McPherson, Géorgie.
La United States Army Reserve comprend treize divisions, dont cinq dépendent directement des deux Continental United States Armies :
Ces divisions ont des organisations et des missions très spécifiques. Ce sont des unités-cadres chargées de l’instruction des unités de la Reserve Component qui leur sont rattachées. Les cinq divisions rattachées aux deux CONUSA ont pour leur part pour mission de maintenir en condition opérationnelle et de préparer au déploiement outre-mer et au combat les unités de l’Army National Guard implantées dans la zone de responsabilité de leur armée d’appartenance.
Type, rôle, quantité en 2004 :
Voici la demande de budget de l'US Army pour l'année fiscale 2014[30] :
En 2015, il est au 3e rang des branches des forces des États-Unis avec 120,3 milliards de dollars américains[31].
Sa part dans la consommation énergétique des forces armées des États-Unis en 2007 est de 7 %[32].
Après la mobilisation de la Première Guerre mondiale, l'US Army retrouva des effectifs modestes jusqu'à ce que le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en Europe et le militarisme japonais en Asie fissent prendre des mesures de précaution.
La conscription, lancée en novembre 1940, fit que lors de l'attaque de Pearl Harbor fin 1941, l'Armée de terre avait 1 600 000 hommes et lui permit de compter à la fin de la guerre environ 8 290 000 hommes avec l'USAAF, l'aviation étant alors rattachée à l'US Army.
L’affectation d’un corps d’armée dans l’US Army, et des divisions dans un corps d’armée n’est pas statique, elle changeait en fonction des circonstances ou des besoins du front.
Dès la fin de conflit, la démobilisation fut extrêmement rapide à un point tel que malgré la guerre froide qui s'annonçait, lors du déclenchement de la guerre de Corée en 1950, elle ne comprenait que 592 000 militaires répartis en 10 divisions constituées plus l'équivalent de 4 autres en unités indépendantes qui à l'exception d'une seule stationnée en Europe n'étaient qu'à 70 % de leur potentiel.
Les énormes forces mécanisées déployées dans ce conflit demandaient un soutien logistique constant.
Selon l'historien John A. Lynn, les munitions constituaient entre 5 et 8 % de l’approvisionnement de la force terrestre américaine pendant la Seconde Guerre mondiale ; la nourriture comptait pour 10 %, le carburant pour 16 à 17 %, et les matériaux de construction pour 11 à 18 %.
Les besoins d'une division sont estimés à 650 tonnes par jour en 1944[33].
Le 1er février 1945, elle dispose au total de 8 armées. 1re, 3e, 7e et 9e armées US sur le front occidental, 5e armée US en Italie, 6e et 8e armées US aux Philippines, 10e armée US (en cours de formation) dans les îles Hawaï.
Les armées en Europe dépendent de deux groupes d'armées américains ; le 6e groupe d'armées des États-Unis (7e armée US, 12e groupe d'armées des États-Unis (1re, 3e, 9e et 15e armées), et du 15e groupe d'armée anglo-américain (5e armée US).
Ainsi que de 25 corps d’armées, répartis de la manière suivante :
Ces 25 corps d’armée se partagent :
En ce qui concerne les Army Air Forces (AAF), alors dépendantes du commandement de l'Armée de terre, l’US Army Air Corps (USAAC) ou United States Army Air Forces rassemble à lui seul 58 000 avions et presque 3 millions d’hommes, répartis en 16 flottes aériennes sur l’ensemble du globe terrestre :
À effectifs complets, une division d’infanterie US comprend 1 440 véhicules et 14 500 hommes et est constituée des unités suivantes :
Un régiment d’infanterie compte 3 000 hommes répartis en 3 bataillons :
Le nombre de fantassins par division est d'environ 4 000, le reste de l'effectif faisant de l'appui ou du soutien.
Assez similaire à la division d’infanterie, mais à la mobilité et aux effectifs accrus, en fonction des besoins du moment et des circonstances : 3 à 5 régiments de cavalerie. 14 000 à 18 600 hommes.
La division aéroportée a une composition similaire à celle de la division d’infanterie et comprend 870 véhicules légers et 16 800 hommes.
Elle est constituée des unités suivantes :
En réalité, sur le terrain, seules les 82e et 101e divisions atteindront ces effectifs complets.
La composition d’un régiment d’infanterie parachutiste était, en théorie, à peu près identique à celle d’un régiment d’infanterie et comprenait 3 000 hommes répartis dans 3 bataillons constitués chacun de 4 compagnies :
Surnommée le « charodrome » par le général George C. Marshall, car contrairement à ses homologues européens, elle est totalement mécanisée et autosuffisante. 1 100 véhicules et 10 800 hommes. 3 bataillons de chars, 3 bataillons d’infanterie blindés, 4 bataillons d’artillerie motorisée, etc.
Chaque bataillon de chars comprend 68 engins, 17 escadrons à 4 blindés (3 de tanks moyen M4 Sherman, 1 de chars légers M24 Chaffee).
Soit un total de 204 blindés (153 Sherman et 51 Chaffee).
L’organisation diffère quelque peu des autres types de division : une division blindée est elle-même divisée en 3 « Combat Command » ; ceux-ci sont une « mini-division blindée » en quelque sorte (1 bataillon de chars, 1 bataillon d’infanterie mécanisée, 1 bataillon d’artillerie motorisée).
Les Combat Command sont, à l’image de la division blindée, en principe autonomes. Selon les besoins du moment, ils peuvent être intégrés dans une division d’infanterie, en soutien.
Le 30 septembre 1942, il a été proposé que 811 bataillons d'artillerie anti-aérienne soient organisés avec un effectif total de 619 000 hommes. Les régiments de DCA furent réorganisés en bataillons en 1943.
Cependant, cette accumulation massive d'unités de DCA est devenue largement redondante lorsque l'Army Air Corps a arraché la supériorité aérienne à la Luftwaffe entre 1943 et 1944. Un total de 258 bataillons ont été désactivés ou dissous entre le 1er janvier 1944 et le 8 mai 1945. Néanmoins, la lutte antiaérienne demeura un élément important de l'armée et a participé entre autres à la lutte contre les bombardements de V1 à Anvers. Le 31 décembre 1944, il y avait encore un total de 347 bataillons de DCA comptant 257 000 hommes.
Chaque bataillon disposait de 4 batteries de tir. Chaque batterie disposait en règle générale de 8 canons antiaériens de calibre 37 ou 40 mm et de 8 mitrailleuses de calibre .50 BMG. Les bataillons disposant de canons de 90 mm disposaient de quatre canons par batterie ainsi que de mitrailleuses calibre 50[34].
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