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chanteur, comédien, metteur en scène français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alain Meilland, né le à Feurs (Loire) et mort le à Bourges[1],[2], est un chanteur, comédien, metteur en scène français, libertaire, et le cofondateur du Printemps de Bourges.
Naissance |
Feurs, Loire France |
---|---|
Décès |
(à 69 ans) Bourges, Cher France |
Activité principale | Auteur-compositeur-interprète, comédien, metteur en scène |
Genre musical | Chanson française |
Instruments | Guitare |
Années actives | 1966 - 2008 |
Labels |
RCA Azergues Discovale JAM |
Originaire de Saint-Étienne, il débute sur scène aux côtés de Bernard Lavilliers et entre à l’école d’art dramatique de la Comédie de Saint-Étienne. Élève de Jean Dasté son itinéraire théâtral lui permet de travailler avec des metteurs en scène comme Antoine Vitez, Edmond Tamiz, Jacques Kraemer, Pierre Vial ou Roger Planchon. Mais le lien qu’il établit très tôt entre théâtre et chanson est dû à sa rencontre en avec Léo Ferré qui vient de se séparer de sa femme Madeleine. Une rencontre qui va conditionner toute sa vie et sa carrière artistique.
Il rejoint en 1971 la Maison de la Culture de Bourges où il est chargé du premier secteur chanson en France dans un établissement culturel. Il travaille tout particulièrement avec l’équipe de Léo Ferré : Paul Castanier, son pianiste et Maurice Frot, son secrétaire. Il en résultera plusieurs disques 33 tours (Meilland chante Frot-Castanier en 1975, Mangiamerda en 1977, La Voix des Mots en 1978), et des spectacles (Les travailleurs de la Nuit en 1978). En 1976, Maurice Frot présente Daniel Colling à Alain Meilland et les trois hommes vont être dans un premier temps, et ensuite avec Daniel Bornet (manager de Malicorne) à l’origine de la création de la Société civile d'Artistes associés « Écoute s’il pleut », puis seront tous trois cofondateurs du premier festival chanson : le Printemps de Bourges.
À la suite d’une étude qui lui a été commandée par Jack Lang sur la place de la chanson dans l’action culturelle en 1981, Alain Meilland sera nommé par le ministre de la culture directeur du Centre régional de la chanson de Bourges. En 1986, Alain Meilland est récompensé par le Prix de l’Académie Charles Cros (catégorie patrimoine) pour le disque 33 t Les Cent Printemps des Poètes réalisé avec la participation de Gérard Pierron et Michel Grange.
Alain Meilland a grandi à Saint-Étienne et, très tôt, il est attiré par le monde du spectacle. Tout petit, quand on lui demandait ce qu’il voudrait faire quand il serait grand, il répondait très sérieusement : « clown ». Il est en troisième au Lycée Claude Fauriel quand il hérite d’une première guitare sur laquelle il s’exerce à chanter Georges Brassens, Jacques Brel ou Hugues Aufray. C’est alors qu’il découvre le disque 45 tours d’un chanteur de la rive gauche et entreprend d’interpréter ses compositions insolites. La Nature, Poubelle ou encore Ma concubine sont, de Jacques Serizier, les premières chansons d’un répertoire qu’il offre à ses copains de Lycée et qui lui permettent de se faire remarquer dans les concours de chanteurs amateurs qui s’organisent dans la région[3]. Le lycée propose un atelier théâtre au sein duquel sont montées des pièces classiques mais Alain Meilland préfère suivre un jeune élève de terminale qui veut créer une troupe davantage anticonformiste : Stéphane Duk. C’est avec lui qu’il fera, à seize ans ses véritables débuts.
Dans cette troupe, il est impressionné par un autre chanteur qui, lui aussi est stéphanois et, qui, lui aussi, fait ses premières prestations sur scène : Bernard Lavilliers[4]. La troupe Duk propose une forme peu habituelle de spectacle pour l’époque : intitulé « Nocturne »[5] ; il s’agit d’un montage de textes, de chansons, d’extraits de pièces. Un véritable « collage à la Prévert ». Cette façon de travailler et de créer en assemblant divers matériaux poétiques et musicaux le marquera profondément et sera une forme qu’il privilégiera tout au long de sa carrière. Il pratiquera également cet art du montage poétique au sein d’une autre équipe qui recevra le parrainage de Jacques Brel, un soir ou celui-ci chante à Saint-Étienne et rencontre, à l’issue de son spectacle, ce groupe qui a pris pour nom « La Troupe Rive Gauche[6] ». Mais, dans son entourage, Alain Meilland rencontre d’autres passionnés de théâtre et de chanson[7] qui lui font rapidement comprendre qu’un apprentissage est indispensable. Il est en première au Lycée du Mont[8] quand il arrive à convaincre sa mère que les véritables cours qu’il entend suivre sont ceux qui sont proposés à L’École d’Art Dramatique de la Comédie de Saint-Étienne dirigée alors par Jean Dasté pionnier de la décentralisation théâtrale.
Il a dix-sept ans quand il est reçu dans cette école que dirige Chattie Salaman et au sein de laquelle enseignent des professeurs tels que Pierre Vial, Prosper Diss, André Cellier et Michel Dubois. Après la présentation d’un spectacle de fin d’année[9], il est retenu avec un autre élève, André Marcon, pour rejoindre l’équipe du Centre Dramatique National. Il signe donc, avec la Comédie de Saint-Étienne Jean Dasté, son premier contrat professionnel en .
En intégrant la troupe professionnelle de Jean Dasté, Alain Meilland va travailler avec des metteurs en scène comme Edmond Tamiz[10], Pierre Vial[11], Antoine Vitez[12] qui signe ses premières créations ainsi que Chattie Salaman pour une pièce d’Harold Pinter[13], pièce à deux personnages qu’il interprétera avec André Marcon.
Outre les créations théâtrales, la Comédie de Saint-Étienne accueille chaque saison pour une dizaine de représentations le récital d’un grand de la chanson. En ce sera Léo Ferré, une rencontre déterminante pour Alain Meilland d’autant qu’elle se situe à un moment tragique de la vie de Ferré (mort de Pépée son chimpanzé et séparation avec Madeleine Rabereau) qui reviendra en avril à Saint-Étienne préparer les orchestrations de son prochain album (Ferré68) et ce, à quelques semaines du début des événements de Mai 68.
Mai 68 et la fréquentation des milieux libertaires stéphanois, l’amitié tissée avec Léo Ferré, l’exemple de la décentralisation culturelle inculquée par Jean Dasté et cette manière de monter des « spectacles montages » inspirée de la Rive Gauche parisienne sont autant d’éléments qui vont être déterminants dans la carrière du jeune artiste qui ne se décide pas à choisir entre théâtre, chanson et mise en musique de poèmes, discipline qu’à l’exemple de Lavilliers et de Ferré il entreprend d’aborder.
L’occasion va lui être apportée par Jacques Kraemer, jeune directeur du Théâtre Populaire de Lorraine qui lui propose en 1971 d’écrire la musique de scène et les chansons de « Splendeur et misère de Minette la bonne lorraine » Alain Meilland profitera de son séjour en Lorraine pour composer une douzaine de musiques à partir des « Innocentines » de René de Obaldia et de présenter ses premiers tours de chants (il est encore seul sur scène et s’accompagne à la guitare) pendant le mois de la poésie et de la chanson au cours duquel il partage l’affiche avec Claude Vinci. Il partage également la scène avec une troupe de chanteurs rencontrés dans les cabarets du vieux Lyon : Les Mulets : composée de Michel Grange, André Tavernier, Jehan David, Jean-Pierre Agazar, Michèle Bernard…
Après avoir tenu, en 1970, quelques petits rôles au cinéma et à la télévision, il est engagé à Bourges en . La Maison de la Culture de Bourges lui propose un contrat de trois mois pour interpréter une pièce de théâtre mais c’est finalement grâce à la chanson qu’il restera près de seize ans dans cette ville. Max Croce qui vient de prendre la succession difficile de directeur après le départ de Gabriel Monnet veut donner une nouvelle identité culturelle à la première Maison de la Culture de France et propose à Alain Meilland de créer un « secteur chanson » et d’en prendre la responsabilité. C’est la première fois qu’un établissement culturel s’ouvre, en France, à cet art trop souvent considéré comme mineur. Alain Meilland restera longtemps le seul « animateur chanson œuvrant dans une Maison de la Culture » en France. Léo Ferré vient saluer d’un récital cette initiative et le journaliste Maurice Pollein écrit dans la Nouvelle République que cette nouvelle impulsion donnée aux variétés devrait aboutir à la naissance d’une grande manifestation nationale consacrée à la chanson. Alain Meilland dirige ce secteur en appliquant pour l’expression chantée les trois grands principes fondateurs des Maisons de la Culture :
Cette activité importante ne l’empêche pas, bien au contraire, d’écrire et de composer des chansons qu’il présente dans un premier temps au cours de nombreux récitals accompagnés par le guitariste Michel Roger (1972 à 1974) puis par le pianiste Paul Castanier qui, à partir de 1974 ne travaillera plus avec Léo Ferré et écrira, avec Maurice Frot une quinzaine de chansons interprétées par Alain Meilland[15]. Cette collaboration avec Frot et Castanier sera à l’origine de plusieurs disques, de l’écriture de plusieurs spectacles et du passage du chanteur Meilland dans de nombreuses manifestations importantes.
On le retrouve sur les scènes de la fête du PSU et les galas de soutien à Amnesty International, il va participer aux côtés de nombreux artistes aux "six heures pour la presse libre ». Son répertoire comporte également des chansons où il prend nettement position contre « La Censure » [16] ou pour l’abolition de la peine de mort[17], .
Plus difficilement classable politiquement que certains chansonniers engagés traditionnellement à gauche son engagement contre toutes formes d’oppression le rapproche d’artistes avec lesquels il va souvent se produire : Font et Val, Henri Tachan, Leny Escudero et Renaud et sera, de ce fait, souvent qualifié dans la presse de chanteur libertaire. Quant aux ondes radiophoniques, seuls des animateurs comme Jean-François Kahn[18], Jean Louis Foulquier[19] ou encore Marc Legras et Jacques Erwan[20] s’aventurent à passer dans leurs émissions des titres aussi corrosifs que « Le Dissident » [17] ou Mangiamerda[21]. Cet engagement dépasse le seul cadre du tour de chant car Alain Meilland va s’avérer être un militant résolu pour que la chanson existe en dehors des circuits commerciaux, des hits parades et des grandes maisons de disques. Il va rejoindre ainsi plusieurs animateurs et chanteurs qui, dans les régions s’organisent pour une véritable reconnaissance de l’expression chantée, au sein de collectifs et d’associations telles que « Action Chanson » et « Prospective Chanson » dont le mot d’ordre sera « Tout le public a droit à toute la chanson ».
Avec ceux qui fondèrent la troupe des Mulets et que la presse chanson qualifiait de « bande des lyonnais », André Tavernier, Michel Grange, Alain Bert, Isabelle Fontana, Michel Roger, Michel Sohier et avec sa compagne Aline Chertier qui réalisa la plupart des décors de ses créations à la Maison de la Culture de Bourges, il crée le « Collectif Azergues » qui sera l’un des premiers labels indépendants de disques à voir le jour. Maurice Frot participera également à ce travail et exprime dans la préface du livre d’Aline Chertier « Trois Plus Une » édité par Azergues[22] ce que représentait alors le combat de tous ces jeunes auteurs-compositeurs-interprètes pour être reconnus, de tous ces chanteurs qui constituèrent le courant de la « nouvelle chanson française ». Maurice Frot qui avait été le secrétaire de Léo Ferré avait, à l’occasion de la tournée « Ferré Charlebois » fait la connaissance d’un jeune organisateur nancéien de spectacles : Daniel Colling. Celui-ci s’inscrivait également dans cette démarche qui consistait à repenser autrement l’organisation du spectacle vivant et souhaitait, de son côté créer une agence d’artistes qui gèrerait différemment les contrats et les tournées des chanteurs et des musiciens. Frot fut donc l’instigateur d’une première rencontre Meilland/Colling et les trois hommes préparèrent, avec le soutien du directeur Jean-Christophe Dechico, une réunion qui se tint à la Maison de la Culture de Bourges (15 et ) et posa les premières bases d’une agence artistique autogérée qui prit le nom d’Écoute s’il pleut.
De Dick Annegarn à David Mac Neil en passant par Higelin, Lavilliers, Magma et Malicorne, la liste des artistes qui composent son premier catalogue (1976/1977) est assez unique dans le métier de la variété[23] et dès l’été 1976, Écoute s’il pleut programme des concerts, des fêtes politiques (Fête du PSU) et des festivals (Festival de Cazals)[24]. À Bourges, « La Halle en fête » une manifestation d’ouverture de la saison de la Maison de la Culture va réunir de nombreux artistes pendant trois soirées[25]. Nous sommes au mois de et l’idée de créer un grand festival germe alors dans l’esprit de Daniel Colling et Alain Meilland. Le Directeur de la Maison de la Culture, Jean-Christophe Dechico laisse carte blanche aux deux hommes qui ont sept mois pour mettre sur pied, avec la complicité de Maurice Frot, le premier festival de la chanson en France : Le Printemps de Bourges. La première édition de cette vitrine des musiques actuelles se tiendra du 6 au . Le Printemps de Bourges aura pour sous-titre « Festival Chansons 1 » et ses cofondateurs diront qu’ils veulent « faire de Bourges pour la chanson, ce qu'est le Festival d'Avignon au théâtre et ce qu'est le Festival de Cannes au cinéma ».
Compte tenu de son implication dans la création de ce festival et de son engagement au sein de « Prospective Chanson », Alain Meilland est nommé, par le Ministre de la Culture, membre de la Commission nationale des variétés et du jazz (en 1982) et membre du Conseil supérieur de la musique (en 1983). Dès 1981, Jack Lang, nouveau ministre de la culture lui avait demandé de conduire une mission d’étude intitulée « la place de la chanson dans l’action culturelle », et lorsqu’en fut annoncée par le ministre la création de quatre centres régionaux[26] pour la chanson en France, la direction de celui de Bourges fut confiée à Alain Meilland.
Le Centre Régional de la Chanson de Bourges est inauguré le par Maurice Fleuret (Directeur de la Musique et de la Danse au Ministère de la Culture) et par Jacques Rimbault (Député Maire de Bourges). À la tête d’une équipe d’une dizaine de personnes, Alain Meilland dirige cette nouvelle structure en poursuivant, au service de la chanson, les missions qu’il conduisait déjà précédemment au sein du secteur chanson de la Maison de la Culture :
Il conduira cette politique culturelle de 1982 à 1987, tout en restant membre du comité de programmation du Printemps de Bourges. Il entre au conseil d’administration des « Assises Nationales de la Chanson et du Spectacle Vivant » (fusion de Prospective Chanson et d’Action Chanson) regroupant les Centres Régionaux pour la Chanson[27] et les structures culturelles en préfiguration de ce label[28] et constituant le réseau « Chanson en région ».
En 1987, après avoir fêté ses "Vingt ans de Chansons" lors de la sortie du livre L'autre Chemin d'Alain Meilland de Maurice Pollein, Alain Meilland quitte Bourges et la direction du Centre Régional et rejoint, en Bourgogne, Pascal Legros qui a créé le « Centre Interrégional de diffusion culturelle ». Pascal Legros souhaite développer à Paris un catalogue de tournées consacré au one man show et propose à Alain Meilland la direction artistique et technique d’un catalogue chanson qu’il pourra manager depuis la Bourgogne. Les premières tournées concerne la chanson (Catherine Lara 1987 à 1989 et Jean Guidoni 1989) auxquelles succède une première collaboration avec le Théâtre du Splendid (L’ex-femme de ma vie - Josianne Balasko-Richard Berry) conduisant Alain Meilland à quitter la Bourgogne pour s’installer dans un premier temps (fin 1990) dans les bureaux du Théâtre du Splendid à Paris, puis rejoindre la structure créée par Pascal Legros (Baret Diffusion 1991) qui orientera progressivement son activité dans le domaine de la production (pour créer PLP Production en 1994) au sein de laquelle Alain Meilland apportera son concours pour des spectacles de chanson (Génération Brassens – École Alice Dona) de Théâtre (La Contrebasse avec Jacques Villeret) de Café Théâtre (Thé à la Menthe ou thé citron) et d’humour (Muriel Robin – Élie Kakou).
Paul Castanier décède le , et les complices de la première heure, Jean-Pierre Moreau, Patrick Font, Philippe Val et Alain Meilland proposent à Jean-Michel Boris de réunir sur la scène de l’Olympia la plupart des artistes que le célèbre « Popaul » a accompagné tout au long de sa carrière. Le , ils lui rendront un hommage (présenté par José Arthur) sur la scène de l'Olympia avec Jacques Higelin, Georges Moustaki, Rufus, Font et Val, Jacques Serizier, Patrick Siniavine et, bien entendu Léo Ferré dont ce sera l'une des dernières apparitions en public à Paris. Ce jour-là, Alain Meilland chantera sur cette scène mythique. Ce sera aussi la dernière fois qu’il verra Léo Ferré, déjà affaibli par la maladie qui l’emportera le de l’année suivante.
Dans son dernier ouvrage intitulé Je n’suis pas Léo Ferré, Maurice Frot évoquera ces souvenirs avant de décéder le à l'âge de 76 ans[29].
Souvenirs et solitude est le titre du livre écrit par Jean Zay[30], durant son incarcération à la prison de Riom. En Marieke Aucante propose à Alain Meilland d'être la voix de cet homme dans son film "Dans la lumière de Jean Zay" après quoi, lors de l'hommage de la République qui se déroulera à Orléans, en présence de François Mitterrand, Alain Meilland lira des extraits de Souvenirs et solitude.
Le , Alain Meilland est nommé par le maire de Bourges Serge Lepeltier Directeur de la Culture du Tourisme et du Patrimoine de la ville. Il a la responsabilité de la coordination de l'ensemble des activités culturelles, et de la mise en place de projets importants pour la cité : la programmation des expositions d'art contemporain au Château d'eau-château d'art, la mise en place des Nuits Lumières de Bourges (), la coordination de la Biennale d'Art Contemporain de Bourges (), la construction du nouvel Espace culturel de la Chancellerie "Le Hublot" (ouverture 2005) et du nouveau Conservatoire de Musique et de Danse (ouverture 2007).
Toujours très concerné par l'avenir du spectacle vivant, et parallèlement aux fonctions qu'il occupe au sein de la Ville de Bourges, Alain Meilland sera élu à la vice-présidence de l'A.D.A.C.G.V.F. (Association des Directeurs des Affaires Culturelles des Grandes Villes de France)en 2001 et, en 2002 il siègera au conseil d’administration d’A.R.I.A. Association Régionale d’Initiatives Artistiques Orléans/région Centre. En 2003, sur proposition du Ministère de la Culture, il sera membre du Comité de pilotage de la décentralisation culturelle chargé d’élaborer l’évaluation des sept premiers protocoles de décentralisation culturelle initiés par le Ministère de la Culture en 2001 et 2002.
Mais ses deux principales missions, il les conduira au cours des années 2003 et 2004 en coorganisant avec A.D.C.E.P. (Association pour le Développement de la Création Études et Projets) les premières « Rencontres Nationales Art Culture et Handicap » (19-20-) pour le Ministère de la Culture et le Secrétariat d’État aux personnes handicapées d'une part, et, d'autre part en étant nommé par Jean-Jacques Aillagon, Ministre de la Culture, membre de la commission «Pour un débat national sur l'avenir du spectacle vivant» dite commission Bernard Latajet président de l’Etablissement Public et de la Grande Halle de la Villette. Cette commission sera constituée d'une quinzaine de personnalités du monde culturel chargées d'émettre des propositions sur la difficile question du statut des intermittents du spectacle.
Durant la trentième édition du Printemps de Bourges () il est promu au grade de chevalier dans l’ordre national du Mérite au titre du ministère de la culture et en qualité de comédien-compositeur. Cette distinction qui marque une carrière atypique lui est remise au Magics Mirror par Jean-Michel Boris directeur artistique de l’Olympia, en présence de Serge Lepeltier ancien Ministre de l’écologie et maire de Bourges et de Daniel Colling directeur du Printemps de Bourges et Président du Fonds de soutien à la chanson, la variété et le jazz.
2008 Il quitte son poste à la Ville de Bourges[31], et rejoint l'équipe d'ABL Conseil-culture, bureau d'étude qui le missionne pour les contrats culturels de territoire. En même temps, il intervient dans des formations universitaires de management des métiers de la culture sur les thèmes liés aux politiques culturelles territoriales.
Mais Alain Meilland accomplira surtout son véritable retour aux sources du théâtre, en participant avec la Compagnie Cloche Perse [32] à plusieurs créations théâtrales pour y interpréter, le plus souvent, des auteurs contemporains Philippe Claudel [33], Jean-Claude Grumberg [34], Jean-Claude Brisville [35], Jean-Christophe Rufin [36], ou encore Eric Emmanuel Schmitt [37], et parfois classiques Anton Tchekhov [38].
Retour aux sources de la chanson en réalisant le très vieux rêve d’écrire un des spectacles qui lui tient sans doute le plus à cœur : Léo de Hurlevent [39], en hommage à Léo Ferré à l’occasion du XXe anniversaire 2012 de la disparition du poète dont il dira « Si, à vingt ans, je n’avais pas rencontré cet homme, ma vie aurait été bien différente ».
Retour enfin, aux sources, de la mise en scène : Au conservatoire de musique et de danse de Bourges, il enseigne le théâtre dans la classe de comédie musicale et assure en 2009 la mise en scène du Roi Soleil, puis, en 2010 celle de Roméo et Juliette. La notion de transmission aux jeunes générations de l’enseignement qu’il a lui-même reçu de Jean Dasté reste pour lui une priorité qu’il partage avec les élèves du conservatoire d’Art dramatique de Tours pour qui il met en scène de "le voyage d’un comédien" qui sera créé dans la salle des festins du Palais Jacques Cœur à Bourges et produit, en 2014 par Double Cœur[40], qui lui demandera également, en 2015 de rendre, le jour-même de sa panthéonisation, un hommage à Jean Zay en adaptant les textes de "Souvenirs et solitude"
Alain Meilland meurt en milieu d'après-midi le à l’âge de 69 ans après avoir fait un malaise en fin de matinée dans les locaux du conseil départemental du Cher, lors de la signature d’une convention culturelle en présence d’une des filles de Jacques Brel[41].
Alain Meilland a participé à différentes créations « Théâtre et chansons » en qualité d'auteur, de compositeur, de comédien et de metteur en scène répertoriées ci-après distributions
Du 17 au , le journal Le Berry républicain invite Alain Meilland à raconter ses souvenirs dans une série de onze articles, entretiens avec les journalistes Dominique Delajot et Marie-José Ballista enregistrés en vidéo et consultables à partir des liens externes suivants :
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