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écrivain et éditeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Claude Brisville, né le à Bois-Colombes et mort le au Port-Marly[1], est un écrivain français, dramaturge, romancier et auteur pour la jeunesse. Scénariste, en particulier du film Beaumarchais, l'insolent, il a obtenu le Grand Prix du théâtre de l’Académie française en 1989 pour l’ensemble de son œuvre.
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Jean Claude Gabriel Brisville |
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La reconnaissance lui est venue tardivement, cette même année, par Le Souper, pièce de théâtre mettant en scène Joseph Fouché et Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord lors d'une soirée de 1815 où ils décident de concert d'imposer un régime monarchique à la France envahie. C'est l'adaptation cinématographique qu'en réalisa Édouard Molinaro en 1992, Claude Brasseur tenant le rôle de Fouché et Claude Rich celui de Talleyrand, qui le fit découvrir au grand public.
Fils d'un industriel[2] installé à Asnières[3], Jean Claude Brisville, nourri durant l'adolescence des romans maritimes de José Moselli[3], commence sa vie professionnelle à la Libération en tant que journaliste littéraire. Poète, dramaturge et essayiste estimé mais confidentiel[2], il travaille pour Hachette puis devient lecteur aux Éditions Julliard. En 1957, il écrit et publie la première étude sur Albert Camus[4], lequel en fait, jusqu'en 1959[5], son dernier secrétaire. Les responsabilités familiales le font renoncer au métier risqué de dramaturge et se consacrer entièrement à celui d'éditeur[3]. En 1964, devenu directeur littéraire, il fait connaître en France Ernst Jünger en publiant, grâce à la détermination de Christian Bourgois, une nouvelle édition du Journal de guerre.
En 1970, il noue une amitié durable avec Julien Gracq qui accepte l'adaptation qu'il a rédigée pour la production télévisée que Jean-Christophe Averty fait du Beau Ténébreux[3].
En 1976, il devient directeur du Livre de poche. Son licenciement en 1981 à l'âge de cinquante-neuf ans, le fait renouer avec sa plume et régler ses comptes avec le milieu de l'édition en l'espèce d'une pièce satirique, Le Fauteuil à bascule [2], où un directeur d'édition s'oppose à un patron avide. Le succès remporté par la pièce au Petit Odéon et au TEP[2], le conduira, après plusieurs échecs avec d'autres créations[2], à reprendre le procédé du dialogue entre deux personnages incarnant chacun une cause opposée à l'autre, Descartes et Blaise Pascal pour la raison et la foi, la marquise du Deffand et Julie de Lespinasse pour les anciens et les modernes, Talleyrand et Fouché pour le génie politique et l'arrivisme, Napoléon et Hudson Lowe pour le destin tragique et l'honnête petitesse. C'est dans L'Antichambre qu'il exprime toute sa mélancolie pour un français en voie de disparition[3].
En 1984, il se rapproche de René Char[3], frère en écriture d'Albert Camus. À partir de 1997, il entame un travail d'anamnèse[3], « pour ne pas être étranger à soi même »[3], qu'il publie, fidèle à l'existentialisme, sous forme de fragments de la vie passée relatifs moins à sa personne qu'à leurs temps[3], souvenirs auxquels se mêlent des aphorismes à l'humour pessimiste[3].
Jean-Claude Brisville était chevalier de la Légion d'honneur et officier des Arts et des Lettres.
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