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Le 81e régiment d'infanterie (81e RI) est un régiment d'infanterie de l'armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment de Conti, un régiment français d'Ancien Régime, et du 6e régiment d'infanterie légère créé à partir des chasseurs Bretons.
81e régiment d’infanterie | ||
Insignes régimentaires du 81e R.I.[Quand ?] puis du 81e R.I.A. | ||
Création | 1855 | |
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Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | Régiment d'infanterie | |
Rôle | Infanterie | |
Garnison | Caserne Vauban, boulevard de Verdun, à Sète de 1967 à 1983 Puis à Montpellier en bataillon de soutien de l'Ecole d'application de l'infanterie (EAI). |
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Devise | "Fidelitate et honore" | |
Inscriptions sur l’emblème |
Valmy 1792 Marengo 1800 Iéna 1806 Isly 1844 Puebla 1863 La Mortagne 1914 Mort-Homme 1917 Flandres 1918 La Serre 1918 |
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Anniversaire | Saint-Maurice | |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire | |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 Quatre palmes |
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Il est surnommé "Régiment de la flamme"", car il était chargé durant l’entre-deux-guerres d'entretenir la flamme du soldat inconnu.
Le 81e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie français portant un numéro entre 76e et 99e d’être l’héritier des traditions de deux régiments qui sont le 81e régiment d'infanterie de ligne et le 6e régiment d'infanterie légère.
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 81e régiment d'infanterie ci-devant Conti.
Chaque régiment n'eut plus qu'un drapeau aux couleurs rouge, blanc et bleu, ayant d'un côté cette inscription : Obéissance à la Loi et de l'autre le numéro du régiment et les noms des actions éclatantes où il s'était trouvé.
Sous la Révolution, le régiment participe aux batailles de :
Appelé dans l'Argonne pendant l'invasion prussienne, le 1er bataillon combat à Valmy, puis est mis en garnison à Metz avant de faire partie en 1793 de l'armée de la Moselle, puis aux armées des Ardennes et de Sambre-et-Meuse[3].
Le 2e bataillon contribua en 1792, sous Dumouriez, à la première conquête de la Belgique et passa l'hiver à Ruremonde. En février 1793, il suivit Dumouriez dans la pointe qu'il fit en Hollande, et il était le seul bataillon de ligne présent au fameux « camp des Castors » entre Moerdijk et Hooge en Lage Zwaluwe[4]. Ce bataillon continua de servir à l'armée du Nord en 1794.
Conformément aux lois du , du et au décret de la Convention du 17 nivôse an II (), on s'occupait de l'embrigadement des troupes de ligne avec les bataillons de volontaires.
Ainsi disparaît pour toujours le 81e régiment d'infanterie ci-devant Conti, partageant le sort de tous les régiments qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.
Conformément aux lois du , du et au décret de la Convention du 17 nivôse an II (), on s'occupait de l'embrigadement des troupes de ligne avec les bataillons de volontaires.
La 81e demi-brigade de première formation n'a pas été formée. Le 1er bataillon du 41e régiment d'infanterie (ci-devant la Reine) qui devait former le noyau de cette demi-brigade n'a pas été amalgamé. Le numéro 81 reste vacant.
La 81e demi-brigade de deuxième formation est formée le 1er frimaire an V () par l'amalgame des :
Les 1er et 3e bataillons sont faits prisonniers de guerre en Irlande lors du combat naval de l'île de Toraigh le .
Un détachement de la demi-brigade sera utilisé pour former à Besançon le 25 nivôse an VII (), la 101e demi-brigade de deuxième formation.
Le 2e bataillon, embarqué sur l'escadre de l'amiral Bruix le , arrive au Cap en octobre 1800.
Par décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le 81e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec la 1er, 2e et 3e bataillons de la 81e demi-brigade de deuxième formation.
Le 81e régiment d'infanterie de ligne fait la campagne de l'an XII (1803) à l'armée d'Italie, celle de l'an XIII (1804) à l'armée de Réserve et sur la flottille du Havre, celle de l'an XIV (1805) à l'armée d'Italie avec laquelle il est engagé aux opérations en Italie du Nord et à la campagne d'Autriche et participe aux batailles de Caldiero, d'Elchingen et le 2 décembre à la bataille d'Austerlitz.
En 1806 il est au 8e corps de la Grande Armée, aux armées d'Italie et de Dalmatie et se trouve à la campagne de Prusse et de Pologne et participe le 14 octobre à la bataille d'Iéna.
Durant la campagne de 1807, il est le 8 février engagé à la bataille d'Eylau puis durant celles de 1808 et 1809 il est affecté aux armées de Naples et de Dalmatie, à celle de 1810 aux armées d'Illyrie et d'Italie, celles de 1811 et 1812 à l'armée de Catalogne et au corps d'observation de réserve, celle de 1813 aux armées de Catalogne, d'Aragon et au 4e corps de la Grande Armée avec lequel il effectue la campagne d'Allemagne et se trouve du 16 au 19 octobre à la bataille de Leipzig
En 1814 affecté aux armées des Pyrénées il se trouve durant la guerre d'indépendance espagnole engagé le 27 février à la bataille d'Orthez puis à l'armée de Lyon ou il est fait prisonnier de guerre.
Après l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe une ordonnance de Louis XVIII en date du réorganise les corps de l'armée française. Ainsi 90 régiments d'infanterie sont renumérotés, et le 81e prend le no 70e.
À son retour de l'île d'Elbe, le , Napoléon Ier prend, le , un décret qui rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus.
En 1815 il est au 8e corps de la Grande Armée.
Après la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire.
À cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. À cet effet le 6e régiment d'infanterie légère prend le numéro 81 et devient le 81e régiment d'infanterie de ligne.
Dès sa transformation en régiment de ligne, le régiment a participé :
subissant de lourdes pertes et de nombreux soldats faits prisonniers en Allemagne.
Le 27 mars 1871, des éléments du régiment rentrant de captivité sont amalgamés avec d'autres éléments de diverses unités pour former le 1er régiment d'infanterie provisoire[6].
Reconstitué le , le régiment est envoyé en Algérie. Il stationne dans l'algérois à Batna puis Cherchell en 1871, et dans le Sud Oranais d' à .
De retour en France, il a été en garnison à Marseille, Toulon, Sète (1876/1879), Rodez (1879/1897), Montpellier (de 1905 à la déclaration de la guerre de 1914).
En 1914 casernement : Montpellier, le 81e rattaché à la 61e brigade d’infanterie, 31e division d’infanterie (durant toute la guerre), 16e corps d'armée (France). Sous les ordres respectifs du colonel Aubert, du lieutenant colonel Louis, du colonel Ganter et du colonel Rondenay.
En 1916 à Verdun, Thiaumont, Fleury.
En 1917 à Verdun, le Mort-Homme.
En 1918 à Monts de Flandres, Leers, l'Ailette, Landricourt, Guinay Basse, la Serre, Mortiers.
Il termine la guerre avec quatre citations à l'ordre de l'armée et la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire sur son drapeau où sont inscrites les batailles suivantes :
MARENGO - IENA - ISLY - PUEBLA - La MONTAGNE - Le MORT-HOMME - FLANDRES - La SERRE
Début 1919, il est envoyé en garnison à Laval.
De 1919 à 1939, il a été en garnison à Montpellier.
En 1923, il a reçu le surnom de régiment de la flamme. À ce titre, le 81e RI est chargé d'alimenter la flamme au soldat inconnu à Paris.
Il est affecté à la surveillance des militaires espagnols en exode (Retirada) en février-, à Prades[8].
Formé le sous le nom de 81e RIA à Montpellier et Béziers sous les ordres du lieutenant-colonel Henri Verdier puis le commandant Félix Paulinier (), il appartient à la 31e division d'infanterie alpine.
En juin il est repoussé d'Abbeville jusque sur la Seine. Le , le chef de corps a été tué à l'ennemi. L'ordre de mettre bas les armes étant donné, une partie des hommes est parvenue à s'embarquer en Angleterre tandis que le reste a été fait prisonnier en Allemagne.
Le drapeau du 81e sauvé par le capitaine Rolland est ramené à Montpellier par le capitaine chef de musique Renondou. Les rescapés du 81e RIA ont alors formé, à Montpellier le régiment d'infanterie de l'Hérault, dissous en 1942.
A la suite de la dissolution du régiment en , beaucoup d'officiers et de sous officiers en congé d'armistice entrent dans l'armée secrète.
Le commandant Lemerre, arrêté et déporté, meurt dans un camp de concentration en Allemagne, le colonel Guillaud commandant le régiment et le lieutenant Pruneta sont fusillés le à Toulouse.
En août 1944, le régiment est reconstitué pour former la Brigade du Languedoc constituée de trois bataillons provenant des Forces françaises libres (FFI), des Francs tireurs partisans (FTP) et des maquis de l'Hérault, de Lozère, d'Aveyron et de l'Aude. En , ces trois bataillons sont mis à la disposition de la 9e division d'infanterie coloniale (9e DIC) en Alsace du colonel Salan. De janvier 1945 à , le régiment a participé à la bataille d'Alsace, a passé le Rhin, parvenant en Autriche au prix de nombreuses victimes. Son commandant, le colonel Gilbert de Chambrun depuis le 25 décembre 1944, est emprisonné six semaines au printemps 1945 pour avoir refusé de rejoindre son administration d'origine, préférant rester dans l'armée. En fait il refusait de dissoudre dans d’autre régiments son groupe d’ancien FTP, FFI et résistants du Languedoc au nom de «l’amalgame» imposé par le maréchal Jean de Lattre de Tassigny.
Le régiment reste en Allemagne jusqu'en 1946 et rejoint Montpellier pour y être dissous en .
La Guerre d'Algérie puis soutien de l'EAI de Montpellier. Le , l'unité est recréé et engagée en Algérie en devenant le 81e BI stationné à Chéria (ZEC, 25e DP, secteur de Tébessa) puis dissout le .
Recréé sous l'appellation de 81e RI (en absorbant entre autres des éléments du I/137 RI) redevenant 81e RIA en Kabylie.
En 1967, reprenant le nom de régiment d'infanterie, il s'est installé à Sète (caserne Vauban) jusqu'en 1983.
En 1983, il est transféré à Montpellier en tant que bataillon de soutien de l'École d'application de l'infanterie (EAI, mais en conservant son nom. Au fil des restructurations, son volume baisse régulièrement et il porte successivement les noms suivants : 81e régiment d'infanterie, 81e régiment d'infanterie de commandement et de soutien, 81e bataillon d'infanterie, 81e bataillon de soutien, 81e compagnie de transport et de soutien, puis enfin "compagnie de services des écoles, 81e régiment d'infanterie".
Le 81e RI, sous forme de compagnie des services, est dissous en 2010.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :
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