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unité militaire française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le 35e régiment d'infanterie (35e RI), surnommé l'As de Trèfle, est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment d'Aquitaine, un régiment français d'Ancien Régime créé en 1604.
Installé à Belfort depuis 1873, il est le régiment de France à l'implantation la plus ancienne dans sa garnison.
(*) Officiers qui devinrent par la suite généraux de brigade.
Officiers blessés ou tués en servant au 35e entre 1804 et 1815 :
L'ordonnance du fait disparaître les régiments du nom de provinces, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme « 35e régiment d'infanterie ci-devant Aquitaine ».
En 1791, il se trouve à Bitche, d'où il part en avril 1792 pour se rendre à Privas, pendant les émeutes d'Avignon. Peu après le 2e bataillon est jeté dans Briançon, tandis que le 1er bataillon fait partie de l'armée du général Montesquiou qui s'empare de la Savoie au mois d'août. Le régiment reste ensuite dans les Alpes.
En 1793, le 1er bataillon se trouve au siège de Toulon, puis il rejoint l'armée des Pyrénées orientales et participe à la guerre du Roussillon.
Le 2e bataillon fait les campagnes de 1792 à 1794 à l'armée des Alpes et à l'armée d'Italie.
En 1794, lors du premier amalgame, la 35e demi-brigade de première formation est formée avec les :
En 1794, affecté à l'armée du Nord, il participe au siège de Maastricht puis il rejoint ensuite l'armée de Sambre-et-Meuse et l'armée de Rhin-et-Moselle.
La 35e demi-brigade de deuxième formation est formée par l'amalgame des :
En 1799, affectée à l'armée d'Italie, la demi-brigade participe à la campagne d'Italie et se trouve engagée dans la bataille de Novi
En 1800, elle participe à la bataille de Coni.
Par décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le 35e régiment d'infanterie de ligne est formé à 4 bataillons avec les deux bataillons de la 35e demi-brigade de deuxième formation et les deux bataillons de la 71e demi-brigade de deuxième formation.
En 1803 et 1804, le régiment est au camp d'Utrecht et fait la campagne de Hollande.
En 1805, le régiment, affecté au 2e corps de la Grande Armée, participe à la campagne d'Allemagne et durant la campagne d'Ulm il se trouve à la bataille d'Ulm puis il rentre à Vienne.
En 1806, durant la campagne de Prusse, il combat à la bataille de Lübeck.
En 1807, durant la campagne de Pologne, le régiment est engagé aux batailles d'Eylau et d'Heilsberg.
En 1809, dans cadre de la campagne d'Allemagne et d'Autriche, le 35e régiment d'infanterie de ligne, est engagé en avril au combat de Pordenone[4] et dans la bataille de Sacile durant lequel le colonel Joseph Breissand, blessé, est fait prisonnier. Le régiment participe ensuite aux batailles et combats de Bassano, de la Piave, de Saint-Michel de Predi, de Raab et de Wagram et de Brixen dans le Tyrol.
En 1812, dans le cadre de la campagne de Russie, le régiment fait partie de la 14e division du 4e corps et on le trouve aux batailles et combats d'Ostrovno de Smolensk, de La Moskowa, de Maloyaroslavets, de Krasnoï, et des ponts de la Bérézina.
En 1813, une partie du régiment se trouve à Glogau[5] en Pologne, au combat de Rosek en Illyrie, au combat de Tela en Tyrol.
En 1814, affecté à l'armée d'Italie, il participe à la bataille du Mincio et au combat devant Parme.
Après l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe, l'ordonnance royale du qui réorganise les corps de l'armée française, le 35e régiment prend le no 34.
À son retour de l'île d'Elbe, le , Napoléon Ier prend, le , un décret qui rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus.
Après la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
Par ordonnance du , Louis XVIII crée les légions départementales. La Légion du Haut-Rhin, qui deviendra le 35e régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée.
En 1820 une ordonnance royale de Louis XVIII réorganise les corps de l'armée française en transformant les légions départementales régiments d'infanterie de ligne. Ainsi, le 35e régiment d'infanterie de ligne est formé avec les bataillons de la légion du Haut-Rhin.
En 1823, le 35e est engagé dans l'expédition d'Espagne et combat à Madrid et Badajoz.
En 1828, le régiment participe à l'expédition de Morée pour soutenir les insurgés grecs lors de la guerre d'indépendance grecque et participe aux prises de Navarin et de Modon.
En 1830, le régiment fait partie de l'expédition d'Alger et débarque à Sidi-Ferruch. Il participe au siège d'Alger et, le 28 juin, la compagnie de grenadiers du 1er bataillon du 35e de ligne, enveloppée à l'improviste par au moins 500 Turcs où Bédouins, repousse leur attaque.
Une ordonnance du 18 septembre 1830 créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[6].
Du 17 au 29 novembre, le 1er bataillon, rattaché à la 2e brigade sous les ordres du général Monck d'Uzer, fait partie de l'expédition de l'Atlas, dirigée par le général Clauzel. Il prend part à l'expédition de Blida le 18, lors de laquelle il participe au massacre de huit cents habitants non armés, en représailles à la mort de vingt et un soldats français, tués au combat[7].
Le régiment intervient ensuite dans la prise de Médéa et prend part, le 23, au combat lors du passage du col de Mouzaïa.
En juin 1832, il participe à la répression de l'insurrection républicaine à Paris.
En avril 1834, il participe à la répression d'une nouvelle insurrection parisienne, qui mène au massacre de la rue Transnonain[8].
Le 15 juillet 1855, le régiment embarque à Toulon pour prendre part à la guerre de Crimée. Ralliant Constantinople, puis, traversant la mer Noire, le 35e est de garde aux tranchées lors de la prise de Sébastopol, le . En trois mois, le régiment perd près de 500 hommes par suite de maladie (le scorbut et le typhus étant particulièrement virulents durant la campagne). Sa participation à la bataille de Malakoff ainsi que ses nombreuses pertes éprouvées durant la campagne se traduiront par une nouvelle inscription au drapeau: "Sébastopol 1855"[9].
Le régiment rentre en France en mai 1856.
Par décret du , le 35e régiment d'infanterie fournit une compagnie pour former le 102e régiment d'infanterie de ligne.
En novembre 1867, le régiment fait partie du corps expéditionnaire de Rome pour défendre les États pontificaux contre la révolte garibaldienne. Il y reste jusqu'en 1870.
Deux unités portant le no 35 s'illustrent pendant la guerre de 1870 : le 35e régiment de ligne et 35e régiment de marche[Note 6]. Ces deux unités fusionnent à la fin de la guerre et prennent casernement à Belfort sous le nom de 35e régiment d'infanterie[10]. Une troisième unité, le 35e régiment de marche est créée à Paris le 27 septembre 1870 et devient le 135e régiment d'infanterie de ligne le [11].
Au cours de la campagne de 1870-1871, le 35e régiment de marche est le fer de lance de la défense de la ville, sous les ordres du colonel Denfert-Rochereau, commandant la place[12]. Il est formé le - avec les IVe bataillon des 45e de ligne et 84e de ligne[13],[14]. Le , le 35e de marche sort de Belfort avec les honneurs de la guerre, invaincu après les 103 jours du siège de Belfort. Il gagne ensuite Grenoble puis Saint-Étienne où les mouvements ouvriers ont pris le pouvoir. Le régiment sera utilisé pour réprimer le soulèvement. Pour perpétuer le souvenir de l'action héroïque du 35e de marche, le ministre des armées a autorisé l'inscription Belfort 1870-1871 sur le drapeau du 35e d'infanterie, gardien de ses traditions[12].
Parmi les cinq officiers que le colonel Denfert-Rochereau désigne comme ayant rendu le plus de services à la défense de la ville, deux sont des hommes du 35e de marche[15],[16].
Les troubles politiques du début de la Troisième République empêchent les hommes du 35e ainsi que le colonel Denfert-Rochereau de recevoir la reconnaissance des combats pour la défense de Belfort. En effet, à l'Assemblée, un camp monarchiste favorable à la paix pour épargner les Français était opposé à un camp républicain et radical favorable à la guerre pour la défense de la patrie[17]. Honorer la défense de Belfort par le colonel Denfert Rochereau (républicain radical) aurait donc supposé une adhésion à la politique de la guerre contre l'Allemagne soutenue par les républicains radicaux comme Léon Gambetta. Or la chambre reste acquise aux monarchistes jusqu'aux élections législatives de 1876 [17]. Le préfet Auguste Marais[18] note ainsi :
« Au lieu de réclamer pour Denfert la récompense à laquelle le défenseur de Belfort avait droit, M. Leflo ministre de la guerre, le mit en non activité par retrait d'emploi ; la commission des grades, au lieu de faire dater sa nomination de colonel du jour où il avait été promu par M.Gambetta, du , la reporta au , si bien que de 18e il devint 26e sur la liste des colonels du Génie. Il perdit ainsi huit rangs pour l'avancement. Il avait nommé le capitaine Perrin chef de bataillon à titre définitif ; le brave et excellent officier fut remis capitaine. Il avait proposé pour l'avancement les cinq officiers qui s'étaient le plus distingués pendant le siège : on ne tint aucun compte de la présentation. Il est vrai que les cinq proposés étaient républicains. » [19]
De son côté, le 35e de ligne, qui était à Rome (Campagne de l'Agro Romano pour la libération de Rome), au moment de la déclaration de guerre, remonte à Charleville en passant par Paris mais doit retraiter vers la capitale après l'affaire de Mohon et la défaite de Sedan[20].
Il participe aux combats de Chevilly en septembre 1870, où le général Guilhem, commandant la brigade dans laquelle était intégrée le 35e de ligne, trouve la mort. Le régiment perd quant à lui 19 officiers et 700 sous-officiers et hommes de troupe.
Pendant le combat de Bagneux le 12 octobre, le régiment parvient à s'emparer de Chatillon au prix de 32 hommes tués.
À la bataille de Champigny, le 30 novembre, et alors que les premières lignes de l'assaut refluent vers l'arrière dans une masse désorganisée, une compagnie du 35e commandée par le lieutenant Bayle rallie les hommes et les lance dans une contre-attaque sur les positions prussiennes, Champigny est prise. Deux jours plus tard, le 35e doit défendre les positions qu'il a durement acquise. Ces durs combats coûtent au régiment 14 officiers et 471 sous-officiers et soldats. Le colonel de Maud'huy, colonel immortel du 35e régiment d'infanterie, parle dans son testament des « glorieux combats de Champigny » pour qualifier l'action des hommes du 35e[21].
Le régiment participe aussi à la bataille de Buzenval avant de se retirer dans Paris.
Le gouverneur militaire de Paris en personne, le général Trochu, rend hommage au courage des hommes 35e de ligne :
« Soldats du 35e, ce n'est pas seulement en mon nom que je m'adresse à vous ; c'est au nom du gouvernement et de la France entière, qui vous remercient et vous admirent, l'opinion publique seule peut récompenser dignement votre héroïsme. Votre belle conduite nous a fait oublier les désastres d'une autre armée, et je crois pouvoir dire que je vous considère aujourd'hui comme le premier régiment de France »[22]
À Tarbes, le dépôt du 35e de ligne met sur pied entre et seize compagnies d'infanterie, versées dans des régiments de marche[23],[24].
Le mardi , trois compagnies du 35e de ligne débarquent dans la gare de Belfort que les Prussiens viennent de quitter[réf. souhaitée]. Belfort est restée sa ville d'attache jusqu'à nos jours. En septembre, le régiment est rattaché à la 25e brigade de la 13e division d'infanterie du 7e corps[25]. En 1875, il passe à la 28e brigade de la 14e division d'infanterie, toujours au sein du 7e corps[26].
La Première Guerre mondiale est l'occasion d'écrire de nouvelles pages de gloire pour le régiment. Il inscrit quatre victoires supplémentaires à son drapeau : Alsace-l'Ourcq (1914), Champagne (1915), Verdun (1916), et Reims (1918) et obtient le droit de porter la fourragère aux couleurs de la médaille militaire (17/11/1918). Il combat au sein de la division des As et gagne le nom de « régiment de l'As de trèfle ». En , en enlevant le système fortifié de Tahure, il contribue à la victoire finale.
Il contribue à la victoire finale et le , c'est un régiment victorieux qui est accueilli triomphalement dans sa garnison.
En 1925, un bataillon de marche du 35e RI est envoyé au Levant. À cette date, plus de 600 hommes s’en vont à destination de Damas, afin de procéder à des opérations de maintien de l’ordre dans l'État des Druzes. Après plus d’un an d’opérations, le bataillon de marche rentre à Belfort avec une citation à l’ordre de l’armée.
En 1926, un nouvel insigne du 35 est créé. Celui-ci comprend le Lion de Belfort, en souvenir des exploits de 1870-1871, l’écusson de la province d’Aquitaine avec, en son centre, l’As de Trèfle. Outre l’inscription 1604 qui rappelle la date de création du régiment, figure en arabe le mot Cham, c’est-à-dire « levant » en souvenir de cette région.
En 1940, le 35e RI sous les ordres du colonel Laurent, appartient à la 14e division d'infanterie sous les ordres du général De Lattre de Tassigny, au sein de la réserve GQG du général Gamelin.
En mai 1940, le régiment participe aux combats de Rethel au côté du 152e régiment d'infanterie. Le 18 mai, alors que les allemands s'étaient emparés de Rethel, les hommes du 35e lancent une contre-attaque victorieuse appuyée par un char B1 bis. Le 2e bataillon du 35e RI s'empare de la ville et monte une embuscade. Les journées du 18 et du 19 sont ponctuées de nombreuses actions de feu contre des véhicules allemands tentant d'approcher la ville et tombant dans l'embuscade tendue par le 35e régiment d'infanterie. Les Allemands décident de réagir et lancent une attaque de force sur Rethel, la position occupée par le régiment est arrosée d'obus incendiaires et l'infanterie allemande progresse à coup d'obus de 150 ce qui force le 2e bataillon au repli[27].
Le 9 juin, les Allemands lancent une large attaque avec leur XXIII Armee-Korps contre la seule 14e division d'infanterie, soutenue par des Stuka. Deux mille prisonniers Allemands restent entre les mains de la 14e division d'infanterie. Le 35e RI, en trois contre-attaques, ramène 400 prisonniers[28]. Le général allemand Schubert, commandant du XXIII Armee-Korps, a rendu hommage à la 14e DI à laquelle appartenait le 35e RI :
« Les unités de la 14e DI laissèrent l'infanterie allemande s'approcher au maximum pour obtenir une efficacité certaine. En beaucoup de points, des tireurs postés dans les arbres continuèrent à tirer jusqu'à leur dernière cartouche, sans égards à l'avance des forces allemandes. La 14e DI s'est battue les 9 et 10 juin d'une manière identique aux meilleures unités françaises de 1914-1918 devant Verdun »[29].
Emporté par la tourmente de 1940, il renaît en 1944 à partir des Maquis de Bourgogne et de l'Yonne et gagne sa 9e inscriptions au drapeau : Résistance Bourgogne (1944)
Après l'Occupation en Allemagne, le bataillon de marche du 35e RI et son commando combattent en Extrême-Orient.
A la fin de l'année 1946, le 35e est chargé de former un bataillon de renfort à destination de l'Indochine. Il arrive sur place en février 1947. Le bataillon est engagé en Cochinchine et est chargé d'opérations de contrôle de population, d'escortes de convois et de nettoyage de secteur.
Le bataillon participe avec la 13e DBLE à plusieurs opérations d'envergure à Du-Choa, sur l'île d'An-Phu, dans la plaine des Joncs et à Trung-Lap. Le bataillon se distingue notamment à Bun-Yo le 29 mars et à Trung-Chanh-Tay ainsi que pendant l'opération Dagobert.
En parallèle, le commando du 35e mène des actions de renseignement et de coup de main dans le centre-Annam. Il reçoit l'ordre de pacifier le pays et d'éliminer le Vietminh aux abords des positions du bataillon. Les itinéraires, les horaires, l'effectif sont variés à l'extrême ; des patrouilles d'observation et des reconnaissances ont lieu déguisées en Annamites, les commandos partant armés de PM, de grenades et de couteaux[30].
Le général Salan, commandant supérieur des Troupes françaises en Extrême-Orient, cite à l'ordre du corps d'armée le Bataillon de marche du 35e RI, ce qui vaut au bataillon l'attribution de la croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs :
« Magnifique bataillon, toujours sur la brèche depuis 15 mois. Débarqué en Indochine en février 1947, a participé jusqu'en avril, aux opérations de Cochinchine ; poussé ensuite sur les Hauts-Plateaux et le Laos, a contribué à purger la région des bandes rebelles.
Arrivé en Centre-Annam, en mai 1947, a été aussitôt engagé dans les opérations de dégagement des îles de Faifoo. A participé depuis cette date à toutes les opérations du secteur de Quang-Nam et aux opérations en liaison avec les parachutistes dans les différents secteurs, en particulier le 26 septembre à Nam-Yen, du 7 au 13 mars à Dat-Do (Quang-Tri) où il eut affaire à des unités régulières bien armées.
S'est montré un remarquable instrument de combat, troupe vigoureuse, ardente et manœuvrière, a battu le rebelle partout où elle l'accrochait et a mis en valeur d'éclatante façon les vertus guerrières du Français. A mené parallèlement à ces dures opérations, grâce à l'intelligence de ses cadres et à la très belle tenue de ses soldats, une remarquable œuvre de pacification, ralliant plus de 70 villages, rétablissant 50 ponts, créant des écoles, des infirmeries et des marchés. A, au combat comme dans les œuvres de paix, brillamment soutenu la réputation des unités métropolitaines en Extrême-Orient ».
Le régiment est ensuite engagé dans des missions en Afrique française du Nord, d'abord en Tunisie puis en Algérie française. Il est cantonné dans la région de Colomb-Béchar.
Le régiment met sur pied un bataillon de marche, le 1/35e RI qui opère dans le nord Constantinois, secteur de Saint-Charles, PC à Sidi Kamber puis à Sidi Mesrich. Les compagnies sont implantées à :
Quelques noms :
Quelques officiers de la 2e compagnie : lieutenants Dupuis et Rioux, lieutenant Rapin, mort au combat, et sous-lieutenants Blondel (Légion d'honneur à la suite d'une embuscade en ), Cattoire, Langlet, Dernoncourt…
À l'issue de la guerre d'Algérie 1954-1962, au cessez-le-feu du en Algérie, le 35e RI constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale. Le 35e RI forme une unité de la Force locale de l'ordre Algérienne, la 460e UFL-UFOet la 461e UFO composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. (Accords d'Evian du ).
De retour en métropole, recréé à Belfort le , le 35e régiment d'infanterie mécanisé retrouve sa garnison traditionnelle et participe à de nombreuses expérimentations tactiques.
Entre 1993 et 1995, le régiment s'installe dans la nouvelle caserne de Maud’huy[31].
Depuis, le régiment a participé à de nombreuses opérations au sein de l'OTAN ou de l'ONU.
Les Gaillards du 35e RI se sont ainsi retrouvés en ex-Yougoslavie (Bosnie-Herzégovine, Kosovo) en Afrique, en Guyane au Liban puis en Afghanistan.
Le régiment perd sa compagnie antichar (celle de la 7e Brigade blindée) en 2002, lors d'une restructuration privant l'infanterie de ses missiles longue portée.
Depuis , le 35e régiment d’infanterie (35e RI) de Belfort est la première formation opérationnelle à percevoir un nouvel engin de haute technologie qui est le véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI).
Le six militaires du 35e régiment d’infanterie (35e RI) participant à l'opération Sentinelle sont blessés[32] sur la commune de Levallois-Perret en banlieue parisienne par une automobile dont le conducteur est arrêté quelques heures plus tard. La section anti-terroriste du Parquet de Paris est saisie de l'enquête[33]. La classe politique française condamne l'acte et apporte son soutien aux militaires touchés[34].
Aujourd'hui[Quand ?], fort d'environ 1 200 hommes, entièrement professionnalisé, il remplit au sein de la 7e brigade blindée de la 1re division, des missions opérationnelles en opérations extérieures (OPEX) et des opérations de sécurité intérieur (OPINT). Son soutien est assuré par le groupement de soutien de la base de défense de Belfort.
Il est le premier régiment de France à avoir reçu les véhicules blindés de combat de l'infanterie (VBCI) , ainsi que le système FELIN en 2008 et à les déployer sur les théâtres d'opérations (en Afghanistan et au Liban). Réputé pour être l'un des Meilleurs Régiment d'infanterie de France, il est aussi le plus modernisé.
Il est notamment spécialisé dans le combat débarqué de haute intensité.
En 2021, un caporal chef du 35e RI est interpellé en possession de 130 armes et de propagande néonazie[35]. En 2023, deux militaires du régiment, sympathisants néonazis[36],[37], sont suspendus[38],[39].
En 2024, le régiment participe à Dragon-24 en Pologne pour tester sa manœuvrabilité et son interopérabilité.
La 9e compagnie a été créée comme compagnie de combat dans le courant de l'année 2016 pour répondre au nouveau modèle opérationnel de l'Armée de terre Au Contact. Elle a été transformée en compagnie de préparation opérationnelle en janvier 2020 et a pour mission de former les nouveaux gaillards incorporés et les futurs gradés et cadres du régiment, et rempli excellemment bien sa mission. C’est un atout indéniable pour le régiment qui ne s’épuise plus dans la formation des gaillards et dispose d’une équipe fiable et motivée pour réaliser cette mission.
Le drapeau du 35e RI a été remis par le président de la république française le ; il portait les noms glorieux :
auxquels se sont ajoutés[41] :
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre palmes, puis le régiment a le droit au port de la Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire décernée le , pour ses quatre citations à l'ordre de l'Armée reçues durant la 1re Guerre Mondiale.
Tous gaillards, pas d’traînards…
Créé en 1952.
Trèfle fantaisie d'argent, à un lien contourné, posé sur une terrasse du même, senestré du nombre et du sigle 35e RI en capitale d'argent, chargé en pointe d'un écusson aux couleurs du régiment de Némond. Sur le talus dextre, l'inscription Tous gaillards et le millésime 1604 en pointe[43]. On peut aussi constater en image de fond le Lion de Belfort (sculpté par Bartholdi), symbolisant le courage des Belfortains lors de la guerre de 1870, l'une des villes faisant partie de l'axe ayant remporté une unique victoire du côté français pendant cette guerre.
Le lion rappelle le siège de Belfort en 1870-1871, l'écu fait référence au régiment de Némond dont il est le descendant, le millésime est celui de la création du régiment. Enfin, l'insigne en forme de trèfle rappelle que le régiment est surnommé l'As de trèfle (Division des As de la Grande Guerre).
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