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unité militaire française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le 1er régiment d'infanterie (1er RI) est une unité d'infanterie de l'Armée de terre française créée sous la Révolution à partir du régiment Colonel-Général, un régiment français d'Ancien Régime. C'est le plus vieux régiment combattant d'Europe encore en activité : En effet, le 1er régiment d'infanterie existe sous d'autres régimes et dénominations depuis 1479, où il voit le jour sous le nom de Bandes de Picardie.
(*) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de brigade. (**) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de division. (***) ces officiers sont devenus par la suite généraux de corps d'armée.
L'ordonnance du 1er janvier 1791 fait disparaître les diverses dénominations, et les corps d'infanterie ne sont désormais plus désignés que par le numéro du rang qu'ils occupaient entre eux. Ainsi, 101 régiments sont renommés et le régiment Colonel-Général devient le 1er régiment d'infanterie de ligne. Les régiments sont toutefois largement désignés avec le terme ci-devant, comme 1er régiment d'infanterie ci-devant Colonel-Général.
Le , presque tous les officiers, sollicités par l'émigration dont Louis Henri de Bourbon prince de Condé était le chef, abandonnèrent leurs soldats en emportant les drapeaux et se rendirent à Furnes[9]. Ce grave événement n'eut aucune influence sur la bonne conduite du corps. La garde nationale de Dunkerque lui donna un de ses drapeaux pour remplacer ceux qui lui avaient été soustraits.
A l'ouverture des hostilités en , le 1er régiment d'infanterie fait partie du camp de Maulde. Quelques compagnies détachées pour la garde des postes de « La Chaussiette », « Le Coq » et « Macou », situés sur les abords de Vieux-Condé, y furent attaquées par des forces supérieures, et, après une belle défense, se retirèrent sous le canon de Condé-sur-l'Escaut qui arrêta l'élan des Autrichiens.
Le 1er régiment d'infanterie ci-devant Colonel-Général participa également au Combat de Quiévrain et aux batailles de Valmy et de Jemappes.
Peu de temps après, le régiment fut partagé :
Au mois de , quand le général Dumouriez envahit la Belgique, le 1er bataillon servit sous ses ordres. Le 1er régiment d'infanterie ci-devant Colonel-Général se fit particulièrement remarquer dans un combat d'avant-poste livré le près de Valenciennes. Le général Kilmaine, dans son rapport, en fait l'éloge par ces simples parole : « Le 1er régiment a servi à sa manière accoutumée, c'est-à-dire on ne peut mieux. »
Après avoir combattu à Wissembourg il se montre avec éclat à la bataille de Fleurus le , puis se rendit à l'armée de Rhin-et-Moselle et se trouve le de la même année à la prise de Kayserslautern.
Peu de temps après et par ordre du , le 1er bataillon entre, à Arlon, dans la composition de la 1re demi-brigade de première formation, en étant amalgamé avec :
Le 2e bataillon fait la campagne de 1794, sous le commandement du général Jourdan, à l'armée de Sambre-et-Meuse.
Au commencement de 1795, le 2e bataillon contribue a former le noyau de la 2e demi-brigade de première formation formée avec
Ainsi disparaît pour toujours le 1er régiment d'infanterie ci-devant Colonel-Général, partageant le sort de tous ces vieux régiments qui depuis deux siècles avaient défendu si intrépidement la patrie contre toutes les coalitions.
Formée en pluviôse an II () à Arlon, la 1re demi-brigade, fait la campagne avec la armée de la Moselle qui se bat surtout dans le Palatinat et sur le Rhin se distinguant particulièrement durant la bataille de Fleurus.
En l'an III (1795) elle passe à l'armée de Sambre-et-Meuse avant d'intégrer l'Armée du Rhin en l'an IV (1796).
La 16e demi-brigade de deuxième formation est formée le 24 pluviôse an IV () par l'amalgame des :
La 1re demi-brigade, fait les campagnes de l'an VI (1798) à l'Armée du Nord et de Batavie, celle de l'an VII (1799) aux armées de Batavie, de Mayence et du Danube et celles de l'an VIII (1800) avec laquelle elle participe à la bataille de Stockach et aux Première et deuxième bataille de Zurich.
En l'an IX (1801) elle est aux armées du Rhin et d'Italie, en l'an X (1800) à l'armée d'Allemagne où elle s'illustre aux batailles de Moesskirch et de Biberach.
Par décret du 1er vendémiaire an XII (), le Premier Consul prescrit une nouvelle réorganisation de l'armée française. Il est essentiel de faire remarquer, pour faire comprendre comment, souvent le même régiment avait en même temps des bataillons en Allemagne, en Espagne et en Portugal, ou dans d'autres pays de l'Europe, que, depuis 1808, quelques régiments comptaient jusqu'à 6 bataillons disséminés, par un ou par deux, dans des garnisons lointaines et dans les diverses armées mises sur pied depuis cette date jusqu'en 1815.
Ainsi, le 1er régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec la 1er, 2e et 3e bataillons de la 1re demi-brigade de deuxième formation.
Le 1er régiment d'infanterie de ligne fait les campagnes de l'an XII (1803), de l'an XIII (1804), de l'an XIV (1805) et de 1806 à l'armée d'Italie ou il combat à Caldiero, Civita-del-Tronto et Galiano.
En 1807 il est affecté à l'armée de Naples, puis à celles de 1808, 1809 et 1810 il est aux armées de Naples et d'Italie et combat à Sacile mais aussi à Wagram ou il se distingue particulièrement.
Affecté au corps d'observation de Réserve puis à l'armée d'Espagne, il participe durant la guerre d'indépendance espagnole à la bataille de Miranda-Castegna, Bataille des Arapiles (Salamanca).
En 1813 affecté à l'armée de Portugal il se trouve au Siège de Saint-Sébastien avant de rejoindre la Grande Armée, ou dans le cadre de la campagne d'Allemagne il participe aux batailles de Lützen, de Bautzen, de Dresde et de Leipzig.
En 1814 il est aux armées des Pyrénées et d'Italie et se trouve engagé durant la campagne de France dans les batailles de Saint-Julien-en-Genevois, de Brienne, de Sézanne, campagne des Six-Jours, de Montmirail, 14 février 1814 à Vauchamps puis Laon et Paris
Après l'exil de Napoléon Ier à l'île d'Elbe, Louis XVIII, prend le , une ordonnance royale qui réorganise les corps de l'armée française. Ainsi le régiment du Roi est formé à Paris, avec le 1er régiment d'infanterie de ligne et le 3e bataillon du 135e régiment d'infanterie de ligne.
À son retour de l'île d'Elbe, le , Napoléon Ier prend, le , un décret qui rend aux anciens régiments d'infanterie de ligne les numéros qu'ils avaient perdus. Le régiment reprend donc son nom : 1er régiment d'infanterie de ligne.
En 1815 il est au 2e corps de la Grande Armée et combat à Quatre Bras et Waterloo
Colonels tués ou blessés commandant le 1er régiment d'infanterie
Officiers tués ou blessés en servant au 1er régiment d'infanterie de ligne sous l'Empire (1804-1815) :
Après la seconde abdication de l'Empereur, Louis XVIII réorganise de l'armée de manière à rompre avec l'héritage politico-militaire du Premier Empire.
A cet effet une ordonnance du licencie l'ensemble des unités militaires françaises.
Par ordonnance du , Louis XVIII crée les légions départementales. La 1re Légion de l'Ain, qui deviendra le 1er régiment d'infanterie de ligne en 1820, est créée.
En 1820 une ordonnance royale de Louis XVIII réorganise les corps de l'armée française en transformant les légions départementales régiments d'infanterie de ligne. Ainsi, le 1er régiment d'infanterie de ligne est formé, à Strasbourg, avec les 3 bataillons de la légion de l'Ain.
Le 1er régiment d'infanterie de ligne fait la campagne de 1823 au 2e corps de l'armée d'Espagne et se distingue, le , au combat de Campillo de Arenas puis à l'affaire de Jaën le 13 septembre suivant.
Durant les campagnes de 1824, 1825 et 1826, il fait partie du corps d'occupation d'Espagne.
Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[11].
En 1831, il participe à la campagne des Dix-Jours en Belgique.
En juin 1832, il participe à la répression de l'insurrection républicaine à Paris
Le régiment participe aux campagnes de 1837 à 1842 à l'armée d'Afrique et se distingue aux combats de Mizerghin (), de Tem-Salmet (), de l'Oued-el-Haehem (), du camp de Bridia (), à l'enlèvement des matamores de Bou-Chouicha (8-), aux combats sous les murs de Mostaganem (nuit du 4 au ) aux combats contre les Beni-Menacer (6 et ), à la prise de Miliana () et aux affaires des 30 août et .
En 1850, le régiment est en garnison à Brest.
Par décret du , le 1er régiment d'infanterie fournit 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
En 1870, le régiment est en garnison à Sedan et son dépôt est à Châlons-sur-Marne.
Campagne de 1870 il fait partie du 4e corps d'armée, sous le commandement du général Ladmirault, participe aux batailles sous Metz, de Borny le 14 août, de Rezonville le 16 août et de Gravelotte le , encerclé dans Metz il est emmené en captivité en Allemagne après la capitulation de Bazaine.
Le 24 novembre 1870, durant la guerre franco-allemande, les 8e compagnies des 2e et 3e bataillons du 1er régiment d'infanterie de ligne qui composaient le 29e régiment de marche furent engagés dans les combats de Chilleurs, Ladon, Boiscommun, Neuville-aux-Bois et Maizières dans le Loiret
En 1883 le régiment est caserné à Cambrai.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le 1er bataillon forme le 145e régiment d'infanterie
À la veille de la guerre le régiment est toujours caserné à Cambrai.
1re division d'infanterie d' à
Reconstitué dans le cadre de l’Armée d’armistice, il est en garnison à Saint-Amand-Montrond et Issoudun.
Le régiment dispose de 274 véhicules légers, 151 motos, 360 missiles pour 45 postes de tir Milan, 18 canons anti-aérien, 12 postes Olifant et 7 radars Rasura[12].
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[16],[17] :
.
Le cri de ralliement du 1er régiment d'infanterie est "Picardie !".
Sa devise est : "On ne relève pas Picardie". Le , durant la bataille de San Pietro à Parme, son commandant, Charles de Rohan-Rochefort, prince de Montauban (1693-1768), adressa la future devise du régiment à un officier du régiment de Provence, qui lui demandait s'il voulait que Provence prenne sa place sur la ligne de front. La réponse fut Monsieur, vous saurez qu'on ne relève pas Picardie, la deuxième partie de la phrase fut adoptée comme devise de l'unité.
Son chant de marche est "Réveillez-vous Picards", chant de marche des bandes de Picardie au XVe siècle, sous L'Etat Bourguignon. C'est le plus vieux chant militaire encore chanté par une unité constitué. C'est également devenu le chant régional de la Picardie.
L'insigne du régiment est inspiré du blason de l'ancien régiment de Picardie. Le premier régiment d’infanterie porte ainsi un blason de gueules à la croix d'argent chargée en tête de l'inscription « 1479 » et en pied de « 1er RI », à l'écu d'or chargé d'une aigle bicéphale brochant sur le tout. Le blason est sommé de la devise du régiment « On ne relève pas Picardie », en lettres noires sur fond doré.
Déjà au temps du régiment de Picardie, le blanc était symbole de commandement. Les compagnies avaient une enseigne rouge frappée d'une croix blanche tandis que celle du 1er bataillon était blanche également frappée d'une croix blanche. On l'appelait « l'enseigne colonelle ». C'est la raison pour laquelle le chef de corps du régiment porte un insigne de couleur blanche[18].
Jusqu'en 2014, le 1er régiment d'infanterie s'était doté d'un insigne de béret personnalisé. Reprenant la forme de l'insigne de béret de l'infanterie, le cœur de la grenade a été remplacé par le bouton tradition de la tenue terre de France et la devise du régiment est inscrite en dessous, dans le cercle fermant l'insigne. Cette particularité a été suspendue par sa participation à la brigade franco-allemande, qui possède un insigne de béret qui lui est propre.
Le régiment tient garnison à Sarrebourg, en Moselle, depuis 1968. Il occupe une vaste emprise constituée par les quartiers Rabier, Tourret, Dessirier et Cholesky.
Il fait partie de la brigade franco-allemande au sein de la 1re division. Son soutien est assuré par le groupement de soutien de la base de défense de Phalsbourg.
sur l'air du carillon du beffroi de la ville de Cambrai :
1er Régiment, l'plus beau des régiments
Terreur de l'ennemi quand il va de l'avant!
C'est le plus beau des régiments de France
Régiment de Turenne et de Marceau
Qui de tous temps redonna l'espérance
Et fit honneur à son glorieux drapeau
On ne relève pas Picardie
Fière devise du régiment
Tu reflètes l'ardeur et la vie
De ceux qui sont morts en chantant :
Aujourd'hui la patrie nous appelle
Aujourd'hui la victoire nous attend
Soldats français sachons vaincre pour elle
Sachons rester dignes du régiment
1er Régiment, bordel de régiment
Y a des grandes gamelles et rien à foutre dedans!Réveillez-vous Picards,
Picards et Bourguignons.
Apprenez la manière d'avoir de bons bâtons,
Car voici le printemps et aussi la saison
Pour aller à la guerre donner des horions.
Tel parle de la guerre,
mais ne sait pas que c'est:
Je vous jure mon âme que c'est un piteux fait
Et que maint homme d'armes et gentils compagnons
Y ont perdu la vie et robe et chaperon.
Où est ce duc d'Autriche?
Il est en Pays-Bas
Il est en Basse Flandre avec ses Picards
Qui nuit et jour le prient qu'il les veuille mener
En la Haute Bourgogne pour la lui conquester.
Quand serons en Bourgogne,
et en Franche Comté,
ce sera qui-qu'en-grogne le temps de festoyer
bout'ront le roy de France, dehors de ces costeaux
et mettrons en nos panses le vin de leurs tonneaux
Adieu, adieu, Salins,
Salins et Besançon
Et la ville de Beaulne, là où les bons vins sont
Les Picards les ont bus, les flamants les paieront
Quatre pastars la pinte ou bien battus seront.
Nous lansquenets et reîtres
et soudards si marchons
Sans finir de connaître où nous arriverons,
Aidons Dame Fortune et destin que suivons
A prêter longue vie aux soldats Bourguignons.
Quand mourons de malheur
la hacquebutte au poing
Que Duc nostre Seigneur digne tombeau nous doint
Et que dedans la terre où tous nous dormirons
Fasse le repos guerre aux braves bourguignons
Et quand viendra le temps
où trompes sonneront
Au dernier ralliement, quand nos tambours battront
nous lèveront bannières aux ducques bourguignon
Pour aller à la guerre donner des horions.Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
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