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commune française du département des Yvelines De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Trappes est une commune française située dans le département des Yvelines, en région Île-de-France.
Trappes | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Yvelines | ||||
Arrondissement | Versailles | ||||
Intercommunalité | CA de Saint Quentin en Yvelines (siège) |
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Maire Mandat |
Ali Rabeh (G.s) 2021-2026 |
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Code postal | 78190 | ||||
Code commune | 78621 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Trappistes | ||||
Population municipale |
33 717 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 2 503 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 46′ 39″ nord, 2° 00′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 143 m Max. 174 m |
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Superficie | 13,47 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Trappes (bureau centralisateur) |
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Législatives | 11e circonscription des Yvelines | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://www.trappes.fr/ | ||||
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La commune est située sur un plateau au sud de Versailles, à 21 km de la Porte d'Auteuil du Boulevard périphérique de Paris et à 28 km du centre de Paris. Elle est limitrophe de Bois-d'Arcy au nord-est, de Montigny-le-Bretonneux à l'est, de Magny-les-Hameaux au sud-est, du Mesnil-Saint-Denis et de Saint-Lambert-des-Bois au sud, de Élancourt à l'ouest et de Plaisir au nord. L'étang de Saint-Quentin et sa base de loisirs et de plein air et la réserve naturelle au nord. Une partie, 450 ha, de la forêt domaniale de Port-Royal, au sud, appelée "le Bois de Trappes"[1].
La commune est à proximité du parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse (par les communes du Mesnil-Saint-Denis, de Saint-Lambert-des-bois et de Magny-les-Hameaux). Elle compte 925 hectares d’espaces verts publics, soit 298 m2 par habitant.
Un ruisseau, le « Maldroit » prend sa source au lieu-dit du Puits à Loup, à la proximité de la porte de Pissaloup. Le Rhodon, affluent de l'Yvette, prend sa source dans le bois de Trappes.
La colline de la Revanche, d’origine artificielle, haute de 231 mètres, située partiellement sur le territoire de la commune, est le point culminant du département des Yvelines, mais aussi de l'ensemble de la région Île-de-France[2],[3].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 676 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 686,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,9 | 1,8 | 3,9 | 6 | 9,4 | 12,5 | 14,4 | 14,2 | 11,3 | 8,5 | 4,8 | 2,4 | 7,6 |
Température moyenne (°C) | 4,3 | 4,9 | 7,9 | 10,7 | 14,1 | 17,3 | 19,5 | 19,4 | 16 | 12,2 | 7,6 | 4,8 | 11,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,8 | 8 | 11,9 | 15,4 | 18,8 | 22,1 | 24,6 | 24,6 | 20,7 | 15,8 | 10,4 | 7,2 | 15,5 |
Record de froid (°C) date du record |
−15,8 17.01.1985 |
−15,6 13.02.1929 |
−10,5 07.03.1971 |
−4,1 12.04.1986 |
−1,2 07.05.1957 |
0,1 01.06.1936 |
2 09.07.1929 |
4 31.08.1928 |
−0,5 20.09.1952 |
−5,2 28.10.1931 |
−8,9 24.11.1998 |
−14,3 22.12.1946 |
−15,8 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 05.01.1999 |
20,3 27.02.19 |
24,7 31.03.21 |
28 18.04.1949 |
30,9 27.05.05 |
36 18.06.22 |
40,6 25.07.19 |
39,1 06.08.03 |
34,6 09.09.23 |
29 01.10.1985 |
21 03.11.1927 |
16,8 07.12.00 |
40,6 2019 |
Ensoleillement (h) | 57 | 806 | 1 337 | 1 758 | 2 017 | 2 096 | 2 223 | 2 163 | 1 769 | 1 168 | 676 | 553 | 17 138 |
Précipitations (mm) | 56,2 | 49,9 | 50,1 | 49,9 | 66 | 57 | 56,3 | 56,1 | 49,8 | 61,8 | 61,2 | 72 | 686,3 |
Au , Trappes est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[10],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[11],[12].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 27,1 % | 371 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 24,8 % | 340 |
Réseau routier et ferroviaire et espaces associés | 5,0 % | 68 |
Équipements sportifs et de loisirs | 19,4 % | 265 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 0,1 % | 2 |
Forêts de feuillus | 15,4 % | 211 |
Plans d'eau | 8,2 % | 112 |
Source : Corine Land Cover[13] |
Trappes fut longtemps un village rural et conserve quelques témoignages de ce passé, avec des édifices de caractère dans le quartier des anciennes grandes fermes du plateau. Les habitants étaient regroupés essentiellement dans un seul quartier, lui-même héritier de son passé médiéval avec des rues dont le tracé est resté le même durant plusieurs siècles autour d'un château tombé en ruines au 18e siècle.
Un écart comptait quelques habitants, au domaine de la Boissière. Deux autres écarts, la Petite et la Grande Défonce, furent très peu peuplés au fil du temps. La Grande Défonce a disparu ; elle est incorporée dans la zone industrielle de Trappes-Elancourt.
Les années 1920 ont été celles de l'implantation de lotissements, grands et petits, notamment à la Boissière qui deviendra un quartier essentiellement pavillonnaire. Les années 1930 ont vu construire les cités cheminotes, Les Dents de Scie, rue Victor Hugo en pavillons, les HBM de l'avenue Marceau.
Trappes faisait partie des nombreuses communes de l'urbanisation des banlieues des années 1970, par la politique urbanistique de construction de grands ensembles dès les années 1960.
La commune renaît, notamment, grâce à un vaste chantier de rénovation urbaine et des opérations de désenclavement. La résidentialisation et la modernisation des habitations sont en cours, conduites par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU).
Aujourd'hui : des résidences avec digicode, des quartiers pavillonnaires et plates-bandes soignées remplacent petit à petit les barres HLM qui laissent la place à des résidences avec des logements en accession à la propriété. Des pavillons surgissent des anciennes friches. La mixité sociale est encouragée par la création de nouveaux logements sociaux, avec une répartition plus équitable dans les quartiers.
Les quartiers de la ville sont les suivants :
C'est un quartier administratif, résidentiel, avec de nombreux commerces de proximité, une moyenne surface et un marché forain le dimanche matin, où se situent l'hôtel de ville, des écoles et un centre de loisirs, la gare construite en pierre meulière en 1849. Le Grenier à sel[14] abrite la salle du cinéma Jean-Renoir. L'auberge de la Chasse Royale, décrite sur le plan terrier de 1588, est l'actuelle brasserie « L’Étoile d’or ». L'hôtel de la Fourche, actuel « Pavillon bleu », était une auberge fort appréciée des « canotiers » et promeneurs fréquentant l’étang de Saint-Quentin. Les Dents de Scie[15] est une cité ouvrière construite pour la Compagnie des chemins de fer de l'État pour ses cheminots dans les années 1930. La médiathèque « Jean-Jaurès »[16], fermée par la communauté d'agglomération en 2015.
Le village historique et résidentiel, avec l'église Saint-Georges[17] qui a été édifiée entre le IXe et le XIIe siècle, reconstruite de 1701 à 1703, dont seul le clocher a résisté aux bombardements du 1er juin 1944 et dont la nef a été reconstruite en 1964 ; l'école municipale de musique et de danse devenue Conservatoire et musique et de danse depuis le 27 septembre 2019[18]; à proximité, la ferme du Château. La crèche familiale municipale et la maison de la Petite Enfance se situent dans ce quartier.
Cité nouvelle : un quartier résidentiel où résidaient essentiellement des cheminots[19].
Situé près du centre départemental de météorologie[20] : observatoire fondé en 1896, il porte le nom de son fondateur, Léon Teisserenc de Bort et abrite le service d'études instrumentales de Météo-France. C'est le site historique de la météorologie, classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Il est au sein d'un quartier résidentiel et de logements sociaux. Ce quartier accueille la crèche adaptée aux enfants handicapés « Les Bambins[21] ».
On y trouve un centre commercial avec des commerces de proximité, la poste et la banque postale, le commissariat de police, l'hôpital privé[22], des centres sportifs, des écoles, un village d'entreprises. C'est un quartier résidentiel et de logements sociaux où se situe la « Merise », grande salle de concert qui accueille régulièrement le meilleur de la scène française actuelle[23]. Ce quartier accueille le marché des Merisiers (mercredi après-midi, vendredi matin et samedi matin), deuxième du département des Yvelines par son importance. Dans ce quartier se situe l''hôpital privé[24] et de plusieurs centres médicaux, d'un centre de santé municipal avec un médecin généraliste et des services médicaux spécialisés en gynécologie, en pédiatrie, en psychiatrie et en allergologie ; ainsi que des soins en kinésithérapie et infirmiers.
C'est un quartier de logements sociaux avec une pépinière d'entreprises, et le centre de la sécurité sociale.
C'est un quartier résidentiel et de logements sociaux. On y trouve la halte-jeux Pergaud[25]. On y trouve le Pôle 1901, au service des associations locales avec des salles de réunions.
La crèche collective « Gavroche », la structure multi-accueil « Violeta- Parra », la crèche privée « Les Z’Acrobates[26] », la « galerie Le Corbusier » fermée , était un espace d'exposition[27], la médiathèque Anatole-France[28].
On y trouve le lycée Plaine-de-Neauphle[29], 1er lycée (sur 53) de la région Île-de-France au « Palmarès des lycées Le Parisien 2015 »[30].
Il s'agit là encore d'un quartier résidentiel, avec la chapelle Sainte-Thérèse, rue du Bel-Air. Les habitants y sont en majorité des familles. Ils sont très jeunes et sont, à 68 %, propriétaires de leur logement[31].
Il est situé en grand partie à Trappes, qui le partage avec Montigny-le-Bretonneux.
Une partie a été classée par décret du ministre de la Transition écologique, le 8 avril 2021 dans la réserve naturelle nationale des étangs et rigoles d'Yveline, Yveline sans S, pour rappeler le nom initial de la forêt d'où sont issues les eaux qui remplissent cet étang.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 12 373, alors qu'il était de 11 285 en 2013 et de 10 413 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 91,7 % étaient des résidences principales, 0,8 % des résidences secondaires et 7,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 17,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 81,1 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Trappes en 2018 en comparaison avec celle des Yvelines et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,8 %) inférieure à celle du département (2,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 27,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (25,3 % en 2013), contre 58,6 % pour les Yvelines et 57,5 pour la France entière[I 4].
La convention ANRU signée en 2006 a accéléré la rénovation urbaine engagée à Trappes et notamment le processus de diversification de l’offre de logements.
C'est dans ce contexte que de nouveaux programmes privés voient le jour. Dans le même temps, les équipements et l'espace publics sont modernisés.
La ville respecte la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.
La commune est desservie par :
La commune est desservie par les lignes N (sur la branche entre Rambouillet et Montparnasse) et U du réseau Transilien. La commune est également desservie par les lignes 6, 10, 401, 402, 410, 414, 415, 417, 418, 430, 431, 441, 448, 449, 450 et 463 du réseau de bus de Saint-Quentin-en-Yvelines, par les lignes 15, 78 et 475 du Réseau de bus Île-de-France Ouest, par les lignes 5, 89 et DF du réseau de bus Centre et Sud Yvelines et, la nuit, par la ligne N145 du réseau Noctilien. La commune possède un service de transports pour personnes à mobilité réduite.
La commune a engagé depuis 2001 un vaste programme de renouvellement urbain et d’embellissement des quartiers et de la ville.
La convention ANRU signée en 2006 a accéléré la rénovation urbaine engagée à Trappes et notamment le processus de diversification de l’offre de logements.
Améliorer la qualité de l’environnement des habitants, offrir de nouveaux services. Ce programme dirigé par la ville et confié à son « groupement d’intérêt public de rénovation urbaine » qui en assure « la coordination de la rénovation urbaine et des actions d’accompagnement en matière d’habitat et de cadre de vie sur le territoire de la commune ».
La commune poursuit son développement : le nouveau quartier de l'Aérostat, en lieu et place de terrains vagues, entre le quartier des Merisiers et celui de la Plaine de Neauphle, est en construction. Ce nouveau quartier a été réalisé sous la forme d’une zone d’aménagement concerté (ZAC). La ZAC doit compter 850 logements en . Dans un but de mixité sociale, ils doivent être majoritairement occupés par des propriétaires primo-accédants et seulement 20 % doivent être des logements sociaux, contre 60 % à Trappes dans son ensemble[34]. Ce quartier est maintenant terminé et habité.
La ville est engagée dans les projets de NPRU (Nouveau programme national de renouvellement urbain), avec la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines qui porte sur la réhabilitation totale du square Albert-Camus (plaine de Neauphle) et le réhabilitation de la Cité Nouvelle et les anciens LOPOFA de l'avenue Henri-Barbusse.
Le nom de la localité est attesté sous la forme Trapoe[Note 4] en tant que Gistum Regis (gîte du roi), la région ayant toujours fait partie du domaine royal ; ensuite on trouve sous les formes Villatrapas en 1004, Villa trapas en 1007[35], Trappas en 1144, Trapis en 1206[36], Trapes en 1250[37], Trapas en 1357, Trappes en 1553, Trappe en 1708, Trapes en 1750, Trappes en 1793[38].
Le nom est issu de l'ancien français trape au sens de « piège »[39],[40], plus précisément « piège formé d'une fosse creusée dans le sol et recouverte d'une bascule ou de branchages »[41]. Il s'agit d'un type toponymique que l'on retrouve dans les nombreux La Trappe, Latrape[39],[42], qui fait généralement référence à un piège à loup en bordure de forêt, autrement appelé fosse louvière. Cependant, dans le cas précis de Trappes, il a été également proposé « Trappes (78) est à proximité de l'étang de Saint-Quentin ; ce qui explique son nom : la trappe était une suite de marches par lesquelles on pouvait accéder à l'étang, pour y pêcher. »[43].
Si trappe au sens de « piège» est issu du francique trappa de même sens, il existe un autre étymon germanique, le verbe *trappôn, « faire des pas » (indo-européen *trep, « piétiner, trottiner », d’où *tropo, « chemin ») qui explique le sens de « sentier » de l’homonyme trappe. Parmi près de 180 toponymes en Trappe, plus de 70 désignent des lieux-dits habités. Une grande partie de ces derniers ont dû désigner des chemins ou des sentiers plutôt que des pièges, comme le confirment des noms comme le Chemin de la Trappe ou le Col de la Trappe, qui sont des redondances quand le mot « trappe » a été mal compris. Trappe, « Loin d’un piège aurait été ouverture et cheminement » ou qui, plus prosaïquement, aurait été bâtie sur un ancien sentier, une trappe. Le nom de la ville de Trappes pourrait avoir la même origine[44].
Une étymologie par le « celte trebo, lieu habité, hameau, village » proposée par certains sites internet[45] et par l'érudit local Victor R. Belot ne repose sur aucun argument solide et n'est, de ce fait, jamais envisagée par les toponymistes. En effet, aucune forme ancienne de Trappes, dont le nom n'est d'ailleurs pas attesté avant l'époque médiévale, ne ressemble de près ou de loin au celtique *treb-, c'est-à-dire au gaulois *trebo- : la forme latinisée Trapoe (-oe est une graphie tardive pour -ae, nominatif ou accusatif pluriel en latin) est attestée au VIe siècle à l'époque du gallo-roman, or à cette époque le gaulois *trebo- est resté *TRĒBU en gallo-roman et un féminin pluriel *TRĒBAS aurait obligatoirement été latinisé en *Treboe, forme jamais attestée ; même chose pour les formes anciennes suivantes du type Trapis, Trapas, trapes, Trappes, qui ne rappellent en rien *trebo-. En outre, l'évolution phonétique du [b] intervocalique de *TRĒBU se serait obligatoirement faite en [f] en finale en proto-français, c'est-à-dire *Tref (cf. latin trabs> ancien français tref « poutre ») et celle de *TRĒBAS se serait régulièrement faite en [v] en proto-français, c'est-à-dire *Trèves (cf. latin faba> français fève, latin probare> français prouver, etc.). C'est pourquoi de manière implicite, aucun spécialiste de la toponymie n'envisage une étymologie de Trappes par le gaulois *trebo-, c'est la même chose chez les spécialistes des langues celtiques qui n'évoquent le nom de Trappes à aucun moment[46],[47].
Bien que le nom officiel de la commune soit Trappes, selon l'Insee, la mairie communique parfois en utilisant le nom Trappes-en-Yvelines[48], marquant ainsi son attachement à la région naturelle de l'Yveline[Note 5],[Note 6].
Le site fut habité dès l'époque néolithique[50]. Certaines hypothèses ont été vérifiées par des découvertes, dont trois haches de pierres, différents tessons gallo-romains et un bracelet de bronze au lieu-dit le Petit Mont, au fond à droite de la cour du château de Trappes[51]. Certaines de ces découvertes qui figurent sur la carte archéologique de Seine-et-Oise dressée par la commission des antiquités en 1889[52], sont inscrites au XIXe siècle sur le registre des antiquités gallo-romaine et déposées à l'ex. Musée d'histoire naturelle de Versailles dont les collections ont été dispersées. En 1974, Gilles Lemaître a trouvé dans les champs de l'ancienne exploitation agricole Simard et près de la mare Caillon, à la limite de Voisins-le-Bretonneux, des outils lithiques (en pierre) : « dix-sept pointes de flèches, un perçoir en silex et deux couteaux »[53].
Un village existait bien avant la conquête de la Gaule par Jules César[54],[55]. Avant le Moyen Âge, l'essentiel du plateau de Trappes est recouvert par la forêt et faisait partie de l'ensemble forestier de l'Yveline qui protégeait les Carnutes[56],[57] et les mystères religieux des druides[58]. Jules César rendit hommage au caractère belliqueux de ces habitants de la Gaule celtique[59]. La forêt de Trappes était à la limite du territoire des Parisii[60]. À partir du XIe siècle, des grands défrichements sont initiés par des ordres monastiques ou des grands seigneurs[56]. La forêt cède alors progressivement la place aux champs labourés. À cette période également, le mode de regroupement des populations, qui se développe, est le village[61].
Le village se développe[62] à la croisée de deux voies romaines reliant Paris à Dreux (en passant par Élancourt et Jouars[63].)[64],[65],[66],[67], ainsi qu'à Chartres. La région de Trappes faisait partie, sous la domination romaine, de la Lugdunensis Quarta, province présidiale ayant Sens comme métropole.
La reine Adélaïde donne la ville et l’église de Trappes à l’Abbaye de Saint-Denis[68],[69],[70]. En 1003, Robert le Pieux confirme la donation faite par sa mère et y ajoute une partie de la vallée d’Élancourt et les bois de Trappes[71],[72],[73] bulletin de comité des travaux historiques et scientifiques 1891 sur Gallica.
Au XIIIe siècle, Louis IX (saint Louis) passe au moins à deux reprises à Trappes : le 3 avril 1255 et le 18 avril 1259[74]. Jeanne de Valois comtesse de Hainaut (1294-1352) sœur du roi Philippe VI pérégrinait souvent dans la région entre Poissy, Trappes, Saint-Germain, elle séjournait fréquemment au château.
Au XIVe siècle, Trappes (Trapes) est un village occupé et pillé au cours de la guerre de Cent Ans. Entre 1348 et 1358, les troupes de Charles le Mauvais, roi de Navarre, campent dans les villages des Clayes, de Villepreux et de Trappes, pillent les paroisses[75]. Pendant les alertes, la population de Trappes et d'Élancourt se réfugie au château de Trappes ou dans la ferme fortifiée de la Boissière, contre les incursions des « routiers » et des « écorcheurs ». En 1356, Édouard de Woodstock dit le « Prince noir » mène ses troupes au pillage de Trappes, déjà fortement ravagé par Bouchard IV de Montmorency.
Pendant l'été 1358, durant la Jacquerie, Étienne Marcel et les chefs insurgés de Paris envoient des notables, Pierre Gilles, épicier, et Pierre des Barres, orfèvre, pour incendier le manoir du chevalier Jean Rigaud, capitaine de la forteresse de Trappes[76],[77].
Au Moyen Âge, bourg marchand réputé, Trappes est villa muralis, ancienne cité médiévale fortifiée, cinq portes y donnant accès[78].
François Ier, déjeuna au château de Trappes en 1547 et fit relever ses fortifications[79].
En 1567 et 1568, Martial de Loménie, seigneur de Versailles, fut emprisonné selon le "Lemouzi" de janvier 1910, organe mensuel de l’École Limousine Félibréenne" visible sur Gallica.bnf , à cause de ses sympathies envers les Bourbons, en particulier pour le futur Henri IV et de sa religion.
Au XVIIe siècle, une portion du territoire de Trappes est rattachée au domaine du roi (Versailles). Le dispositif du système hydraulique destiné à alimenter les jeux d'eau du château de Versailles nécessite la création de rigoles, aqueducs et étangs, parmi eux, l’Étang de Trappes, qui a été creusé dans les années 1677 - 1678 dont la ville conserve le souvenir sur la base de loisirs et de plein air, l'étang porte, aujourd'hui, le nom d'Étang de Saint Quentin[80].
De Louis XIV à Louis XVI, les rois prennent l'habitude de chasser sur les terres du Grand Parc de Versailles. Celui-ci s'étend en partie jusqu'à la Porte de Trappes. nous avons des témoignages de leur passage, notamment cet écrit de Nicolas Lourdaut, postillon de Trappes, publié dans le Mercure de France de juin 1767, qui a eu l'honneur de transporter Louis XV au château de Versailles, après qu'il se fut égaré sur le territoire.
Un dimanche de juillet de 1788, Louis XVI et son cortège revenant de Rambouillet sont pris sous un orage de grêle et furent obligés de se réfugier dans les hangars du village de Trappes[81].
La famille Dailly, originaire de Théméricourt aujourd'hui dans le Val d'Oise, commence son implantation à Trappes: Louis Dailly né le 30 août 1715, épouse Denise Valentin, Trappiste, il achète en 1757 la ferme de Montmort ainsi qu'une ferme à Pecqueuse, il est receveur de la ferme et seigneurie de Trappes dont les droits appartiennent aux Dames de Saint-Cyr. Père de Claude Gaspard Dailly qui lui succédera à l'exploitation de Trappes et de Denise Dailly qui épousera Thomas Pluchet.
Deux Dailly seront signataires du cahier de doléances le 12 avril 1789 (archives départementales). Gaspard Dailly est le père de Claude Gaspard Dailly, qui en épousant Sophie Lanchère, devient maître des Postes. il va s'installer à Paris puis Versailles mais va utiliser ses deux exploitations en complémentarité, ramenant, par exemple ses chevaux fatigués au domaine pour qu'ils se reposent aux champs. Il crée une féculerie de pommes de terre qui sera transformée en sucrerie à betteraves[Ma 1].
Lors de la vente des biens nationaux, Thomas Pluchet, laboureur à Saint Cyr (et auparavant à Bois d'Arcy) achète la ferme du château et la ferme de Vaugien que ses descendants exploiteront jusqu'en 1920. Thomas Pluchet et Denise Dailly, donnent le jour à Vincent Charlemagne Pluchet qui sera considéré comme l'ancêtre des Pluchet trappistes, le premier à s'installer à la ferme du château, après le décès accidentel de son père dans l'étang de St-Quentin qu'il a voulu traverser gelé en 1795. Ainsi les terres du plateau de Trappes restent entre les mains de gros propriétaires, aux côtés de plus petites fermes qui survivront encore quelques décennies. Mais ces grands fermiers vont acquérir une notoriété incomparable pendant tout le siècle tant qu niveau du développement de l'agriculture moderne qu'au niveau de la vie politique locale. La ferme Vaugien deviendra une ferme modèle au retentissement national.
À la mort de son père, en 1849, Adolphe Dailly, jusque-là principalement occupé par sa terre d'Étuf, prend la direction des fermes de Trappes et de Bois-d'Arcy, ainsi que de la poste aux chevaux de Paris et de plusieurs autres entreprises de transports.
En 1849, la construction de la ligne de chemin de fer et de la gare voyageurs transforment la vie de Trappes de manière durable[réf. nécessaire].
Le 24 septembre 1852, Henri Giffard fait un vol de démonstration entre Paris et Trappes à la vitesse de 7 km/h dans le premier dirigeable à vapeur, ballon de 2 500 m3 qui utilise une petite machine à vapeur pour se propulser et atterrit sur le site, aujourd'hui, du quartier de l'aérostat.
Trappes se souvient de l’extraordinaire événement des lieux d’expériences de l’Exposition Universelle de Paris de 1855[82], avec la présence du prince Napoléon[83] et un public nombreux (6 000 personnes selon un journal). Adolphe Dailly, Maître de la Poste aux Chevaux à Paris et propriétaire d’un des grands domaines trappistes, accepta que l’on fît les essais de machines agricoles de tous pays sur ses terres[84],[85],[86].
Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, du au , Trappes est occupée par environ 1 400 hommes de troupe de l'armée prussienne, les officiers étant logés et nourris à la ferme du Château, le propriétaire, Émile Pluchet, maire de Trappes, y ayant été contraint.
Léon Teisserenc de Bort crée l'observatoire météorologique sur un terrain qu'il acheta à Trappes près de la gare. Il expérimenta les cerfs-volants, le ballon-sonde. Le 8 janvier 1899, à 6 h 37, il découvre la stratosphère avec les ballons-sondes, aidé par le mécanicien Joffre, enfant de Trappes. La gestion de l'observatoire aérologique sera ensuite repris par l'Etat à la mort du savant à condition que l'on continue à y faire des expériences météorologiques, et devient celui de la Météorologie nationale en 1945, puis de Meteo-France.
Au début du XXe siècle, Trappes est encore un village d'un millier d'habitants, dont l'activité principale est la culture de céréales, de betteraves et de légumes. Les métiers de la terre représentent cinq fois ceux du rail[87],[88].
La rue nationale, aujourd'hui rue Jean-Jaurès, est refaite en 1903 pour le passage de la course automobile Paris-Madrid[89].
La grande mutation se fait dès 1908, après le rachat par l'État de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest qui gère la ligne Paris-Brest (via Chartres et Rennes, ce fait est à l'origine de l'afflux massif de cheminot[Quoi ?]s dans les années 1920 lorsque l'importance de la gare de triage[90], construite en 1911, s'affirmera[88]. En 1935, la construction du dépôt de locomotives et des travaux d'amélioration de la gare de triage fait de Trappes l'un des centres ferroviaires les plus importants de France avec l’arrivée d'une main d’œuvre d'origine francilienne et provinciale, essentiellement bretonne, Trappes devient une cité cheminote. Trappes est l’une des communes qui doit son développement au chemin de fer.
En 1914, à Trappes 64 hommes partent à la Première Guerre mondiale dès les premiers jours avec les conséquences que cela entraîne aux travaux des champs, à l'artisanat et au commerce[91]. En 1916, l'agriculture et les récoltes sont très touchées par les départs des appelés, malgré la participation massives des femmes, des enfants et des anciens[92]. La gare de triage de Trappes connaît un développement rapide et devient une gare régulatrice d'évacuation. Une quarantaine de réfugiés provenant des régions envahies y travaille[93]. En 1921, le monument aux morts de la guerre 1914-1918 est inauguré, situé sur l'actuelle route nationale 10 à la jonction des rues Carnot et Montfort.
Le 17 janvier 1929, le premier radiosondage météorologique au monde est effectué à Trappes, par le météorologiste Robert Bureau et le physicien Pierre Idrac[réf. nécessaire].
En 1932, la famille belge des Cuypers reprend l’exploitation de la ferme du château[94] et produit des boîtes de petits pois appelées « Le Trappiste »[95]. Les Cuypers diversifient les cultures et produisent notamment aussi des haricots.
Le 12 mai 1929, au soir du second tour des élections municipales, la liste du « bloc ouvriers et paysans » présentée par le Parti communiste français et conduite par Jean Fourcassa, cheminot et militant syndical de son état, obtient 12 élus contre 4 à celle du maire sortant[96].
Le 30 novembre 1938, une grève générale est menée contre la remise en cause des acquis du Front populaire. Bien que, globalement, ce mouvement soit un échec au plan national, ce n'est pas le cas à Trappes[97].
« Mais dans la mémoire collective, le passé ouvrier a éclipsé le passé agricole »[98].
Le 4 octobre 1939, le maire communiste Jean Fourcassa est destitué, arrêté. le 10 février 1940, Il sera interné au camp de Baillet, puis il sera transféré à l'Ile d'Yeu, à Saint-Angeau, à Saint-Paul d'Eyjeaux et déporté en Algérie[99]. Mme Fourcassa est à son tour arrêtée en août 1942[réf. nécessaire].
La Kommandantur est installée dans une aile de la mairie[Information douteuse]. Les caves de l'ancienne école Jean Jaurès sont aménagées en abri et cellules. Les troupes allemandes occupent tout le domaine de la SNCF (triage, dépôt, ateliers...). les cheminots français doivent travailler pour l'ennemi[réf. nécessaire].
Le 30 septembre 1941, Robert Gravaud, menuisier, (futur maire de Trappes), Arsène Guilbert et Basile Levraud cheminots sont arrêtés pour distribution de tracts (homologués résistants sur les pages de Mémoire des Hommes). Ils seront internés à Aincourt, Voves, puis Pithiviers jusqu'à la fin de la guerre[100].
En mai 1942, le résistant Louis Cortot participe avec son groupe, l'OS (Organisation spéciale), au grenadage d’un convoi de Jeunesses hitlériennes à Trappes[101].
En 1942, trois hommes, sont suivis depuis la gare de Trappes et arrêtés à Paris dont Fernand Lecoq agent de liaison à qui on doit la mort d'un marin allemand en gare de Trappes et Paul Mandras, on ignore le nom du troisième qui s'est enfui à la gare Montparnasse; ils sont arrêtés à Paris le 26 novembre 1942, Fernand Lecoq sera déporté à Sachenhausen, Paul Mandras meurt déporté en Autriche à Gusen le 17 juin 1944[102]..
Les sabotages qui ont eu lieu à Trappes le 7 mars 1944 sont époustouflants: déraillement de 4 wagons, voie obstruée pendant 4 heures, déraillement d'une machine et d'un wagon, 850 boyaux de freins crevés, 3 locos déraillées, et 30 autres sabotages divers[réf. nécessaire].
Dans le même temps des hommes, fuyant le S.T.O, rejoignent les maquis et y trouvent la mort: Pierre Bonneau, mort pour la France, réseau Amilcar, dans la Vienne le 3 juillet 1944[103]. Albert Tessier, mort pour la France à Mont-près-Chambord, le 21 août 1944[104]. Jean Archen, ingénieur SNCF, mort à Paris le 25 août 1944 en ayant voulu aider le convoi Leclerc près du Parc du Luxembourg[105].
Les cheminots travaillant à Trappes se sont distingués pour de faits de résistance. Les agents suivants sont morts en service : Louis Picard le 8 juin 1940, François Pain conducteur le 15 juin 1940, Yves Le Bris mécanicien de route[106],le 14 juin 1940, Maurice Troncin le 19 mai 1943, Vincent Larsonneau le 21 août 1943, René Manceau le 21 août 1943, Désiré Corbin le 24 août 1944[107] et Auguste Cosnard chef de canton le 6 mars 1944, retrouvé sous les décombres du passage souterrain de la gare, avec sa femme Célestine, garde barrière et leur fils de 9 ans Gérard, François Tanel le 25 mai 1944[réf. nécessaire].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville est détruite à 71 % par les bombardements alliés visant les installations ferroviaires et font plus de 100 victimes[108]. Le triste bilan de la guerre pour Trappes est de 12 soldats tués, 102 prisonniers de guerre, trois déportés morts dans les camps nazis, 20 prisonniers et déportés politiques, 98 victimes civiles (femmes, enfants, vieillards), 44 déportés du travail dont un mort, 243 maisons rasées, 582 maisons sinistrées[109]. Bien peu de Trappistes ont été épargnés[110],[111].
Le 27 août 1944, en mairie de Trappes, le Comité Local de Libération est constitué par les organisations de résistance et est composé de Basile Levraud (parti communiste), Jean Jourdan (syndicat des cheminots), Paul Duport, Raphaël Chansac, Émile Domergue (parti socialiste), Madame Cotrel, Daniel Viger FTP, André Mogue Front National, Julien Eluard comité national de Résistance, Arsène Guilbert, Louis Morisset, Constant Gaspard, Émile Pagenelle, Louis Broutin, Henri Catinot[112].
À partir des années 1970, la commune connaît une forte immigration extra-européenne qui trouve domicile dans les grandes barres de HLM[113]. Ils sont à l'époque considérés comme modernes et confortables, en comparaison des bidonvilles et des appartements parisiens exigus. Entre 1968 et 1975, la population immigrée à Trappes progresse de 325 %. Une grande partie des Français et des immigrés portugais et italiens quittent la ville[114].
Le 6 octobre 1984, une rame TGV est baptisée du nom de la ville de Trappes et en 1985, un sémaphore est installé sur le rond-point de la Fourche, qui marque une entrée de la ville et qui se trouve à quelques pas de la gare et de l'ancien dépôt ferroviaire, en hommage à la relation particulière que la ville entretient avec son histoire et le chemin de fer[115].
Dès la création de la « politique de la ville », en 1989, Trappes se porte volontaire et engage des actions et négociations pour la signature d'un contrat de ville et en sera bénéficiaire par un grand plan de rénovation urbaine, la plupart des cités HLM sont réhabilitées au moins une fois, alors que la construction des équipements publics se termine (école de musique, centre de loisirs, stade Guimier).
En 2000, la synagogue de la ville brûle. Bien que, selon l'enquête, l'incendie n'ait pas été causé par un acte antisémite[116],[117] , la journaliste Raphaëlle Bacqué, qui a rédigé avec Ariane Chemin un ouvrage consacré à la commune de Trappes, rapporte que « Les Juifs ont presque tous quitté Trappes après l’incendie »[118]. En 2018, les confidences d'un rappeur remettent en selle la thèse de l'attentat antisémite . Néanmoins, les premières enquêtes ont pointé qu’il s’agissait vraisemblablement d’un gardien alcoolisé d’un HLM qui aurait accidentellement jeté un mégot de cigarette autour de la synagogue[119].
Le 16 janvier 2006, a lieu la signature de la convention de rénovation urbaine avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU).
Depuis les années 2000, la commune est régulièrement pointée du doigt sur l'islamisme radical et le djihadisme. Selon le chercheur et islamologue Romain Caillet, la ville est considéré comme « l’un des bastions du djihadisme en France » et comporte le « plus grand nombre de sympathisants des mouvements djihadistes »[120]. En outre, elle détiendrait le record européen de départs au djihad[121]. Le sociologue Elyamine Settoul estime pour sa part que l'affirmation souvent reprise dans les médias selon laquelle Trappes serait « la première ville fournisseuse de djihadistes à l'État islamique » est fausse : « c'est pas Trappes, c'est Nice, avec 150 djihadistes »[122]. Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué évoquent dans leur ouvrage « une forme de déni de la municipalité vis-à-vis de l'islam radical »[123]. Selon Alain Marsaud, ancien juge antiterroriste et député Les Républicains, cité par Valeurs actuelles, la ville est de facto gouvernée par des salafistes[124]. Le port de vêtements traditionnels musulmans, pour les hommes comme pour les femmes, y est fréquent[124]. En juillet 2013, l'interpellation jugé violente d'une femme intégralement voilée provoque d'importantes émeutes devant le commissariat de la ville[125],[126].
Une enquête de France Inter rapporte qu'entre 60 et 80 habitants de Trappes auraient participé aux combats en Syrie dans les rangs de l'État islamique[120],[127]. Parmi ces djihadistes, 11 sont morts en Syrie selon un rapport gouvernemental de 2016[128]. Selon Hugo Micheron, 85 personnes sont partis en Syrie ou en Irak entre 2012 et 2018[129].
En février 2021, un professeur victime de menaces est placé sous protection[130]. Son apparition dans les médias déclenche à nouveau des débats au niveau national concernant la progression du communautarisme dans la ville[131],[132]. Le journal HuffPost indique que le parquet de Versailles, le 1er février 2022 classe la plainte du professeur sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée[réf. nécessaire].
Au classement des villes où il fait bon vivre, Trappes est classée en 2022 à la 195ème place sur 34.827 au niveau national, à la 82ème place sur 323 des communes de 20.000 à 50.000 habitants, à la 8ème place sur 259 communes du département des Yvelines[réf. nécessaire].
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[133], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département des Yvelines et à son arrondissement de Versailles, après un transfert administratif effectif au .
Dans le cadre du premier Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de la région parisienne (SDAURP), l’État décide la création d'une ville nouvelle dénommée Saint-Quentin en Yvelines, créée en 1972.
Son aménagement est confié à l'Établissement public d’aménagement de Saint-Quentin-en-Yvelines (EPASQY), puis, en 1972, au Syndicat communautaire d’aménagement de l’agglomération nouvelle (SCAAN) et enfin, en 1984, Syndicat d'agglomération nouvelle (SAN). Sa mission étant achevée, il se transforme en communauté d'agglomération le , la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, dont la commune est toujours membre.
La communauté d'agglomération gère notamment le développement économique, le Plan local de déplacements , le programme local de l'habitat, la politique de la ville et des équipements d'intérêt communautaire comme le théâtre de Saint Quentin en Yvelines ou le réseau des médiathèques. Elle gère aussi les grosses infrastructures : voirie, réseaux et espaces verts...
Trappes est par ailleurs l'une des 49 communes concernées par l'opération d'intérêt national Paris-Saclay, procédure d'État animée par l’Établissement public d'aménagement Paris-Saclay dont l'objectif est de mettre en place un projet d’aménagement adossé à un projet scientifique pour le développement équilibré de ce territoire dans les prochaines décennies.
La commune était le chef-lieu du canton de Trappes[134]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur d'un nouveau canton de Trappes
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la Onzième circonscription des Yvelines.
Entre la Révolution et le début du XXe siècle, la mairie est dirigée par les plus gros fermiers de la ville, en particulier les Pluchet qui vivent dans la commune et y soutiennent fermement l'Eglise de France, sous tous les régimes politiques que la France traverse alors, et avec de courtes périodes d'alternance, avec les mandats de Lahausse d'Issy ou de Léon Hennet.
En 1929, avec la municipalité devient communiste avec Jean Fourcassa et ne cessera de l'être (hormis la période de l'Ocuppation) jusqu'à l'élection de la liste de Guy Malandain en 2001 qui se présentait alors sur une liste socialiste
Lors du premier tour des élections municipales en 2008, la liste menée par le maire sortant Guy Malandain, membre du parti socialiste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 54,7 % des voix des Trappistes, lors d'un scrutin où 53,28 % des électeurs se sont abstenus[135].
Lors du second tour des élections municipales de 2014, la liste soutenue par PS menée par le maire sortant Guy Malandain obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 959 voix (50, 96 %, 27 conseillers municipaux élus dont 8 communautaires), devançant largement les listes menées respectivement par[136] :
- Othman Nasrou (DVD, 1 773 voix, 30,53 %, 5 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- Luc Miserey (PCF, 1 074 voix, 18,49 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
lors d'un scrutin où 55,56 % des électeurs se sont abstenus
Lors du second tour des élections municipales de 2020[137], la liste G·s - EÉLV - PCF menée par Ali Rabeh — à laquelle s'est ralliée celle sans étiquette menée au premier tour par Bakou Keita — obtient la majorité des suffrages, avec 2 023 voix (40,40 %, 28 conseillers municipaux élus dont 8 communautaires), devançant celles menées respectivement par[138],[139] :
- Othman Nasrou (LR - MoDem - SL, 37,18 %, 7 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires) ;
- Guy Malandain, maire sortant (DVG - PS - LREM - PRG, 1 222 voix, 22,40 %, 4 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
lors d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France où 61,75 % des électeurs se sont abstenus
Saisi par la liste d'opposition Engagement Trappes Citoyens, le tribunal administratif de Versailles a annulé ces élections en février 2021, jugeant que la campagne de la liste menée par Ali Rabeh avait été irrégulière[140],[141]. Saisi en appel, le Conseil d’État a rejeté le recours d'Ali Rabeh (GE) et a annulé l'élection municipale de 2020, sans pour autant déclarer inéligible le maire invalidé[142].
Après une campagne électorale très polémique, la liste menée par le maire invalidé Ali Rabeh obtient le la majorité absolue des suffrages exprimés, dès le premier tour de ces élections municipales partielles, avec 3 384 voix (58,36 %), devançant largement la liste menée par Othman Nasrou, proche de Valérie Pécresse (Libres !) et qui bénéficiait du soutien de Guy Malandain, ancien maire ex PS de la ville jusqu'en 2020, qui a recueilli 2 023 voix (34,89 %).
Deux autres listes étaient en présence : celle de Luc Miserey (DVG, 302 voix, 5,21 %) et Patrick Planque (LO, 89 voix, 1,59 %)
Lors de ce scrutin, qui a plus mobilisé les électeurs que celle de 2020, 58,41% des électeurs se sont abstenus[143],[144]. Le président par intérim du Rassemblement national Jordan Bardella veut lire dans ce soutien populaire les signes de « la mainmise de l’islamisme sur la ville de Trappes » et demande la révocation du conseil municipal ainsi que la mise sous tutelle de la ville par le gouvernement, ce qui n'est pas prévu par le droit français[145].
Le perdant de ces élections, Othman Nasrou, qui avait pourtant reconnu la victoire de la liste d'Ali Rabeh le soir du , les a à nouveau contestées devant le tribunal administratif et demandé l'inéligibilité du maire réélu, alléguant notamment qu’après l’invalidation de sa première élection, il aurait continué à gérer en sous-main la ville et à mettre la machine municipale au profit de sa nouvelle candidature[146]. Cette demande est rejetée par le tribunal administratif le [147].
Lors du scrutin du 10 octobre 2021, la liste d'Ali Rabeh est réélue au premier tour avec 58% des voix, contre 35% pour celle d'Othman Nasrou, 5% pour Luc Miserey (dissident PCF) et 2% pour Patrick Planque (LO).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1953 | Jean Fourcassa[148] | PCF | Cheminot |
1953 | 1966 | Robert Gravaud[149] | PCF | menuisier |
1966 | 1996 | Bernard Hugo[150] | PCF | Professeur, Sénateur des Yvelines (1977 → 1986) Conseiller général de Trappes (1973 → 1979) |
1996[151] | mars 2001 | Jacques Monquaut[Note 7],[152] | PCF | Informaticien Maire de Bois-d'Arcy (1977 → 1983) |
mars 2001 | juillet 2020[139] | Guy Malandain | PS | ingénieur en génie civil, Député des Yvelines (1981 → 1993 et 2000 → 2002) Conseiller général de Rambouillet ( 1976 → 1982) |
juillet 2020[153],[154] | En cours (au 14 octobre 2021[155]) |
Ali Rabeh | G.s | Ancien collaborateur de Benoit Hamon Vice-président de la CA Saint-Quentin-en-Yvelines (2020 → 2021) |
Lors de l'élection présidentielle de 2022, les électeurs de la commune se sont exprimés à 74,10 % pour Emmanuel Macron et à 25,90 % pour Marine Le Pen[156], puis aux élections européennes du 9 juin 2024 à 54,45 % pour la liste « La France insoumise - Union populaire »[157].
Trappes est située dans l'académie de Versailles.
En 2018, la ville administre vingt et une écoles maternelles et quinze écoles élémentaires communales[162].
En 2009, le département gère trois collèges :
La région Île-de-France gère en 2015 trois lycées :
Deux établissements d'enseignement supérieur sont installés à Trappes[réf. nécessaire] :
Trappes dispose en 2014 d'un hôpital privé[24] (l'Hôpital privé de l'Ouest Parisien, établissement du groupe Ramsay Générale de santé), de plusieurs centres médicaux et d'une maison médicale.
Trappes dispose d'une Maison de Justice et du Droit[170].
Certains quartiers de Trappes (comme Les Merisiers) sont classés depuis 2013 en zone de sécurité prioritaire, avec renforcement des effectifs de la police nationale, ceux-ci souffrant « plus que d’autres d’une insécurité quotidienne et d’une délinquance enracinée »[171].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[172],[Note 8].
En 2021, la commune comptait 33 717 habitants[Note 9], en évolution de +4,24 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
33 717 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 46,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 14,5 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 15 937 hommes pour 16 183 femmes, soit un taux de 50,38 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 0,3 | |
3,4 | 3,5 | |
10,3 | 11,3 | |
17,8 | 15,9 | |
21,5 | 22,1 | |
20,5 | 20,7 | |
26,3 | 26,2 |
Lors du recensement général de la population 2018, l'Insee évaluait à 9 503 personnes le nombre d'immigrés habitant à Trappes (c'est-à-dire, au sens du recensement, des personnes se déclarant nées étrangères à l'étranger, et résidant en France) sur un total de 32 120 habitants soit 29,6 % de sa population[176]. En 2016, 70 % des administrés de la commune seraient de confession musulmane[128][réf. à confirmer].
Adopté par le conseil municipal, en mars 2005, le projet de développement culturel de la commune est un document qui définit et retrace en premier lieu, l'histoire des équipements et des interventions culturels, fait des constats, souligne les enjeux et définit des propositions. Le projet de développement culturel acte la nécessité de rendre accessible au plus grand nombre, aussi bien l'art et la culture que l'expression artistique et culturelle personnelle, de garantir l'ouverture aux autres, de promouvoir les valeurs de la laïcité. Pour ce faire, il préconise de s'appuyer sur des partenariats sélectifs avec les associations, sur les grands rendez-vous festifs, sur le fonctionnement en réseau et, bien sûr, sur les grands équipements culturels de la ville de Trappes.
Depuis plus de soixante ans, la commune a développé des politiques culturelles tant au niveau municipal qu'au niveau associatif :
Dès le XIXe siècle on pratique les sports à Trappes. Le journal La Dépêche de Versailles réserve des articles à la société de tir de Trappes animé par Léon Hennet à la fin du siècle. Le Journal "Le Rappel" du 29 avril 1900 annonce le 23 concours de cette société. C'est dire qu'elle a déjà quelques années de pratique.
Le 12 septembre 1891, démarre la première de la course cycliste Paris-Brest-Paris, le point 0 de la route nationale 12 étant situé à la Fourche de Trappes, un pointage avait lieu à cet endroit. Dès la création du sport cycliste, Trappes fut le théâtre de très nombreuses courses sur routes jusque dans les années 1950, dont le critérium des As. Au début la commune était même célèbre pour ses pavés. De très nombreux journaux sportifs en témoignent, comme le Petit Journal, le Véloce- Sport, la vie au grand air etc. Il y aura un Prix de Trappes de cyclisme et plusieurs éditions de la course Suresnes-Trappes.
Le 21 avril 1900 à l'occasion de la fête de Trappes, il est programmé une "fête de la gymnastique" dans cette manifestation, annoncée par le journal le "Matin".
En 1895, la ville vit l'arrivée d'un marathon couru entre Sèvres et Trappes gagnée par M. Régnier[Lequel ?] selon le "Petit Journal" qui rappelle cet exploit un an après le 1er mai.
L'église Saint-Georges de Trappes, édifiée entre les IXe et XIIe siècles, elle est reconstruite de 1701 à 1703. Seul subsiste le clocher, pourvu de quatre contreforts d'angles, qui a résisté aux bombardements du 1er juin 1944. La nef a quant à elle été reconstruite en 1964.
La chapelle Sainte Thérèse est située rue du Bel-Air, dans le quartier de la Boissière[188].
Les vestiges d'une synagogue, datant du Moyen Âge[189], étaient encore localisés en 1887 dans la cour de la ferme du château de Trappes[190],[191].
La synagogue située 7, rue du Port-Royal a été détruite par le feu le . Rapidement, la police, et le procureur de la République retiennent la thèse de l'acte antisémite, dans le contexte de la deuxième Intifada palestinienne, et alors que le cimetière juif de la commune a été profané deux jours avant[192]. Mais l'enquête a finalement privilégié la thèse de l'accident[193], et relâché les suspects[194]. En 2018, les confidences d'un rappeur remettent en selle la thèse de l'attentat antisémite[195]. Le culte israélite a par la suite été transféré rue de Stalingrad Nord[196].
La commune compte cinq mosquées, dont la grande mosquée Hector-Berlioz, gérée par l’Union des musulmans de Trappes — réputée proche des Frères musulmans[197],[198] — et pouvant accueillir jusqu'à 2 400 fidèles[199].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 25 437 €, ce qui plaçait Trappes au 22 359e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[200]. Cette moyenne est nettement inférieure à celle du département (40 560 €), faisant de la ville la 2e commune la plus défavorisée des Yvelines après Mantes-la-Jolie[200].
En 2009, avec ses zones d'activités économiques, Trappes est un pôle important de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, 462 entreprises industrielles et commerciales, 16 000 emplois dont 5 000 pour les seuls services publics. 50 % des Trappistes sont en activité. 30 % des actifs travaillent sur place et 45 % dans le bassin d'emplois de la ville nouvelle.
En 2016, le taux de chômage avoisine 20 %[128].
L’activité commerciale est assurée par 250 commerçants et artisans[Quand ?], ainsi que par deux marchés. Le marché des Merisiers est le deuxième du département des Yvelines par son importance[201].
Autrefois le jour de la Saint-Georges avait lieu une procession du pain bénit. Au milieu d'une grande couronne de pain trônait un sapin orné de rubans multicolores. Des couronnes et des brioches étaient ensuite distribuées par les jeunes gens au cours d'une quête dont le produit payait un banquet. Cette fête était organisée chaque année au profit d'un quartier différent[227].
Sans date fixe, il existait à Trappes, au XIXe siècle, une procession des enfants. Des statues saintes étaient promenées et les adolescents tenaient des oriflammes et des branches vertes en chantant des cantiques. La cérémonie se terminait par une quête au profit des enfants malheureux et une distribution de gâteaux[228].
Le 14 juillet en début de soirée, la revue des sapeurs pompiers précédés par l'un d'eux portant un présentoir de médailles. Ils portaient également des fusils qui étaient de la propriété de l'État[229].
À Trappes, au XIXe siècle, les conscrits devaient coudre un sachet de miettes du pain bénit de la Saint-Georges et faire une neuvaine à ce saint[230].
Lors de la « messe de retour », le dimanche suivant les noces, une quenouille enrubannée était remise à la jeune mariée[231]. Très ancienne, cette coutume existait encore à l'orée du XXe siècle après avoir subi une éclipse de 1871 à 1875[232].
Les armes de Trappes, adoptées en 1962, sont exécutées par Robert Louis à la demande de la municipalité pour les besoins des jumelages et pour symboliser la ville.
Blason | D'azur au chef-pal parti de sinople et de gueules, bordé d'or et chargé de six annelets du même, accosté à dextre d'un clou de la Passion d'argent accompagné de trois fleurs de lys d'or et à senestre d'un semé de fleurs de lys du même. |
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Détails | Le vert et le rouge sont les couleurs de la SNCF et les six anneaux évoquent le trafic ferroviaire.[réf. nécessaire] Dans la partie gauche sont représentées les armes de l'abbaye de Saint-Denis, à droite celles de l'Île-de-France. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Le blason de 1962 est timbré[267] d'une couronne murale à trois tours crénelées d'or et soutenu par deux gerbes de blé d'or assemblées en pointe passant sous l'écu. La couronne murale à trois tours crénelées d'or rappelle qu'au Moyen Âge, Trappes est villa muralis, une ancienne cité médiévale fortifiée avec cinq portes y permettant l’accès. Les gerbes de blé rappellent le passé agricole de la commune et le brochet symbolise l'étang de Saint-Quentin-en-Yvelines[268].
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