lieu où étaient tenus prêts des chevaux frais pour les cavaliers afin de permettre une vitesse maximale à la communication par courrier De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le relais de poste est le lieu où étaient tenus prêts des chevaux frais pour les cavaliers (et plus tard pour les voitures hippomobiles), afin de permettre une vitesse maximale à la communication par courrier.
Selon les historiens grecs Xénophon et Hérodote, le premier système de relais de poste, considéré comme une organisation d'État, remonte au fondateur de l'Empire perse, Cyrus II (VIesiècleav. J.-C.).
Le système de chevaux et relais apparait en Chine sous la dynastie des Han (IIesiècleav. J.-C. au IIesiècle apr. J.-C.)
Genghis Khan, au XIIIesiècle préserve le système de relais dans la Chine du Nord. Son fils Ögedeï le développe dans tout l'Empire mongol.
En 1260, le sultan Baybars crée son système de relais en Arabie.
Louis XI crée des relais de poste et le service des chevaucheurs du Roi en 1464 (par l'édit de Luxies/ Lucheux). Les itinéraires ne mènent alors qu'aux théâtres d’opérations militaires et ne sont établis qu'à titre provisoire. Le réseau n'achemine que les messages et la correspondance royale. Les relais sont dirigés par des tenants-poste, précurseurs des maîtres de poste. (Cet édit est aujourd'hui considéré comme un faux[1],[2])
Louis XII met le service à la disposition du public en 1506[3].
En 1630, Louis XIII nomme des maîtres de courriers agréés, chargés d'améliorer le fonctionnement des postes et protéger les responsables des relais de la concurrence déloyale. On appelle parfois «bottes de sept lieues» les bottes utilisées par les postillons. On pense généralement qu’elles sont ainsi nommées parce que les relais de poste sont distants d’environ sept lieues (environ 28 kilomètres). Mais les postes, distances entre deux relais, ne sont pas rigoureusement ni officiellement fixées: la distance varie énormément selon la nature des zones de parcours, plaines, montagnes, l’état des routes,etc. Elle est en moyenne, au XVIIesiècle, entre 16 et 20 kilomètres, soit quatre à cinq lieues[4]. Suivant l'état des routes, ils sont distants de quatre à sept lieues (entre 16 et 28 kilomètres)[5].
Sous le Premier Empire (1804-1814), on compte près de 1 400 relais de poste et 16 000 chevaux frais disponibles à travers la France[5].
En 1818, les distances peuvent se compter en lieues ou demi-postes[6].
En 1827, la Poste aux lettres et la Poste aux chevaux sont officiellement unifiées. Les relais de poste se transforment petit à petit en écuries, pour permettre la poursuite de l'acheminement du courrier avec des chevaux frais, en auberges pour la restauration du personnel des Postes et des voyageurs, et en gîtes pour leur hébergement. De nombreux établissement actuels trouvent encore leur origine dans un relais de poste.
Concurrencés par le chemin de fer, dont le réseau s'étend rapidement sous le Second Empire et dont la vitesse surpasse celle de la malle-poste – les relais de poste voient leur fréquentation baisser. Ils sont officiellement supprimés en 1873.
Les relais de poste relèvent donc autant de l'histoire de l'acheminement du courrier et de La Poste que de celle du transport public.
Gaston Zeller, «UN FAUX DU XVII e SIÈCLE: L'ÉDIT DE LOUIS XI SUR LA POSTE», Revue Historique, vol.180, no2, , p.286–292 (ISSN0035-3264, lire en ligne, consulté le )
Carte des Routes de Poste de France / Dressée par ordre de Mr. le Directeur Général des Postes par P.F. Tardieu, graveur des Postes. [1: 2 222 000 env]; Écrit par J.J. Pachoux Auteur: Tardieu, P.F. (17..-18..; graveur vers 1788). Auteur du texte Auteur: Pachoux, J.-J. (17..-18..). Auteur du texte Éditeur: P.F. Tardieu (Paris) Date d'édition: 1818 gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8493469v/f1.item.