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Thuin

ville de Wallonie (Belgique) De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Thuin (prononcé [tɥɛ̃] ou [twɛ̃]; en wallon Twin) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Hainaut, au cœur de la Thudinie et au confluent de la Sambre et de la Biesmelle. Elle jouxte les communes de Beaumont, Fontaine-l'Évêque, Ham-sur-Heure-Nalinnes, Lobbes, Merbes-le-Château, Montigny-le-Tilleul et Walcourt. La commune est une capitale de la batellerie puisque bon nombre de propriétaires de péniches en sont originaires et qu'ils choisissent ce lieu de séjour quand sonne l'heure de la retraite. Son beffroi figure au patrimoine mondial de l'UNESCO[2]. C'est également sur le territoire de l'entité, à Gozée, que se situent les vestiges de l'abbaye d'Aulne. La ville est aussi célèbre pour sa marche dédiée à saint Roch.

Faits en bref Administration, Pays ...
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Toponymie

La première attestation de ce toponyme remonte à 868 sous la forme in Tudinio (polyptyque de l'abbaye de Lobbes). Il est formé d'un anthroponyme, Tudo, Theodo (issu du germanique commun *theud « peuple ») ou peut-être Tutus (cognomen latin), et du suffixe -inium et signifie donc « propriété de Tudo, Theodo ou Tutus »[3].

Géographie

Résumé
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Les jardins suspendus et la vieille ville.

Situation

Capitale de la Thudinie, Thuin surplombe le cours de la Sambre et de son affluent la Biesmelle qui ont creusé de profondes vallées. Pour cette raison, l'altitude s'élève de 103 m (à l'abbaye d'Aulne) à 215 m (sur le plateau de Gozée). Thuin se trouve à la limite de la région limoneuse hennuyère (à l'ouest) et du Condroz (à l'est).

Sections de commune

Davantage d’informations #, Nom ...

Communes limitrophes

Topographie

Au niveau de sa géologie, la ville de Thuin est implantée sur les hauteurs de la vallée de la Sambre et de la Biesmelle sur des couches de grès, de siltites, de shales et de poudingues. Dans les fonds de vallée, le sous-sol est constitué d'alluvions. Plus au sud vers Ragnies et Thuillies, on rencontre des bancs de calcaire orientés d'ouest en est. Les grès quartzitiques ont été jadis intensivement exploités pour la construction dans des carrières situées en rive gauche de la Sambre, au nord de Thuin[5].

De Thuin à Biesme-sous-Thuin s'étend une zone mixte de prairies et des bois, le long du cours de la Biesmelle, affluent de la Sambre qui serpente selon un axe nord-est et sud-est, avec les ramifications des ses affluents. Au nord, là où le défrichement des forêts a permis aux hommes de s'installer, jusqu'à la Sambre, une zone de structure bocagères avec des petites parcelles autour de ferme modestes. Le coteau des Waibes est propice aux arbres fruitiers[6].

Morphologie urbaine

Quartiers

  • Ville haute.
  • Ville basse.
  • Le Berceau.
  • Les Waibes, sont d'anciens bois défrichés où vaigement, sous l'ancien régime, les troupeaux thudiniens, la herde communal[7]. « Waibes » signifiant prés marécageux[6].
  • La Demi-Lune.

Hameaux

  • Le Néspériat.
  • Hauts de Sambre.
  • Le Parnasse.
  • Saint-Jean.
  • L'Alouette.
  • Les Hauts Trieux.
  • Les Marwèles ou les Maroëlles.
  • Ermitage.
  • Hourpes.

Lieux-dits

  • Stoupré.
  • Forestaille.
  • Le Gibet.
  • Petit Courant.
  • La Celle.
  • La Maladrie.

Bois

  • Bois des Waibes.
  • Bois de Biesme.
  • Bois de Reumont.
  • Bois de la Frégenne.
  • Bois Jean Bonival.
  • Bois de Fontaine.
  • Bois de Lobbes.
  • Bois du Grand Bon Dieu. Reconnu comme site de grand intérêt biologique et une partie du site est classé pour sa valeur historique et naturelle. Il est intégré dans la zone verte protégée (Natura 2000) correspondant à la vallée de la Biesmelle qui s'étend de Thuin à Thuillies[8].
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Économie

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Le quartier des mariniers vu depuis le beffroi.

Batellerie

La rive droite de la Sambre attire, dès l'époque romaine, une petite communauté portuaire vivant du commerce[9]. Dès 1372, ou peut-être avant, il existait une corporation de bateliers appelés navieurs ou naiveurs[10]. Sous le régime hollandais, la Sambre canalisée est inaugurée en 1829 en présence du roi Guillaume 1er des Pays-Bas. Dès 1840, la première liaison entre Charleroi et Paris est réalisée par deux bateliers thudiniens. Rendu moins pénible et dangereux, le trafic fluvial s'intensifie considérablement. Dans ce sillage, l'industrie batelière thudinienne connaît une forte croissance et pas moins de six chantiers navals s'installent dans la deuxième moitié du XIXe siècle sur les rives sambriennes. A cette époque, Thuin est paradoxalement le deuxième port fluvial de Belgique après Anvers. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, la ville comptait encore, parmi ses cinq mille habitants, plus de mille cent chefs de famille bateliers[11]. Le quartier des mariniers perpétue la mémoire de la batellerie à Thuin[9].

Industries

Dès le Moyen-âge, s'installèrent aux abords de la Biesmelle, des moulins et petites industries artisanales qui utilisent la force motrice dont, au fil des siècles, une multitude de tanneries, fonderies, cordonneries, brasseries, scieries, forges, clouteries, une sucrerie, une usine électrique, une scierie de marbre[12][13]… Des carrières de grès sont exploitées dès le Moyen-âge sur la rive gauche de la Sambre, ces pierres locales offrant un matériau de prédilection pour les constructions : églises, beffroi, remparts… Cette activité fit jadis la richesse de plusieurs générations de carriers et entraîna notamment le développement des Waibes[13].

Industrie sidérurgique à Hourpes

Depuis le Moyen-âge, le minerai de fer est exploité sur le territoire du Val de Sambre. Les bois en abondance dans la région permettaient l'exploitation très exigeante des forges. La Sambre servait à amener les minerais et à évacuer les produits finis. À Hourpes, un premier haut fourneau aurait été construit en 1738. Thomas Bonehill achète l'usine en 1824 et la fait entrer dans la grande industrie. Entre 1880 et 1914, on produisait à Hourpes jusqu'à 48 000 t de fonte et 53 000 t de coke par jour. À l'aube de la Grande Guerre, les patrons et leurs 800 ouvriers refusent de collaborer à la fabrication d'armes pour l'ennemi et les usines sont détruites en représailles par les Allemands. Si l'exploitation renaît de ses cendres, elle ne parvient pas à retrouver son dynamisme. Des luttes intestines entre les différents bassins sidérurgiques, dictée par opportunisme financier, ne sont pas étrangères à cette faillite. À la veille de la Seconde Guerre Mondiale, l'usine sera démontée et reconstruite près de Dublin[14], où elle fonctionna jusque dans les années 2000[15].

Entreprises

La plupart des entreprises sont situées dans le zoning Lobbes-Thuin.

  • Bidfood, service de distribution[16].
  • Full Logistic Thuin SA[17].
  • Drinks Distri Boissons Lobbes[18].
  • Full Mazout[19].
  • Intérieur et Chaleur, entreprise de chauffage[20].
  • Multi-Service Découpe SA[21].
  • Acos-Visoderm (laboratoire de cosmétique)[22].

Voies de communication

Sans être un nœud de communication important, Thuin peut être rallié à l'aide de bon nombre de moyens de transport.

Bateau

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La Sambre.

La Sambre, canalisée au gabarit 38,50 m depuis 1829, traverse la ville en offrant de très jolis paysages depuis sa vallée. Quatre écluses (no 5, 6, 7 et 8) sont situées sur le territoire de la commune.

En , la navigation y est devenue anecdotique car des ouvrages d'art situés en territoire français, sur le canal de la Sambre à l'Oise, risquaient de s'effondrer. De la sorte, il était impossible d'effectuer le voyage vers la vallée de l'Oise et donc d'arriver à Paris. Les travaux de rénovation de ces ouvrages ont eu lieu entre 2019 et 2021, et la réouverture du canal a eu lieu en [23].

Train

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La gare de Thuin.

La ville dispose de la gare de Thuin (anciennement Thuin-Nord) sur la ligne 130A de Charleroi à Erquelinnes (frontière) et est bien desservie par ce moyen de transport. Cette ligne fut ouverte en 1852 et fut électrifiée en 1962. Voici peu de temps encore, avant l'apparition du Thalys, elle servait aux relations ferroviaires entre Paris, le sillon Sambre-et-Meuse et l'Allemagne du Nord.

Jusqu'au milieu des années 1960, la ville disposait également d'une autre gare (Thuin-Ouest) qui était desservie par la ligne 109 (Mons-Chimay). Cette ligne fut ouverte à l'exploitation complètement en 1882. Le , la ligne 109 a été fermée définitivement.

Routes

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Pont au-dessus de la Sambre pris du beffroi.

Thuin se trouve sur la nationale 59 (Seneffe-Gozée), qui rejoint à Gozée la nationale 53 reliant Charleroi à Chimay. Abordant la ville par le côté Nord, la route doit traverser la vallée de la Sambre pour rejoindre le plateau Sud où se situe le centre de la ville haute. Autrefois ce passage s'effectuait par une route en lacets, par un passage à niveau et par un pont à tablier ridiculement étroit sur la Sambre, occasionnant ainsi des embouteillages quotidiens importants en même temps que des difficultés de navigation dangereuses quand la Sambre était en crue. Depuis la fin des années 1960, un pont en « S » enjambe la voie ferrée et le cours de la rivière.

Chemin de fer vicinal (tramway)

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Un des trams de la ligne touristique exploitée par l'ASVi.

Thuin possède un tramway historique qui rejoint Lobbes. En outre, un musée du tramway est implanté sur le site de l'ancienne gare de Thuin-Ouest, près du terminus de la ville basse. Cette voie étroite est l'un des ultimes reliquats du vicinal qui autrefois couvrait toute la Belgique. Ce tramway touristique est géré par l'ASBL ASVi (Association pour la Sauvegarde du Vicinal). Deux lignes de tram avaient leur terminus sur la place de la Ville-Basse :

Santé

Maison de repos : Home Le Gai Séjour, drève des Alliés[24].

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Histoire

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Préhistoire

De nombreuses traces d'occupations préhistoriques sont présentes dans la commune et aux environs.

Environ 300 outils en silex et plusieurs centaines d’éclats ont été récoltés lors des campagnes de fouilles de l'Université libre de Bruxelles (ULB) en 2018 et en 2019. « Ces objets se rattachent tous à une époque bien précise du néolithique appelée le « Michelsberg » (4300/4200 à 3700/3600e siècle av. J.-C.). Il s’agit principalement de haches et d’herminettes polies, de grandes lames retouchées, de percuteurs, d’armatures de flèches, de tranchets et de grattoirs[25].

Dans les années 1980, le site avait déjà livré un trésor, notamment en statères, des pièces de monnaie gauloise en or, qui datent du premier siècle avant notre ère. Les statères en électrum (50% d'or, argent et cuivre), datant plus exactement de -57 à -51 av. J.C., se composent de 70 pièces (frappées au marteau) et correspondent pour la plupart à un type de pièce gauloise bien connu dit « à l’epsilon »[26],[27].

Le territoire communal abrite notamment dans le bois du Grand Bon Dieu les restes d'un retranchement préhistorique[28] qui a été réutilisé au Moyen-Âge. Le lieu aurait été l'oppidum de la tribu des Aduatuques[27].

Moyen Âge

Le site de Thuin probablement délaissé semble avoir été récupéré par les moines de Lobbes qui y construisirent une forteresse refuge. De fait, son nom réapparaît quelque siècles plus tard, notamment dans l'inventaire des biens et domaines appartenant à l'importante et réputée abbaye bénédictine de Lobbes. Dans ce « polyptique » dressé par Jean, évêque de Cambrai en 868-869, sur ordre du roi Lothaire II, sont notamment recensés : un antique castellum (château) à Thuin ainsi que des exploitations agricoles à Biercée, Biesme-sous-Thuin, Donstienne, Gozée, Leers-et-Fosteau et Thuillies. C'est d'ailleurs dans ce « Thudiniacum castrum » (840) ou « Thudinium castellum » (868) que se réfugièrent les moines de l'abbaye de Lobbes pour survivre à l'invasion des Normands (866). En 881, les Normands attaquent la forteresse de Thuin qui résiste. Aulne est détruit. En 955, les Huns n'arrivant pas à s'emparer du château de Thuin s'en prennent directement à l'abbaye de Lobbes où les moines offrent une résistance héroïque. Finalement retranchés dans l'église supérieure, ils ne doivent leur survie qu'à une pluie torrentielle miraculeuse qui embourba les assaillants. Au Xe siècle, l'abbaye de Lobbes est cédée à l'évêché de Liège, qui deviendra une principauté ecclésiastique. Thuin devint alors terre Liégeoise. Le prince-évêque Notger fait fortifier l'éperon central pour en faire une place forte redoutable, la plus occidentale de sa principauté, défiant ainsi les Comtes de Hainaut voisins qui convoitent l'endroit. De cette première enceinte, il ne reste que la base d'une tour d'angle appelée « Tour Notger ». En 1053, le Comte de Hainaut, Baudouin d'Hasnon, s'empare de la ville, la livre au pillage et l'incendie[29].

Au cours des siècles suivants, la citadelle thudinienne renforça ses murailles et fut rarement attaquée au front. À plusieurs reprises, des troupes ravagèrent la région en s'en prenant aux villages voisins, qu'elles pillèrent et incendièrent tout en évitant d'assaillir la ville et son château fort. Vers la moitié du XIIIIe siècle, des pièces d'artillerie appelées « bouches à feu » firent leur apparition en différents endroits des remparts[29].

En 1408, les milices liégeoises étant vaincues par le Comte de Hainaut lors de la bataille d'Othée, les murailles de défense thudiniennes doivent être « abattues et arasées ». Profitant de l'occasion, les Binchois, fidèles serviteurs du Comte de Hainaut, réclament et obtiennent les bouches à feux et la « Bancloque », cloche communale pendue dans le beffroi qui doit être démoli avec les fortifications[29]. La mort de Charles le Téméraire en 1477 et de sa fille Marie de Bourgogne en 1482 mettent fin aux ambitions de la maison de Bourgogne d'annexer la Principauté liégeoise. Cette période d'accalmie va permettre un développent économique et urbain de Thuin. L'ancien château fort construit à l'époque de Notger et détruit en 1466 ne sera plus reconstruit[30].

Temps modernes

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Plan de Thuin au XVIIe siècle. La présence de l'église paroissiale Notre-Dame des Carmes de 1670 permet de dater la carte du dernier tiers du siècle.

En 1654, les troupes espagnoles, sous les ordres du prince de Condé, entreprennent le siège de la ville mais sans pouvoir concrétiser. Le Spantôle, ancienne pièce à feu en fer forgé qui trône dans la ville et qui a donné son nom à une spécialité pâtissière, aurait été capturé à cette occasion, mais l'objet est bien plus ancien[31].

Présentant la menace, les habitants de Thuin s'organisent et préparent la défense. Le , l'ennemi arrivant de l'est, dispose sont artillerie sur les Trieux. Réagissaient rapidement, les défenseurs thudiniens font feu de leurs cannons et mousquets. Pendant plusieurs jours les assaillants bombardent, creusent des galeries et placent des mines sous les remparts. Les thudiniens ripostent, colmatent les brèches, fabriquent de la poudre et des balles. Le 14 janvier, ils lancent avec succès une intrépide sortie dans les lignes adverses où ils créant la surprise et font des ravages. L'ennemi déstabilisé lève le siège établi depuis 15 jours, laissant 400 morts sur le terrain. Quant aux Thudiniens, ils déplorent 12 tués et 45 blessés[32].

Depuis cette date 1654, tous les ans, immanquablement le troisième dimanche de mai, s'y déroule une procession qui a pris plutôt l'allure d'une marche militaire en l'honneur de saint Roch. Parmi tous les uniformes portés par les participants, ce sont les uniformes des soldats du Premier Empire qui ont la faveur des marcheurs et du public.

Cette marche (Saint-Roch) fait partie des quinze marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse qui ont été reconnues en comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO[33]. En 1675, les troupes françaises occupent la ville jusqu'à la paix de Nimègue (1678).

C'est apparemment au cours de cette période (XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles) que la ville connut son âge d'or puisque c'est à ce moment que sont construits les édifices qui constituent la majeure partie du patrimoine architectural de la ville (ancien hôtel des postes, beffroi, maison espagnole, église Notre-Dame-du-Mont-Carmel, ancien couvent des oratoriens, extension de l'abbaye d'Aulne…).

Entre 1716 et 1746, les thudiniens se soulèvent contre l'autorité du prince-évêque. L'hiver 1788-1789 est rude et long. La Sambre et la Meuse restent gelée pendant trois mois. Le printemps n'est guère plus favorable. Les intempéries entravent les cultures. Les denrées alimentaires se raréfient entraînant ainsi l'augmentation des prix[34].

En 1792, la France déclare la guerre à l'Autriche, provoque une réaction de l'Empire qui envoie des troupes tout le long de la frontière française. Suite à cette réaction, un retour de la Principauté de Liège à l'Empire germanique jusqu'en 1794. Pendant cette période, la région voit circuler des patrouilles autrichiennes et prussiennes prêts à s'opposer aux armées révolutionnaires françaises qui se regroupent dans les régions du nord de la France[35].

Le , l'Assemblée liégoise vote son rattachement à la France. Le , des partisans thudiniens favorables au rattachement français de la cité, organisent un référendum au résultats surprenant : 693 voix sur 693 votants (Thuin comptait environs 2 000 habitants). Seules les hommes adultes avaient le droit de vote. Les Autrichiens fortement retranchés dans les remparts abandonnent la position sous les assauts de l'armée révolutionnaire qui au prix de plusieurs centaine de morts dans ses rangs investi Thuin. Soldats et officiers pillent la ville aidé par les habitants acquis au idées nouvelles[35].

Le , les Français attaquent Fontaine-l'Evêque. Sur le plateau d'Anderlues, ils sont arrêtés par les Autrichiens dans un terrible combat à la baïonnette. Le lendemain, les Autrichiens et Hollandais lance leur contre-offensive obligent les armées révolutionnaires à repasser la Sambre[35].

Le 14 mai, les Français accompagné de patriotes thudiniens incendient les abbayes de Lobbes et d'Aulne. Archives, livres anciens et précieux sont détruits. Les Français trépignent et la population thudinienne subit le contrecoup de leur mauvaise humeur. Le commandant de la ville invite la population à arborer la cocarde tricolore sur leur coiffure. L'église de la ville basse est convertie en magasin militaire et celle de la ville haute est saccagée, les cloches du beffroi sont emportées pour être fondue en pièces d'artillerie[35].

Le , les troupes françaises du général Marceau s'emparent de la ville.

Époque contemporaine

A Thuin, le maire rêvant de « moderniser » la ville en faisant table rase du passé fait démolir des témoins grandioses de l'ancienne forteresse. Sont ainsi rasés : la collégiale Saint-Théodard accolée au beffroi en 1811 afin d'y faire une place à danser, les tours de la porte Notre-Dame et le châtelet d'entrée de la porte de Charleroi, anciennement appelée porte du Bourreau parce que, passaient par là, les condamnés emmenés vers la potence du Gibet. Le collège des Oratoriens devient collège impérial[36].

Le , les derniers soldats français quittent Thuin. Le lendemain matin, un corps de Cosaques russes envahit la cité. Pendant une huitaine de jours, les troupes russes et leur charroi en mouvement vers Maubeuge travers la ville[37].

Le , un bataillon Prussiens prend sa garnison à Thuin. Officiers et soldats sont logés chez l'habitant qui doit aussi assurer leur nourriture. Ils installent une position défensive sur le plateau de la Maladrerie afin de surveiller la frontière française qui à cet époque passe au sud de Ragnies et de Biercée, Leers-et-Fosteau étant devenu française que pendant les 229 jours séparant les deux traités de Paris[37].

Le , l'armée prussienne réinvestit la Thudinie et installe sont troisième corps à Thuin où la population est à nouveau soumise à de sévère réquisition pour entretenir la garnison[38].

En 1826, le premier haut fourneau d'Europe continentale est érigé à l'usine sidérurgique de Hourpes sous la direction de l'ingénieur anglais Thomas Bonehill qui avait été sollicité par le roi Guillaume 1er[39].

En 1866, une épidémie de choléra frappe Thuin et sa région. Un règlement est amené à prendre par le conseil communal incitent la population à observer diverses mesures d'hygiène. La potabilité de l'eau pose problème et le culte à saint Roch reprend vigueur[40].

En 1896, Victor Vilain est élu bourgmestre, admiratif de Thuin et de sa région, il projette d'en faire un lieu de villégiature haut de gamme. Il entame cette politique avec l'ouverture d'un casino à la Grand'rue. Très vite le lieu acquiert une réputation internationale. Cafés, restaurants et hôtels réalisant de bonnes affaires, de même que les bourgeois hébergent les visiteurs. La ville connaît alors nombre d'animations organisé par « Thuin-Attractions » : concerts, corso fleuris, fêtes vénitiennes sur la Sambre, concours hippique… Thuin vit des années d'euphorie, hélas en 1904 une loi interdisant les jeux de hasard en Belgique et le casino doit fermer ses portes. Par la suite Spa et Ostende obtiendrons à nouveau une licence d'exploitation. Thuin ne l'obtiendra pas malgré la demande du conseil communal auprès des Chambre législatives[41].

De très violents combats s'y sont déroulés le (bataille de Charleroi), plus particulièrement à Gozée et à Biesme-sous-Thuin, lorsque la 5e armée française faillit se faire encercler par les Ire, IIe et IIIe armées allemandes[42].

Les régiments français qui, le , ont combattu sur le territoire de la commune sont le 12e RI (Tarbes), le 18e RI (Pau), le 34e RI (Mont-de-Marsan), le 49e RI (Bayonne) et le 144e RI (Bordeaux).

Toutes ces unités faisaient partie du 18e Corps d'Armée (Bordeaux) qui constituait le flanc gauche de la 5e armée française et était placé sous les ordres du général de Mas-Latrie[43].

Devant l'ampleur des pertes françaises  983 soldats et officiers du seul 49e RI ont perdu la vie ce jour-là à Thuin , le chef de la 5e armée, le général Lanrezac prit l'initiative  en désobéissant au généralissime Joffre  de faire reculer ses troupes. Cette désobéissance lui permit de sauver l'essentiel de ses forces et fut, de ce fait, l'une des raisons de la victoire de la Marne qui eut lieu quelques semaines plus tard.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Thuin a été bombardé le ainsi que les jours suivants, ce qui a entraîné un exode d'une très large partie de la population vers la France[44]. Les Allemands entreront dans une ville presque déserte le . Thuin est libérée par l'armée américaine le .

En 1969, un nouveau pont en forme de « S » se construit sur la Sambre et inauguré en 1970, sa construction aura duré 3 ans[45].

En 1977, Thuin est fusionnée avec Biercée, Biesme-sous-Thuin, Donstiennes, Gozée, Leers-et-Fosteau, Rangnies et Thuillies, à la suite de la loi des fusions des communes.

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Armoiries

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Blason de Thuin depuis la fusion des communes. Ce blason reprend le motif du plus ancien sceau connu de la ville.
Blasonnement : d'azur au château-fort d'argent accosté de deux écussons du même au lion couronné de sable, celui de dextre contourné[46].
  • Délibération communale : 16 octobre 1979
  • Arrêté de l'exécutif de la communauté : 27 août 1984
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Armes de Thuin entre 1883 et la fusion des communes.
Blasonnement : D’azur semé de billettes d’argent au lion d’argent armé et lampassé de gueules brochant sur le tout.
DC 20 mai 1882 - AR 1 mars 1883 - MB 10 avril 1883
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Après l'indépendance de la Belgique, un Arrêté royal confirme les armes accordées à la ville le 6 décembre 1820 par le Conseil suprême de la Noblesse des Pays-Bas.
Blasonnement : D’azur, à un lion d’or, armé et lampassé de même, l'écu timbré d'une couronne d'or.
DC 10 mai 1837 - AR 7 avril 1838
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Drapeau de la Ville de Thuin. Parti de bleu et blanc, la laize bleue chargée de 3 merlettes blanches rangées à sa partie supérieure[47].
DC 2 février 1993 - AE 26 octobre 1993

Logotype

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L'œuvre « Silvardo », située dans les jardins suspendus qui est le logotype utilisé par la ville.

Inspiré de l'œuvre Silvardo de Jérôme Constant, représentant un lion qui est le motif principal des armoiries de la ville, le trou dans sa patte représente la blessure de Saint-Roch et la couleur rouge évoque le vin et rappelle le costume des zouaves[48].

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Politique

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Liste des bourgmestres depuis 1814

Les bourgmestres et coalitions qui ont dirigé Thuin :

Avant la fusion des communes

Sous le régime français et le royaume uni des Pays-Bas :

  • 1814-1818 : Albert Gérard Martin ;
  • 1818-1830 : Albert Gérard Martin ;

Depuis l'indépendance belge :

Depuis la fusion des communes

Résultats des élections depuis 1976 à aujourd'hui

Davantage d’informations Résultats des élections de 1976 ...
Davantage d’informations Résultats des élections de 1982 ...
Davantage d’informations Résultats des élections de 1988 ...
Davantage d’informations Résultats des élections de 1994 ...
Davantage d’informations Résultats des élections de 2000 ...
Davantage d’informations Résultats des élections de 2006 ...
Davantage d’informations Résultats des élections de 2018 ...
Davantage d’informations Résultats des élections de 2024 ...

Conseil et collège communal 2024-2030

Davantage d’informations Collège communal ...

Jumelages

La ville de Thuin est jumelée avec :

L'ancienne commune de Gozée est jumelée avec Chamboulive (France)

Sécurité

Poste de Police, rue de Stoupré, service d'incendie de Thuin, rue de Biesme.

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Enseignement

  • Ecole Pierre Danaux, enseignement primaire spécial fondamentale, rue Crombouly.
  • Institut du Sacré-Cœur, enseignement maternelle et primaire, place Albert 1er.
  • Athénée Royal, section fondamentale, grand'rue.
  • Athénée Royale, enseignement secondaire, drève des Alliés.
  • EAFC Thuin-Erquelinnes, Grand'Rue.
  • Institut Notre-Dame, enseignement général et technique, Grand'Rue.
  • Ecole Industrielle de Thuin et de Montigny-le-Tilleul, enseignement de promotion sociale, rue Verte.
  • Académie de Thuin, clos de l'Harmonie.
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Démographie

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Elle comptait, au , 14 853 habitants (7 246 hommes et 7 607 femmes)[49], soit une densité de 194,13 habitants/km² pour une superficie de 76,65 km²[50].

Démographie: Avant la fusion des communes

  • Source: DGS recensements population

Démographie : Commune fusionnée

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[51]
Davantage d’informations Année, Population ...
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Galerie

Culture et patrimoine local

Résumé
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Monuments et sites

Thuin

Ville haute
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    Monument au mort au pied du beffroi.
    Le beffroi de Thuin. À l'emplacement d'un beffroi antérieur effondré quelques décennies plus tôt, le beffroi actuel, construit à la première moitié du XVIIe siècle, constitue le vestige de la collégiale des Saints-Lambert et Théodard, détruite en 1811[56]. Sur la face sud, les armoiries des bourgmestres de l'époque accompagnée de leur nom et de la date « P. TASSIER, N. DE BRUXELLE BOURGUEMRES. 1639 », surmontent les deux niches dédiées à saint Lambert et à saint Théodard, elles-mêmes soulignées des inscriptions « DE-CANUS ET / CAPITULUM / ECCLESIAEA » et « COLLEGIATAE / THUDINIENSIS / AN° 1639 »[57]. Le beffroi domine la ville de 60 mètres de hauteur, coiffé d'une flèche campaniforme entourée de quatre clochetons polygonaux. Détruit par une tempête en 1662 et remis en état. D'importantes réparations sont effectuées au milieu du XVIIIe siècle[56]. Le beffroi, dont les origines remontent au Moyen Âge, est construit à l'époque du plus grand essor de la ville. Il figure, depuis 1999, au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le beffroi fut restauré complètement au début des années 2000[56][58][12]. En 1997, des fouilles réalisées ont mis à jour les fondations d'une église romane du XIIe siècle, dont le chœur gothique a été construit au XVIe siècle[55].
  • Un monument aux morts érigé contre le mur du beffroi est inauguré par le roi Albert 1er[59]. Ce monument installé en 1919, représente les 25 Thudiniens morts pour la patrie qui y sont inscrits.
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    Les remparts, remontant au Xe siècle, au XIVe et au XVe siècle[60].
    Hôtel des postes. Ancien refuge de l'abbaye de Lobbes, daté de 1552 indiqué par des ancres sur la façade ouest du bâtiment et répétées au pignon lors de la restauration par l'architecte Van Houcke en 1889. Mise en vente publique en 1795 puis occupé par une caserne de gendarmerie et une école communale avant d'abriter les PTT[61].
  • Hôtel de ville. Ancienne résidence de la famille Gendebien, il est édifié au XVIe siècle, remanié au XIXe siècle et restauré en 2008 avec des ajouts modernes toutefois discrets dans le but d'installer l'hôtel de ville. L’ancien parc du refuge de l’abbaye d’Aulne, situé à l’arrière des immeubles, a été classé comme site et rebaptisé « parc de l’hôtel de ville »[62].
  • Ancien refuge de l'abbaye de la Thure. Cédée aux Massart dès 1750, c'est une ancienne propriété de Saint-Augustin[63].
  • Ancien refuge de l'abbaye d'Aulne. Commencé dans la première moitié du XVIe siècle sous l'abbatiat[64] de Jean de Lannoy (1529-1556) en style gothique, loué dès les premières décennies du XVIIIe siècle et vendu lors de la révolution française[65].
  • Athénée Royal, ancien collège des Oratoriens. Ensemble de bâtisses de style Louis XIV dont la construction s'est échelonnée de la fin du XVIIe siècle à 1738. Les Oratoriens en 1652 obtiennent sept ans plus tard l'autorisation officielle d'enseigner les humanités jusqu'en 1793, les bâtiments sont saisis par la ville à la révolution française, qui portent successivement l'appellation de Collège impérial en 1812, communal en 1831 et royal en 1882. En 1950, il est cédé à l'État par l'Administration communale et abrite l'internat des classes de l'Athénée[63]. Le collège fut transformé de 1819 à 1823, puis de nouveau en 1877, pour constituer la justice de paix et l'hôtel de ville[66]. En 1980, un incendie a détruit le bâtiment[10].
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    La maison espagnole, classée en 1972[10].
  • Église Notre-Dame des Carmes ou église de la Sainte-Vierge. Cette église a été construite en 1670 à la demande des paroissiens qui devaient suivre les offices à la collégiale Saint-Théodard[67]. Edifice en briques et moellons, échelonnée en fait de 1669 à 1671, construction composée d'une vaste nef et d'un chœur terminé d'un chevet à trois pans[68]. Maurice des Ombiaux a comparé cet édifice à une grange[69]. Aujourd'hui l'église est désacralisée[70][71].
  • Maison espagnole. Bâtie dans la première moitié du XVIe siècle. La porte et la loggia de style néo-renaissance ont été ajoutées au XIXe siècle[72].
  • L’ancien couvent des sœurs grises. Datant du milieu du XVIIIe siècle, siège de l'Institut Notre-Dame[73]. Rebâti en 1757 par l'abbé de Lobbes, dom Théodulphe Barnabé, après un incendie en 1745[74][73]. Dès le XVe siècle, les Sœurs grises s'occupaient des malades et de l'éducation des jeunes filles jusqu'en 1817[73].
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    Chapelle des sœurs grises.
    • Située à front de rue, la chapelle Sainte-Élisabeth de Hongrie était l’église du couvent, probablement érigée au milieu du XVIIIe siècle possédant une haute façade baroque. Quant aux orgues qui se trouvaient à l'intérieur ils ont été déplacés dans l'église du Christ-Roi dans le hameau des Waibes à la suite d'une donation des sœurs en 1986[74]. Après sa reconversion, la chapelle offre trois niveaux dont un espace ouvert au public au rez-de-chaussée et de nouveau locaux utiles pour l'école aux étages[73].
  • Les jardins suspendus orientés au sud, dans la vallée de la Biesmelle, ont été restaurés dans les années 2000 avec l'aide du Fonds européen de développement régional et de la Région wallonne (Phasing out de l'Objectif 1)[75].
    • Silverado, œuvre de l'artiste Jérôme Constant sous forme de blason médiéval, un grand lion issu des armoiries de la ville. Il est paré de symboles graphiques propre à Thuin comme la batellerie, le beffroi, la blessure de Saint-Roch, le raisin et la couleur rouge du vin[76].
  • L'œuvre de John Cornu représentant une ruine d'une forteresse ou d'une civilisation disparue sur la place du Chapitre[76].
  • Chapelle Notre-Dame de Lourdes. Construite au début du XIXe siècle[77].
  • Maisons à la rue Saint-Jacques, datant des XVIIe et XVIIIe siècles[78].
Ville basse
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    Chemin qui mène à la ville basse.
    Église Notre-Dame d'El Vaux. Ancienne propriété de l'abbaye de Lobbes, fondée par ces deniers au VIIIe siècle avant de passer dans le giron de la collégiale de Lobbes, devenue auxiliaire de la collégiale Saint-Théodard de Thuin en 1494, après la révolution française, l'église devient paroissiale en 1803. D'origine romane, elle est transformée en style gothique au XVIe siècle[79]. L'édifice actuelle est de moellons de grès et pierres calcaires de la Sambre est rebâti au XIIIe ou XIVe siècle en style roman puis remanié vers la fin du XVIe siècle. La charpente en forme de coque renversée qui couvre la nef a été réalisée en 1893 par les ouvriers du chantier naval[80].
    • Dans l'église Notre-Dame d'el Vaulx est conservée une statue du XIIe siècle en chêne, qui représente une sedes sapientiae (Notre-Dame de la Sagesse) dont le style combine les influences mosanes et scaldiennes. Cette église conserve un orgue remarquable de Henri De Volder[81].
    • Curiosité : un passage routier (en 2016, des escaliers) sous le chœur, servant de liaison entre la ville basse et la position fortifiée à l'époque des remparts et de la citadelle.
  • Monument Maurice Des Ombiaux, réalisé par Charles Piot, 8 mai 1938[82].
  • Château Beauregard. Construit par le bourgmestre libéral et franc-maçon Victor Vilain[83], ce manoir domine la vallée de la Sambre et la ville.
  • Une maison bourgeoise de style art nouveau se trouve à la rue de Ragnies, au no 25[84].
  • Le quartier des mariniers. Il héberge toujours d'anciens bateliers retraités. Certaines habitations remontent au XVIIe et XVIIIe siècles, par exemple, les nos 16-18 ou 36-42, de la rue du Rivage[85].
  • Monument à la batellerie, élevé à l'entrée du quartier des mariniers.
Bois du Grand Bon Dieu
  • Chapelle Saint-Léonard. Datée de 1688[86][87][77].
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    La chapelle Saint-Léonard.
    Calvaire du Grand Bon Dieu. Surplombant la Biesmelle, chapelle ouverte de 1725 et restaurée en 1857[86].
  • Chapelle Notre-Dame des Suffrages. Petit édifice remontant peut-être au XVIIe siècle. ou au début du XVIIIe siècle, mais fortement remanié[88].
  • Ancien moulin du Bas Marteau. Remontant à la 2e moitié du XVIIIe siècle[89].
  • Chapelle de la Sainte-Face. Potale en pierre datée de 1736[89].
Waibes
Hourpes
  • Château Bonehill : construit vers 1887 dans un style éclectique par Émile Bonehill, fils de Thomas Bonehill, propriétaire des SA Usines Bonehill. Il s'est inspiré d'un château en Allemagne qu'il a reproduit presque à l'identique à Hourpes. Il possède des écuries et une conciergerie.
  • Coron constitué de huit maisons sur le site d'un des berceaux de l'industrie sidérurgique dans la vallée de la Sambre. Le premier fourneau est installé à Hourpes vers le XVe siècle et le premier haut fourneau est attesté en 1738. Sa localisation est due à la proximité de la Sambre, voie navigable, à la présence du minerai de fer, de la force hydraulique et du charbon de bois fourni par la forêt. En 1866, les usines devinrent la propriété de la société Bonehill Frères. La construction du coron date de cette période. Hourpes connaît son apogée entre 1880 et 1914[91].

Environs

Spantôle

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Fleur de lys sur la partie postérieure du canon.

Le « Spantôle » est un ancien canon actuellement exposé sur le Rempart du Nord à proximité de la place du Chapitre. C'est « une pièce massive en fer forgé, travaillée avec grande maîtrise. Sa forme octogonale lui assigne pour origine les provinces du nord de la France. À l'extrémité du tube on remarque deux fleurs de lys héraldiques. La partie postérieure, qui est supposée avoir été la chambre, a été enlevée au burin. La forme exacte de la bouche à feu n'est donc pas connue ; ce qui subsiste du tube mesure 1,4 m de longueur. Le poids total est de l'ordre de 1 500 kg ; l'âme, qui est cylindrique, a un diamètre de 16 cm[92]. »

Le canon est censé avoir été pris par les Thudiniens aux troupes espagnoles, sous les ordres du prince de Condé, lors du siège abandonné de 1653-1654. Mais une pièce périmée depuis longtemps à cette époque ne pouvait pas avoir fait partie du matériel de ce siège[93] et elle n'est pas mentionnée parmi le butin pris par les habitants de Thuin[94]. Cette explication est abandonnée.
C'est très probablement lors du sac de la ville en 1466 par les troupes de Charles le Téméraire que l'arme a été enclouée par les Thudiniens ou abandonnée par les Bourguignons[95],[96] et alors prise comme butin.

Le nom de « Spantôle » est d'origine wallonne et signifierait « propre à épouvanter »[97].

Musées

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    Intérieur du musée des Tramways.
    En hommage au passé batelier de la ville, un écomusée de la batellerie a été créé. Installé dans l'ancienne péniche Thudo amarrée près du viaduc, il fait revivre quantité d'objets qui faisaient partie du quotidien des familles batelières. La ville est également le point de départ d'excursions en péniche incluant le passage d'écluses.
  • Thuin possède un tramway historique (tramway Lobbes Thuin) qui rejoint Lobbes. En outre, un musée du tramway est implanté sur le site de l'ancienne gare de l'ouest, près du terminus de la ville basse. Cette voie étroite est un des ultimes reliquats du vicinal qui autrefois couvrait toute la Belgique. Ce tramway touristique est géré par l'ASBL ASVi (Association pour la Sauvegarde du Vicinal).
  • Thuin abrite aussi la Maison de l'Imprimerie. Un musée artisanal vivant dans lequel des machines d'imprimerie, presses typographiques et lithographiques, en fonctionnement sont visibles (dont une presse datant de 1875). Il est aussi possible d'observer la fabrication de papier chiffon et d'apprendre le comment se réalise une reliure.
  • Biercée abrite un musée de la distillerie[98],[99].

Cinéma

En 1948, Lucien Deroisy réalise Le trouble-fête[100], produit par Charles Dekeukeleire. 13 minutes. Travail de commande pour une association de compagnies d'assurance. Tournée lors de la cinquantième Marche Saint-Roch à Thuin, une suite de saynètes destinées à attirer l'attention envers les risques d'accidents domestiques, incendies, asphyxies, empoisonnements pouvant résulter de la distraction ou de la négligence.

Marche d'Entre-Sambre-et-Meuse Saint-Roch

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Les tromblons de la Ve infanterie de la Cie de Saint-Roch tirant une salve.

Le culte de Saint-Roch[101] prend racine en 1635, à la suite de l’épidémie de peste qui sévit dans la région. Les historiens se réfèrent à cette date car c’est à cette période que la confrérie Saint-Roch est citée.

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Saint-Roch, Statue de bronze datant de 2002.

À l’origine, c’est une procession religieuse qui regroupe des compagnies de guerriers improvisées. Elle est abolie en 1789, mais elle est réorganisée en 1866 à la suite des épidémies de choléra qui ravagent les bas quartiers de la ville de Thuin. Depuis lors, cette procession s'est déroulée de manière ininterrompue, à l'exception des deux conflits mondiaux et de la crise du Coronavirus en 2020.

La marche de Saint-Roch est célébrée le 3e dimanche de mai pour la dissocier de la procession Notre-Dame. Cette dernière était fêtée le même jour mais, dans le but de lui redonner son prestige originel, une autre date fut établie.

La Saint-Roch se déroule sur 3 jours consécutifs : le samedi, le dimanche et le lundi.

Le 1er jour, les Thudiniens se donnent rendez-vous lors d’un rassemblement en soirée (régulièrement 20 h 30) où les 9 campes (canons) sont tirés et annoncent le début officiel des festivités, qui commencent par une retraite aux flambeaux réunissant marcheurs et civils.

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La marche au flambeaux lors de la Saint-Roch avec le beffroi illuminé.

Le 2e jour, la procession prend forme dès le matin (10 h) à l’église Notre-Dame d’el Vaulx. Elle prend ensuite la direction du monument aux marcheurs et du monument aux morts. L’après-midi, c’est une marche/procession qui fait le tour de Thuin en repassant par l’église Notre-Dame d’el Vaulx et le monument aux marcheurs. Ensuite, les processionnaires prennent le chemin de la place des Waibes sur l'autre rive de la Sambre, de l’église du Christ-Roi, passent devant la chapelle Notre-Dame de Lourdes ainsi qu’à quelques mètres de la chapelle Saint-Roch. Avant d’amorcer la redescente vers le centre de Thuin, ils passent également devant la chapelle de la Sainte-Immaculée Conception et s’arrêtent à la rue du Moustier avant de rentrer dans l'église Notre-Dame d’el Vaulx.

Le 3e jour est surtout réservé à la population thudinienne et aux seules sociétés locales qui se rassemblent les unes chez les autres autour de déjeuners copieux pour ensuite prendre le départ de la marche vers la chapelle Saint-Roch. Après avoir rendu hommage à la relique lors du passage à la chapelle, ils se dirigent vers la potale Saint-Roch où la société des chasseurs-carabiniers joue la Brabançonne (hymne national belge), ensuite redescendent vers l’église Notre-Dame d’el Vaulx pour s’arrêter à la place du Chapitre au pied du beffroi où sont remises des décorations aux marcheurs anciens.

Spécialités culinaires et brasserie

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Sports

Clubs

Infrastructures sportives

  • Stade Roger Langelez, rue Crombouly.
  • Hall polyvalent Centre sportif local de Thuin, route de Thuin, à la limite avec Gozée.
  • Courts de tennis, rue du Laid Pas et rue de Biesme.
  • Terrain du RRFC Gozée, rue Armand Bury.
  • Complexe sportif Shape&Go - Arena, rue de Donstiennes à Thuillies.

Evénements sportifs

Des joutes nautiques y sont organisées chaque été[102].

Divers

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Monument devant la maison de la Fédération cynologique internationale.

Thuin est aussi le siège de la Fédération cynologique internationale et de l'Union Royale des Sociétés de Tir de Belgique[103].

Personnalités

Notes et références

Annexes

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