Anderlues
commune de Wallonie (Belgique) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Anderlues /ɑ̃.dɛʁ.ly/ (en wallon Andèrlûwe[3]) est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
Anderlues | |||||
L'ancienne église Saint-Médard et son clocher, appelé tour de la Bourlette. | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Thuin | ||||
Bourgmestre | Virginie Gonzalez (PS) | ||||
Majorité | PS | ||||
Sièges PS ANDERLUES j'y crois (AJC) |
23 14 9 |
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Section | Code postal | ||||
Anderlues | 6150 | ||||
Code INS | 56001 | ||||
Zone téléphonique | 071 - 064 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Anderlusien(ne)[1],[2]. | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
12 809 () 49,25 % 50,75 % 744,89 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 20,50 % 60,40 % 19,10 % | ||||
Étrangers | 9,34 % () | ||||
Taux de chômage | 20,01 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 17 195 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 24′ 29″ nord, 4° 16′ 11″ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
17,2 km2 (2021) 66,39 % 20,23 % 13,38 % |
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Localisation | |||||
Situation de la commune dans l’arrondissement de Thuin et la province de Hainaut | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Liens | |||||
Site officiel | anderlues.be | ||||
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Sise sur un des bas plateaux séparant les bassins de l'Escaut et de la Meuse, Anderlues, avec ses 1 703 ha et ses 12 195 habitants, aura été, jusqu'au 31 décembre 1976, la commune la plus populeuse du canton de Binche et de l'arrondissement de Thuin dont elle dépend administrativement.
Le relief de la commune d'Anderlues est constitué :
1° d'un plateau occupant la portion méridionale de son territoire et que des crêtes. séparant les vallées, prolongent vers le nord (rues du Château d'Eau, des Combattants et Jules Destrée, route de Bascoup). Il est le départ du réseau hydrographique de la Haine, du Marais, de la Haine et du Piéton qui y prennent leur source. Son altitude varie entre 212 et 185 m en présentant une très légère pente vers le nord et le sud-est et une amorce de descente vers l'ouest en direction de Leval-Trahenies. Su surface est modérément ondulée.
Son point culminant, qui est aussi celui de la commune et de la moyenne Belgique plafonne à 212,24 m au lieu-dit Le Planty, à la limite de Buvrinnes. Un signal géodésique y existe et la R.T.B.F. y a établi un centre d'émission pour ses programmes de télévision (canal 61).
2° de vallées qui, se remarquant dans la partie nord du plateau, y incisent des creux. C'est dans ces vallées dont les pentes des flancs sont de l'ordre de 3 à 6%, que coulent les ruisseaux susmentionnés, la vitesse d'écoulement de ceux-ci s'accentuant surtout à partir de la cote 185.
C'est ainsi qu'à leur sortie du territoire anderlusien, la Haie atteint la cote 124, la Haine celle de 136 m et le Piéton celle de 164 mi L'étude des profils impose les constatations suivantes:
a) la dénivellation maxima de 8 in eut enregistrée entre le Planty (212 m) et le point le plus bas du chemin de Warinez (124 m):
b) le profil est-ouest que constitue la route de Mons accuse le passage transversal des vallées de la Haie, au lieu-dit « Pont d'Arcoles », et du Marais, près de la brasserie Ponselet
c) les sources sont nombreuses aux flancs des vallées, la pente des versants assurant Ecoulement des eaux souterraines. (Saint-Médard, Djennie, Guyîe, Hospitau, Guernadie, Trou Lechat, Ronche, Chênois, Marus, Pansoir, Houdous, Saint-Laurent, Therne, Huleu, Bois Garouille, etc.);
d) dans sa partie haute, le ruisseau du Marais, à défaut de drainage naturel, forme des stagnations marécageuses en pente très douce.
e) la partie la plus basse du territoire anderlusien est constituée de plaines très restreintes dans les vallées du Piéton, de la Haie et de la Haine[5].
La Haine prend sa source sur le territoire de la commune. Anderlues figure d'ailleurs parmi les communes membres du contrat de rivière de ce cours d'eau.
Les affluents de la Haine sont : le ruisseau du Marais, ruisseau du Puisoir et le ruisseau de la Haie.
Le sol anderlusien est de composition limoneuse et sablo-limoneuse favorable aux cultures. Nonobstant les implantations à caractère industriel et une extension remarquable de l'habitat, celles-ci conservent toujours une place importante dans l'économie locale, avec une prédilection pour les céréales, la betterave, le maïs et la pomme de terre. Une bonne partie du paysage rural est occupé par des pâturages. Quelques petits bois couvrent les versants des vallées. La présence, en couverture des plateaux, d'une couche de 2 à 7 m d'épaisseur de limons éoliens convenant parfaitement comme terre à briques, explique les nombreuses briqueteries recensées à Anderlues jusqu'à la veille de la Deuxième Guerre mondiale. Quant au limon alluvial, il se rencontre dans la plaine de la vallée du Piéton supérieur et, dans une moindre mesure, dans la partie des vallées du Marais et de la Haine, comprise entre la rue du Chênois et la rue de la Résistance. Des colluvions récentes formées de limons légers enlevés par érosion et déposés par sédimentation. occupent les flancs, les replats et des portions plus ou moins importantes des vallées de la Haie, de la Haine et du Piéton[6]. Le sous-sol est entièrement dominé par les terrains tertiaires parmi lesquels l'étage bruxellien est de loin le plus important puisqu'il s'étend sur les 4/5 du territoire, en y constituant un dispositif filtrant externe de la nappe aquifère. L'étage bruxellien a, d'après sondages, une épaisseur variant de 7.90 m à 11,20 m. Quant à l'étage yprésien, d'une épaisseur de 21 à 27 m, il présente des terrains à prédominance argileuse qui forment l'assise imperméable de la vaste nappe phréatique des hauts plateaux[6].
À une petite lieue d'Anderlues, l'abbaye bénédictine de Lobbes, fondée vers milieu du VIIe siècle par un ancien brigand repenti du nom de Landelin, disposait déjà un demi-siècle à peine après la naissance de sa communauté, de la plus grande partie de son temporel monastique. Une fois complètement constitué, celui-ci, outre l'abbaye et sa banlieue délimitée par le ruisseau Hlodosa (Le Rabion), les villae Anderlobia (Anderlues) et Mons-Martini (Mont-Saint-Martin), la rivière Ur (l'Eau d'Heure), la villa Alsonia (Ossogne), un endroit dit « Wiscenelata » (Wihéries), la villa Hantas (Hantes), comprenait quelque cent-vingt-quatre « villae » réparties dans dix-sept « pagi » différents dont quarante seulement dans le « pagus Hainoensis »[7].
Il n'empêche qu'il a dû entrer très tôt au nombre des possessions du monastère lobbain. Nous n'en voulons pour preuve que la présence de la « villa Anderlobia ». et de la « villa Haincueles » parmi les cent quatre-vingt-quatre exploitations du genre citées dans le « Polyptyque des biens de l'abbaye » rédigé en 868-869 par Jean, évêque de Cambrai, sur l'ordre du roi Lothaire II. Ainsi, pendant près de quatre siècles, ces deux « villae », anderlusiennes ont vécu au rythme de l'église Saint-Pierre de Lobbes et dans sa totale dépendance, pour en partager, au gré des bouleversements politiques et des mutations économiques, les bonnes et les mauvaises fortunes[8].
De temps immémorial, le village d'Anderlues et son hameau de Lalue dépendaient de la terre de Fontaine-l'Évêque qui, elle-même relevait directement des comtes de Hainaut[9].
Le premier seigneur connu pour avoir tenu la seigneurie de Fontaine et d'Anderlues est Wautier de Fontaine; il est cité parmi les vasseaux qui, en 1172. guerroyaient sous la bannière du comte de Hainaut, Baudouin le Courageux, lorsque ce dernier aida son oncle Henri l'Aveugle, comte de Namur, à combattre le duc de Limbourg. Le nom de son successeur, Wautier II de Fontaine apparait pour la première fois, dans un acte d'avril 1201, à côté de ceux d'un grand nombre de seigneurs du Hainaut et de Flandre, qui signèrent comme témoins, une charte donnée à Valenciennes par Baudouin, comte de Hainaut, avant son départ pour la croisade. Wautier II de Fontaine est lui-même l'auteur d'une charte célèbre donnée en l'an 1212 à la ville de Fontaine et qui porte d'ailleurs son nom[10].
A l'aube du 22 juillet 1554, les Anderlusiens, qui, la veille déjà, avaient vu. vers le nord, rougeoyer le ciel des incendies du château de Mariemont et de l'abbaye de l'Olive, auxquels les coureurs de l'armée royale avaient bouté le feu, entendirent. avec angoisse, le déchaînement des trente-sept pièces à feu et des douze canons pilonnant la place de Binche pour la livrer « à la mercy et miséricorde du Roy Henri II de France ». Cette fois, c'est tout l'occident qui s'embrasait du bombardement de la bonne ville» de Binche et de l'incendie du somptueux château de Marie de Hongrie. De telles exemptions ou modérations d'impôts, fussent elles inspirées par la pitié et la compassion de Sa Majesté, n'étaient malheureusement qu'un prêté pour un rendu. Et quel rendu! Car, les aventures guerrières des grands étant de plus en plus onéreuses, les villageois, eux, qui ne demandaient qu'à vivre en paix, étaient de plus en plus sollicités pour les financer. C'est ainsi, par exemple, que le 11 décembre 1567, les villages d'Anderlues, de Carnières et de Mont-Sainte-Aldegonde se virent dans l'obligation d'asseoir de nouvelles tailles capitales pour subvenir aux frais occasionnés par l'arrivée du duc d'Albe et de son armée dans la région[11].
Sous l'Ancien Régime, les poids et les mesures variaient pratiquement d'une région à l'autre, pour ne pas dire d'un village à l'autre. Comme bien on pense, une telle anarchie n'était pas sans engendrer fraude et escroquerie et, pour le commerce déjà grevé de nombreux droits de douane et de barrière, elle constituait une entrave supplémentaire dont on se serait volontiers passé[12].
Pour Anderlues, cela se compliquait encore davantage du fait de la situation de la localité aux frontières de la principauté de Liège et du comté de Namur et de sa proximité du duché de Brabant. De plus, son appartenance aux seigneurs-barons de Fontaine-l'Evêque l'obligeait inévitablement à entretenir des rapports économiques étroits avec cette ville qui usait du poids de Cologne alors qu'elle-même, en tant que village hainuyer, employait celui de Mons. Anomalie qui était particulièrement préjudiciable aux cloutiers anderlusiens travaillant à domicile pour des marchands fontainois[12].
En mai 1794, plusieurs combats ont eu lieu. Dans la nuit du 23 au 24 mai, le village fut pillé par les troupes révolutionnaires et la situation fut si grave que la majeur partie de la population se réfugia à Buvrinnes, Carnières et à Ressaix.
Après la chute de l'empereur Napoléon, les administrations en place restèrent provisoirement maintenues par le gouvernement général des Hautes Puissances[13].
C'est ainsi qu'à Anderlues, le baron De Leuze et Philippe-Joseph Sadin se virent confirmés dans leurs fonctions de maire et de maire-adjoint[13].
Le 11 mars 1892, à Anderlues, la fosse de l'Aulniat connaît un coup de grisou, extrêmement violent. En quelques instants, 160 personnes perdront la vie. Parmi elles, plusieurs femmes et jeunes filles, âgées de 13 à 69 ans. L'incendie qui suivit et les dégâts occasionnés empêcheront la remontée des derniers corps avant août 1895[14].
Le 22 août 1914, la commune fut encore le théâtre d'une bataille : 70 maisons furent incendiées et de nombreux champs dévastés mais il n'y eut aucune victime parmi les civils.
Depuis 1977, Anderlues na pas eu une fusion avec une autre commune.
La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 8 décembre 1992. Ce sont celles des seigneurs d'Anderlues, la famille Herzelles. Le village est devenu une possession de Philippe de Herzelles en 1605.
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Drapeau d'Anderlues : rouge au chevron blanc couché, la pointe à la hampe[16].
DC 6 novembre 1991 - AE 8 décembre 1992
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Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 11 422 | 100,0 |
1993 | 11 418 | 100,0 |
1994 | 11 442 | 100,2 |
1995 | 11 522 | 100,9 |
1996 | 11 477 | 100,5 |
1997 | 11 569 | 101,3 |
1998 | 11 581 | 101,4 |
1999 | 11 518 | 100,8 |
2000 | 11 540 | 101,0 |
2001 | 11 519 | 100,8 |
2002 | 11 486 | 100,6 |
2003 | 11 525 | 100,9 |
2004 | 11 485 | 100,6 |
2005 | 11 608 | 101,6 |
2006 | 11 578 | 101,4 |
2007 | 11 651 | 102,0 |
2008 | 11 616 | 101,7 |
2009 | 11 609 | 101,6 |
2010 | 11 692 | 102,4 |
2011 | 11 742 | 102,8 |
2012 | 11 895 | 104,1 |
2013 | 11 941 | 104,5 |
2014 | 11 976 | 104,9 |
2015 | 11 944 | 104,6 |
2016 | 12 012 | 105,2 |
2017 | 12 123 | 106,1 |
2018 | 12 254 | 107,3 |
2019 | 12 261 | 107,3 |
2020 | 12 362 | 108,2 |
2021 | 12 429 | 108,8 |
2022 | 12 498 | 109,4 |
2023 | 12 601 | 110,3 |
2024 | 12 809 | 112,1 |
Alors qu'officiellement, les habitants d'Anderlues sont nommés Anderlusien(ne)s, la plupart des citoyens préfèrent se laisser appeler Bourlèti. Ce nom provient du clocher, appelé Bourlette, qui se situe sur la place Paul Pastur. Ses habitants sont surnommés les Bourlètis.
Cimetières[20], rue des Combattants.
Anderlues possède des commerces dans le centre.
La commune est en effet la première en Belgique à produire de l’énergie verte à partir du gaz de mine (grisou), contribuant ainsi activement à la préservation de l’environnement et du climat[23],[24].
Outre sa connexion avec le métro léger de Charleroi, la commune est notamment desservie par le bus 30 Anderlues - Morlanwelz - La Louvière - Strépy-Bracquenies - Thieu. Le bus 91 relie Chapelle-lez-Herlaimont à Montigny-le-Tilleul, en passant évidemment par Anderlues. Enfin, le bus 136 relie les communes d'Anderlues-Binche-La Louvière-La Hestre.
Sous le régime français, la fabrication de la bière ayant cessé, une fois pour toutes, d'être un monopole seigneurial, trois brasseries fonctionnaient à l'ombre de la Bourlète, celles de Gaspard Fiévez à l'Hospitau, de Jean-François Dumonceau, dit l'Charli, au Jeu de Balle, l'actuelle place Paul Pastur, et de Pierre-Joseph Fontignie au Douaire. En 1836, une nouvelle brasserie s'établit encore au même Hospitau, celle d'Alphonse Marchant à qui le collège échevinal délivra l'autorisation d'ériger une brasserie à la bière dans la grange que ce particulier possède à l'endroit dit l'Hospitau tenant à la veuve Philippe Sadin et au Marais dudit Hospitau. C'est aussi en cette même année 1836 qu'un médecin du nom d'Auguste Ponselet créa au lieu-dit « Les Dimes », en bordure de la chaussée de Mons, une brasserie qui prit rapidement de l'extension et poursuivit son activité pendant 135 ans. A la fin du XIXe siècle, à l'exception de la brasserie Ponselet, ces brasseries avaient disparu. D'autres, par contre, avaient, entre-temps, vu le jour. Si bien qu'en 1902, huit brasseries alimentaient le marché de la bière à Anderlues. C'étaient: la brasserie Ponselet, fondée en 1836, la brasserie Saint-Médard, créée en 1881 par M. Charles Mary, à proximité de la fontaine dédiée au saint patron d'Anderlues. La brasserie Lechien, établie depuis 1872 aux Ruelles dans les locaux de l'ancien moulin Demeuldre par M. Auguste Lechien et exploitée, par la suite, par la famille Tison. La brasserie Saint-Eloi, exploitée par la famille Fontignie, les Chateau, dans l'ancienne fabrique de sucre Leroy, Laloyaux et Cie à la rue de Nivelles, la brasserie Saint-Antoine, fondée en 1894 à Polvez, en bordure de la route de Thuin, par M. Jean-Baptiste Vouche et à qui devait succéder son gendre, M. Oscar Beaumez, la brassène de la Folie, exploitée dès 1882 par Florent et Augustin Fiévet, petit-fils et arrière-petit-fils de Gaspard Fiévez, le premier brasseur de l'Hospitau sous le régime français, la brasserie du Chênois, créée en 1898 par M. Oscar Beaumez-Blaivie, la brasserie coopérative, fondée en 1897, à la rue des Charbonnages, aujourd'hui rue Wauters, par M. Jules Dumonceau, un des descendants du Tcharli[25].
Contrairement à d'autres localités de la région où l'extraction de la houille se pratiquait depuis de très nombreuses années, Anderlues aura dû attendre l'an 1835 pour qu'on daignât enfin s'intéresser à son sous-sol sous forme de demandes de concessions de mines. C'est ainsi que, de 1835 à 1843, une dizaine de demandes de ce genre furent introduites, sans succès d'ailleurs, et notamment celles déposées le 21 janvier 1838 par le baron Auguste de Leuze sur 971 hectares 71 ares 54 centiares et le 15 septembre 1839 par les sieurs Louis Campion, François Hecq, Ferdinand Demeuldre et consorts sur 727 hectares 59 ares. Il n'empêche que le territoire d'Anderlues était bel et bien tombe dans le collimateur des « chercheurs d'or noir », parmi lesquels des Français allaient jouer le plus grand rôle[26].
C'est ainsi que l'aventure charbonnière anderlusienne débuta, le 11 août 1857, avec la constitution à Béthune d'une société civile de recherche de la houille dans les bassins belges et dont un des buts immédiats était de prospecter le sous-sol d'Anderlues. Ses formateurs, au nombre de douze, avaient nom Pierre Ayraud, Jean-Baptiste Belot, Auguste Dupat, François Dugnole, Louis Bera, Claude Averland, Armand Dixfaux, Jean-Baptiste Monnoyer, Charles Beele, le comte de Leven, Victor Regnier et André Deneuville[26].
Sept mois à peine après sa formation, trois sondages fructueux la déterminaient à se transformer en une société d'exploitation qui prit le nom de Société houillère des Anderlues, dite du Bois de la Haie et dont le siège était établi à Arras. Le 26 août 1858, elle demandait une concession des couches de houille pouvant se trouver dans une étendue superficielle de 634 hectares que limitait au sud la chaussée de Mons à Charleroi. Ce qui lui sera accordé, en partie, par un arrêté royal du 28 septembre 1861. Dans l'entretemps et pour répondre aux exigences de la législation en la matière, la société des Anderlues avait entrepris, dès le 17 décembre 1858, l'enfoncement du puits n°1 à Mont-Sainte-Aldegonde et huit jours plus tard celui du n°2 que l'on appellera plus tard « la vieille fosse ». Le 6 mars 1861, le puits n°1 avait atteint une profondeur totale de 258 mètres et un bouveau était percé vers le Nord au niveau de 245 mètres. Quant au puits n°2 parvenu à la profondeur de 200,45 m, il pénétrait de 111,30 m dans le terrain houiller et avait rencontré deux nouvelles couches de charbon qui furent dénommées Sainte-Désirée et Saint-Honoré. Atteintes respectivement à la profondeur de 178.95 m et 185,90 m, ces couches, inclinées au midi sous un angle de 12 à 13° présentait une puissance en charbon de 0,80 m et 0,85 m[27].
La Deuxième Guerre mondiale devait marquer une pause dans la continuation de cette remarquable évolution. Mais la paix revenue, c'est une nouvelle et puissante impulsion qui va permettre à la Société de poursuivre un développement indispensable de ses diverses activités. Il faut dire qu'à ce moment, sa structure industrielle présentait des points noirs qu'il importait de réduire sans tarder. C'est ainsi que le siège n° 2, bien que doté d'un puits d'extraction moderne creusé en 1937, était toujours pourvu d'un puits d'air à section étroite et par trop vétuste, que le siège de l'Aulniat était plus mal loti encore avec ses deux puits étroits crevant eux aussi de vétusté, que le triage-lavoir central de 1905 continuait à traiter les produits extraits selon la technique largement dépassée de cette époque révolue[28].
Pour corriger ces insuffisances et permettre aux Houillères d'Anderlues de se maintenir en bonne place sur le marché charbonnier, ses dirigeants établirent un vaste programme visant non seulement à moderniser les installations en concentrant la production en un siège unique au n°2, mais aussi à mettre en valeur un gisement vierge demi-gras sous la faille du Carabinier. Les meilleurs auspices des 1956 quand débuta la production de charbon demi-gras tant convoité. Entre-temps, d'autres réalisations tout aussi remarquables vont voir le jour pour témoigner de la volonté des patrons charbonniers anderlusiens de diversifier leurs activités. C'est ainsi qu'en 1952, les chantiers souterrains étaient raccordés au réseau de captage de grisou de la Société Distrigaz et qu'en 1954, entrait en service un nouveau triage-lavoir à liquide dense d'une capacité de 100 tonnes-heure pour 10/20 gras et 100 tonnes-heure pour le 10/20 demi-gras. L'année 1957 verra, pour sa part, s'ériger une nouvelle batterie de fours à coke qui portera le nombre de fours de 23 à 28 unités de même capacité unitaire. Productrice d'un charbon à coke de qualité exceptionnelle, la Société a mis un point d'honneur à y fabriquer un coke de fonderie de qualité tout aussi exceptionnelle. L'année suivante sera celle de l'installation d'un nouveau lavoir 0/10 avec caisse de lavage primaire à pulsations pneumatiques et relevage par cyclone un équipement de haute technologie complétant harmonieusement l'ensemble dès réalisations qui avait fait des Houillères d'Anderlues un groupe charbonnier de première importance[28].
D'autres projets attendaient aussi leur concrétisation, comme, pour ne citer que celui-ci, l'érection d'une fabrique à boulets qui aurait permis de valoriser la production future en demi-gras. Hélas, ils ne purent être réalisés, victimes des terribles difficultés qui, frappant de plein fouet notre vieille industrie charbonnière, condamnaient du même coup les « Houillères d'Anderlues » à la cessation inexorable de leurs activités plus que centenaires. Et c'est ainsi que, le 30 septembre 1969, intervenait la fermeture définitive des dernières fosses anderlusiennes[28].
Le club de football local, la RUSCA, évolue en deuxième provinciale hennuyère pour la saison 2014-2015. Anderlues possède le complexe sportif Jean-Claude Hody, rue de Maubeuge. Terrain de mini-foot et de basketball, rue Picot.
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