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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Maurice Brianchon est un peintre français, né le à Fresnay-sur-Sarthe et mort le à Paris[3].
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Nom de naissance |
Maurice Jules Charles Brianchon |
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 1360, 3069-3070, 3 pièces, -)[1],[2] |
En 1917, Maurice Brianchon entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Fernand Cormon et, en 1918, quitte cette école pour suivre à l'École nationale supérieure des arts décoratifs les cours de Paul Renouard et d'Eugène Édouard Morand (1853-1930)[4] qui y enseigne depuis 1908. Il y fait la connaissance de Roland Oudot, Raymond Legueult, Joseph Inguimberty, François Desnoyer, et Jacques Adnet. Il expose pour la première fois au Salon d'automne en 1919. Un voyage en Belgique et aux Pays-Bas lui fait découvrir les peintres flamands et hollandais au travers des musées qu'il visite à Bruxelles, Anvers, Bruges et Amsterdam. C'est le temps où il relit les Maîtres d'autrefois d'Eugène Fromentin. Il a quitté les Arts décoratifs.
En 1922, il devient membre du comité du Salon d'automne et prend avec son ami Raymond Legueult un atelier 54 avenue du Maine à Paris. Jacques Rouché, directeur de l'Opéra de Paris, lui demande de créer les costumes pour le ballet de Griselidis dont la première aura lieu le . Une bourse de l'École des arts décoratifs obtenue par Raymond Legueult, leur permet de faire, tous les deux, un voyage en Espagne où ils découvrent au musée du Prado les maîtres de la peinture espagnole qu'ils admirent tant et dont ils font des copies : Diego Vélasquez, Goya, Gréco. En 1924, il reçoit le prix Blumenthal.
Toujours en compagnie de Legueult, il va réaliser les décors de La Naissance de la Lyre à l'Opéra de Paris en 1925, dont la première aura lieu le . Il est nommé professeur de dessin à l'École Estienne à Paris en octobre de la même année. Le , il épouse l'artiste peintre Marguerite Louppe (1902-1988) dont il a fait la connaissance à l'Académie Julian ainsi qu'à l'Académie de la Grande Chaumière, et participe à la Biennale de Venise avec six toiles. C'est alors qu'il quitte l'atelier commun pris avec Legueult, avenue du Maine.
En 1936, il devient professeur à l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris.
Il reçoit en 1939 le Garden Club Prize du Carnegie Institute. Puis éclate la Seconde Guerre mondiale ; mobilisé il est affecté à la section du camouflage où il retrouve d'autres confrères. Il crée les décors et les costumes des Valses nobles et sentimentales pour l'Opéra de Paris. Il devient membre du comité du Salon des Tuileries en 1940. Il reste très souvent à Paris et part quelquefois l'été en vacances à Carnac ou à Trouville.
Démobilisé, il travaille à l'Opéra et dans son lumineux atelier sous les toits au 8e étage de la rue du Conseiller-Collignon dans le quartier de la Muette à Paris, et réalise les décors et costumes pour Sylvia ou la Nymphe de Diane sur une musique de Léo Delibes en 1941. À la demande de son ami Jacques Adnet, décorateur de la Compagnie des arts français, il réalise en 1942 plusieurs cartons de tapisserie pour Aubusson et les Gobelins sur le thème des fêtes du château de Vaux-le-Vicomte et, la même année, crée pour l'Opéra de Paris les costumes des Animaux modèles dont la musique est de son ami Francis Poulenc. En 1943, en compagnie de son épouse, il décore de trois panneaux muraux le Conservatoire de musique et d'art dramatique de Paris. Robert Rey lui commande, en 1945, la décoration de 74 assiettes d'un service en blanc de Sèvres.
En 1945, Fred Ulher, fondateur et président des Éditions Ides et Calendes à Neuchâtel, lui demande, avec son directeur Richard Heyd, de bien vouloir illustrer de frontispices et de bandeaux deux ouvrages de Valery Larbaud : Une Nonnain et Le Vaisseau de Thésée, achevés d'imprimé en 1946, ainsi que le théâtre complet d'André Gide. Puis à la demande de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, il compose les décors et les costumes pour Les Fausses Confidences de Marivaux.
Léon Deshairs lui remet les insignes de chevalier de la Légion d'honneur et Luc-Albert Moreau lui enverra un billet[réf. nécessaire] pour le complimenter en ces termes : « Bravo mon cher Brianchon, ce ruban consacre non seulement votre beau talent, mais aussi votre courageuse attitude pendant l'Occupation, vos amis se réjouissent de cette distinction ». Il travaille à nouveau avec Barrault et Renaud à l'automne 1948 pour les décors et costumes de La Seconde Surprise de l'amour de Marivaux.
En 1949, il est nommé professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il compte parmi ses élèves : Guy Bardone, André Brasilier, Bernard Cathelin, René Genis, Claude Guillemot, Paul Guiramand et Armand Sinko. Le président de la République Vincent Auriol, qui est un admirateur de l'artiste, l'invite avec son épouse très régulièrement aux réceptions officielles ou privées qu'il donne au palais de l'Élysée, et Maurice Brianchon profite de l'occasion pour faire des croquis dont il exécutera plus tard des tableaux de ces cérémonies.
Gisèle d'Assailly donne à son ouvrage le titre de Peintres de la réalité poétique en 1949 pour décrire les œuvres de huit peintres ayant exposés ensemble dans l'entre-deux-guerres et qui ont un certain nombre de points communs. Il s'agit de Maurice Brianchon, Christian Caillard, Jules Cavaillès, Raymond Legueult, Roger Limouse, Roland Oudot, André Planson et Kostia Terechkovitch. En 1951, le musée des arts décoratifs de Paris organise une rétrospective de son œuvre en exposants 135 peintures, autant d'aquarelles, des dessins, des lithographies et des tapisseries.
Pour l'Opéra de Paris et son ami Francis Poulenc, il réalise les décors et costumes du ballet Aubade en 1952. Le , le président de la République Vincent Auriol lui remet les insignes d'officier de la Légion d'honneur et, au mois de juin, il est désigné par la direction des Arts et des Lettres à la demande du gouvernement britannique pour participer aux cérémonies du couronnement d'Élisabeth II, dont il rapportera deux carnets de croquis qui lui serviront à réaliser huit peintures de petit format consacrées à l'événement. Alfred Daber réalise en 1954 une exposition de ces œuvres dans sa galerie parisienne du 103, boulevard Haussmann dont, parmi les 22 peintures retenues, celles du couronnement de la reine d'Angleterre.
Il réalise en 1955, les décors et costumes d'Intermezzo de Jean Giraudoux, musique de Francis Poulenc, dont la première est donnée par la Compagnie Renaud-Barrault le avec Pierre Bertin. Il est membre du jury de la 7e Quadriennale de Rome avec Jean Arp en 1956, dont le prix est décerné à Enrico Prampolini. En juin, la galerie Arthur Tooth fait une exposition de 32 de ses peintures. Michel Bouquet, metteur en scène et acteur de La Maison des cœurs brisés qu'il monte au théâtre de l'Œuvre en 1958, demande à Maurice Brianchon de réaliser les décors et les costumes dont Maurice Jarre réalisa la musique de l'œuvre de George Bernard Shaw. Il participe à l'exposition des peintres de la réalité poétique à La Tour-de-Peilz en Suisse dont le catalogue est réalisé par François Daulte et la préface de Paul Morand. Il y expose 41 dessins, peintures, aquarelles, lithographies et tapisseries de l'artiste avec Roland Oudot et Legueult, que Morand a connus aux Arts-déco quarante ans plus tôt, et fait l'éloge de leur travail. Il met en route une série d'études pour réaliser des lithographies destinées à illustrer Les Fausses Confidences de Marivaux qui paraîtront en 1959 sur les presses à bras de Maurice Mourlot et de son frère Fernand Mourlot, éditées par Alfred Daber.
Cette année 1959, il part en compagnie de son épouse aux États-Unis pour la première fois. La galerie David B. Findlay à New York lui consacre une exposition de trente peintures réalisées entre 1942 et 1959. Il en profitera pour rapporter une série de croquis des gratte-ciel de Manhattan ainsi que des berges de l'Hudson à partir desquels il réalisera plus tard des tableaux. Jean-Louis Barrault réalisa la préface du catalogue de l'exposition. Puis l'année suivante, une seconde exposition lui sera consacrée par cette même galerie. À l'automne, Georges Wildenstein obtient qu'une exposition de 103 œuvres présentées à Neuchâtel soit exposées à la galerie des Beaux-Arts de Paris. Il passe ses vacances à Truffières dans le Périgord où il peint des natures mortes et des paysages. Il restaure une vieille maison près de Grand-Brassac.
Maurice Brianchon est membre de la Société des peintres-graveurs français[5].
En 1969, il connaît la consécration au Japon, grâce à l'exposition que lui consacre le galeriste nippon Chozo Yoshii en présentant vingt de ses œuvres à Tokyo. L'année suivante, il va illustrer de lithographies en couleurs Le Blé en herbe de Colette, dans une édition de grand luxe. Matasaka Ogawa lui consacre en 1972 une monographie en japonais, préfacée par le galeriste Chozo Yoshii, qui paraît aux éditions Zauho Press à Tokyo. Une nouvelle exposition en Suisse, à Genève organisée par la galerie des Granges consacre cinquante années de peinture avec 56 peintures. Puis, en 1975, une cinquième exposition à New York se tient dans les nouveaux locaux de la galerie de David Findlay. Patronnée par le Yomiuri Shimbun, la galerie Daimaru de Tokyo organise au mois de juin une exposition sur les peintres de la réalité poétique, présentant des œuvres des huit maîtres dont dix de Maurice Brianchon, reproduites en couleurs dans le catalogue de l'exposition.
Deux ans plus tard, Maurice Brianchon meurt à son domicile parisien le .
En 2013 a lieu la dispersion d'une partie de l'atelier du peintre à la suite de la succession de son fils Pierre-Antoine Brianchon à l'hôtel des ventes de Toulon[6] du 7 au , comprenant notamment 200 toiles inédites et originales de l'artiste et de Marguerite Louppe, son épouse.
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