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commune française du département de la Seine-Saint-Denis De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Pré-Saint-Gervais (Écouter) est une commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis, en région Île-de-France. Elle fait partie de la première couronne de l'agglomération parisienne. C'est la commune la plus proche du centre de Paris, distante de seulement 5 km.
Le Pré-Saint-Gervais | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Seine-Saint-Denis | ||||
Arrondissement | Bobigny | ||||
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Est Ensemble |
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Maire Mandat |
Laurent Baron (PS) 2021-2026 |
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Code postal | 93310 | ||||
Code commune | 93061 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gervaisiens | ||||
Population municipale |
16 865 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 24 093 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 53′ 06″ nord, 2° 24′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 57 m Max. 114 m |
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Superficie | 0,7 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Pantin | ||||
Législatives | 9e circonscription de la Seine-Saint-Denis | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Seine-Saint-Denis
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://www.villedupre.fr/ | ||||
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Ses habitants, appelés les Gervaisiens, l'appellent « le Pré ». Édifié sur une prairie au pied du plateau de Romainville — soit la butte-témoin de Romainville qui est la prolongation des Buttes-Chaumont parisiennes. Le Pré-Saint-Gervais est réputée dès le Moyen Âge pour ses sources abondantes.
Devenue commune en 1793, Le Pré-Saint-Gervais, terre agricole et de villégiature, s'est totalement transformée au cours des XIXe et XXe siècles pour devenir la banlieue ouvrière très densément peuplée et la ville telle que nous la connaissons aujourd'hui, conservant dans certains quartiers ce charme d'antan avec ses sentes et ses regards.
Le Pré-Saint-Gervais est située sur un territoire de 70 hectares de superficie qu'elle a conquise en se rendant autonome de la ville de Pantin voisine, elle est la plus petite commune de Seine-Saint-Denis[Note 1] tout en étant située au cœur de la plus grande agglomération d'Europe et limitrophe de Paris.
La ville est située à la rencontre des portes de Paris à l'ouest, de la plaine de l'Ourcq au nord et du plateau de Romainville au sud.
La commune du Pré Saint-Gervais est située en première couronne de l'agglomération parisienne, au nord-est de Paris, et au sud du département de la Seine-Saint-Denis. Elle est limitrophe au sud et à l'ouest de Paris, au nord et au nord-est de Pantin, et à l'est et au sud des Lilas. La commune est édifiée sur le flanc nord de la colline de Belleville.
Le Pré Saint-Gervais est, en superficie, la plus petite commune du département de la Seine-Saint-Denis, avec seulement 70 hectares. C'est d'autre part la commune de Seine-Saint-Denis avec la plus forte densité, et l'une les plus densément peuplées de France avec plus de 25 000 habitants au km². Elle est ainsi la dixième ville la plus densément peuplée du monde[réf. nécessaire]. Cependant, on observe récemment une légère décroissance de la population. Entre 2013 et 2019, le nombre d'habitants a baissé de 3,1 %[1].
La commune est longée par le boulevard périphérique de Paris et desservie par les sorties porte du Pré Saint-Gervais (sortie chaussée intérieure), porte des Lilas ou encore porte de Pantin.
De plus, la porte Chaumont lie Paris au Pré-Saint-Gervais mais sans accès au périphérique.
De même, le passage Brunet permet les accès piétons sous le périphérique au niveau de la porte Brunet.
La commune est bornée :
La jonction la plus naturelle entre Le Pré-Saint-Gervais et Paris passe par le parc de la Butte-du-Chapeau-Rouge. Autrefois, la butte du Chapeau-Rouge constituait une parcelle de la plaine du Pré-Saint-Gervais, animée d’une guinguette du Pré-Saint-Gervais, qui lui a laissé son nom[réf. nécessaire].
À partir de ce parc, situé dans le quartier d'Amérique du 19e arrondissement de Paris, près du Boulevard périphérique de Paris ; une première possibilité d'accès à la ville est de suivre la pente naturelle du jardin, et de longer la fontaine monumentale surmontée d'une statue, Ève, de Raymond Couvègnes (1938), jusqu'à atteindre le passage Brunet, de traverser sous le périphérique, et de rejoindre l'avenue principale du Pré-Saint-Gervais (mairie, église, principaux commerces), l'avenue André-Joineau en empruntant la rue Émile-Augier ; la seconde est de suivre une perpendiculaire à cette pente et de rejoindre l'avenue André-Joineau en passant par la Porte du Pré-Saint-Gervais.
Le parc, situé plus haut que la plaine du Pré-Saint-Gervais, offre un point de vue sur la ville.
La superficie de la commune est de 70 hectares ; l'altitude varie entre 57 et 114 mètres[2]. Elle possède des roches volcaniques et plutoniques datant du Néogène et du Paléogène. Les roches présentes sont souvent, de l'argile, de la gypse, du calcaire et de la marne[réf. nécessaire].
Le Pré-Saint-Gervais est édifié sur une prairie au pied du plateau de Romainville — soit la « butte-témoin » de Romainville qui prolonge les Buttes-Chaumont parisiennes. Il s'agit d'un massif gypseux formé de marnes et d’argiles constituant une butte témoin. La partie occidentale du plateau est souvent désignée comme la butte ou colline de Belleville et de Ménilmontant, et dépasse les 128 mètres[réf. nécessaire].
Le plateau culmine a des altitudes différentes selon les communes — 114 mètres au Pré-Saint-Gervais.
Le relief de la ville va influencer son hydrographie, tandis que la présence de gypse va inciter à l'exploitation de carrières sur la commune du Pré-Saint-Gervais.
La ville a été le siège de plusieurs carrières :
Au cours du XIXe siècle les villes de Pantin, les Lilas, et le Pré Saint-Gervais ont été des zones d'exploitation de carrières, essentiellement d'extraction de gypse pour la production de plâtre.
La commune du Pré-Saint-Gervais n'est traversée par aucun cours d'eau.
Toutefois, le sol sablonneux des collines de Romainville et du Pré-Saint-Gervais recouvre une couche impénétrable de glaise imperméable à leau sur laquelle glissent les eaux de ruissellement et de pluie. Celles-ci suintaient à certains endroits. Les Parisiens ont depuis longtemps songé à tirer parti, pour leur consommation, de ces sources[5].
Sur les collines du nord-est de Paris, à savoir, à l'ouest du plateau de Romainville, sur les hauteurs de Belleville, de Ménilmontant et du Pré-Saint-Gervais, des sources, désignées comme les « sources du Nord » alimentent la rue de Ménilmontant et sont, dès le Moyen Âge (à partir du XIIe siècle) captées pour alimenter Paris en eau potable.
Au cours du XIIe siècle se construisent ce qu'on appelle les « sources du Nord » : un réseau d'aqueducs destiné à dériver l'eau captée sur les collines du nord-est de Paris, où sont actuellement situés les quartiers de Belleville et de Ménilmontant ainsi que les villes du Pré-Saint-Gervais et des Lilas (93).
Ces « sources du Nord », font référence aussi bien aux eaux du Pré-Saint-Gervais qu'aux eaux de Belleville. Il s'agit d'un ensemble d'aménagements hydrauliques qui, dès le Moyen Âge, permit de drainer l'eau des hauteurs de Belleville et du Pré-Saint-Gervais vers Paris. Ces captages médiévaux aujourd'hui périmés ont alimenté fontaines publiques et abbayes pendant des siècles et constitué un moyen précieux d'alimentation en eau des Parisiens.
Les sources d'eau situées sur les collines de Belleville, de Ménilmontant et du Pré-Saint-Gervais (situées entre 100 et 130 m au-dessus du reste de la ville) sont connues depuis les Romains et captées par eux dès le IIe siècle, avec des drains de pierre enterrés. Ces canalisations ont disparu lors des invasions barbares[réf. nécessaire].
Ensuite, l'histoire des « sources du Nord » se comprend dans le cadre des besoins nécessaires en eaux potable de la ville de Paris. À l'époque de la Lutèce gauloise, alors que Paris se réduit aux habitants des deux iles, l'île Saint-Louis et l'île de la Cité, les Parisiens puisent leur eaux dans la Seine. Le tout premier aqueduc est édifié par les Romains aux alentours du Ier siècle. pour alimenter en eau des thermes, situés dans le bas de la rue Saint-Jacques, à la place de l'actuel Collège de France.
Ensuite, l'aqueduc de Belleville est construit au XIe siècle, et l'aqueduc du Pré-Saint-Gervais au XIIe siècle. Ces deux réseaux forment le réseau quasi originel de la ville de Paris et Belleville devient en quelque sorte le château d'eau de la capitale[réf. nécessaire].
Les « sources du Nord » sont alors constituées de deux réseaux hydrauliques distincts ; les eaux de Belleville, sur le versant sud des collines, et les eaux du Pré-Saint-Gervais, sur le versant nord[réf. nécessaire].
Les abbayes parisiennes, qui y possédaient des terres (prieuré de Saint-Lazare, abbaye de Saint-Martin des Champs, commanderie du Temple, etc. organisent très tôt un réseau compliqué d'aqueducs afin de capter ces eaux à leur usage. À cette époque, l'approvisionnement en eau de Paris est essentiellement assuré par la Seine et quelques puits privés souvent peu salubres.
Ces sources du Nord sont alors constituées :
Les zones de captage des eaux, puis de distribution, sont repérables par des « regards », petits bâtiments destinés à protéger les sources. Ce sont les derniers vestiges conservés de ces travaux. Ces ouvrages d'art sont depuis classés Monuments Historiques.
Ces « sources du Nord » ont eu une importance considérable dans le développement du Pré-Saint-Gervais.
L'urbanisation et l'assainissement a effacé presque toutes les traces du réseau des sources du Nord au cours du XXe siècle. Seule la toponymie, et des regards rendent encore compte de ce réseau hydrographique oublié.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 639 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Paris à 5 km à vol d'oiseau[8], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 667,4 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,4 | 3,5 | 5,6 | 7,8 | 11 | 14,1 | 16 | 15,8 | 12,7 | 9,9 | 6,4 | 4 | 9,2 |
Température moyenne (°C) | 5,8 | 6,6 | 9,6 | 12,7 | 16 | 19,1 | 21,3 | 21,2 | 17,7 | 13,7 | 9,1 | 6,2 | 13,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,2 | 9,7 | 13,7 | 17,5 | 21 | 24,1 | 26,5 | 26,5 | 22,7 | 17,5 | 11,8 | 8,5 | 17,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,8 17.01.1985 |
−11,6 07.02.1991 |
−6,2 13.03.13 |
−2 12.04.1986 |
2,3 07.05.1997 |
6,1 30.06.1981 |
8,7 19.07.1986 |
8,6 27.08.1985 |
5 30.09.18 |
−1 28.10.03 |
−6,3 23.11.1998 |
−8 29.12.1996 |
−13,8 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,5 27.01.03 |
22,9 27.02.19 |
27,3 31.03.21 |
31,5 20.04.18 |
36 27.05.05 |
37,6 27.06.11 |
41,9 25.07.19 |
40,2 07.08.03 |
36,5 08.09.23 |
30,7 01.10.11 |
22,5 07.11.15 |
17,5 16.12.1989 |
41,9 2019 |
Précipitations (mm) | 50,9 | 44,9 | 46,1 | 49,2 | 75,1 | 54,8 | 57,1 | 59,3 | 49 | 56,7 | 57,6 | 66,7 | 667,4 |
Le Pré-Saint-Gervais, terre agricole et de villégiature, s'est totalement transformée au cours des XIXe et XXe siècles pour devenir une ville de banlieue ouvrière très peuplée.
Son territoire se trouve dans l'ancienne Zone des fortifications de Paris qui ont défendu la capitale du milieu du XIXe siècle à l'entre-deux-guerres, c'est-à-dire la zone non ædificandi. Cette locution latine désigne une servitude qui interdit toute construction sur une zone dénommée.
À partir de 1923, la Zone[réf. nécessaire] décrit une bande de terrains vagues qui s'est constituée tout autour de Paris près de l'emplacement des anciennes « fortifs' » et qu'occupa, au début du XXe siècle, une population très pauvre. Elle prend alors le sens de « quartier pauvre » occupée par des habitations de fortune. En argot, elle caractérise extensivement la banlieue elle-même décrite (péjoratif) comme un environnement urbain en désordre « C'est la zone Pour autant zoner, activité attribuée aux gens de la zone c'est, en argot, flâner en ville.
Au , Le Pré-Saint-Gervais est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[I 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[I 4],[I 5].
L'urbanisation au Pré Saint-Gervais se traduit par des formes très diversifiées. Dans la moitié Nord, un tissu urbain qui se compose d'un bâti diversifié et très imbriqué — la maison côtoie l'atelier — tandis que le Sud se caractérise par des formes bâties contrastées.
La commune du Pré Saint-Gervais compte un certain nombre de gratte-ciel, mais leur nombre et leur taille reste très faible par rapport à l'ensemble des gratte-ciel de grande hauteur à travers le monde. À ce titre, selon la législation française, les immeubles de grande hauteur se recensent à partir de 28 m.
La commune du Pré Saint-Gervais comprend cinq quartiers : le Belvédère, le Centre-Ville, Jean-Jaurès, Gabriel-Péri et Rabelais/7Arpents[réf. nécessaire]. On distingue :
La ville du Pré Saint-Gervais dispose de six squares, qui se répartissent sur le territoire communal. Ils sont plutôt de petite taille, allant de 600 m2 à 3 000 m2. Cela s'explique par le manque d'espace disponible le territoire d'une si petite commune, si densément peuplé.
Du fait de la très petite taille de la ville, ses habitants peuvent profiter des parcs et des squares des communes voisines qui sont facilement accessibles.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 8 901, alors qu'il était de 8 680 en 2013 et de 8 642 en 2008[I 6].
Parmi ces logements, 92,2 % étaient des résidences principales, 1,6 % des résidences secondaires et 6,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 8,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 89,4 % des appartements[I 7].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Pré-Saint-Gervais en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Saint-Denis et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,6 %) supérieure à celle du département (1,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 27,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (27,4 % en 2013), contre 38,8 % pour la Seine-Saint-Denis et 57,5 pour la France entière[I 8].
La ville dispose, proportionnellement à sa taille, d'un parc important de logements sociaux, avec 3 258 logements HLM, soit 41,3 % de son parc de résidences principales. Ce nombre a légèrement baissé pendant la période 2008-2018, puisqu'il n'est plus que de 3 172 logements (38,7 %)[I 8], mais continue à excéder très largement ses obligations légales issues de l'article 55 de la loi SRU de 2000.
La ville est desservie par le Boulevard périphérique de Paris et est proche de la route nationale 3, qui passe à une centaine de mètres de la limite nord de son territoire. Aucune voie départementale n'y passe.
Les principales voies et places de la ville sont :
Au cours des diverses transformations de la ville aux XIXe et XXe siècles, les nombreuses sentes situées quartier du Belvédère ont peu à peu disparu[réf. nécessaire]. Aujourd’hui, dans ce quartier, il n’en reste que cinq : la sente des Marchais, des Lilas, du Clos-Lamotte, Geneste et du passage de la Mairie.
Le Pré Saint-Gervais ne dispose d'aucune station de métro sur son territoire. Elle est parcourue par une ligne de bus municipale gratuite, le P'tit bus, cinq lignes du réseau de bus RATP, et, cinq stations de métros sont disposées à proximité de la commune du Pré-Saint-Gervais.
Plusieurs stations Vélib sont situées au cœur du Pré depuis . D'autres stations sont disponibles à Pantin et aux Lilas, aisément accessibles pour les habitants.
Au IXe siècle le Pré Saint-Gervais s'appelle encore Leudelincourt[12],[13].
La première mention du nom de « Pré Saint-Gervais » remonte à 1217 et provient du latin pratum, prairie, ainsi que de Gervasius, martyr et saint milanais dont une relique est offerte à l'église du lieu par l'abbaye de Saint-Denis.
Il existe en France un très grand nombre de localités nommées le Pré ; pour la plupart un surnom distinctif s'ajoute à ce vocable et c'est le cas pour cette commune du département de la Seine-Saint-Denis.
Le nom du lieu y est toujours orthographié au singulier : le Pré, ce qui prouve que la notation parfois employée les Prés, comme dans l'édition de 1876 du Dictionnaire des Postes, est fautive. La nomenclature adoptée par le ministère de l'Intérieur à la même époque n'admet elle que la forme : le Pré-Saint-Gervais.
C'est dans la plaine que se trouve la principale agglomération d'habitants, d'où le nom du lieu. Quant au surnom, Saint-Gervais, il est certainement dû au don par l'abbaye de Saint-Denis d'une relique de ce saint à la chapelle qu'elle avait fondée en ce lieu.
Selon Édouard Fournier, les religieuses hospitalières Saint-Gervais possédaient, entre Belleville et Romainville, de vastes prairies dans lesquelles elles exploitèrent les eaux pour irriguer leurs dépendances du Marais[14].
La commune est instituée par la Révolution française sous le nom de Les Prés-le-Peletier, puis, en 1793, Le Pré Pelletier en 1794 en hommage au révolutionnaire Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau assassiné pour avoir voté la mort du roi et dont la propriété était voisine du village ; elle reprend son nom d'origine en 1801.. Après la tourmente révolutionnaire, la commune devient Pré Saint-Gervais avant de prendre sa toponymie actuelle Le Pré Saint-Gervais[15].
Divers lieux-dits sont ou étaient référencés au Pré-Saint-Gervais :
Des parties de la commune du Pré-Saint-Gervais ont été annexés par la ville de Paris en 1860 ou en 1932 :
Les indications entre parenthèses donnent la situation des lieux-dits par rapport aux voies actuelles, sous réserve de vérification.
Au IXe siècle le Pré-Saint-Gervais est un hameau propriété de l'abbaye de Saint-Denis, qui lui avait été cédé par Charles le Chauve[13].
Le hameau s'appelle encore Leudelincourt[12],[13].
Les habitants doivent se rendre à Pantin pour assister à la messe, lieu situé assez loin. Ils demandent donc la fondation d'un édifice religieux au sein du hameau. L'abbé de Saint-Denis accède à cette demande en 851 et une chapelle est bâtie (en 1588).
À cette époque, la notoriété du village, bâti sur une prairie au pied de la colline de Belleville, repose sur ses sources abondantes. Elles sont captées dès le XIIe siècle par les religieux de Saint- Lazare afin d’alimenter leur léproserie dans le faubourg Saint-Laurent, près de Paris. En 1182, une dérivation est créée afin d’alimenter les halles de la foire Saint-Laurent. Les conduites furent d’abord en céramique, la municipalité de Paris leur substituant ultérieurement des conduites en plomb. Plusieurs regards et fontaines sont construits au XVIIe siècle. Il ne reste aujourd’hui que 4 éléments visibles de ce réseau hydraulique, tous classés Monuments historiques : la Fontaine du Pré-Saint-Gervais, le regard du Bernage, le regard des Maussins et le regard du Trou-Morin. Il en demeure deux autres cachés sous terre : le regard des Marchais, dans la cité Jean-Jaurès, et le regard des Marronniers, dans la Villa du Pré. Un dernier, le regard des Chauves-Souris, est supposé enfoui sous les remblais de l’avenue Sigmund-Freud.
Plusieurs sites archéologiques sont repérés au Pré-Saint-Gervais : quatre sont situés dans le centre-ville (le village, l’église médiévale, une fontaine et la croix de chemin) et une fontaine est repérée comme tel dans le Sud de la commune.
Le village est longtemps resté une simple dépendance de Pantin, jusqu’en 1787, tant sur le plan administratif que spirituel, ce qui fut à l'origine du combat des habitants, dès le début du XVIIe siècle, pour obtenir l'indépendance de leur paroisse dès 1588 par la construction d'une chapelle (consacrée en 1613). Celle-ci ne fut obtenue qu'en 1787.
Ses sites champêtres et ses haies de lilas, détruites en grande partie ensuite par les fortifications, y attiraient, les jours de fêtes, une foule de promeneurs parisiens, qui y venaient jusqu'au début du XXe siècle pour s'y livrer à la danse.
On connaît ce charme des champs, qu'y venaient goûter les Parisiens, par quelques extraits d'ouvrages datant de la première moitié du XIXe siècle : « Ce Hameau est environné de coteaux, chargés de vignes & de vergés, entourés d'une infinité de chemins étroits, mais ombragés & bordés de haies, dont l'ensemble offre une promenade pleine d'agrémens (sic) pour l'homme qui préfère un air pur & embaumé, la vue des fruits, des fleurs, un site varié, & la nature dans sa plus simple beauté, aux promenades de la Capitale, où l'on respire un air crasse, où les yeux, fatigué d'une infinité d'objets pour trop en voir, n'en distinguent aucun[réf. nécessaire] ».
Dans les Environs de Paris de Charles Nodier et Louis Lurine, Maurice Alhoy a consacré aux « Prés-Saint-Gervais » plusieurs pages véritablement lyriques :
« Fillettes, fillettes
Trop lire est mauvais.
Cueillez des violettes
Au pré Saint-Gervais. »
Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, écrivain et botaniste louait « la quantité de fruits, de racines, de légumes, d'herbes et de graines qu'on recueille toute l'année et en tout temps sur le terrain des environs de Paris appelé Le Pré-Saint-Gervais, dont le fonds, d'ailleurs médiocre, est situé à mi-côte et exposé au nord[16] ».
II parait qu'on y élevait aussi des dindons fort estimés des gourmets.
En 1787, grâce à une récente réorganisation administrative, les Gervaisiens créent leur propre municipalité, malgré tout dépendante de la paroisse de Pantin[C'est-à-dire ?]. Pour manifester leur autonomie, ils déposent en 1789 un cahier de doléances, dont une copie est toujours disponible à la bibliothèque de la ville.
« Le Pré » est décrit par Jacques-Antoine Dulaure en 1786 comme « presque entièrement composé de guinguettes ». Elles sont dites « fort fréquentées, pendant la belle saison, par les habitans (sic) de la capitale ». C'est dans les mêmes termes qu'il décrit la commune de Belleville de l'époque qu'il associe toutes deux en raison de leur proximité. Avant l'agrandissement de Paris en 1860 qui absorbe un certain nombre de petites localités voisines, un grand nombre de guinguettes se trouvent juste au-delà des barrières, pour échapper à l'octroi sur les vins. Ce voisinage de Paris fait la richesse du village, dont la production en fruits, légumes, fleurs et vins assure tout juste la subsistance. Le gypse du plateau de Romainville est également exploité au sud-ouest du bourg, aux lieux-dits du « Chapeau Rouge », des « Cerisiers » et des « Louvetières ». Le nombre d’exploitations est difficile à estimer, mais pour la période 1780-1850, une trentaine de carriers et une quinzaine de sites sont recensés.
En 1790, un nouveau découpage administratif sépare le Pré-Saint-Gervais de Pantin.
En 1814, lors de la bataille de Paris, à la fin de l'épopée napoléonienne, le Pré est ravagé par les combats que le général Compans y livra contre les troupes wurtembergeoises.
Sous la Restauration et la monarchie de Juillet, la ville connaît une période paisible. Les Parisiens viennent y flâner ou se divertir dans ses guinguettes. Charles Nodier, Bernardin de Saint-Pierre et Jacques Offenbach, parmi tant d’autres, participent à ces excursions campagnardes.
M. Gide, riche entrepreneur parisien, commence à aménager la Villa Gide, à partir de 1830, qui deviendra ensuite la Villa du Pré. Propriétaire d’une grande parcelle agricole, il souhaite débord exploiter le gypse de son sous-sol, mais se voit refuser son projet par la municipalité. Il décide de diviser sa propriété en 200 lots, ensuite vendus et lotis de petites maisons individuelles entourées de jardins. Les acquéreurs sont des petits bourgeois ou modestes rentiers parisiens, attirés par la qualité de vie du village et sa proximité avec la Capitale. D’autres maisons de plaisance voient peu à peu le jour dans le village, le plus souvent sur des rues nouvellement percées.
En 1840, la construction de l'Enceinte de Thiers l'isole de Belleville. Le , en application de la loi du , la commune, déjà exiguë, perd vingt-sept hectares annexés par la ville de Paris au-delà des fortifications de Paris. Sa superficie est alors réduite à 109 hectares, avant d'être encore limitée à 72 hectares en 1870 après l'annexion par Paris des terrains militaires.
Le , le conseil municipal autorise une souscription volontaire des habitants destinée à payer l'indemnité demandée par M. Marmillion, entrepreneur de voitures à Pantin, pour créer un service public d'omnibus, à raison de quatre départs et quatre retours en été, deux départs et deux retours en hiver. Le service commence le [réf. nécessaire].
En 1840, le conseil municipal achète au plâtrier Jean-Baptiste Robert une ancienne maison bourgeoise pour en faire une école ainsi que le logement de l'instituteur-secrétaire de mairie. Elle deviendra la mairie du Pré.
Les premières plaques de rue sont apparues dans la commune du Pré-Saint-Gervais en 1881.
Après le Siège de Paris de 1870, le village agricole du Pré-Saint-Gervais se transforme en banlieue industrieuse. Si sa topographie empêche l’installation de grands réseaux (canal, routes, voies de chemin de fer) et de sites industriels de grande taille, la commune voit l’installation de plusieurs usines et ateliers : salaison (Au Jambon français), savonnerie (Savonnerie d’Alésia), fabrication de vernis et couleurs (Couleurs de Paris), produits pharmaceutiques, fabrique d’oléo-margarine, boites, pianos (Focké), appareils de graissage, cycles et automobile (Clément-Gladiator), literie (Lit National), gazogènes (l’Incomparable) ou encore aviation (Rateau, puis Guitel). Ces sites, ainsi que ceux du nord- est parisien comme les abattoirs de La Villette, attirent au Pré-Saint-Gervais une population ouvrière. Les travailleurs agricoles sont rapidement remplacés par cette nouvelle population, mais aussi par une population de petits bourgeois, cadres industriels ou retraités. La population du Pré-Saint-Gervais augmente rapidement : 1 921 habitants en 1861, 6 396 en 1881 et 11 078 en 1901.
En 1894, une ligne de tramway reliant la porte de Pantin est créée par la compagnie des tramways de Paris et du département de la Seine (TPDS), suivie par la ligne du tramway de Romainville, qui avait son origine place de la République à Paris, empruntait l'Avenue de la République puis l'Avenue Gambetta, franchissait la Porte des Lilas puis desservait Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas et Romainville Ces lignes contribuent à désenclaver la commune, et la seconde cessera son service le , à l'époque où l'ancien réseau de tramway parisien est supprimé.
Le Pré-Saint-Gervais devient la première ville du département de la Seine à élire, en 1904, une mairie socialiste. Le maire Jean-Baptiste Sémanaz, égoutier à la Ville de Paris, porte un projet social qui vise l’éradication des taudis et l’assainissement de la commune.En 1914, c'est à la veille de la Première Guerre mondiale que Jean Jaurès donne son célèbre discours sur la paix au Pré, sur la colline du Belvédère[17],[18]. Il était déjà intervenu au balcon de la mairie en contre le passage du service militaire à 3 ans, qui préparait ce qui allait être la Grande Guerre[19],[20]. La ville participe cependant à l'effort de guerre, grâce à l'usine Rateau (turbocompresseurs pour l'aviation).
Cette dimension sociale se traduit dans le domaine du logement. La cité-jardin Henri Sellier, dite des Briques Rouges, fait partie des 15 cités-jardins du Grand Paris dont Henri Sellier, Maire de Suresnes et Président de l’Office d’habitations à Bon Marché du Département de la Seine, était le promoteur. Envisagée dès 1919, elle est conçue par l’architecte Félix Dumail. La cité-jardin occupe des terrains à cheval sur trois communes (Le Pré-Saint-Gervais, les Lilas et Pantin)
Le groupe scolaire Jean Jaurès (1931-1935) est construit par la commune et Félix Dumail à proximité de la cité Henri Sellier afin d’en accueillir les enfants. L’école Suzanne Lacore, au nord, est quant à elle ouverte en 1964.
D’autre immeubles, à l’architecture typique des HBM parisiens, sont construits dans le même temps rue Pierre Brossolette. Les fortifications de Paris sont déclassées par la loi du 19 avril 1919 et sont progressivement détruites jusqu’en 1929. Les terrains libérés sont lotis d’immeubles de logements sociaux, d’Habitations Bon Marché (HBM), d’immeubles privés et d’équipements publics (équipements sportifs, parcs, lieux etc.). Un décret sur la zone de servitude militaire du 19 mars 1925 prévoit le rattachement à Paris des territoires de l'ancienne zone non aedificandi. Le Pré-Saint-Gervais se voit amputé d’un quart de son territoire par le décret d'annexion de la zone militaire par Paris du 3 août 1930.
Après-Guerre, le Pré-Saint-Gervais continue son développement, avec l’aménagement de nombreux immeubles et maisons individuelles. Dans la seconde moitié du XXe siècle, plus de 4 000 logements seront construits, soit 56% du parc actuel de la commune, dont une grande partie de logements sociaux. A l’inverse des autres communes de l’est parisien, le Pré-Saint-Gervais poursuit son développement via des petites opérations ponctuelles, en raison de sa topographie escarpée et du manque de grandes parcelles disponibles. De nombreux logements anciens, parfois insalubres, sont détruits pour laisser place à des opérations ponctuelles de construction d’immeubles de ville ou de barres.
De grands immeubles sont bâtis dans les années 1960 et 1970 dans le Sud-Est de la commune (Cité Jaurès, immeuble dit La Gaufrette, etc.). Implantés sur le relief de la colline de Belleville, ils modifient profondément le paysage urbain du Pré-Saint-Gervais.
En 1973, le Boulevard périphérique de Paris est inauguré, créant, après l’enceinte de Thiers, une nouvelle rupture urbaine avec la capitale. Le vaste ensemble Babylone/Belvédère est réalisé dans les années 1980 à proximité de la Porte des Lilas. Il comporte de grands immeubles collectifs et un centre commercial.
Le Pré-Saint-Gervais a longtemps connu une forte activité industrielle. Dans les années 1950, ces industries ont commencé à décliner au profit du secteur tertiaire. Aujourd'hui[Quand ?], on ne compte plus que 5,3 % d'activités industrielles.
Le Pré-Saint-Gervais, qui, au point de vue territorial est la plus petite du département, n'est d'autre part desservie directement par aucune ligne de chemin de fer ni par aucune voie navigable. Dans ces conditions, elle n'a pas connu, au point de vue industriel et commercial, un très grand développement. Toutefois, sans présenter une importance de premier ordre, elle n'a pas manqué, de ce point de vue, de connaître un développement assez honorable. La faible étendue de son territoire permet de la considérer comme un faubourg de Pantin, et, comme cette dernière commune est remarquablement desservie, tant par le chemin de fer que par le canal, elle a profité dans une large mesure de ces facilités de transport dont ont joui les industriels et commerçants pantinois. En somme, on peut dire que Le Pré-Saint-Gervais marque, au nord-est, la limite extrême de la vaste région industrielle comprise entre Levallois-Perret et Pantin, où des villes de l'importance de Clichy, Saint-Ouen, Saint-Denis, et Aubervilliers forment comme une chaîne ininterrompue de cité ouvrière.
On peut signaler :
Sur le territoire du Pré-Saint-Gervais se situaient un certain nombre d'industries culturelles aujourd'hui disparues, en particulier des cinémas de quartier aujourd'hui tous disparus. Les cinéma les plus proches de la ville se situant désormais à Pantin (ciné 104), Les Lilas (Théâtre du Garde Chasse), et Paris 20e arrondissement (CGR Paris LIlas).
L'ancien cinéma du Pré-Saint-Gervais était le Cinéma-Théâtre situé 36 rue de Pantin.
Depuis les années 1990, différentes entreprises du secteur du luxe se sont installées au Pré-Saint-Gervais. Hermès Sellier a installé une partie de ses bureaux à l'emplacement de l'ancienne entreprise Guitel, ainsi qu'à Pantin. Et le groupe Richemont y a installé une partie de ses activités pour Cartier International.[réf. nécessaire]
Au XIXe siècle, un mouvement industriel s'amorce, qui voit nombre d'usines s'implanter. N'étant desservie par aucune voie ferrée ou navigable, la commune du Pré-Saint-Gervais n'a connu qu'un développement modeste de son industrie. On peut signaler :
Première ville du département de la Seine (à l'époque) à posséder, dès 1904, une mairie socialiste, la commune participe à l'histoire ouvrière de la région parisienne. Ainsi, accueille-t-elle Jean Jaurès qui prononce au balcon de la mairie, en 1913, un discours contre le passage du service militaire à trois ans. L'année suivante, à la veille de la Première Guerre mondiale, l'homme politique prononce depuis la colline du Belvédère un autre discours, tout aussi fameux, sur la Paix. Il s'inspire alors du livre de 1905 L'Armée nouvelle, ce qu'elle pense, ce qu'elle veut du capitaine Mordacq pour la rédaction de son propre livre, L'Armée nouvelle, où il lui répondra.
Jusqu’à la loi du [24], la commune faisait partie du département de la Seine. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise fait que la commune appartient désormais à la Seine-Saint-Denis à la suite d'un transfert administratif effectif le . Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la neuvième circonscription de la Seine-Saint-Denis.
Elle faisait partie de 1801 à 1967 du canton de Pantin. Dans le cadre de la mise en place de la Seine-Saint-Denis, la commune devient en 1967 le chef-lieu du canton du Pré-Saint-Gervais.
Celui-ci est démembré en 1976 pour permettre la création des cantons de Pantin-Ouest et des Lilas où est rattachée la commune[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle intègre à nouveau le canton de Pantin.
À la suite des élections municipales de 2008, les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Le Pré-Saint-Gervais, Pantin, Romainville et Rosny-sous-Bois ont entamé des réflexions en vue de la création d'une intercommunalité dans le centre du département de la Seine-Saint-Denis. Cette réflexion succède à un projet avorté en 2005, qui aurait pu réunir Bagnolet, Le Pré-Saint-Gervais, Les Lilas et Romainville.
La communauté d'agglomération Est Ensemble, créée par arrêté préfectoral du qui prend effet le , regroupe les 9 villes du centre-ouest du département qui s'étaient réunies pour former le projet de la communauté d'agglomération (sauf Rosny-sous-Bois).
Comptant 399 300 habitants en 2012, elle est alors la deuxième intercommunalité à fiscalité propre d'Île-de-France par sa population après la communauté d'agglomération Plaine Commune, située dans le même département.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), à laquelle la commune a été intégrée[25].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (Loi NOTRe) prévoit également la création le d'établissements publics territoriaux (EPT), qui sont des EPCI sans fiscalité propre et à statut particulier et regroupent l'ensemble des communes de la métropole (à l'exception de Paris), et remplacent les anciennes intercommunalités à fiscalité propre de leur territoire.
La commune fait donc également partie depuis le de l'établissement public territorial Est Ensemble, qui est créé par un décret du [26] et qui succède à la communauté d'agglomération éponyme, avec les mêmes communes.
L'établissement public territorial exerce les compétences qui lui sont assignées par la loi, et qui relèvent essentiellement de la politique de la ville, de la construction et de la gestion d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs d'intérêt territorial, de l'assainissement et de l'eau, de la gestion des déchets ménagers et assimilé et de l'action sociale d'intérêt territorial, ainsi que de compétences non exercées par la Métropole. Il a également la charge d'élaborer un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi). Il exerce également les compétences que les communes avaient transférées aux intercommunalités supprimées.
La commune est administrée par des maires SFIO puis PS depuis 1904[27].
Au premier tour des élections municipales de 2014 dans la Seine-Saint-Denis, la liste PS-PCF-EELV menée par le maire sortant Gérard Cosme remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 031 voix (50,45 %, 26 conseillers municipaux élus dont 6 conseillers communautaires), devançant largement les listes menées respectivement par[28] :
- Thu Van Blanchard (UMP, 1 041 voix, 4 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- Catherine Sire (DVG, 762 voix, 18,93 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- Patrice Zahn (LO, 191 voix, 4,74 %, pas d'élus),
lors d'un scrutin marqué par 50,83 % d'abstention
Au premier tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Saint-Denis, la liste PS - PCF - PRG - GÉ - AÉI menée par le maire sortant Laurent Baron — qui avait succédé à Gérard Cosme en septembre 2018 après sa démission — remporte de 7 voix la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 807 voix (50,19 %, 26 conseillers municipaux élu dont 1 conseiller à la métropole du Grand Paris), devançant respectivement celles menées par[29] :
- Grégoire Roger (DVG, 708 voix, 19,66 %, 3 conseillers municipaux élus),
- Mariama Lescure (DVG - EÉLV, 370 voix, 10,27 %, 2 conseillers municipaux élus),
- Alexandre Saada (LREM - MoDem - UDI, 360 voix, 10,00 %, 1 conseiller municipal élu),
- Delphine Debord (LFI - GRS - RDG, 260 voix, 7,22 %, 1 conseiller municipal élu)
- Patrice Zahn (LO, 95 voix, 2,63 %, pas d'élus),
lors d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France où 57,96 %des électeurs se sont abstenus.
La liste menée par le maire sortant Laurent Baron a remporté l'élection municipale de 2020 dès le premier tour en dépassant seulement de 7 voix la majorité absolue des suffrages exprimés. Cette élection a été contestée par la candidate Delphine Debord, dont 42 bulletins de vote ont été invalidés pour ne pas avoir mentionné la nationalité étrangère de l'un des candidats — cette irrégularité ayant été rectifiée par la liste candidate, qui avait édité de nouveaux bulletins régulièrement rédigés utilisés par ses autres électeurs —.
Le Tribunal administratif de Montreuil a annulé les élections municipales le , qui a jugé que « l'invalidation des 42 bulletins en cause […] a été, eu égard à leur incidence sur le calcul de la majorité absolue faisant obstacle à l'élection de la liste de M. Baron dès le 1er tour et en l'absence de toute manœuvre, de nature à altérer la sincérité du scrutin »[30]. Le Conseil d'État, saisi par le maire invalidé afin d'éviter qu'une délégation spéciale ne gère la commune pendant la « crise sanitaire » de la pandémie de Covid-19 en France[31] a confirmé le cette annulation[32]. Le second tour de ces élections municipales partielles, qui s'est tenu le , a vu la victoire de la liste PS menée par le maire invalidé, qui a obtenu 1 832 voix (56,91 % des suffrages exprimés), devançant très largement celles menées respectivement par[33],[34] :
Lors de ce scrutin, marqué par une participation plus faible de 2 % de celle de 2020, 64,46 % des électeurs se sont abstenus. Laurent Baron est donc réélu maire lors du conseil municipal du [35].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1791 | 1793 | Jean-Baptiste Fromin | Laboureur. | |
1793 | M. Guingand | |||
1795 | Pierre Cottin | |||
1800 | M. Maurice | |||
1802 | M. Guingand | |||
1804 | François Cottin | |||
1808 | 1814 | Louis Hardy | ||
1814 | 1818 | Joachim Simonnet[Note 5] | ||
1818 | 1826 | Jean-Hyacinthe Beaugrand | ||
1826 | 1831 | A Videl | ||
1831 | 1865 | Antoine Jean-Baptiste Simonnot[Note 6] | ||
1865 | 1869 | Poulet-Dufour | ||
1869 | 1870 | Eugène Augustin Bureau | Fabricant de plâtre | |
1870 | 1871 | M. Jolly | ||
1871 | 1876 | Eugène Tronchet | ||
1876 | 1896 | Charles Eugène Alexandre Guérin[Note 7] | Propriétaire, dessinateur et fabricant de passementerie | |
1896 | 1904 | Pierre Bailly | Directeur des Savonneries d’Alésia | |
1904 | 1914 | Jean Baptiste Marie Semanaz[37] | SFIO | Ouvrier égoutier Mort en fonction au front |
1914 | 1919 | J.B. Tortorat | SFIO | |
1919 | 1944 | Eugène Boistard[38] | SFIO | Traceur mécanicien ; syndicaliste Conseiller général de la Seine (deuxième circ. de Pantin) (1925 ) |
1944 | 1965 | Edmond Pépin[Note 8],[39] | SFIO | Ouvrier ébéniste, artisan puis industriel Président du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif) (1953 → 1965) Officier de la Légion d’honneur Mort en fonction. |
1965 | 1977 | Fernand Blanluet[Note 9] | SFIO puis PS |
|
1977 | octobre 1995[40] | Marcel Debarge[41],[42] | PS | Postier, syndicaliste Sénateur de la Seine-Saint-Denis (1977 → 2004) Ministre (1981 et 1991 → 1993) Conseiller régional d’Île-de-France (1992 → 1995) Démissionnaire |
1995 | 1998 | Claude Bartolone | PS | Député de la Seine-Saint-Denis (6e puis 9e circ) (1981 → 1998 et 2002 → 2017) Ministre délégué à la Ville (1998[43] → 2002) Conseiller général des Lilas (1985 → 1992) Conseiller général de Pantin-Est (2008 → 2014[44]) Président du conseil général de la Seine-Saint-Denis (2008 → 2012) Démissionnaire à la suite de sa nomination comme ministre |
1998 | septembre 2018[45] | Gérard Cosme[Note 10] | PS | Artisan chocolatier Président de la communauté d'agglomération (2012 → 2015) Président de l'EPT Est Ensemble (2016 → 2020) Démissionnaire |
septembre 2018[46] | En cours (au 23 juin 2022) |
Laurent Baron[47] | PS | Coordinateur technique dans un grand groupe de l’industrie aéronautique, syndicaliste Vice-président de l'EPT Est Ensemble (? →) Réélu en décembre 2021 après l'annulation des élections municipales 2020[35] |
La ville est jumelée avec Giengen an der Brenz (Allemagne) depuis 1970[48].
La ville compte[Quand ?] quatre écoles maternelles, trois écoles élémentaires, un collège, une école privée Montessori (maternelle) et un établissement privé (maternelle, élémentaire, collège).
La piscine « Fernand-Blanluet », du nom du 22e maire du Pré-Saint-Gervais, a été inaugurée le . Elle a été dans le contexte sportif des Jeux Olympiques d'été de 1968, au cours desquels les résultats de l'équipe de France furent catastrophiques. Le Secrétariat d'État à la Jeunesse et aux Sports lança donc en 1968 un projet national d'équipement en piscines municipales.
La piscine est située en bordure de la commune, en face du périphérique. Le territoire de la commune étant exigu la piscine est construite pour partie sur celui de Paris (2 191 m2), le reste (222 m2) au Pré-Saint-Gervais.
Le marché du Pré-Saint-Gervais est un marché couvert qui a lieu toute l'année les mardi, jeudi et samedi entre 8 h et 12 h. Il fut inauguré le . Outre le commerce alimentaire organisé les mardi, jeudi et samedi matin, il s'agit du principal espace culturel de la ville où sont organisés toute l'année des concerts et des expositions dans un espace aménagé, appelé « la petite criée ».
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[59],[Note 11].
En 2021, la commune comptait 16 865 habitants[Note 12], en diminution de 4,61 % par rapport à 2015 (Seine-Saint-Denis : +4,77 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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16 865 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Du début du XVIIIe siècle à aujourd'hui (2013), la population est en croissance continue passant de 223 habitants (1821) à 18 075 (2011), sauf entre 1841 et 1846 où l'on peut supposer que l'épidémie de choléra est en partie responsable de la perte de 615 habitants.
La ville compte plusieurs lieux de culte :
La commune dispose du cimetière communal du Pré-Saint-Gervais, et partage le cimetière intercommunal de Bondy.
En 2010, le revenu net déclaré moyen est de 21 130 euros, et 54 % de la population est imposable[62].
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 12 617 personnes, parmi lesquelles on comptait 77,5 % d'actifs dont 64,0 % ayant un emploi et 13,6 % de chômeurs[a 1].
On comptait 3 471 emplois dans la zone d'emploi, contre 3 354 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 8 104, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 13] est de 42,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre seulement un peu moins d'un emploi pour deux habitants actifs[a 2].
Nombre | % | |
---|---|---|
Ensemble | 1 933 | 100,0 % |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 90 | 4,7 % |
Construction | 323 | 16,7 % |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 535 | 27,7 % |
Information et communication | 134 | 6,9 % |
Activités financières et d'assurance | 30 | 1,6 % |
Activités immobilières | 46 | 2,4 % |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 459 | 23,7 % |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 165 | 8,6 % |
Autres activités de services | 150 | 7,8 % |
À titre de comparaison, au , Le Pré-Saint-Gervais comptait 1 279 établissements : 2 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 70 dans l'industrie, 174 dans la construction, 925 dans le commerce-transports-services divers et 108 étaient relatifs au secteur administratif[I 12].
Nombre | |
---|---|
au 31 décembre 2019 | 1 933 |
au 31 décembre 2010 | 1 279 |
Total | % | 0 salarié | 1 à 9 salarié(s) | + de 10 | |
---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 472 | 100,0 % | 70 | 348 | 54 |
Agriculture, sylviculture et pêche | 0 | 0,0 % | 0 | 0 | 0 |
Industrie | 15 | 3,2 % | 2 | 10 | 3 |
Construction | 74 | 15,7 % | 6 | 61 | 7 |
Commerce, transports, services divers | 348 | 73,7 % | 58 | 263 | 27 |
→ dont commerce et réparation automobile | 75 | 15,9 % | 3 | 64 | 8 |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 35 | 7,4 % | 4 | 14 | 17 |
En 2017, la fondation WWF France installe son siège d'une centaine de salariés dans les anciens locaux de MBK rue Baudin[63].
Un studio de télévision de 600 m2, appartenant à la société Amp visual studio, est situé en sur la commune du Pré-Saint-Gervais. Il s'agit du Studio des Lilas, qui malgré son nom n'est pas situé dans la commune voisine des Lilas, mais bien sur le territoire gervaisien. De nombreuses émissions de télévision y sont, ou y ont été tournées, comme c'est le cas de :
Douze bornes touristiques ont été installées dans la ville. Elles constituent un « chemin historique » qui permet une première découverte de la ville pour des touristes et des Gervaisiens, ses particularités, ses attraits et une partie de son histoire.
Il parait qu'autrefois le Pré-Saint-Gervais recevait des personnages illustres.
Films tournés au Pré-Saint-Gervais :
On peut les voir[réf. nécessaire] :
Armand Bédarride (1864-1935), avocat et franc-maçon français, y est né.
Blason |
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Détails | Le fond vert rappelle les prés où étaient parqués les moutons, principale ressource du village. Les ondes d'argent représentent les ruisseaux qui alimentaient les cinq fontaines construites initialement dans la commune. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |