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ancienne parti politique de Nouvelle-Calédonie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Avenir ensemble (AE) est un parti politique de Nouvelle-Calédonie, classé au centre-droit de l'échiquier politique, formé officiellement lors de son congrès fondateur, le à Nouméa. Le , le président du Congrès, Harold Martin, est élu à la tête de ce nouveau parti et les statuts définitifs sont adoptés le , lors des deux premiers Congrès à Nouville (Nouméa). Le , lors du 3e Congrès du parti, Harold Martin, seul candidat à sa succession, est réélu président du mouvement par 2 451 voix sur 2 587 votants, soit 94,7 % des votants et 60,9 % des adhérents. Le 5e Congrès du parti, le , a permis l'élection, dans un contexte de division, de Didier Leroux à la présidence du mouvement, avec 3 609 voix soit la quasi-totalité des votants, étant le seul candidat officiel. Il démissionne le après l'échec du parti aux élections provinciales du 10 mai précédent, Harold Martin reprenant la tête du mouvement.
Avenir ensemble | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Harold Martin |
Fondation | 2004 |
Scission de | R-UMP |
Fusion de | Alliance |
Disparition | 2017 |
Fusionné dans | Républicains calédoniens |
Siège | 2 bis, boulevard Vauban - Centre Ville 98 800 Nouméa |
Coalitions | L'Avenir ensemble-LMD (2009-2013) ECF (2013) FPU (2013-2015) Les Républicains de Nouvelle-Calédonie (2015-2017) Les Républicains calédoniens (2017) |
Positionnement | Droite[1] anti-indépendantiste |
Idéologie | Libéralisme politique Libéral-conservatisme Autonomisme Environnementalisme |
Affiliation française | Les Républicains |
Couleurs | rose, orange |
Site web | avenirensemble.nc |
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À la suite d'un rapprochement avec le Rassemblement-UMP dès 2009, et la participation à une liste commune avec ce dernier baptisée « Front pour l'unité » (FPU) aux élections provinciales de 2014, le parti tombe en sommeil à partir de 2014. Plusieurs de ses figures sont alors mises à l'écart par Harold Martin (Pascal Vittori qui forme son propre parti, « Tous Calédoniens », avec des élus municipaux de « Brousse », Isabelle Ohlen...), et d'autres rejoignent directement le Rassemblement (Grégoire Bernut, Jean-Yves Maléjac...). Le , Harold Martin, au titre de ce qui reste de l'Avenir ensemble, ainsi que plusieurs autres anciennes personnalités du mouvement (Didier Leroux, Pascal Vittori, Grégoire Bernut, Lionnel Brinon) signent la charte des valeurs communes visant à créer « Les Républicains de Nouvelle-Calédonie », coordination politique non-indépendantiste autour du Rassemblement et liée au nouveau grand parti de la droite métropolitaine, Les Républicains. En , il s'oppose à l'alliance contractée entre le Rassemblement et Calédonie ensemble pour participer à la création d'une nouvelle coalition appelée Les Républicains calédoniens. Celle-ci se transforme officiellement en parti politique le , et L'Avenir ensemble se dissout pour se fondre dans cette nouvelle formation.
Issue de la fusion de plusieurs partis opposés à Jacques Lafleur, dont surtout de la première dissidence d'importance au RPCR, formée à la veille des élections de 1995 et baptisée « Une Nouvelle-Calédonie pour tous » (UNCT), l'Alliance est créée en 1998. Contrairement à ce qui est généralement cru, il ne s'agit pas de l'antenne locale de l'UDF : en effet, si son leader Didier Leroux est le représentant officiel de François Bayrou et du parti centriste (et donc maintenant du MoDem) sur le Territoire, beaucoup des membres de ce mouvement sont membres de l'Union pour un mouvement populaire (notamment Sonia Lagarde, la no 2 de cette formation).
« Tous d'ici » est un petit parti « accordiste » (plutôt que de se positionner clairement pour ou contre l'indépendance, prône une pleine réussite de l'accord de Nouméa, et donc de la construction d'un destin commun et d'une citoyenneté néo-calédonienne) créé pour les élections municipales de 2001 à Nouméa. Il avait alors monté une liste commune avec la Fédération des comités de coordination indépendantistes (FCCI) et obtenu une seule élue, la présidente de Tous d'ici Isabelle Ohlen.
Les élections législatives de 2007 ont fait naître les premières tensions et oppositions réelles au sein du parti. En effet, la décision du président de la Province Sud, Philippe Gomès, de se présenter à la primaire du mouvement pour désigner les candidats dans la 1re circonscription, à la suite d'un sondage qui le donnait en première position, alors que l'investiture semblait devoir revenir à Didier Leroux, au nom d'un accord tacite qui aurait été passé entre les dissidents RPCR (menés par Harold Martin) et les membres du parti Alliance (de Didier Leroux) au moment de la formation de l'Avenir ensemble[2]. Finalement, Leroux décida de ne pas déposer sa candidature au conseil territorial de l'Avenir ensemble et donc de se présenter au scrutin sans l'investiture du parti, qui revient alors à Philippe Gomès, mais sous l'étiquette de l'UDF[3]. Cette division dans la 1re circonscription est l'un des principaux facteurs de la défaite de l'Avenir ensemble, puisqu'aucun des deux hommes n'accèdent au second tour alors que leurs scores cumulés (10 539 voix, soit 28,44 %, contre les 11 445 obtenus par le candidat arrivé en tête, le RPCR Gaël Yanno, et les 5 846 seulement réunis par l'indépendantiste Charles Washetine) laissent présumer qu'un candidat unique aurait pu se qualifier[4].
Mais la défaite générale de l'Avenir ensemble sur l'ensemble du Territoire (Harold Martin, pourtant lui alors seul candidat du mouvement, n'ayant pas, lui non plus, été qualifiés pour le deuxième tour dans la 2e circonscription) fait naître aussi au fil du temps des divergences de vue entre les ténors du parti quant aux conséquences à en tirer. Certains, dont surtout Harold Martin, y voient en quelque sorte un vote sanction à l'encontre de la politique menée par le parti et surtout le souhait des électeurs de revenir à une logique d'opposition entre indépendantistes et anti-indépendantistes, et appellent donc à se recentrer sur des positions plus claires sur la question institutionnelle et à un rapprochement pragmatique avec le Rassemblement-UMP, l'adversaire d'hier mais grand vainqueur du scrutin. D'autres au contraire, menés par Philippe Gomès, souhaitent alors accélérer la politique engagée par le parti depuis 2004[5]. Finalement, la logique d'Harold Martin d'alliance avec le RPCR, à travers un accord-cadre de majorité au Congrès et au Gouvernement, l'emporte : Pierre Frogier obtient la présidence de l'assemblée locale et Harold Martin celle du gouvernement[6]. Toutefois, cela provoque l'apparition d'une deuxième opposition au sein du parti, entre deux hommes qui étaient pourtant présentés autrefois comme des amis sincères, Harold Martin et Philippe Gomès. En effet, si ce dernier a finalement soutenu l'accord-cadre, il reproche par la suite au président du gouvernement de trop céder au Rassemblement-UMP et de moins en moins favoriser le dialogue avec les indépendantistes, qualifiant notamment Harold Martin de « perroquet de Frogier »[7].
Si les ténors du parti tentent de conserver un semblant d'unité jusqu'aux élections municipales de mars 2008, les résultats médiocres de l'Avenir ensemble lors de ce scrutin (si elle retrouve Bourail, gagnée sur le RPCR qui l'avait emporté en 2001, et gagne Moindou sur le maire sortant FCCI qui était auparavant soutenu par le RPCR, elle perd Dumbéa, importante commune du Grand Nouméa, et ne réussit pas à déloger Jean Lèques à Nouméa tout en le forçant à concéder pour la première fois depuis son arrivée à la mairie un second tour de scrutin) font que la rupture est bientôt consommée.
Tout d'abord, lors du conseil territorial du , Philippe Gomès pousse l'ancienne présidente du gouvernement et l'une des principaux partisans d'une gestion consensuelle de la Nouvelle-Calédonie, Marie-Noëlle Thémereau, à se présenter à l'élection du président du parti qui doit se tenir le 21 juin. En réponse, lors d'un autre conseil territorial, le 17 mai, Didier Leroux pose à son tour sa candidature, soutenu par Harold Martin qui de plus fait alors voter une résolution statuant que le congrès du 21 juin servirait tout à la fois à désigner le leader du mouvement et ses têtes de liste pour les provinciales de 2009. Philippe Gomès et ses partisans, essentiellement issus de l'Assemblée de la Province Sud dont notamment ses vice-présidents Philippe Michel ou Sonia Lagarde ou encore Marie-Noëlle Thémereau, y voient une trahison et posent alors un ultimatum : que les décisions du congrès territorial du 17 mai soient retirées ou bien ils boycotteront le congrès du 21 juin et formeront leurs propres listes pour le scrutin de 2009[8].
Le camp Martin-Leroux maintient ses positions en présentant ses candidats à l'investiture comme têtes de liste du parti pour les provinciales (Harold Martin dans le Sud, Éric Babin, comme en 2004, dans le Nord et Egomë Bako, un inconnu proche de Didier Leroux, dans les Îles Loyauté) le [9]. De leur côté, Philippe Gomès et Philippe Michel appellent au boycott du congrès du 21 juin et à ce que leurs partisans ne renouvellent pas leurs cotisations à l'Avenir ensemble, annonçant de fait leur dissidence[10]. Le congrès a bien lieu à la date prévue, avec 1 000 personnes présentes et plus de 3 600 votants pour entériner les candidats de la tendance Martin-Leroux, tandis que dans le même temps Philippe Gomès et ses partisans avaient organisé à l'hôtel Kuendu Beach de Nouville à Nouméa, lieu de la création de l'Avenir ensemble, une fête parallèle qui a attiré environ 3000 personnes[11].
Depuis le renouvellement du bureau et des commissions intérieures du Congrès fin juillet 2008, les deux tendances siègent désormais dans deux groupes distincts : les partisans de Philippe Gomès au sein d'un groupe de 12 membres présidé par Philippe Michel et baptisé « Union pour un avenir ensemble », tandis que les 4 fidèles d'Harold Martin et Didier Leroux se sont alliés aux 2 élus du Mouvement calédonien français (MCF), petit parti anti-indépendantiste récemment créé par l'ancien leader du Front national local Guy George, au sein d'un intergroupe présidé par Didier Leroux. Christiane Gambey, qui condamne fortement cette fracture, siège comme non inscrite tout en restant membre du parti.
Le , la division est définitivement consommée puisque Philippe Gomès et ses partisans annoncent alors leur démission collective de l'Avenir ensemble, pour fonder le 11 octobre suivant un nouveau parti baptisé Calédonie ensemble[12].
L'Avenir ensemble s'est dotée d'une charte dans laquelle il définit sa philosophie en matière d’action politique, à travers quatre principes :
L'Avenir ensemble définit cinq objectifs fondamentaux à son action politique, à travers ce que le parti appelle son « projet de société » :
Lors des élections provinciales du , les listes Avenir ensemble ont résumé leur programme à travers « 75 propositions pour un destin commun » avec des mesures phares, notamment dans le domaine social, comme le passage du SMG à 120 000 Francs CFP (soit 1 005,6 €, contre 100 000 F CFP soit 838 € alors, ce qui est fait au ), l'instauration du PACS (son application à la Nouvelle-Calédonie étant acté en par l'Assemblée nationale), la généralisation des allocations familiales (à partir du ), la création d'un observatoire de la condition féminine (par arrêté du ), l'inscription des lagons au patrimoine mondial (réalisé le ), une réforme de la fiscalité ou encore le passage à l'euro (ces deux sujets restant toujours en suspens en 2009)[13].
La liste Avenir ensemble-LMD en Province Sud établit un programme commun pour les élections provinciales du , avec :
L'Avenir ensemble dispose de 4 des 11 membres dans le Gouvernement Thémereau de 2004 à 2007 :
Dans le Gouvernement Martin élu le , il fait liste commune avec le Rassemblement-UMP, son ennemi d'hier, et obtient encore 4 élus sur 11 mais, étant donné la démission collective des membres indépendantistes, aucun d'eux ne reçoit de secteur de compétence, devant se contenter de gérer les affaires courantes jusqu'à la formation du nouvel exécutif le 21 août. Il s'agit sinon de:
Le Gouvernement Martin II est élu le , faisant toujours liste commune avec le Rassemblement-UMP. L'Avenir ensemble maintient alors sa présence au sein du gouvernement avec 4 membres sur 11 qui, après la scission de 2008, sont tous restés fidèles à la direction officielle du parti emmenée par Didier Leroux et Harold Martin :
En revanche, le Gouvernement Gomès élu le ne comporte, parmi ses 7 membres anti-indépendantistes issus d'une liste commune Calédonie ensemble-Rassemblement-UMP-LMD-Avenir ensemble, aucun représentant du parti de Didier Leroux et Harold Martin. Toutefois, Simon Loueckhote, du LMD et allié depuis les élections provinciales du avec l'Avenir ensemble, y est présent. Il chute le .
Le gouvernement Martin III est élu le (mais démissionnaire de fait le jour même), avec une liste commune entre les groupes Avenir ensemble-LMD et Rassemblement-UMP qui obtient 4 des 11 sièges à pourvoir, dont 2 pour l'Avenir ensemble :
Le gouvernement Martin IV est élu le et également démissionnaire le jour même. La liste est encore une fois commune entre les groupes Avenir ensemble-LMD et Rassemblement-UMP, mais obtient 3 voix de moins que le 3 mars du fait de la défection d'une élue de l'Avenir ensemble (Corine David) et des deux membres du LMD pour les candidats de Calédonie ensemble. Par conséquent, la liste Martin (et plus particulièrement l'Avenir ensemble) obtient un siège de moins que dans le précédent exécutif. Elle dispose ainsi de 3 des 11 membres, dont 1 pour l'Avenir ensemble, à savoir Harold Martin qui est reconduit à la présidence le jour même et dans ses secteurs d'animation et de contrôle le .
Pour la désignation du gouvernement Martin V le , la même liste Avenir ensemble-LMD et Rassemblement-UMP est reconduite et retrouve la voix de l'élu LMD Simon Loueckhote. Par conséquent, elle revient à 4 membres de l'exécutif sur 11 membres, dont 2 pour l'Avenir ensemble :
Le même scénario se reproduit pour l'élection du gouvernement Martin VI, qui est le premier en trois mois à n'être pas démissionnaire de fait immédiatement après sa composition, le , avec la même liste Avenir ensemble-LMD et Rassemblement-UMP qui fait le plein de ses 18 voix. Elle reste donc à 4 membres de l'exécutif sur 11 membres, dont 2 pour l'Avenir ensemble :
Le groupe Avenir ensemble, présidé de 2004 à 2007 par Sylvie Robineau puis, à la suite de l'entrée de cette dernière au gouvernement en , par Didier Leroux, comportait initialement 16 membres sur 54 à la suite des élections provinciales de 2004 (au cours desquelles l'Avenir ensemble a obtenu 22,25 % des suffrages sur l'ensemble du Territoire, se positionnant alors comme la deuxième force politique derrière le RPCR). En 2004, une élue du Rassemblement-UMP, Suzie Vigouroux, a quitté son parti pour siéger comme indépendante tout en apportant son vote à l'Avenir ensemble. Elle a finalisé ce soutien en 2007 en s'inscrivant alors finalement au sein du groupe Avenir ensemble qui comporte désormais 17 membres. L'ancien président du Congrès de 2004 à 2007, Harold Martin, ainsi que la présidente de la Commission permanente, Anne-Marie Siakinuu, sont issus de ses rangs. Sinon, au Congrès, bien qu'ayant refusé à l'origine, sous l'impulsion de Marie-Noëlle Thémereau, toute coalition politique de 2004 à 2007, l'Avenir ensemble a alors traditionnellement été alliée à l'élu LKS indépendantiste des Îles Loyautés Nidoïsh Naisseline et avec l'ancienne élue RPCR Suzie Vigouroux, tandis que le Front national local a tendance à voter occasionnellement avec le parti au pouvoir. À la suite des élections de 2007, le nouveau président Nicolas Sarkozy s'est attaché à réconcilier Pierre Frogier et Harold Martin qui ont alors engagé leurs formations respectives dans une négociation assez longue et tendue qui a toutefois abouti à un accord de majorité anti-indépendantiste.
En 2008, les partisans de Philippe Gomès (soit 12 élus sur 17) forment un groupe distinct, « Union pour un avenir ensemble », et démissionnent collectivement de l'Avenir ensemble pour fonder leur propre parti. Ainsi, l'Avenir ensemble n'a donc plus désormais que 5 élus sur les 17 qu'elles possédaient auparavant, 4 d'entre eux étant de la tendance Martin-Leroux et siégeant dans un intergroupe avec les 2 élus du MCF de Guy George, et Christiane Gambey, qui a refusé de trancher en faveur de l'un des deux camps, qui siège comme non inscrite.
Après l'élection du , l'Avenir ensemble possède 5 élus sur 54 au Congrès, tous provenant de la Province Sud et associés à l'unique élu dans cette institution du LMD, Simon Loueckhote. À la suite du départ de ce dernier le pour le gouvernement de Philippe Gomès, il est remplacé par son suivant de liste, Pascal Vittori, membre de l'Avenir ensemble. Le parti dispose donc à partir de cette date de 6 élus sur 54 (5 après la démission de Didier Leroux en , jusqu'au retour de Simon Loueckhote après son départ du gouvernement le .
Du au , dans le cadre du « pacte de stabilité » ou « rassemblement républicain » formé par les principaux partis anti-indépendantistes, l'Avenir ensemble contrôle la présidence du Congrès (Harold Martin), une des huit vice-présidences (la 5e en la personne d'Isabelle Ohlen) et un des deux postes de questeur (Corine David). Le , Didier Leroux quitte le parti mais reste au sein du groupe politique afin que celui-ci continue à conserver le quorum minimal de membres pour exister. Depuis le retour de Simon Loueckhote le , la représentation de l'Avenir ensemble au Congrès n'est plus donc que de 4 élus. Puis Corine David, qui a soutenu Calédonie ensemble pour l'élection du gouvernement le , démissionne le lendemain du parti et de son groupe politique. À partir de cette date, l'Avenir ensemble ne dispose donc plus que de 3 élus : Isabelle Ohlen, Sylvie Robineau (qui retourne de plus au gouvernement le ) et Pascal Vittori, alliés à Didier Leroux et au LMD de Simon Loueckhote et Pascale Doniguian-Panchou. N'étant plus que 5, ils ne peuvent plus constituer de groupe politique.
Avec 33,8 % aux élections de 2004 et 19 élus sur 40, l'Avenir ensemble est alors le premier parti de la Province Sud. Il dispose de la présidence de l'Assemblée de Province, en la personne de Philippe Gomès, et des trois vice-présidences : Sonia Lagarde, Philippe Michel et Christiane Gambey. À la suite du ralliement définitif à l'Avenir ensemble en 2007 de Suzie Vigouroux (dissidente du Rassemblement-UMP qui votait déjà avec l'Avenir ensemble depuis fin 2004), le groupe dispose désormais presque de la majorité absolue avec 20 élus sur 40.
Mais après la démission du parti de la tendance Gomès, il ne reste plus que 4 élus toujours membres de l'Avenir ensemble, dont 3 (Didier Leroux, Isabelle Ohlen et Reine-Marie Chenot) partisans de la ligne Martin-Leroux, et une indépendante, Christiane Gambey.
L'Avenir ensemble n'a obtenu que 8,53 % des suffrages et 1 siège (Éric Babin, remplacé depuis son entrée au gouvernement par Armande Duraisin) en Province Nord.
L'Avenir ensemble n'avait pas présenté de liste aux Îles, par conséquent le parti n'y a pas d'élu.
Après le , la liste Avenir ensemble-LMD dispose de 8 élus à l'Assemblée de Province, dont initialement 6 Avenir ensemble et 2 LMD. Ayant appelé à un « pacte de stabilité » entre les différents partis loyalistes pour éviter une instabilité institutionnelle ou l'arrivée au pouvoir des indépendantistes, il apporte alors, au même titre que Calédonie ensemble, son soutien à Pierre Frogier, arrivé en tête dans la Province avec le Rassemblement-UMP, pour prendre la présidence de l'Assemblée. Toutefois, il n'obtient aucune des trois vice-présidences qui reviennent au Rassemblement-UMP (première) et à Calédonie ensemble (seconde et troisième). Après le départ de Simon Loueckhote le pour le gouvernement de Philippe Gomès, il est remplacé à l'Assemblée de Province par son suivant de liste, Alésio Saliga, militant de l'Avenir ensemble qui dispose donc désormais de 7 conseillers provinciaux sur 40. Ce nombre est de nouveau ramené à 6 après le départ de Didier Leroux en octobre, puis à 5 après le retour de Simon Loueckhote qui quitte le gouvernement le et à 4 avec la démission de Corine David le .
Lors de la mandature municipale de 2001-2008, à la suite de sa formation en 2004 et à des élections anticipées à Thio en 2005, l'Avenir ensemble contrôlait 5 communes sur les 33 que compte la Nouvelle-Calédonie, presque toutes en Province Sud à l'exception de Koumac, seule commune anti-indépendantiste de Province Nord:
À la suite des élections municipales de 2008, l'Avenir ensemble conserve 4 de ses 5 communes (Koumac avec un maire élu sans étiquette mais issu de la majorité sortante et proche de l'Avenir ensemble, La Foa, Païta et Thio grâce au soutien au conseil municipal du Rassemblement-UMP), en perd une d'importance, à savoir Dumbéa, mais en gagne deux : Bourail et Moindou. Finalement, le parti sort de ces municipales avec 7 communes sur 33 :
Mais la séparation de l'Avenir ensemble entre les fidèles du parti et le mouvement dissident Calédonie ensemble de Philippe Gomès a compliqué cette donne. Ainsi, désormais seul Harold Martin peut être clairement identifié comme maire à la tête d'une majorité Avenir ensemble à Païta. À côté de cela, Wilfried Weiss à Koumac, Léon Peyronnet à Moindou et Robert Courtot à Pouembout, quoique clairement membres jusque-là de l'Avenir ensemble, ont été élus à partir de listes d'entente communale se voulant apolitiques et dirigent des majorités souvent hétéroclites. Depuis, Léon Peyronnet a rejoint la direction de Calédonie ensemble, à l'instar des maires de Thio (Thierry Song) et de La Foa (Corine Voisin) ainsi que la chef du principal groupe d'opposition municipal à Nouméa (Sonia Lagarde) qui sont tous les trois des membres fondateurs de ce nouveau parti. Enfin, Jean-Pierre Aïfa n'a pas encore clairement identifié son choix entre l'une ou l'autre de ces deux tendances, mais sa majorité communale est représentée dans la direction collégiale de Calédonie ensemble par son adjoint Patrick Robelin.
Soutien des candidatures de :
Selon les statuts du parti, tout adhérent pouvait faire acte de candidature en réunissant sur son nom 100 parrainages de militants et 20 parrainages de membres du Conseil territorial, représentants au moins 10 comités locaux (de tribu, de village ou de quartier). Le dépôt de candidature fut clos le à 17h et fut examiné par le comité des fondateurs pour s'assurer de leur validité le 17 mars. Ensuite, les candidatures jugées valables furent présentées au vote des militants en assemblée générale le . Une seule candidature ayant été déposée pour chacune des circonscriptions, le résultat des primaires ne fut donc pas une surprise.
Philippe Gomès, président de l'Assemblée de la Province Sud depuis 2004 et maire de La Foa, dissident du Rassemblement-UMP, sarkozyste et ami personnel d'Harold Martin, est le seul à avoir déposé sa candidature aux primaires du parti. Plusieurs sondages lui ont donné alors un certain avantage (ce qui l'a poussé d'ailleurs à se présenter), pourtant il n'arrive lors du 1er tour le qu'en 4e position (avec 14,1 % des suffrages exprimés) derrière le candidat du Rassemblement-UMP Gaël Yanno, l'indépendantiste Charles Pidjot et Didier Leroux, lui aussi Avenir ensemble.
Didier Leroux, le « super ministre » de l'Économie dans le gouvernement calédonien, ancien président de l'Alliance et représentant officiel de François Bayrou et de l'UDF-MoDem en Nouvelle-Calédonie depuis 1998, était candidat pour les législatives dans cette circonscription depuis la fin 2006, avec l'investiture du parti centriste métropolitain. Mais, après l'annonce de la candidature de Philippe Gomès, il n'a pas voulu briguer le suffrage des militants de l'Avenir ensemble et s'est présenté hors parti, estimant alors que l'accord tacite établi lors de la formation de l'Avenir ensemble visant à maintenir l'égalité entre les différentes composantes du mouvement (à savoir partisans de l'UMP et de l'UDF, et au-delà de cela entre les dissidents récents du RPCR et les membres de l'Alliance) n'était plus respecté. Il fut déjà candidat en 1997 mais fut alors battu, Jacques Lafleur étant alors élu dès le 1er tour, et réussit à mettre ce dernier en ballotage en 2002 en obtenant 3749 voix (15,09 % des suffrages, contre 49,81 % à Jacques Lafleur) au 1er tour et 10 059 suffrages et 44,26 % des voix contre 55,74 % au député sortant en 2002. S'il était élu, il siégerait au sein du groupe UDF. En 2007, il est arrivé en troisième position au 1er tour des législatives le 10 juin avec 14,35 % des voix, devant Philippe Gomès. Beaucoup de ses partisans estiment alors que, si le président de la Province Sud, Didier Leroux aurait réussi à être présent au second tour. Arithmétiquement en effet, en faisant la somme des résultats des deux candidats Avenir ensemble, cela aurait donné un score d'environ 10 500 voix soit 28,5 % à peu près, soit toujours moins que les 30,9 % de Gaël Yanno mais largement plus que les 15,8 % de l'indépendantiste Charles Washetine. Toutefois, à un mois de la présidentielle, il est permis de se demander si tous les électeurs de Philippe Gomès (membre de l'UMP) auraient alors choisi de voter pour l'UDF-MoDem Didier Leroux ou si au contraire Gaël Yanno, candidat officiel de l'UMP, n'aurait pas plus profité de l'« effet Sarkozy ». Quoi qu'il en soit, à la suite de cet échec, Didier Leroux a annoncé qu'il démissionnerait sous peu de son poste de membre du gouvernement, sans préciser toutefois de son avenir au sein de l'Avenir ensemble.
Harold Martin, président du parti et du Congrès, sarkozyste déclaré, fut le seul candidat à la primaire de l'Avenir ensemble pour la seconde circonscription et n'y a affronté aucun autre candidat dissident de son propre parti, contrairement à ce qui s'est passé dans la 1re. En tant que maire de Païta, on le considère généralement comme le représentant des éleveurs et des "broussards" au sein de la scène politique calédonienne. Il a affronté le député sortant Pierre Frogier, son ancien « frère ennemi » avec lequel il partageait le « titre » de « dauphin de Jacques Lafleur » au sein du RPCR avant qu'il ne soit exclu de ce parti. Il est arrivé au 1er tour le , avec 8 729 voix et 22,4 % des suffrages, en troisième position derrière Pierre Frogier et l'indépendantiste Charles Pidjot. Il a appelé à voter, en tant que président de l'Avenir ensemble, pour les deux candidats anti-indépendantistes restants dans les deux circonscriptions, Gaël Yanno et Pierre Frogier, pour le second tour.
Le parti, et donc la tendance Martin-Leroux, a déjà désigné, le , ses têtes de liste dans les trois provinces en vue des élections provinciales du de 2009[9]. Tous ont mené des listes d'union avec d'autres partis :
L'Avenir ensemble décide de ne pas présenter de candidats et de soutenir ceux du Rassemblement-UMP, Pierre Frogier et Hilarion Vendégou, par ailleurs investis par la majorité présidentielle. Ils sont élus au second tour de scrutin.
Le conseil territorial de l'Avenir ensemble, lors de sa réunion du , décide de soutenir la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle. En effet, les dirigeants du parti sont tous militants nationalement de l'UMP ou du Nouveau Centre, tous deux engagés derrière le président sortant.
Comme pour les sénatoriales ou la présidentielle, l'Avenir ensemble s'associe au Rassemblement-UMP pour les élections législatives de 2012. Armande Duraisin, 1re adjointe au maire de Koumac et membre du parti, est choisie comme candidate suppléante d'Éric Gay dans la seconde.
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