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commune française du département des Alpes-de-Haute-Provence De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ganagobie (Ganagòbia en occitan provençal) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur et connue principalement pour son abbaye.
Ganagobie | |||||
Vue aérienne | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Alpes-de-Haute-Provence | ||||
Arrondissement | Digne-les-Bains | ||||
Intercommunalité | Provence-Alpes Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Sylvie Belmonte 2020-2026 |
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Code postal | 04310 | ||||
Code commune | 04091 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ganagobiens | ||||
Population municipale |
91 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 8,7 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 00′ 34″ nord, 5° 55′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 367 m Max. 719 m |
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Superficie | 10,5 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Château-Arnoux-Saint-Auban | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Ses habitants sont appelés les Ganagobiens[1],[2].
Ganagobie est composé de plusieurs villages et hameaux[3].
Du nord au sud :
Peyruis | ||
Sigonce | Les Mées | |
Lurs |
La commune compte 771 ha de bois et forêts, soit 73 % de sa superficie[1].
La commune comporte trois entités paysagères :
Des allées sillonnent les bois et permettent d'atteindre deux belvédères, perchés au sommet de murailles verticales : l'un domine la vallée de la Durance et le plateau de Valensole ; l'autre, à l'opposé, le bassin de Forcalquier.
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[6] :
Ganagobie dispose d'une station d'épuration d'une capacité de 300 Équivalent-habitants[7].
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 786 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 3,9 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Auban », sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban à 12 km à vol d'oiseau[10], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 714,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,4 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Ganagobie est desservie par la départementale RD 4096, ancienne route nationale 96, qui est construite dans la vallée de la Durance. L'autoroute A51 est construite parallèlement au tracé de la Route départementale 4096[3].
Deux routes s'embranchent sur la RD 4096 et gravissent le plateau :
Plusieurs chemins et pistes forestières complètent le réseau viaire.
Autre infrastructure de transport, le canal de Manosque suit le pied du talus ; il franchit les ravins par quatorze ponts, passe dans un tunnel et sort de la commune en franchissant le ravin du Buès par un siphon.
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. L'ancien canton de Peyruis auquel appartenait Ganagobie est en zone 2 (sismicité moyenne) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[19], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[20]. La commune de Ganagobie est également exposée à trois autres risques naturels[20] :
La commune de Ganagobie est également exposée à deux risques d’origine technologique :
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2005 pour le seul risque d’inondation[21] et le Dicrim n’existe pas[26].
L’entreprise Isotopchim, appartenant au couple Friedeling, a été active de 1987 à 2001 à Ganagobie[27],[28]. Elle était spécialisée dans le marquage isotopique avec le carbone 14, radioactif, de molécules organiques[29], activité jugée non-rentable par le CEA. Les conditions dans lesquelles l’activité est exercée conduisent à d’importants rejets radioactifs (90 % du carbone 14 utilisé[29]). Isotopchim utilise également du tritium, radioactif[28],[30], du phosphore 32, du phosphore 33 et du soufre 35, sans autorisation[30]. Des rejets ont lieu par une cheminée de 40 m, un jardin d’enfants étant situé à proximité[30].
En 1995, l’Opri mesure une contamination radioactive[29]. La préfecture, sous le coup d’un recours pour carence à agir[30], prononce deux suspensions administratives de l’activité[29] (tout en autorisant des campagnes d’activité exceptionnelles[30]), puis interdit l’activité[29]. Isotopchim continue de produire des déchets malgré l’interdiction préfectorale et le couple Friedeling stocke les déchets dans leur villa[28]. En 1998, un scandale éclate, des boues radioactives ayant été évacuées comme de simples déchets. Le lieu de déversement de ces déchets radioactifs est inconnu, excepté pour un chargement qui a abouti dans la décharge de Fontienne[30].
Isotopchim est finalement liquidée en 2000[29]. Le couple Friedeling est condamné en 2003 à de la prison avec sursis et à 100 000 € d’amende, la procédure étant épuisée en Cour de cassation en 2007[28],[30]. L’amende n’a pas été payée[28].
La radioactivité de l’activité et des déchets stockés dans la villa a pollué le terrain environnant, les taux relevés par l’Aprii-Rad augmentant constamment. Les opérations de dépollution commencent en décembre 2002[31]. Les déchets radioactifs stockés sur le site de l’entreprise ont été évacués de mars à juin 2008[27],[31], quelques centaines de litres de liquides radioactifs et 600 kg de boues radioactives[32].
En 2008, les mesures effectuées par l’Andra confirment une pollution radioactive des sols[27], dépassant l’enceinte d’Isotopchim et touchant la place du Belvédère et les bâtiments environnants. Les cultures du monastère de Ganagobie sont également touchées jusqu’au début des années 2000[29]. Les opérations de dépollution qui ont eu lieu en 2008-2010 ont coûté environ 3,9 millions d’euros[33] mais devaient se poursuivre en 2012 par l’évacuation de boues restantes[31].
Jean-Pierre Frideling a pu créer avec sa fille une nouvelle entreprise à Aix-en-Provence, poursuivie pour des faits similaires[34].
Au , Ganagobie est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[35]. Elle est située hors unité urbaine[36] et hors attraction des villes[37],[38].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (77,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (15,1 %), terres arables (7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[39].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La localité apparaît pour la première fois dans les textes au Xe siècle : cella Ganagobiacensis et podium Ganaguobiense. On trouve dans les siècles suivants plusieurs variantes : Canagobiensis, Canagobiacensis, Canacopiensis, Ganegobie, Ganagobiæ, Ganagobia[40].
Les toponymistes reconnaissent généralement la difficulté à établir la signification du nom de la commune, seule la racine oronymique (gan- / kan- ) étant assurée. Charles Rostaing émet une hypothèse, selon laquelle le nom est formé de la racine oronymique (désignant une montagne) *GaN-, le deuxième élément étant une répétition[41]. Il corrige cette hypothèse en assignant la deuxième partie du nom au thème *kopp-, rattaché aux lieux aquatiques, le nom désignant alors « les sources du plateau » ou la « source de la montagne ». Cette hypothèse est reprise par l'association Alpes de Lumière[40] et les Fénié[42].
Le territoire de la commune est fréquenté depuis la Préhistoire : l'extrémité nord du plateau abritait un village préhistorique, retranché derrière un rempart de 120 m, constituant ainsi un oppidum[43],[44]. Cet oppidum, dit de Villevieille, du nom du village qui lui a succédé, appartenait aux Sogiontiques était établi sur le plateau de Villevieille. Dans l’Antiquité, le territoire de Ganagobie fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[45].
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[46]. À cette époque, deux fermes sont installées sur le plateau de Ganagobie, au nord pour la première et à l'emplacement du prieuré pour la seconde. La position privilégiée du site serait une des raisons de ces occupations[47].
Le prieuré est fondé à la fin du Xe siècle[5]. La seigneurie appartenait aux évêques de Sisteron, qui en font don à l’abbaye de Cluny[43]. Ce monastère conserve une grande importance jusqu’au XVe siècle : il abrite un temps les reliques de saint Honorat d'Arles, transportées de l’abbaye de Lérins.
En 1471, la communauté de Ganagobie est complètement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans)[43].
En 1491, l’abbé de Cluny fait le siège du prieuré pour en reprendre le contrôle. Les luttes pour sa possession durent jusqu’à la Révolution française[5].
Le bac du Loup, situé sur la commune, et qui permettait le passage de la Durance, est supprimé lors de la construction du pont des Mées en 1843. Ce pont, emporté par une crue dévastatrice le jour de son inauguration, doit être reconstruit, ce qui donne un sursis au bac, qui est remis en service jusqu’en 1857[48].
Comme de nombreuses communes du département, Ganagobie se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[49]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[50], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Ganagobie[51]. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de la commune sont régulièrement scolarisées.
Pendant la deuxième Guerre Mondiale, en 1944, en vue du débarquement de Provence, deux équipes Jedburgh sont parachutées les 8 et 9 août afin d’agir sur les arrières allemands, et notamment sur les voies de communication. Disposant de 3 000 FFI, elles prennent le contrôle de la RN 96 qui permet de remonter la vallée de la Durance de Manosque à Veynes[52]. Au cours des opérations suivant le débarquement, les forces alliées franchissent très tôt les premières défenses allemandes, et se lancent dans de rapides offensives de débordement, afin de couper les voies de retraite à la Wehrmacht. Une colonne, partie le 17 août de Vidauban[53], franchit la Durance le 20 août au sud de Mirabeau[54]. Le 143e régiment d’infanterie US forme une colonne qui remonte la vallée de la Durance toute la journée du 20 août et libère les villes et villages sur son passage, dont Ganagobie. La colonne remonte toutefois rapidement la vallée, sans s’attarder à des détours par les villages : elle traverse la commune sans traverser le chef-lieu[55].
Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à Ganagobie. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[56].
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de neuf membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[57]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Bernadette Auric a été réélue conseillère municipale avec le meilleur total de 61 voix, soit 76,25 % des suffrages exprimés. La participation a été de 88,89 %. Elle a ensuite été nommée maire par le conseil municipal[58].
Depuis 1987, une communauté d'un quinzaine de moines bénédictins de la congrégation de Solesmes est installée dans le monastère, en provenance de l'abbaye d'Hautecombe, abandonnée à cause d'une présence touristique croissante à l'excès.
L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour deux ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.
En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du 5 avril 1884 l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.
Ganagobie fait partie :
Ganagobie est une des quatre communes de l'ancien canton de Peyruis qui totalisait 4 255 habitants en 2012[63]. Le canton a fait partie de l'arrondissement de Forcalquier depuis 1801 et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Ganagobie faisait partie du canton de Peyruis de 1802 à 2015 après avoir fait partie du canton de Lurs de 1793 à 1801 et du canton de Saint-Étienne-les-Orgues de 1801 à 1802[64]. À la suite du redécoupage des cantons du département, la commune est rattachée au canton de Château-Arnoux-Saint-Auban[65].
La commune fait partie des juridictions d'instance et de commerce de Manosque, prud'homale et de grande instance de Digne-les-Bains, mais aussi de la cour administrative d'appel de Marseille et de la cour d'appel d'Aix-en-Provence[66].
Taxe | Part communale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|
Taxe d'habitation | 8,67 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 35,19 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 107,53 % | 47,16 % | 8,85 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[68]). La part intercommunale de la CFE s'élève à 31,57 %[67].
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[69] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017[70].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[71]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[72].
En 2021, la commune comptait 91 habitants[Note 2], en évolution de +7,06 % par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2012 | 2017 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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84 | 96 | 91 | - | - | - | - | - | - |
L’histoire démographique de Ganagobie, après l'abandon complet du terroir au XVe siècle et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure des années 1820 à 1861[74]. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée, et rapide. Dès 1891, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1851[74]. Le mouvement de baisse se prolonge jusqu'aux années 1970. Depuis, la population a repris une croissance vigoureuse et est revenue aux niveaux du début du XIXe siècle.
La commune ne dispose ni d’école maternelle ni d’école primaire[75]. Les élèves vont à l’école publique primaire de Dauphin ou à celle de Saint-Michel-l'Observatoire. Ensuite les élèves sont affectés au collège Le Mont-d'Or à Manosque[76],[77]. Puis les élèves sont dirigés vers les lycées de Manosque[78], soit le lycée polyvalent Les Iscles[79] soit le lycée Félix-Esclangon[80].
Professionnels et établissements de santé[81] :
L'économie de la commune dépend de deux sources de revenus, l'agriculture, de type méditerranéenne, et le tourisme culturel[85].
À la suite du développement de l’abbaye, il y avait toute une population de travailleurs ou d’agriculteurs qui s’était initialement établie sur le plateau[86].
En 2009, la population active s’élevait à 59 personnes, dont neuf chômeurs[88] (six fin 2011[89]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (38 sur 51)[90] et travaillent majoritairement hors de la commune (41 actifs sur 51)[90].
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait deux établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et un seul emploi salarié[91].
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de trois en 2010, chiffre stable depuis 2000[92].
Les agriculteurs de la commune de Ganagobie peuvent prétendre à trois labels appellation d'origine contrôlée (AOC) (dont le banon) et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (petit épeautre, miel de Provence, agneau de Sisteron)[93].
La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée à des surfaces restreintes. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des 650 mètres. Actuellement, l’oliveraie communale compte moins de 1 000 pieds[94]. L’huile produite à partir des olives récoltées dans la commune bénéficie des AOC huile d’olive de Provence et huile d’olive de Haute-Provence[93].
Parmi les labels couvrant la commune, ceux concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale à Ganagobie[56].
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait six établissements, employant deux salariés[91].
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait quatre établissements (avec huit emplois salariés), auxquels s’ajoutent les trois établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant une seule personne[91].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est faible pour la commune, qui ne dispose d’aucune structure d’hébergement à finalité touristique recensée[95].
L’unique résidence secondaire n’apporte pas non plus de capacité d’accueil[96],[97].
Tout le plateau de Ganagobie est couvert de chênes verts. On peut y voir les ruines d'une église du VIIIe siècle. Une cabane de pierres sèches se trouve au centre d'un ancien enclos ("garenne") devant l'abbaye. Si des cartes postales des années 1950-1960 la disent « gauloise » (une autre carte postale des années 1920-1930 l’attribue aux Cavares), il s'agit en fait d'un cabanon en pierre sèche du XIXe siècle[102].
Blason | D'azur à une montagne d'or, autour de laquelle est écrit en cercle GANAGOBIE en lettres capitales de sable[103]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Le , vers 10 heures du matin, un enfant de trois ans, Yannis Moré, disparait. Il jouait près de la maison familiale avec ses frères et sœur qui l'avaient laissé seul quelques instants. Rapidement, les habitants participent pendant plusieurs semaines à des battues, sans résultat. Seize mois après les faits, un chasseur retrouve les vêtements que portait Yannis le jour de sa disparition soit ses chaussures en cuir gris, son anorak, une chaussette, son slip à 300 mètres de la maison de la famille[104],[105]. Les analyses biologiques ne révèlent pas de traces de sang. Cette découverte renforce l'hypothèse de l'enlèvement[106]. Des années après, l'affaire demeure non élucidée[107].
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