Fès
ville au Maroc De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Fès ou Fez (en arabe : فَاس, Fās; en amazighe standard marocain : ⴼⴰⵙ, Fas) est une ville du Maroc septentrional, située à 180 km à l'est de Rabat, entre le massif du Rif et le Moyen Atlas. Faisant partie des villes impériales du Maroc, elle a été à plusieurs époques la capitale du pays et est considérée de nos jours comme sa capitale spirituelle[3].
Fez
Fès (ar) فَاس (zgh) ⴼⴰⵙ | |
Administration | |
---|---|
Pays | Maroc |
Région | Fès-Meknès |
Préfecture | Fès |
Maire | Abdessalam Bakkali (RNI) (2021) |
Code postal | 30 000 |
Démographie | |
Gentilé | Fassi ou Fésien[1] |
Population | 1 365 000 hab.[2] (2022) |
Densité | 3 219 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 34° 03′ 00″ nord, 4° 58′ 59″ ouest |
Superficie | 424 km2 |
Localisation | |
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Sa fondation remonte à la fin du VIIIe siècle, sous le règne du sultan Moulay Idriss Ier. Son prestige passé en a fait l'un des foyers majeurs[4] de la civilisation islamique relié à Baghdad, Damas, Cordoue, Le Caire, Kairouan, Grenade, Palerme, Ispahan et Samarcande, avec lesquels elle avait établi des échanges aussi bien économiques[5] que sociaux et culturels[6],[7].
Divers titres ont été attribués à la ville de Fès, dont l'Athènes de l'Afrique, la reine du Maghreb et la Bagdad du Maghreb[8].
Elle s'étend sur trois secteurs: la ville ancienne (médina), classée au patrimoine mondial de l'UNESCO[9], l'enceinte royale et les quartiers nouveaux, établis par les Français, et qui s'étendent de nos jours dans la plaine environnante.
Sur le plan administratif, la ville est composée de la commune de Fès, qui est divisée en six arrondissements, et de la municipalité de Méchouar Fès Jdid, où se trouve le palais royal. Fès est la 2e plus grande ville du Maroc avec une population de 1 150 131 habitants selon le recensement de 2015.
L'origine du toponyme Fès est incertaine ; plusieurs étymologies existent, certaines issues de la légende populaire, d'autres de travaux d'historiens.
Connue depuis au moins le Xe siècle, l'étymologie classique de Fès, telle que rapportée par les auteurs anciens (Abou Bakr ben Mohammed er-Razi et Ibn Abi Zar), explique le nom de Fès par la découverte, lors du creusement des fondations de la ville en construction, d'une pioche, en arabe فأس (Fä's), qui donnera le nom de Madinat Fäs[10]. Une autre version, rapportée par El-Modaffari, décrit la pioche découverte comme très ancienne, de grande taille (quatre empans de long sur un de large) et pesant soixante livres[11].
Selon une autre étymologie issue de la légende populaire, Idris Ier, fondateur de Fès, participa à la construction de la ville et aida au creusement des fondations au moyen d'une pioche d'or et d'argent, et c'est ainsi que la ville prit le nom arabe de la pioche (fès)[11].
Une autre hypothèse étymologique lie l'origine du nom à une métathèse. Deux versions sont proposées. La première, rapportée par Ibn Abi Zar dans son Rawd al-Qirtas, parle d'un vieux moine chrétien qui aurait révélé à Idris Ier l'existence, à l'emplacement où sera construite Fès, d'une ancienne ville nommée Saf ou Sèf, fondée par les Anciens et disparue mille à mille sept cents ans auparavant ; la métathèse Saf en Fès expliquerait le nom de la ville[10],[11]. Idris Ier aurait lui-même décidé de la métathèse Séf en Fès[11]. Une autre version — avancée à l'origine par Larbi Mezzine — ancien doyen de la faculté de lettres à l'université de Kenitra et maître en toponymie berbère —, suggère une origine berbère au nom de la ville. Les cours d'eau étant nombreux autour de la ville (Wad Fäs, Wad Zhun, Wad Zitun, etc.), le nom de Fès serait une métathèse d'isaffen (pluriel d'asif, rivière en berbère)[10]
Voici encore une autre proposition d'étymologie : en langue Amazigh : ⴼⴰⵙ, Fas) ou Afas qui veut dire sol ou terre qui se compacte; car la ville Afas est construite sur les marnes bleues d'âge Miocène supérieur, et qui se compactent lors des pluies alternant avec les périodes de sécheresse.[réf. souhaitée]
La ville « Médina Fès » a été fondée[12] par le chérif alide Idris Ier en 789 à l'emplacement de l'actuel quartier des Andalous. En 808, le régent Rashid Ben Morshid fonde « al-Aliya » sur l'autre rive de l'oued de Fès. Al Aliya se développe très vite et devient une véritable ville avec mosquée, palais et kissariya (halle, marché).
Les sources d'eau vitales aux alentours de la ville de Fès, qui avant même sa fondation étaient connues et louées en chanson, ont sans aucun doute été un critère important lors du choix de l'emplacement pour la future métropole.
Les évolutions suivantes sont dues à deux vagues successives d'émigration : à partir de 817–818 s'installent dans la ville fondée par Idrîs Ier près de 800 familles andalouses expulsées par les Omeyyades des faubourgs de Cordoue. Peu de temps après, environ 200 familles bannies de Kairouan en Ifriqiya (fuyant les persécutions des Aghlabides) s'installent sur la rive d'al-Aliya. La mosquée universitaire Quaraouiyine fondée par l'aristocrate d'origine kairouanaise Fatima el Fihriya au IXe siècle devient l'un des centres spirituels et culturels les plus importants de l'époque et participe à l'âge d'or intellectuel de la civilisation islamique. Son influence se fait ressentir jusque dans les écoles d'Al-Andalus, et au-delà vers l'Europe d'où elle attire un grand nombre de savants et de mystiques. Les nouveaux arrivants apportent avec eux aussi bien un savoir-faire technique et artisanal qu'une longue expérience de la vie citadine. Sous leur impulsion, Fès devient un centre culturel important et, après la fondation de la mosquée universitaire Quaraouiyine, le cœur religieux du Maghreb.
Fès se trouve à un emplacement particulièrement avantageux, au croisement de routes commerciales importantes, au cœur d'une région naturellement généreuse avec des matières premières précieuses pour l'artisanat (pierre, bois, argile). Ceci lui permet de développer une riche culture esthétique issue de la grande tradition de l'art arabo-andalou. Fès se trouve sur la route des caravanes allant de la Méditerranée à l'Afrique subsaharienne en passant par la grande cité commerciale de Sijilmassa (disparue au XVIIe siècle) dans la région de Tafilalet, ce qui augmente également son attrait économique.
Aux Xe et XIe siècles, la ville de Fès est prise par les Maghraoua. Elle sera le théâtre de bataille entre les tribus Zénètes Maghraoua et Banou Ifren faisant successivement allégeance au califat de Cordoue ou aux Fatimides[13]. C'est dans cette période qu'advint un massacre contre la communauté juive faisant 6 000 victimes dans ce qu'on appela le Massacre de Fès de 1033[14]. Sous le règne des Almoravides puis sous celui des Almohades la ville abrite une communauté chrétienne mozarabe originaire d'Al-Andalus[15]. Des traditions rapportées par Ibn Khaldoun et par le Rawd al-Qirtas font mention de l'existence d'un temple du feu en un lieu nommé Chibouba, à l'emplacement de Madinat Fas, ce qui attesterait de la présence théorique d'adeptes du zoroastrisme[16],[17].
Les deux parties de la ville s'unissent au Moyen Âge en 1069, détruisant le mur qui les séparait. Fès perd son rôle de capitale avec la fondation de Marrakech et la prise de Tlemcen par la dynastie almoravide au XIe siècle mais le reprend en 1250 grâce à la dynastie mérinide. Sous leur règne, la nouvelle ville El Medinet El-Beida (la ville blanche) est fondée en 1276 ; elle est équipée de remparts, de palais et de jardins. Elle est rapidement connue sous le nom de Fès Jedid (la nouvelle Fès) en opposition à Fès el Bali (la vieille ville). La population juive qui se trouvait aux alentours du palais est forcée de partir et le Mellah (quartier juif) se forme dans l'ancien quartier de la garnison des archers syriens.
Au début du XIVe siècle (apogée de l'art hispano-mauresque), la ville connaît une forte croissance. Grâce aux caravanes allant jusqu'au port de Badis dans le Rif, Fès est en permanence liée au royaume de Grenade et à l'ensemble du monde méditerranéen. Lors de la révolte marocaine de 1465, la communauté juive locale est de nouveau décimée. En 1471, la ville tombe aux mains de la dynastie Beni Ouattas qui ne règne que sur le royaume de Fès dans la portion nord du Maroc actuel. Après la prise de Grenade par les rois catholiques d'Espagne en 1492, Boabdil le dernier sultan de la dynastie des Nasrides se réfugie à Fès avec toute sa suite. Il y décède vers 1533, et serait inhumé possiblement au mausolée dit de Msalla al Soltane[18],[19].
En 1522, Fès souffre d'un séisme qui détruit la ville en partie. Dans les années qui suivent, de nombreux bâtiments sont reconstruits, restaurés ou remplacés. La dynastie chérifienne des Saadiens prend en 1554 la ville qu'elle dispute à la régence d'Alger, qui s'en empare une nouvelle fois en 1576 grâce à une armée de 10 000 hommes dont 6 000 janissaires sous les ordres de Ramdan Pacha[20],[21]; mais les souverains saadiens choisissent Marrakech comme capitale. Le sultan ottoman Mourad III, qui avait aidé le prétendant saadien Moulay Abdelmalik Saadi à conquérir le trône marocain, espérait incorporer la partie du Maroc correspondant au royaume de Fès à l'Empire ottoman, mais son stratagème sera déjoué par Ahmed al-Mansour après la bataille des Trois Rois remportée contre les Portugais en 1578 (voir Conflits maroco-ottomans)[22]. Al-Mansour fait nommer à Fès un khalifa représentant du sultan de Marrakech, et fait édifier des bordjs en vue de protéger la ville d'une éventuelle nouvelle menace ottomane[23]. À la suite du déclin de la dynastie saadienne, Fès tombe sous la domination de la zaouïa de Dila au milieu du XVIIe siècle.
C'est à Fès que Moulay Rachid se fait proclamer sultan de l'Empire chérifien en 1667, devenant ainsi le premier souverain de la dynastie alaouite, mais son successeur Moulay Ismail désigne Meknès comme nouvelle capitale du Maroc à partir de 1672. Il installe à Fès en garnison une partie de la tribu Guich des Oudayas qui l'avait aidé à gagner le pouvoir. Après sa mort (1727), les Oudayas se mutinent, et ils ne seront expulsés de la ville qu'en 1833 par le sultan Abd al-Rahman. Moulay Abdallah, le successeur de Moulay Ismail, fait de Fès son lieu de résidence permanent pendant la guerre dynastique alaouite et fait rénover ou construire mosquées, écoles (madrasas), ponts et rues, notamment les rues de Fès Jedid qui sont désormais pavées. Mohammed III s'installe en revanche à Marrakech entre 1757 et 1790. En 1820 Fès se révolte contre le sultan Moulay Slimane, et ce soulèvement mené de concert avec les Aït Oumalou et autres tribus importantes du Moyen Atlas conduit à l'ascension sociale de la puissante bourgeoisie marchande au détriment de l'élite religieuse traditionnelle[24]. Le makhzen ayant perdu le contrôle de la capitale de l'Empire chérifien, Moulay Slimane discrédité par sa politique se voit obligé d'abdiquer en 1822 en faveur de son neveu Abd al-Rahman.
Au XIXe siècle, les deux anciennes parties de la ville sont reliées. Jusqu'au début du protectorat en 1912, Fès est la capitale du Maroc, fonction qui est par la suite dévolue à Rabat[25]. Les explorateurs Charles de Foucauld et Mardochée Aby Serour séjournent à Fès lors du ramadan 1883 car ils ne parviennent pas à trouver de protecteurs pour poursuivre leur route vers le sud. Ils logent dans le mellah chez M. Benchimol, une inscription sur la maison signale encore leur passage. Foucauld décrit le commerce florissant de la ville entre les marchandises européennes en provenance de Tanger, " les cuirs du Tafilalet, les laines, la cire et les peaux de chèvres des Aït Ioussi et des Beni Ouaraïn, parfois même les plumes du Soudan"[26]. Mais pour l'explorateur le potentiel commercial de la ville pourrait être valorisé. Trois raisons entravent son développement selon lui; l'insécurité permanente des routes marocaines en raison des guerres et des pillages que se livrent les tribus, le prix élevé des transports à cause des péages et du coût des escortes, enfin le taux de crédit excessivement élevé dont il fait une analyse détaillée.
En plus d'une description de la situation économique et politique de la capitale marocaine, l'explorateur français offre un témoignage sur les costumes et la mode fassie à la fin du XIXe siècle. Il loue par ailleurs "la grande beauté" et la "propreté merveilleuse" des habitants[26].
C'est à Fès que le traité franco-marocain instaurant le Protectorat français au Maroc est signé le . La promotion de Saint-Cyr de 1909-1912 porte le nom de « Promotion de Fez ». Moins de trois semaines après la proclamation officielle du Protectorat, d'importantes émeutes antifrançaises éclatent dans la ville et font des centaines de victimes : rebelles, civils musulmans et Juifs, Européens. Les autorités du Protectorat déplacent alors la capitale à Rabat, mais Fès reste cependant un important lieu de résidence royale et un centre culturel, politique et économique de premier ordre.
Une ville nouvelle est créée sur les plans d'Henri Prost, à côté de la médina qui fait, quant à elle, l'objet d'une politique patrimoniale avant-gardiste. Beaucoup d'initiatives nationalistes et anticolonialistes ont Fès pour origine, ce qui fait de la ville un berceau majeur du mouvement national marocain et notamment du parti de l'Istiqlal.
En 1944, est rédigé le Manifeste pour l'Indépendance dans une maison de l'ancienne médina, située aujourd'hui Place de l'Istiqlal. La ville connaît néanmoins des difficultés sociales croissantes après 1956, et doit faire face au déferlement de l'exode rural. Les émeutes de 1990 sont le point culminant de cette détérioration des conditions de vie.
Sous la direction de Lyautey et d'après les plans de l'architecte Henri Prost, une nouvelle ville se développe dans les environs de Dar Debibagh au sud de Fès Jedid. Si elle fut dans un premier temps le quartier résidentiel des Européens, la « ville nouvelle » a continué à se développer comme ville arabe moderne avec de nouveaux quartiers de villas. Les autorités, institutions et entreprises de services s'y sont installées.
Une des conséquences du transfert de la capitale sur le littoral atlantique est le départ d'une grande partie de la population fassie de souche vers Casablanca, Rabat et dans une moindre mesure Tanger. Du simple artisan à l'entrepreneur en passant par le lettré beaucoup furent obligés de quitter une ville qui avait perdu son statut prestigieux.
La ville de Fès compte actuellement 1 112 072 habitants[27]. Elle se divise en trois parties :
Fès el-Jedid et Fès el-Bali forment la médina de Fès, faisant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO.
La Médina de Fès abrite actuellement une population de 156 000 habitants[28] et s'étend sur 271 hectares[29].
Les habitants de Fès sont appelés « Fassis ». À noter toutefois que ce terme désigne également au Maroc une population plus large, celle des descendants des familles anciennes de Fès ayant quitté la ville au cours du XXe siècle pour s'installer vers l'axe Casablanca-Rabat.
La commune de Fès se compose de 6 arrondissements locaux :
Depuis les élections de 2021, le maire de Fès est Abdeslam Bekkali (عبد السلام البقالي).
L'altitude de Fès est d'environ 400 m. L'océan Atlantique se situe à 160 km à l'ouest à vol d'oiseau, Rabat à 200 km.
La ville, située dans la plaine du Saïss, entre le Rif au nord et le Moyen Atlas au Sud, subit l'effet de versant des montagnes. La vieille ville est située dans une vallée le long des rives de l'Oued Fès juste au-dessus de sa confluence avec la plus grande rivière Sebou au nord-est. La rivière Fès prend ses sources du sud et à l'ouest et est divisé en plusieurs petits canaux qui alimentent la ville historique en eau. Ceux-ci se jettent à leur tour dans l’Oued Bou Khrareb, le tronçon de rivière qui traverse le milieu de Fès el-Bali et sépare le quartier Qarawiyyin du quartier andalou.
Le climat de Fès est méditerranéen, mâtiné de continentalité et subissant les influences atlantiques. Il est comparable à celui des villes du sud de l'Espagne, Cordoue notamment.
L'hiver est plutôt doux voire froid, et humide. En janvier, les minimales moyennes avoisinent les 4 °C, tandis que les maximales sont légèrement supérieures à 14 °C. Cela dit, des épisodes de gel ne sont pas rares (le mercure peut afficher 0 °C, voire un peu moins en décembre, janvier ou février). L'hiver 2004-2005 a été tout à fait exceptionnel : le mercure a, plusieurs fois, atteint la barre des -3/−4 °C, voire au-delà. Le 28 janvier 2005, à 10h du matin, il est même descendu à −8 °C (record absolu de la ville). Lorsque les masses d'air fraîches et humides, en provenance du nord-ouest, intéressent le Maroc, elles s'accompagnent d'une baisse sensible du mercure (pendant trois, quatre, voire cinq jours, il arrive que le mercure affiche 9 °C/10 °C au plus chaud de la journée), de vents froids et de pluies abondantes. Ces précipitations tombent sous forme de neige, dès 1 000 mètres. La fraîcheur hivernale rappelle souvent la neige du Moyen Atlas à 40 km au sud de la ville. Lorsque le mercure descend en dessous des −2 °C (phénomène assez récurrent : janvier 2013 (−3,0 °C) février 2012 (−4,3 °C), décembre 2011 (−2,4 °C), janvier 2010 (−2,7 °C), janvier 2009 (−2,5 °C), janvier 2007 (−3,0 °C), janvier 2006 (−4,0 °C), le massif du Kandar (Moyen-Atlas à 40 kilomètres au sud) est couvert d'un épais manteaux neigeux. On dit qu'il neige à Fès un an sur deux ou un an sur trois. (26 janvier 2007, 28 janvier 2006, 24 janvier 2005). Les précipitations annuelles sont comprises entre 500 et 700 mm.
Le printemps est agréable. Des épisodes frais et pluvieux ne sont néanmoins pas à exclure, surtout en mars! Il neige encore fréquemment à Ifrane à 60 kilomètres au sud. Le mois de mai marque généralement une rupture assez nette. Le mercure y atteint souvent les 30/32 °C. Cela dit, des orages, accompagnés de fraîcheur, ne sont pas à exclure. Fin mai 2015, la ville était sujet des précipitations torrentielles cumulant 117,2 mm en une seule journée.
Ces derniers se sont très rares dès le mois de juin. Le climat de la ville devient extrêmement sec de juin à septembre! Il est fréquent qu'il ne pleuve aucune goutte pendant 3 mois. L'été, les températures moyennes maximales montent jusqu'à 40 °C.
En septembre, les minimales sont voisines de 19 °C, tandis que les maximales dépassent légèrement les 31 °C. Le mois de novembre marque une transition plutôt nette. C'est le mois le plus pluvieux de l'année! C'est aussi en novembre qu'il recommence à neiger dans l'Atlas voisin, à partir de 1 200 mètres. Les cimes dépassant les 2 000 mètres enregistrent leurs premières chutes de neige dès le mois d'octobre.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4 | 4,9 | 6,8 | 8,3 | 11,1 | 14,6 | 17,8 | 18,2 | 15,9 | 12,6 | 8,4 | 5,4 | 10,76 |
Température moyenne (°C) | 9,8 | 11 | 13,3 | 14,9 | 18,4 | 22,6 | 26,3 | 26,5 | 23,3 | 19,2 | 14,1 | 11,1 | 17,62 |
Température maximale moyenne (°C) | 15,6 | 17,2 | 19,8 | 21,6 | 25,6 | 30,5 | 34,9 | 34,9 | 30,7 | 25,8 | 19,9 | 16,8 | 24,6 |
Précipitations (mm) | 57,33 | 55,19 | 60,33 | 65,83 | 48,09 | 15,66 | 1,9 | 14,93 | 24,66 | 55,53 | 71,79 | 69,54 | 558,5 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Record de froid (°C) date du record |
−8,2 2005 |
−5,4 2005 |
−2 2007 |
0,1 2004 |
3,2 2004 |
7 2002 |
9,9 2017 |
10,1 ? |
8,3 2005 |
3,2 2013 |
−3,2 ? |
−5,7 ? |
−8,2 2005 |
Record de chaleur (°C) date du record |
25,4 2016 |
30,5 2010 |
34,3 2017 |
37,8 2017 |
40,8 2015 |
44 2004 |
46,9 2007 |
46,7 2007 |
45,1 2016 |
38,4 2014 |
30,6 2016 |
28,8 2012 |
46,9 2007 |
La ville de Fès a toujours été considérée comme la capitale culturelle et spirituelle du royaume du Maroc. Elle a abrité pendant longtemps la seule université de l'Afrique du Nord après l'université Zitouna de Tunis : l'université Al Quaraouiyine qui se distingue par sa grande bibliothèque portant le même nom. Actuellement Fès demeure une destination culturelle par excellence. Dans le passé les étudiants venaient de loin pour faire des études de théologie (les medersa). Ils étaient groupés dans des sortes d'internats à proximité des medersa et recevaient une bourse symbolique.
L'université Al Quaraouiyine à Fès est considérée comme la plus ancienne au monde par l’Unesco, le Guinness des records et des historiens musulmans. Encore en activité, sa construction a débuté en 859 sous le règne de la dynastie idrisside. Elle a vu passer de grands philosophes arabes comme Averroès (Ibn Rochd) et Avempace (Ibn Baja). Elle est l'emblème de la ville et son architecture est un des meilleurs représentant du style arabo-andalou (9). Son nom est issu de la communauté des 2 000 familles urbaines kairouanaises (de Kairouan) qui s'était installée et avait fondé le nouveau quartier dans la ville (voir plus haut).
Fondée au IXe siècle, elle fut d'abord une école coranique dépendant d’une mosquée. À ce titre, elle peut postuler au titre de la plus ancienne université du monde[31],[32],[33], ou en tout cas du plus vieil établissement d'enseignement. Cela, si toutefois l’on ne tient pas compte des écoles philosophiques fondées à Athènes au IVe siècle av. J.-C., comme l’Académie de Platon (-387), de la bibliothèque et du Musée d’Alexandrie (IIIe siècle av. J.-C.), et des nombreuses écoles supérieures qui s’en sont inspirées dans l’empire gréco-romain ; des écoles attenant aux grands monastères bouddhistes comme celui de Nālandā fondé au IIe siècle en Inde ; ou de l’ « université » de Gundishapur en Perse (IIIe siècle apr. J.-C.).
Comme toutes les universités du Moyen Âge (Europe chrétienne ou Occident et Orient musulmans), elle a d'abord été théologique puis, comme la théologie définit le droit, juridique, elle a également joué un rôle de préservation et de diffusion de la langue arabe (linguistique, grammaire, rhétorique) et de traduction de textes (hébreu, grec, latin vers l'arabe). Elle est aussi une bibliothèque de manuscrits.
Ce rôle juridique a aussi une fonction essentielle : par son rôle d'archives (héritage en particulier) elle a aussi eu une fonction de compilation et de point de référence des lignages familiaux. Or, ces derniers ont un rôle important dans l'affirmation des grandes familles de la ville. Elle a donc permis d'établir certains droits et titres.
Sur les plans théologique et juridique, elle a été le point nodal de la doctrine malékite. Cette doctrine ou rite a aujourd'hui une extension importante : en gros toute l'Afrique de l'Ouest musulmane jusqu'aux pays Haoussa au Niger et Nigeria.
Plusieurs figures de proue de cet enseignement sont à citer :
Un apport important de l’université Al Quaraouiyine à la société marocaine et aux sociétés arabo-islamiques est l’édification de la personnalité islamique, de l’identité religieuse et de la mémoire sociale.
L'université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès est une université moderne fondée en 1975. On y compte treize établissements en pleine relance dotés d'installations de qualité : bibliothèques, amphithéâtres, laboratoires, salles de conférences, équipement multimédia :
Les établissements de l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès :
Président : Radouane Mrabet
L'université Euro-Méditerranéenne de Fès (UEMF) est une université ultra-moderne et écologique fondée en novembre 2012. C'est une université à caractère régional qui a pour objectif de promouvoir les échanges, le dialogue interculturel et les partenariats académiques et culturels dans la région Euro-Méditerranéenne ainsi que la formation et la recherche de haut niveau. Son originalité réside dans sa forte dimension multinationale et pluridisciplinaire. En effet, les étudiants recrutés proviennent des différents pays membres du consortium EuroMed Tech (Maroc, France, Espagne, Italie et Portugal) dont elle fait partie, mais également d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. L'université veut répondre à la volonté de développement du Maroc.
L'université est constituée de deux pôles : le pôle ingénierie et architecture et le pôle sciences humaines et sociales[34].
La maison de la culture Agdal en centre-ville comporte une salle de théâtre et de concerts, des salles d'exposition et une bibliothèque. La Galerie Mohamed Kacimi, construite par l'État et gérée par la ville propose des expositions d'art contemporain. C'est aussi à Fès que l'atelier de production et de formation de L'appartement 22 est développé par Abdellah Karroum. Ces sessions ont donné lieu à des productions pour la radio culturelle R22.
Si l'arabe classique reste la langue littéraire, l'arabe dialectal est ultra-majoritaire. Le parler de Fès présente cependant des tournures particulières que d'aucuns qualifieraient de précieuses, tendant à enjoliver/adoucir/féminiser les mots (kwiyyiss au lieu de ka's) issues de l'arabe andalou. Il est encore parlé par quelques dizaines de milliers de descendants des Familles anciennes de Fès. Parler non-hilalien proche des parlers de Salé, de Rabat et de Tétouan, on y retrouve quelques emprunts lexicaux à la langue espagnole et des caractéristiques de l'arabe andalou.
Il est à noter également que nombreux habitants des classes supérieures parlent le français en tant que première langue avant l'arabe[35].
Fès fonde de grands espoirs sur le tourisme. L'infrastructure hôtelière a connu ces dernières années une croissance rapide, ainsi que celle des maisons d'hôtes traditionnelles appelées "Riad" (avec jardin) et ''Dar''(sans jardin).
La ville est très connue pour son artisanat très riche, dont le savoir-faire est jalousement gardé et transmis de père en fils depuis des générations.
Fès est traditionnellement présente dans l'industrie textile avec la transformation du coton et de la laine.
Située dans la riche plaine du Saïs, Fès a une importante industrie agroalimentaire.
Ces dernières décennies, le tourisme n'a cessé de se développer (1 million de visiteurs par an)[réf. nécessaire] et est devenu un important facteur économique. Fès propose des manifestations culturelles telles que le Festival de Fès des musiques sacrées du monde au mois de juin de chaque année. De nombreux étrangers se sont installés à Fès et ont ouvert des maisons d'hôtes.
En effet, l'ancienne médina est riche en patrimoine. Ses remparts, ses châteaux, ses mosquées, ses rues aux mille senteurs, ses souks qui n'existent nulle part ailleurs. On peut ainsi faire le tour de la ville en passant par les portes légendaires de Bab El Guissa vers le nord-est, Bab Ftouh vers l'est sur la route de Taza, qui mène d'ailleurs aux thermes de Sidi Harazem, Bab Jdid, la porte d'entrée la plus proche pour accéder aux souks. Bab Boujloud vers l'Ouest. Chacune de ces portes a ses caractéristiques avec notamment Bab Boujloud, la porte caractérisée par la mosquée qui porte le même nom, et les deux principales rues qu'elle dessert, La Talaa al kbira où on peut apprécier la Medersa Bouananya et ses horloges suspendues, et la Talaa as sghira où on peut apprécier les bouquinistes. Ces deux rues mènent aux souks d'al Attarine (souk aux épices et au henné) de même que vers le quartier Moulay Idriss où on peut voir le mausolée du fondateur de la ville (deuxième roi de la dynastie idrisside, descendants de Mahomet), mais aussi les tanneries de Guernize et celles plus loin de Blida (Chow ara).
La mosquée Al Qarawiyyĭn est la jumelle de celle de Kairouan (Sidi Oqba). Cette grande mosquée connue dans le monde entier est située au centre des souks de l'ancienne médina et toutes les portes précédemment citées y mènent.
La place Chemaïne est connue pour le commerce des dattes et des noix mais aussi pour son artisanat (Ceinture sertie au fil doré dit de Sicile) et d'autres effets utilisés par les mariées. Parallèlement à cette place, de l'autre côté on trouve la place Seffarine qui est connue pour ses fabriques de plateaux de cuivre et de bronze travaillés à la main. Dans cette même place existe la grande et prestigieuse bibliothèque Al Qarawiyyĭn qui abrite des dizaines de milliers d'ouvrages inédits.
L'ancienne médina est traversée par une rivière légendaire qui divise la ville en deux parties dites Aadwa. Ces deux rives datent du premier roi idrisside Idriss Ier qui s'est installé sur l'une des rives, son neveu était venu s'installer sur la rive opposée après l'assassinat de son père. On peut avoir une vue panoramique en prenant la route menant de Bab did à Bab Ftouh juste au pied de la colline qui abrite Borj Dhab ou encore par l'autre rive du côté de Bab el Guissa. La vue est d'ailleurs imprenable. De là on peut définir et identifier les différents quartiers de la médina de même qu'on peut apercevoir tous ses minarets commençant par celui de la mosquée Al Qarawiyyĭn.
Plusieurs medersas (écoles) peuvent être visitées avec notamment la medersa d'al Attarine, celle de Ras ech Charratine, la medersa Bou Inaniya, la medersa de Seffarine). En effet, la ville de Fès jusqu'aux années 1960 a été connue comme la capitale culturelle et spirituelle du royaume avant d'être détrônée par Rabat qui abrite la grande université Mohamed V créée dans les années 1960.
La maison fassie se distingue par la qualité de son architecture et le professionnalisme des artisans qui l'ont construite. Les grandes familles fassies y demeurent et le système patriarcal est resté en vigueur jusqu'aux années 1970. Le départ des jeunes pour continuer leurs études à Rabat ou à l'étranger où sont en vogue de nouvelles carrières (médecine, architecture) a été à l'origine de la dislocation de ce système de famille. Actuellement de nombreuses maisons sont désertées par leurs propriétaires ou vendues et rachetées et habitées par plus d'une famille par maison.
En effet, ces maisons traditionnelles, plusieurs fois centenaires pour certaines ne peuvent plus être entretenues et souvent restent en ruine. D'où la nécessité de sauvegarder ce patrimoine unique. Les rues sont étroites, les murs s'effondrent par endroits. Le visiteur est étonné de voir ces murs soutenus par de gros madriers dans les environs du quartier de la mosquée Al Qarawiyyĭn et du mausolée Moulay Idriss. Le classement par l'Unesco de la ville de Fès au patrimoine mondial de l'humanité semble aujourd'hui dérisoire car ce patrimoine risque de se perdre petit à petit si rien n'est fait pour le sauver.
Les dix-huit quartiers de Fès el Bali, connus pour la plupart depuis l’époque des Mérinides, ont été répertoriés par le biographe Mohamed B. Jaafar Kettani dans son livre Salwat alanfas. Il s’agit des quartiers suivants :
Sous le règne des Almohades, Fès comptait 785 mosquées[36]. Aujourd'hui, bien que leur nombre soit moindre, les mosquées historiques de Fès demeurent nombreuses.
D’après les statistiques de l’ADER (Agence pour le développement et pour la réhabilitation de la médina de Fès), la ville de Fès compte 115 fondouks. La situation actuelle de ces fondouks est comme suit : 16 fondouks en bon état, 71 détériorés, 15 menacés et 13 en ruines.
Fontaines de Fès
Capitale culturelle et spirituelle du Maroc, Fès est une ville millénaire. En la parcourant, on peut facilement se laisser emporter à travers son histoire, grâce à ses nombreuses mosquées, médersas, fondouks, fontaines et salles d'ablution, jardins historiques, murailles et remparts, portes fortifiées, mellah et synagogues, manufactures, mausolées, palais et riads, places et souks. Des Idrissides aux Alaouites, des Andalous aux Juifs, toutes les dynasties et tous les peuples ont laissé leur empreinte sur la ville. Ces dernières années de nombreux monuments ont été restaurés, comme la médersa El-Attarîn, la médersa Bou-Inania (XIVe siècle), la Magana (une horloge hydraulique unique au monde) et la bibliothèque de la mosquée Quaraouiyine. Cette dernière possède de très rares manuscrits écrits par de célèbres savants comme Ibn Rochd (Averroès) ou Ibn Khaldoun. Appelés "monuments verts", les jardins du palais Batha, créés au XIXe siècle par le sultan alaouite Moulay Hassan Ier et celui du Riad Moqri datant du début XXe siècle ont retrouvé leur végétation. Aujourd'hui la médina est le principal pôle d'attraction. Toutefois, quelques centres culturels et galeries voient le jour : le Centre culturel municipal Agdal (près de la place Florence) compte une salle de spectacles et une galerie d'exposition.
Musique andalouse / le malhoun / principalement موسيقى الآلة الأندلسية المغربية, on trouve également plusieurs manifestation culturelles dans ce cadre d'où: مهرجان موسيقى الآلة الأندلسية المغربية chaque année dans le mois de mars.
Fès a fait la grandeur de la céramique marocaine. D’origine très ancienne, les céramiques de Fès sont reconnaissables par leur décor à dominante bleu de cobalt, couleur de la ville, et les motifs qui allient le vert et le jaune or. Véritables artistes, les maîtres-potiers de Fès développent depuis des siècles un sens subtil de l’ornementation émaillée. Encore de nos jours, les ateliers de la ville impériale restent inégalés pour l’élégance et la finesse de leur production.
C’est à Fès qu’est née la céramique émaillée et vernissée. En 814, Idriss II accueille dans sa nouvelle capitale des milliers d’immigrés venus de Cordoue. Parmi ces hommes se trouvent des artisans expérimentés qui ont apporté avec eux des techniques alors inconnues au Maroc. La poterie n’est plus seulement utilitaire, les pièces deviennent des œuvres d’art et font la renommée de la ville dans toute l’Afrique du Nord. À l’époque des Almohades, au XIIIe siècle, on ne recensait pas moins de 180 potiers à Fès. On y dénombre encore aujourd’hui une cinquantaine de patrons potiers qui emploient chacun quatre ou cinq ouvriers et apprentis.
La ville de Fès est reconnue pour son expertise dans l’art du zellige, un type de mosaïque ornementale. Cet art traditionnel marocain qui se transmet de génération en génération est aujourd’hui l’une des grandes fiertés de la ville.
De nombreux artisans mâalems y sont présents, et les proches carrières d’argile permettent d’avoir une matière première de qualité à portée de main. Le zellige de Fès a d’ailleurs été enregistré auprès de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle au nom du Maroc[37].
Lignes urbaines et interurbaines :
Le schéma directeur de développement de lignes TGV au Maroc, prévoit la construction à moyen terme d'une ligne à grande vitesse appelée « Maghrébine » reliant Rabat, Meknès, Fès et Oujda, la ville frontalière à l'Algérie[39].
La ville de Fés est représentée par deux équipes de football, la première est le Wydad athlétique de Fès " WAF" fondée en 1948 est joue actuellement en deuxième division du championnat marocain, la seconde est le Maghreb Association sportive de Fès (MAS) (en arabe : المغرب الرياضي الفاسي) qui est un club omnisports marocain fondé en 1946. Le MAS est la première équipe marocaine à atteindre les seizièmes de finale de la Coupe de France en 1954 contre Red Star à l'époque à Paris. Le MAS est un l'un des clubs les plus titrés du royaume, avec un palmarès remarquable : Championnat du Maroc : (4)
Championnat du Maroc (D2) : (2)
Coupe du Trône : (2)
Le Complexe sportif de Fès est un stade de football localisé dans la ville de Fès et plus précisément sur la route menant à Sefrou, il est d'un style architectural typiquement marocain. Situé sur une superficie de 40 hectares, le complexe sportif de Fès peut accueillir 37 000 spectateurs tous assis. Il est doté d'une piste d'athlétisme en tartan outre des annexes susceptibles d'accueillir des compétitions de haut niveau.
Le principal club de football de la ville est le Maghreb Association sportive Fès (MAS). Ce dernier a remporté quatre championnats (1965, 1979, 1981 et 1985) et quatre coupes du trône (1980, 1988, 2011, 2016). C'est le seul club marocain à avoir disputé les 1/16 de finale de la coupe de France pendant le protectorat. Il a produit de très grands joueurs: Benzakour, Benchekroun, Hamid Lahbabi, Labied, Zemmouri, Hazzaa, Zahraoui, Guezzar, Tazi, Moulay Driss, Jennane et bien d'autres. Il est connu par son école des gardiens de buts et possède un public engagé et discipliné.
Après l'indépendance, et au cours du premier championnat organisé sous l'égide de la FRMF en octobre 1956, le MAS est l'une des premières équipes à gagner sa place parmi l'élite.
La ville de Fès possède un autre club de football qui est le Wydad Athletic de Fès (WAF).
Il existe de nombreux autres clubs sportifs appartenant à des disciplines variées telles le basket-ball, tennis, handball.
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
Barcelone[41] | Espagne | depuis | ||
Bobo-Dioulasso[41],[42] | Burkina Faso | depuis | ||
Carthagène des Indes[41] | Colombie | depuis | ||
Chengdu[43],[44] | Chine | depuis le | ||
Coimbra[41],[45] | Portugal | depuis le | ||
Cordoue[41],[46],[47] | Espagne | depuis le | ||
Cracovie[41],[48],[42],[45] | Pologne | depuis le | ||
Djenné[41] | Mali | depuis | ||
Florence[41],[49],[50],[45] | Italie | depuis le | ||
Jérusalem Est[41],[42] | Palestine | depuis le | ||
Kairouan[41],[42] | Tunisie | depuis le | ||
Lahore[41] | Pakistan | depuis | ||
Montpellier[41],[42],[51],[52] | France | depuis le | ||
Naplouse[41] | Palestine | depuis | ||
Ngaparou[41] | Sénégal | depuis | ||
Rufisque[41] | Sénégal | depuis | ||
Saint-Louis[41],[42],[53],[45] | Sénégal | depuis le | ||
Saint-Étienne[41] | France | depuis | ||
Strasbourg[41],[42],[54] | France | depuis | ||
Suwon[41],[42] | Corée du Sud | depuis le | ||
Tlemcen | Algérie | |||
Trarza[41] | Mauritanie | depuis |
Bleu de Fès, un documentaire de 52 minutes écrit et réalisé par Françoise Gallo, France 3, 13 PRODUCTIONS, CCM, 1993. « Ce film montre les derniers moments de la Médina de Fès, avant qu'elle ne devienne un joli décor pour touristes. Fès est encore une ville qui vit en dépit de ses nombreux palais abandonnés et de ses artisans menacés d'expulsion. En suivant deux enfants, Souleiman et Awatif, nous pénétrons dans la vie intime de familles fassies préparant des Fêtes de fiançailles et de mariage. Ces cérémonies, fondements de la vie familiale, sociale et culturelle au Maroc, sont l'heureux prétexte pour sentir battre le cœur d'une ville millénaire où art, artisanat et spiritualité s'entremêlent et où "partout le Beau abonde", comme le notait Delacroix. »
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