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photographe et reporter suisse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dany Gignoux, de son vrai nom Danielle Gignoux, est une photographe et reporter suisse, née le à Genève.
Naissance | |
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Nationalité | |
Activités |
Genres artistiques |
Photographie de voyage (en), photographie de rue, photographie de concerts (en) |
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Distinction |
Prix de la revue Jazz et Nikon News en photographie 1984 |
Archives conservées par |
Bibliothèque de Genève (gig) |
Dany Gignoux est née à Genève et elle y fait ses études primaires et secondaires. Entre 1962 et 1966, elle étudie à l’École de langues (allemand et anglais) afin de pouvoir partir voyager et elle réalise quelques séjours à l’étranger. En 1966, elle découvre la photographie lors de cours du soir chez Migros Loisirs.
En 1967, elle est employée au service d’information de la Ligue des Sociétés de la Croix Rouge (actuelle Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) où elle classe des clichés photos. Elle achète son premier appareil photographique, un Pentax.
En 1968 elle rencontre le photographe suisse Max Edwin Vaterlaus. Il lui prête son laboratoire pour développer des photographies ce qui incite et décide Dany Gignoux à devenir photo-reporter. Max Vaterlaus (1921-2004) deviendra son compagnon.
Entre 1968 et 1973, en parallèle à des travaux alimentaires, elle commence à suivre l’actualité, elle travaille comme pigiste et elle réalise des photographies pour les agences AGIP (Paris), Scope (Lausanne) et Bruell Press Bild (Zurich) spécialisée dans le sport.
En 1973, elle achète sa première voiture, une Citroën 2 CV, avec laquelle elle va voyager de la Scandinavie au Portugal. À cette époque, elle est invitée de presse et elle survole en avion le Zaïre, elle se rend aussi au Sénégal et en Amérique du Sud.
En 1972, elle suit les préparatifs et le départ depuis l’Ile de Wight des courses de grands voiliers, les Tall Ships’Races. En 1973, elle suit à Rio de Janeiro un entraînement pour la dernière étape des voiliers concurrents de la première édition de The Ocean Race. Elle entame une collaboration avec l’agence photographique de presse française Gamma.
Entre 1976 et 1981, elle entreprend des reportages photographiques sur la religion et les cafés du Portugal, de Madrid, de Barcelone et du centre de l’Espagne, sur le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) dont le siège est à Meyrin (Suisse) et sur le nucléaire en Allemagne. Elle enquête également sur la musique folklorique et populaire en Suisse, le spiritisme au Brésil, la vie quotidienne et le ravitaillement durant l’hiver des phares et des balises de l’Île de Sein en Bretagne (France)[1].
Entre 1981 et 1982, associée au journaliste de Maxime Châtenay, elle participe à des reportages pour le magazine L'Illustré. Elle réalise dans ce cadre des photographies sur les salles de concerts à Genève[2], sur le nouveau bâtiment de l'AMR (Association pour la musique improvisée)[3], sur le carnaval de Bâle[4], sur les Africains à Genève[5] et sur les vacances des Suisses en Italie[6].
En 1982, elle part en mission au Tchad pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et réalise un reportage sur la filière des émeraudes.
En 1983-1984, elle réalise des reportages sur les bistrots genevois, comme le Café Monney disparu en 1983[7], sur les motos Harley Davidson, sur les rites funéraires à Singapour et elle fait un séjour en Australie.
En 1985, elle est à nouveau en mission pour le CICR[8] et elle part en Éthiopie où elle photographie les camps de réfugiés[9]. Elle fait un voyage à New York. Ses photographies sont utilisées pour une campagne publicitaire de la marque de bière suisse Cardinal.
Entre 1986 et 1987, elle fait des reportages photos durant les tournages de la série en 18 épisodes intitulée "La Suisse au fil du temps" de la Radio Télévision Suisse[10], comme ceux sur la fête de la Saint-Martin[11], sur les bouchers ambulants et la boucherie traditionnelle[12] dans le Bas-Valais[13] Elle suit la tournée du musicien de jazz Gil Evans et du Big Band Lumière, puis du trompettiste Miles Davis. En 1988, elle fait des reportages sur les tambourinaires du Burundi et au Japon sur les tambours du collectif Kodō.
En 1989, elle suit la troupe ambulante de Mir Caravane pendant cinq semaines durant la tournée européenne[14]. Elle vend des photographies pour un catalogue des montres Tudor et la revue Die Schweiz. À cette époque, elle vend également des clichés pour l'illustration de pochettes de disques ou les livrets intérieurs. Des cartes postales sont aussi éditées par News productions (Baulmes).
Elle expose dans différentes institutions telles que le Musée d'ethnographie de Genève, le Musée de l'Élysée à Lausanne, la Nikon-Galerie à Zurich, le Musée de Berthoud, la Galerie FNAC de Paris et des écoles romandes.
Tout au long de sa carrière de journaliste et photo-reporter, Dany Gignoux va contribuer et travailler pour les journaux genevois tels que le Journal de Genève, Le Temps, la Tribune de Genève, les journaux de la Suisse romande comme L'Hebdo, Le Nouveau Quotidien, Le Matin, L’Illustré, Le Nouvelliste, Walliser Bote, Le Confédéré, La Liberté et de la Suisse comme Du[15], la Weltwoche, la revue des Chemins de fer fédéraux suisses Die Schweiz = Suisse = Svizzera = Switzerland : offizielle Reisezeitschrift der Schweiz[16], Femmes suisses et le Mouvement féministe[17], La Lutte syndicale, la Gazette Swissair, les Cahiers d’ethnomusicologie, Vibrations, mais aussi des revues comme Nikon News, Swing Journal (Japon) Kodak Professional Time, le Nouvel Observateur (France), Der Spiegel (Allemagne), l’International Herald Tribune (USA).
Dès 1974, amatrice de musique en général et passionnée de jazz en particulier, elle s’intéresse à la photographie de concerts et des musiciens. Elle se rend à des festivals à Genève comme le Festival de la Bâtie ou les manifestations organisées par l'AMR, en Suisse aux festivals Jazz in Willisau[18], Estival Jazz Lugano, Cully Jazz Festival. En France, elle se rend au Midem à Cannes, au Jazz à Juan (Juan-les-Pins), au Nice Jazz Festival, au Jazz in Marciac. Elle va aussi voir des concerts au club le New Morning à Paris, entre autres.
En parallèle, elle entretient des rapports privilégiés avec des festivals suisses. Elle va suivre le Montreux Jazz Festival dès 1974 et ses photographies sont utilisées par les organisateurs pour leurs publications. Elle couvre le festival le Paléo Festival Nyon depuis 1976 et ses photographies sont publiées dans les publications sur la manifestation. Une de ses photos est choisie pour l'affiche du festival de 1982[19].
Dès lors, elle va côtoyer la scène musicale mondiale, des artistes, des interprètes, des musiciens de jazz lors de concerts ou d'événements privés. Elle sera invitée et amenée à accompagner les artistes en tournée où elle réalise des photographies tant en noir-blanc qu’en couleurs. Elle suit Gil Evans en Italie dans sa tournée « on the road », les Tambourinaires du Burundi au Japon, David Murray à Cuba en 2001 pour l'enregistrement de l'album Now Is Another Time (en), mais encore l’Art Ensemble of Chicago ou Miles Davis[20].
Grâce à son réseau et ses relations privilégiées avec les artistes, elle va pouvoir photographier des centaines musiciens, tels que Chet Baker, Manu Dibango, Lionel Hampton, Keith Jarrett, Bob Dylan, Joan Baez, Dee-Dee Bridgewater, Ella Fitzgerald, les guitaristes Bo Diddley ou Chuck Berry, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, le musicien brésilien Joao Gilberto, des artistes français comme le trompettiste Maurice André, Barbara, Serge Gainsbourg, Alain Bashung, Bernard Lavillers, le chanteur belge Arno etc. Des maisons de disques, des journaux, des revues vont utiliser les photographies qu’elle réalise pour des illustrations, des pochettes de disques, des reportages, des affiches, des journaux.
De son côté, elle réalise des ouvrages à compte d’auteur. Elle suit les tournées et le parcours de Dizzy Gillespie entre 1975 et 1993 et elle publie un livre sur lui en 1993[21]. Il en va de même avec Claude Nougaro qu'elle suit et photographie entre 1975 et 2002 et qui sera l'objet d'une publication[22].
En 1984, elle est invitée à New York pour recevoir le deuxième prix décerné conjointement par Nikon News et la revue bâloise Jazz pour des photos. En 1988, le magazine Jazz Forum (Varsovie) lui décerne le Grand prix pour la série Jazz sur Michel Petrucciani.
En 1997, Pro Helvetia publie dans la revue Passages ses photographies pour illustrer un numéro spécial sur la musique[23]. Dany Gignoux y commente son travail de photographe « Malheureusement, il est de moins en moins possible de faire ce genre de photos aujourd'hui. Les groupes veulent contrôler absolument leur image - surtout ceux du rock et de variété - et ne laissent que peu de liberté aux photographes : ils ne les admettent que pendant deux ou trois morceaux, tous en même temps. [...] Le résultat, ce sont des dizaines de clichés tous semblables. » Cette intuition de la croissante difficulté pour les photographes d'accéder de près à leur sujet, ici les musiciens, est confirmée avec le temps. En 2015, le journaliste et photographe français Pascal Kober évoque cette même difficulté qu'il nomme "l'ultraréglementation du travail des photographes"[24].
Elle travaille tout au long de sa carrière la photographie de scène, qui nécessite une concentration tant sur le sujet de la photographie (l'artiste) que sur les éléments qui l'entourent et qui peuvent être intégrés à la photographie[25].
Depuis les années 2008, elle ne fait plus de photographies à titre professionnel. L’atelier contenant son laboratoire, ses fonds photographiques, ses originaux, ses négatifs et ses archives personnelles et sa documentation a été maintenu par ses proches. En 2019, la Bibliothèque de Genève a acquis l'ensemble des fonds qui est maintenant conservé au Centre d’iconographie[26].
Non exhaustif, par ordre de parution
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Non exhaustif, par ordre de sortie [34]
Non exhaustif, par date
Fonds d’atelier de Dany Gignoux (1967-2004) [Environ 80'000 supports photographiques, dont 7'000 négatifs noir/blanc sur support souple (soit probablement 40'000 images), 23'000 diapositives, 15'000 épreuves argentiques de travail tirées par l'auteur (soit 1 épreuve de travail pour les tirages, 1 épreuve pour les tirages grands format et multiples), 3 mètres linéaires d'archives personnelles, de manuscrits et de documentation créés par l'artiste, 3 mètres linéaires d'imprimés (dont coupures de presse, gravures, posters), 1.50 mètre linéaire de livres, environ 60 bobines de négatifs non développées.]. Cote : CH-000007-9 CIG gig (2019 009). Genève : Centre d'iconographie de la Bibliothèque de Genève (présentation en ligne).
Les archives personnelles et les archives photographiques de l’atelier de Dany Gignoux photographe à Genève ont été acquises en 2019 par la Bibliothèque de Genève. Leur consultation est libre, sur rendez-vous, au Centre d'iconographie de la bibliothèque de Genève (CIG). Elles contiennent des photographies, des négatifs noir-blanc souples, des diapositives, des épreuves argentiques faites par Dany Gignoux, ainsi que les archives contenant des affiches, des imprimés, de la documentation, de la correspondance, des papiers personnels, des coupures de presse, des pièces comptables relatives à la photographe Dany Gignoux.
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