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société savante bordelaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux est une société savante créée le par lettres patentes de Louis XIV. Elle a pour but d'aider au développement des idées, des travaux et des recherches des Académiciens. Chaque année, elle décerne des prix qui récompensent des œuvres scientifiques ou littéraires.
Fondation |
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Type | |
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Domaine d'activité | |
Siège | |
Pays |
Président |
Jacques Des Courtils (d) |
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Protecteur |
Maire de Bordeaux |
Affiliation | |
Site web |
En 1667, François-Henri Salomon de Virelade, président à Mortier du Parlement de Bordeaux, élu à l’Académie Française, a l’idée de créer une Académie des sciences à Bordeaux. Car il y a dans la bourgeoisie bordelaise des passionnés d’une « physique nouvelle ». Sans surprise, l'idée de la création de cette société suscite la défiance de l’Université, jalouse de ses privilèges. S’ensuit une série de polémiques et l'Académie embryonnaire meurt en 1670, en même temps que le président Salomon.
Au début du XVIIIe siècle un élan s’empare de Bordeaux : ses activités maritimes prennent une dimension internationale et le port de la Lune devient l’instrument de son développement. Dans ces moments où se développe l’énergie nouvelle d’une ville, le besoin de fonder une académie se manifeste, à l’exemple de ces sociétés littéraires et scientifiques qui sont constituées dans de nombreuses villes de province. Il s’agit de créer un lieu d’influence, d’échanges d’idées, de réflexions pour accompagner le grand mouvement intellectuel des Lumières.
La naissance de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux se fait en plusieurs étapes :
En 1707 est créée, pour la première fois à Bordeaux, une société des musiciens amateurs : membres exécutants, chanteurs et instrumentistes, fondée par des gens « riches et de bonne famille » qui, dans un local de la rue Margaux, donnent des concerts. Bientôt on ajoute, selon l’abbé Jules Bellet (1672-1752), à ces trois classes, une quatrième composée d’un nombre de demoiselles pour chanter aux récits et aux chœurs, parce que « sans dessus chantant, on ne peut avoir de belle exécution de musique. »
L’emblème de la Société est une lyre avec la devise Felicius una, on appelle celle-ci l’« Académie des Lyriques ».
Les membres sont[1] :
En attendant l’ouverture des concerts, les académiciens, tous gens qui ont fait de bonnes études, traitent entre eux des sujets d’histoire, de lettres, de physique, dans le lieu même de leurs réunions. Mais bientôt la lutte devint assez vive entre les partisans des lettres et ceux des sciences pour qu’une rupture s’ensuive.
De là sortent deux Académies : une, des partisans des lettres, a son siège rue Sainte-Eulalie, l’autre, partisans des sciences, son siège rue Sainte-Catherine. La première n'a pas vécu longtemps ; quant à la seconde, elle continue à s’occuper de physique en même temps qu’elle donne des concerts chez l’un ou l’autre de ses membres jusqu’au jour où, en 1711, elle s’installe rue des Ayres, dans le logis du sieur Bretons, avocat.
C’est ce goût pour la musique qui, réunissant des gens instruits, fait naître l'Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux.
L’appétit pour toutes les nouveautés intellectuelles exige l’ouverture de cette association à l’esprit nouveau sur les grandes questions du moment dont on doit discuter. Pour éviter une querelle entre anciens et modernes, entre physiciens et anti-physiciens etc. un érudit local, l’abbé Jules Bellet persuade ses amis de chercher un protecteur qui défendra la Société de toute ingérence. Et qui, par son intermédiaire, pourra obtenir des lettres patentes, à l’exemple des Académies d’Arles, d’Angers, de Soissons etc. Ce protecteur se chargera des démarches auprès du roi Louis XIV.
Les démarches pour créer l'Académie sont plutôt rocambolesques et se passent dans une quasi clandestinité !
Le souvenir des déboires de François-Henri Salomon de Virelade avec les membres de l'université, les conflits et la scission au sein de l'Académie des Lyriques requiert la prudence dans les démarches. Il faut garder le plus total secret sur ce projet et, particulièrement, sur la rédaction des statuts. On craint la réaction de ceux qui, à cheval sur leurs prérogatives, tiennent les pouvoirs à Bordeaux, les jurats, les parlementaires, les membres de l’Université et l’archevêque Armand Bazin de Bezons.
L’abbé Jules Bellet pense à un grand seigneur de l’époque, Henri-Jacques Nompar de Caumont, duc de La Force, pair de France, proche du futur régent et amateur des salons littéraires. Pourquoi ce choix ? Parce que le frère de l’abbé, François Bellet, résidant à Sainte-Foy-la-Grande, est le médecin de ce puissant personnage, dont le château était proche de Bergerac.
L’abbé Bellet et ses amis peaufinent leur projet, en s’inspirant des articles de l’Académie Française et de l’Académie des Sciences. Puis l’abbé, pour savoir comment approcher ce pair de France, écrit à son frère. Celui-ci le conseille de passer par la demi-sœur du duc, Charlotte-Rose de Caumont La Force, « amie des Muses », romancière, femme à scandale, mais proche de Louis IV. Tout fonctionne à la perfection. De François Bellet arrive la bonne nouvelle : Monsieur le duc est disposé à recevoir une délégation.
Furent choisis pour la députation : Jean-Baptiste de Caupos, Isaac de Sarrau de Boynet, l’abbé Jules Bellet, et son frère François, le médecin. Deux mois plus tard les deux envoyés de Bordeaux se mirent en route dans la plus grande discrétion. Chacun avait prévenu famille et proches qu’il a affaire à Limoges, sans donner la raison ni l’exact itinéraire du voyage. Jean-Baptiste de Caupos et Isaac de Sarrau de Boynet passent à Cadillac où les attend Jules Bellet, chanoine du lieu, et tous les trois se rendent à Sainte-Foy-sur-Dordogne pour prendre François Bellet. Enfin les quatre arrivent au château de La Force.
On parle des nouvelles observations physiques, de musique, et on convient que les belles lettres doivent être associées au projet. En conclusion le duc promet d’intervenir auprès du roi. En le duc convoque en son château les mêmes négociateurs pour leur apprendre que le roi accepte sa proposition. Et comme il doit se rendre à Paris, il y sollicitera des lettres patentes.
Quelques mois passent encore sans nouvelles. Jean-Baptiste de Caupos, part pour la capitale où il apprend qu’il ne manque plus que les noms des académiciens et leur devise.
Enfin les lettres patentes, signées par le roi le à Fontainebleau, sont adressées par paquet avec la liste des douze académiciens et la nouvelle devise (« Crescam et lucebo » : "Je croîtrai et je brillerai").
Le groupe de fondateurs se mit à la rédaction du règlement intérieur. Quelques points sont arrêtés :
Finalement les officiers de l'Académie furent choisis :
Il ne reste plus qu’à attendre l’ouverture du Parlement de Bordeaux, le , pour l’enregistrement de la fondation de la nouvelle Académie royale des sciences, belles-lettres et arts. Ce qui fut le cas, sans que personne puisse contrecarrer le projet.
Le est l'ouverture solennelle de l’Académie dans la chapelle du Collège de Guyenne. On chante un Te deum, et un Domine salvum fac regem. L’après-midi, Antoine de Gascq ouvre la séance par un discours sur l’utilité des sciences dans un État, puis fait l’éloge du roi et du protecteur. Tout se termine par un souper avec valets et flambeaux, suivi d’un bal auquel sont invitées les dames de l’Académie.
Notes biographiques
L'Académie renaît en 1796 sous un titre modeste et une forme très édulcorée : Société d'histoire naturelle de Bordeaux (le nom précis de l'Académie changera au gré du système constitutionnel en vigueur). La société fonctionne pendant quelques mois à titre de société privée. Sa première séance se tient le 23 frimaire ().
La société a deux types de membre :
Notes biographiques
La Société des sciences, belles-lettres et arts succède à la Société d'histoire naturelle le 13 brumaire an VI (). Le règlement de la société[3] et la liste des membres fondateurs est publiée en 1797. La distinction entre membre ordinaire et membre libre a disparu.
Notes biographiques
Notes biographiques
Notes biographiques
Notes biographiques
Notes biographiques
Notes biographiques
Notes biographiques
Notes biographiques
À partir de 1819 les communications faites à l'Académie sont publiées dans les Actes de l'Académie. Le catalogue de toutes les publications dans les Actes est compilé par Gères et Céleste[4]. Presque tous les volumes entre 1819 et 1928 sont disponibles en-ligne.
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