Ils allaient haricotant les restes du Grand-I-Vert, ceux des châteaux; car, à eux deux, dans les années les plus occupées, les plus prospères, ils n’avaient jamais pu fabriquer en moyenne trois cents soixante brasses de corde.—(Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre troisième)
Et puis, il y avait la corde de serrage. Une bonne corde de sept mètres. Souple et solide. Une corde comme personne n’en vendait plus aujourd’hui.—(Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
Là-bas, il y a des cordes, du Scotch, tout ce qu’il faut pour l’empêcher de bouger ou de crier s’il veut faire le mariole.—(Boileau-Narcejac, Opération Primevère, 1973)
Danser sur la corde raide, exécuter des pas mesurés et des tours de force sur une corde tendue. (Sens figuré) Se trouver dans une situation embarrassante, incertaine, où l’on court risque à tout moment de succomber.
2500. Le Viol est puni de la Corde, étant commis envers me Vierge, une Femme mariée, &c. […]. On pourroit punir de la Roue le Viol qui auroit été commis envers une Fille non nubile.—(Le droit général de la France et le droit particulier à la Touraine et au Lodunois, contenant les matières civiles, criminelles et ecclésiastiques, et une explication méthodique des disposition des coutumes de Touraine et de Lodunois, tome 1, par Thomas Jules Armand Cottereau, Tours: chez F. Vauquer-Lambert, 1778, page 213)
A droite du piano, le violoncelliste émergeait de la fosse, la tête appuyée contre la crosse de son instrument dont il pinçait les cordes en regardant fixement devant lui.—(Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
L’harmonicorde de Debain, sur lequel Lefébure Wely excellait, était un harmonium pourvu de cordes tendues qui pouvaient être, ou non, frappées pour donner plus de netteté à l'attaque.—(Gérard Condé, Charles Gounod, Fayard, 2009)
(Sens figuré)Toucher la corde sensible, parler de ce qui intéresse le plus vivement une personne, de ce qui lui fait le plus de peine ou de plaisir.
Avoir mené cette vie-là, avoir déjà vécu quatre années d’une autre guerre et se retrouver à espérer une corde de bois et à compter ses mégots!—(Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, Robert Laffont, 1968)
Ici, le bois se compte par cordes, dont l’unité de mesure peut varier d’un canton à l’autre, une corde, aux Crozets, vaut quatre stères.—(Jean-Baptiste Harang, Nos cœurs vaillants, Paris, Grasset, 2010, page 70)
Frédéric Godefroy,Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902→ consulter cet ouvrage