Masculin de coche. D’abord en ancien français, «jeune porc», puis «porc» (d’abord d’emploi grossier). Origine incertaine, peut-être d’une onomatopée\koʃ-koʃ\ pour les appeler.
On ouvrit la séance par un sacrifice à Cérès. Des prêtres immolèrent un jeune cochon, et de son sang purifièrent l’enceinte.—(E.-F. Lantier, Voyages d’Anténor en Grèce et en Asie, Paris: chez Belin & chez Bernard, 2eédition revue, an VI, tome 1er, p.5)
[…], allongé sur un lit d’ordures humides, un cochon tout rose, assoupi, grognait en rêvant.—(Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
Il y avait dedans le temps à Gespunsart un homme, rusé comme un renard, qu’on appelait le Mayon. Maintes fois il tuait des cochons (c’était son métier), qu’il vendait aux cloutiers du village.—(Vieux conte de Gespunsart, cité dans Charles Bruneau, Notes sur le patois de Gespunsart, dans Revue d’Ardenne & d’Argonne: scientifique, historique, littéraire et artistique, Sedan: Société d’études ardennaises «La Bruyère», janvier-février 1911, page 39)
Nourris de lait sûri, d’orties, puis de grenailles de pommes de terre, finalement poussés au seigle jusqu’à frôler le coup de sang, les cochons vagabondent tout le jour dans le pachis — le clos — autour de la maison, […].—(Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
(Élevage)Porc mâle et châtré élevé pour l’alimentation.
Le soir, le cochon est grisé. Il a fêté une belle affaire avec des amis, buvant plus qu’à l’accoutumée. Dans la couche, les supplications d’Ayanna ne pèsent pas lourd face au désir de luxure. Il a déchiré sa belle robe de nuit comme il brutalise à présent son orifice procréateur. Avec férocité. Le cochon lubrique est encore un animal sauvage.—(Nicolas Gramay, Les contes de l’ombre, Tampere, Atramenta, 2014, p. 108)
Vivier. Vieux sénateur. Vieux cochon. Bon républicain. S’est fait pincer vingt fois dans un édicule municipal en posture d’exhibitionniste.—(Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
— Devine c’que l’lisais, moi, à l’école, en douce? Frou-Frou, un journal cochon…—(Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
Pas tant parce qu’il a des principes, mais plutôt parce que leurs discussions cochonnes du soir autour d’une bonne bière commenceront à lui manquer.—(Maud Mayeras, Hématome, «Retourner la Terre», 1, Calmann-Lévy, 2006)
Attends, c'est quoi ce petit cinéma où tu m'amènes, là? C'est pas pour un film cochon j’espère?—(Émile Bravo, Une épatante aventure de Jules tome 5, éd. Dargaud, 2005)
Jean-Marie Renault,Glossaire du parler de Trémeur, Famille Renault,2008, 49pages → [version en ligne] / [texte en ligne]
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