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électricien belge, inventeur du premier générateur électrique appelé dynamo Gramme De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Zénobe Gramme, né le à Jehay-Bodegnée, (Belgique) et mort le à Bois-Colombes, (France) est un inventeur belge, à l'origine charpentier, puis électricien, à qui l'on doit une amélioration d'un générateur électrique à courant continu appelé dynamo Gramme ou machine de Gramme.
Nom de naissance | Zénobe Théophile Gramme |
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Naissance |
Jehay-Bodegnée (Pays-Bas) |
Décès |
(à 74 ans) Bois-Colombes (France) |
Nationalité | Belge |
Résidence | Belgique, France |
Domaines | Menuiserie, physique, électricité |
---|---|
Institutions | École industrielle de Liège |
Diplôme | Menuisier |
Renommé pour | Amélioration de la dynamo |
Distinctions |
Officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur (1877). Prix Volta de l'Académie des sciences (1888). Commandeur de l'Ordre de Léopold (1898) |
Compléments
Sa tombe se trouve au cimetière du Père-Lachaise (94e division, 1re ligne, F, 26).
Zénobe Gramme naît le , drève du Saule-Gaillard 28 (actuelle rue du Saule-Gaillard 28)[1], à Jehay-Bodegnée près de Huy. Il est le sixième d'une fratrie de douze enfants. Son père, Mathieu-Joseph, qui est receveur délégué à l'administration des houillères d'Antheit, s'intéresse à l'instruction intellectuelle de ses enfants. Le jeune Zénobe est un étudiant médiocre préférant le travail manuel. Ainsi, il devient apprenti menuisier dans l'atelier Duchesne à Hannut et, en 1848, suit les cours du soir de menuiserie à l'école industrielle de Huy lorsque ses parents y déménagent.
En 1849, il part pour Liège où il travaille comme tourneur d'art sur bois aux Ateliers Perat tout en suivant les cours du soir de l'école industrielle de la ville.
À partir de 1855, ses études terminées, pour gagner sa vie, il voyage à Bruxelles d'abord, à Marseille ensuite et, en 1856, s'installe à Paris où il trouve un emploi dans un atelier de menuiserie[2].
En 1860, il est engagé à la société de construction électrique L'Alliance où il fabrique certaines pièces en bois pour les machines magnétoélectriques produites par l'entreprise ainsi que des modèles en bois pour l'orfèvrerie Charles Christofle & Cie qui est une grande utilisatrice de la galvanoplastie. Son travail et son apprentissage à L'Alliance éveillent son esprit inventif ; c'est là qu'il imagine un régulateur de tension pour les lampes à arc voltaïque et dépose son premier brevet qui porte sur l'usure des électrodes en charbon dans les lampes à arc.
Las de voir toutes ses demandes de modifications à l'outillage ou aux procédés de fabrication rejetées par la direction, il quitte L'Alliance en 1863 et travaille, jusqu'en 1866, pour le constructeur d'appareils électriques et inventeur de la bobine d'induction Heinrich Ruhmkorff. C'est pendant cette période qu'il fait la connaissance de l'ingénieur Ernest Bazin[3] et du photographe André Disdéri.
Le , il prend un brevet pour plusieurs dispositifs destinés à perfectionner les machines à courant alternatif et, en 1868, améliore la dynamo à courant continu inventée par le physicien italien Antonio Pacinotti, point de départ de l'industrie électrique moderne.
De retour à Paris, qu'il avait fui pendant la guerre franco-prussienne de 1870, il présente son invention le à l'Académie des sciences[4] et au physicien Jules Jamin, dépose le brevet et cherche un commanditaire. Il le trouve rapidement en la personne du comte d'Ivernois, et la même année, ils fondent la Société des machines magnétoélectriques Gramme. Le comte d'Ivernois fait entrer, comme directeur de la nouvelle société, l'industriel Hippolyte Fontaine.
L'alliance entre l'inventeur de génie et l'industriel avisé sera très féconde. En 1873, Fontaine montre la réversibilité de la dynamo ; elle peut fournir de l'énergie mécanique à partir d'énergie électrique et donc servir de moteur. Cette réversibilité constitue son principal intérêt et fonde sa popularité. La machine Gramme devient le premier moteur électrique puissant ayant connu une grande utilisation dans l'industrie. Avant cette invention, les moteurs électriques fournissaient de faibles puissances et étaient principalement utilisés comme des jouets ou des curiosités de laboratoire.
C'est aussi en 1873 que la jeune société, en la personne d'Hippolyte Fontaine, présente deux machines à l'Exposition universelle de 1873 à Vienne : l'une produisant de l'électricité et l'autre, à l'inverse, utilisée comme moteur électrique. La présence à cette exposition va littéralement remplir le carnet de commande de l'entreprise et la lancer sur la scène du commerce international. Un de leurs premiers clients sera Paul Christofle qui a pris la succession de son père Charles à la tête de la maison Christofle.
Les « machines Gramme » rencontrent un nouveau succès à l'exposition universelle de 1878 à Paris. Gramme et Fontaine y octroient leurs premiers contrats de licences. Un de ceux-ci est accordé à l'électricien Joseph Jaspar de Liège.
Il est fait officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur en 1877.
Si, en 1880, le gouvernement français lui alloue un prix exceptionnel de 20 000 francs-or, c'est en 1888 que son esprit inventif est reconnu par tous, le dernier prix Volta[5] (1852 à 1888) d'un montant de 50 000 francs-or lui est décerné par l'Académie des sciences.
En 1898, il est fait commandeur de l'Ordre de Léopold.
En 1857, il épouse une couturière d'origine liégeoise, Hortense Nysten qui est veuve et mère d'une fille prénommée Héloïse. Hortense meurt en 1890. En 1891, Zénobe Gramme se remarie avec Antonie Schentur qui est sa cadette de 36 ans. Il n'a aucun descendant direct.
Pendant le siège de Paris entre 1870 et 1871, il se réfugie à Arlon.
Atteint d'une cirrhose virale, il meurt le dans sa maison du no 6 de la rue Nollet (actuellement rue Mertens) à Bois-Colombes. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise où sa tombe est surmontée d'une statue imposante.
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