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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Victor-Louis Mottez, né le à Lille et mort le à Bièvres, est un peintre français.
Il s'est illustré dans le renouveau de l'art de la fresque au XIXe siècle.
Il est également connu comme le traducteur du traité de l’Art de Cennino Cennini, traduction pour laquelle Auguste Renoir lui rendit hommage en le qualifiant d’un des élèves préféré d’Ingres.
Le père de Victor Mottez avait la passion de l'art et peignait lui-même. Envoyé quelques années en pension à Paris, il fut rappelé à cause du mauvais état des affaires de son père et ses études en furent écourtées. Il suivit des cours à l'école de dessin de Lille, et travaillait sous la direction de son père ou des amis peintres de celui-ci, comme Édouard Liénard, ancien élève de Jacques-Louis David. Il repartit à Paris en 1828-1829 pour entrer à l'École des beaux-arts où il étudia d'abord sous la direction de François-Édouard Picot, puis comme élève libre de Jean-Auguste-Dominique Ingres.
La révolution de 1830 fut vécue comme une catastrophe par cette famille très religieuse et dévouée aux Bourbons. Victor Mottez fut alors de nouveau rappelé à Lille par son père. Marié peu de temps après, il fit de nombreux voyages, dont le plus long et le plus important en Italie, dont il considérait les grands peintres comme des maîtres absolus. À Rome, il retrouva Ingres, qui l'aimait beaucoup et le conseilla souvent. De cette époque datent Le Christ au Tombeau (église Sainte-Catherine de Lille) et Le Martyre de saint Étienne (église Saint-Étienne de Lille).
Mottez se prit de passion pour l'art de la fresque lors de ce voyage en Italie et, ayant exécuté un portrait de sa femme Julie, il le montra à Ingres qui fit détacher la fresque du mur. Celle-ci a plus tard été donnée au musée du Louvre par les deux fils de l'artiste.
Rentré en France en 1838, il s'installa à Paris. Il exposa au Salon et se tourna de plus en plus vers l'art de la fresque, à sujets notamment religieux. Il traduisit le Il Libro dell'arte (Traité des arts) de Cennino Cennini, peintre florentin du XIVe siècle, et en retint les techniques. Ses œuvres pour l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois dans les années 1840, et de Saint-Séverin dans les années 1850) sont ses plus remarquables, admirées par Ingres et Eugène Delacroix. Mais en raison de l'hostilité d'une partie du clergé, des matériaux, des murs salpêtrés et de la négligence de la Ville de Paris, elles n'ont pas résisté au temps — elles étaient déjà détériorées au XIXe siècle — et sont aujourd'hui en grande partie effacées, sauf le Saint Martin découpant son manteau de Saint-Germain-l'Auxerrois. Les cartons conservés[Où ?] de l'artiste nous laissent une idée de leur aspect original.
Dans ces mêmes années, il fréquenta le salon des Bertin, côtoya les plus grands écrivains et artistes[1]. Il fit pour ce salon deux fresques qui furent détruites en 1854. Après la révolution française de 1848, Victor Mottez partit en Angleterre, où il peignit de nombreux portraits de nobles et de personnalités britanniques, mais aussi celui du ministre exilé François Guizot, exposé au Salon de la Royal Academy à Londres. Revenu en France en 1853, il œuvra ensuite à l'église Saint-Sulpice, au début des années 1860, avec Delacroix, où leurs styles très opposés illustrent la lutte des visions classique et romantique. Maurice Denis considérait ces fresques de Saint-Sulpice (un autre Saint Martin) comme « inoubliables »[réf. nécessaire].
Victor Mottez fut un excellent portraitiste durant toute sa carrière, et c'est ce qu'il fit essentiellement durant ses dernières années d'activités. On lui doit aussi des vitraux de l'église Saint-Maurice de Lille.
Victor Mottez se maria trois fois, la première avec Julie Odevaere, parente d'un peintre et par sa mère d'une famille d'artistes belges. Elle est connue par des portraits à l'huile ou à la mine de plomb par Ingres et Chassériau, par la fresque réalisée par son mari en Italie (conservée au musée du Louvre) et par plusieurs portraits à l'huile que les fils de l'artiste ont déposés à Paris au Petit Palais et au palais des Beaux-Arts de Lille.
Le deuxième mariage de Mottez eut lieu en Angleterre avec Georgiana Page, de laquelle naquit un fils, le peintre Henri-Paul Mottez (en) (1855–1937)[2], mort sans descendance.
La troisième épouse de Mottez lui donna un autre fils, le contre-amiral Jean Mottez (1866-1942), qui fut directeur du personnel militaire de la Flotte, commandant des écoles de Méditerranée et sous-chef d'état-major général de la Marine. C'est de l'amiral Mottez que sont issus les nombreux descendants du peintre.
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