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Vesontio est une ancienne cité-oppidum Séquanes, puis gallo-romaine de l'Empire romain, capitale de la Séquanie, sur l'emplacement de l'actuel centre historique de Besançon, dans le Doubs en Bourgogne-Franche-Comté[1].
Vesontio | |||
Localisation | |||
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Pays | Empire romain | ||
Province romaine | Séquanie, Gaule belgique, Maxima Sequanorum | ||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||
Département | Doubs | ||
Commune | Besançon | ||
Type | Chef-lieu de Civitas, puis Colonie romaine | ||
Protection | Classé MH (1840, Porte Noire) Classé MH (1886, Square Castan) Classé MH (1927, Amphithéâtre) Inscrit MH (1990, Vestiges) |
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Coordonnées | 47° 14′ 05″ nord, 6° 01′ 48″ est | ||
Histoire | |||
Époque | Âge du fer à l'Antiquité (Empire romain | ||
Géolocalisation sur la carte : Rome antique
Géolocalisation sur la carte : France
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Cet oppidum pré-celtique est fondé à l'intérieur d'un méandre naturel du Doubs « La Boucle » de Besançon (chronologie de Besançon).
Lors de la capture en -58 de cet oppidum Séquanes, pendant la Guerre des Gaules, Jules César décrit l'emplacement comme « position naturelle [qui] la défendait de manière à en faire un point très avantageux pour soutenir la guerre. »[2] dans ses mémoires Commentaires sur la guerre des Gaules.
Il ajoute que la position défensive est presque entièrement entourée par le Doubs et que la partie restante est barrée par un éperon rocheux. De plus, au-delà du Doubs, s'élèvent des collines de « hauteur moyenne » mais aux pentes escarpées[1].
Soumise au tribut de l'Empire romain, Vesontio devient un carrefour d'axes de communications importants. Ces voies romaines desservent de nombreuses destinations, parmi les principales : au nord-ouest les routes menant à Luxovium (Luxeuil-les-Bains) et Andemantunnum (Langres), au nord-est la route menant à Epomanduodurum (Mandeure) et au-delà à Cambete (Kembs) et au Rhin, au sud-est la route passant par l'actuelle colline où est construite la citadelle, menant à Urba (Orbe) et Lousonna (Lausanne) en Suisse gallo-romaine, et enfin au sud-ouest une route menant à la Via Agrippa vers Cabillonum (Chalon-sur-Saône) et Lugdunum (Lyon)[3].
Entre -58 et -51, Jules César conquière les Gaules qu'il unifie avec l'Empire romain et la Pax Romana. Dans le but de vaincre le chef Germains Arioviste, il se rend maître de Vesontio [Note 1] en -58. Jules César souligne à cette occasion l'intérêt stratégique naturel de premier ordre de cette ville dans le livre qu'il rédige, Commentaires sur la guerre des Gaules, ville que l'Empire romain contribue à développer autant économiquement que sur le plan urbain, culturel, architectural, commercial, militaire ou encore artistique, et ceci pendant toute la période gallo-romaine.
En 68, la bataille de Vesontio (68) a lieu aux portes de la cité : Vindex, gouverneur de la province de Gaule lyonnaise, se rend à Vesontio pour empêcher Lucius Verginius Rufus, gouverneur de Germanie, de s'emparer de la capitale des Séquanes. La ville apporte son soutien à Vindex mais Rufus gagne et pille la ville. Cependant, l'empereur Galba (successeur de Néron) récompense ses partisans en promouvant Vesontio en colonie romaine, en souvenir de son appui à Vindex.
Ce statut de colonie romaine procure un certain nombre de privilèges à Vesontio, qui connait alors une époque florissante, avec la construction en particulier de domus, d'une basilique civile, d'un forum romain, d'arènes, de thermes, d'un champ de Mars vers l'actuel Chamars, de temples, de marchés, d'un pont Battant en pierre, d'un aqueduc d'Arcier pour alimenter la ville en eau potable, ainsi que d'une porte Noire édifiée vers 175[4]...
Au IIe siècle, Saints Ferréol et Ferjeux de Besançon christianisent Vesontio et la Séquanie, et fondent l'archidiocèse de Besançon. Morts en martyrs, ils sont depuis les saints patrons de Besançon.
À la chute de l'Empire romain, vers l'an 300, la Gaule romaine est envahie par des tribus barbares, Francs, Germains, Burgondes, Goths, Ostrogoths, Wisigoth, Huns... Vesontio est alors envahie et occupée par une tribu de Francs, les Burgondes et les Alamans. En 360, l'empereur Julien, de passage à Vesontio, constate le déclin de la cité.
L'urbanisme de Vesontio est organisé selon le statut de la ville de caput civitatis (capitale de province) donné lors de la réorganisation politique des Gaules[5], avec des édifices de pouvoir politique (basilique civile), religieux (temple) et économique (forum romain) au centre de la cité, le long de sa Grande Rue cardo maximus.
L'urbanisme de la cité romaine, qui remplace celui de la cité gauloise préexistant, suit un schéma classique de quadrillage orthogonal, adapté à la situation des lieux[6]. La seule rue antique identifiée dans son intégralité est le cardo maximus, sur l'emplacement de l'actuelle Grande Rue de Besançon[7]. Cette voie rectiligne selon un axe sud-est / nord-ouest reliait les hauteurs de l'actuelle citadelle de Besançon (d'où arrivait la route venant de Rome, via Genève en Suisse gallo-romaine) au pont Battant du Doubs. D'autres cardo, dont la Rue des Granges, ont été identifiées de manière parcellaire lors de diverses fouilles, laissant place à de nombreuses hypothèses pour les parties non fouillées[7]. Plusieurs decumanus sont également identifiés de manière parcellaire (rue Moncey, rue Megévand), dont un pouvant être le decumanus maximus à l'emplacement des rues de la préfecture et Bersot[7]. Seul le quartier artisanal, au nord-est de la cité antique, conserve, à l'époque romaine, l'orientation non orthogonale des rues[5].
Besançon compte environ 200 sites ayant fait l’objet de découvertes archéologiques[8].
Des découvertes archéologiques sont mentionnées dès le XVIIe siècle. Au fil du temps de nombreuses campagnes de fouilles ont été menées à divers endroits de La Boucle et ses abords. Ces campagnes de fouilles ont été rendues possibles par la mise en place des directions des Antiquités ainsi que la mise en place de l'archéologie de sauvetage et l'archéologie préventive[8]. Les campagnes de fouille menées par l’archéologue-historien Auguste Castan à la fin du XIXe siècle restent parmi les plus notables.
La ville de Besançon présente encore de nombreux vestiges de l'époque gallo-romaine, dont :
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