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Areva SA | |
Création | 2001 |
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Dates clés | 2018 Areva devient Areva SA |
Fondateurs | Anne Lauvergeon, Pascal Colombani |
Personnages clés | Jean-Cyril Spinetta, Sébastien de Montessus, Luc Oursel |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration |
Siège social | Paris la défense France |
Activité | Énergie nucléaire |
Société mère | État français |
Site web | https://www.sa.areva.com/areva-s-a-accompagne-la-restructuration-d-areva-0 |
Société précédente | Topco (CEA Industrie, Cogema, Framatome, TechnicAtome) |
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Areva est une holding qui a la charge de l'achèvement de la construction de la centrale nucléaire EPR d'Olkiluoto 3 depuis 2018. Auparavant Areva était une multinationale française spécialisée dans les métiers du nucléaire : combustible nucléaire (de l'amont à l'aval du cycle) et réacteurs nucléaires (conception, construction, maintenance)
Le groupe est né en 2001 du regroupement de trois entreprises françaises opérant dans le secteur nucléaire.
En 2016, une restructuration du groupe est opérée (Areva était alors en grande difficulté financière et avait été ébranlée par plusieurs affaires, dont celle d'UraMin) :
À la suite du recentrage des activités, Areva SA regroupe les actifs risqués de l’ancienne structure, notamment le contrat de la centrale EPR de Finlande et ses contentieux, ainsi que les risques liés aux anomalies sur les dossiers de l’usine du Creusot[1].
Depuis 2018 Areva a notamment la charge de l'achèvement de l’EPR d’Olkiluoto 3 en Finlande[2].
Le commissariat à l'Énergie atomique (CEA) est autorisé par décret à apporter tout son capital d'entreprises industrielles à la Société des participations du CEA, alors dénommée CEA Industrie. De 1983 à 2001, celle-ci pilote les activités industrielles et commerciales du CEA et contrôle notamment la Cogema, Framatome et Technicatome.
Topco est créée en juin 2001, réunissant Cogema, Framatome et CEA Industrie. En septembre, la société abandonne le nom commercial Topco pour celui d'Areva. Ce nom n'est pas un sigle, mais est inspiré du nom du village d'Arévalo, en Espagne, près duquel se situe une abbaye cistercienne, dont l'architecture présentait aux yeux d'Anne Lauvergeon les qualités qu'elle voulait pour le groupe naissant : simplicité, rigueur et symétrie[3]. Ce nom Arevalo est amputé d'une syllabe pour lui donner un caractère plus international[4]. La société Areva naît ainsi quand la holding du CEA passe du rôle de simple holding financière à celui de holding industrielle, avec directoire et conseil de surveillance. Anne Lauvergeon, PDG de la Cogema, devient présidente du directoire d'Areva. L'objectif est de créer un modèle intégré, le « one-stop shop » du nucléaire[5].
La branche transmission et distribution d’électricité (Areva T&D) est achetée à Alstom le .
En 2004, Areva engage, en tant que maître d'ouvrage et en consortium avec Siemens[6], le chantier de l'EPR d'Olkiluoto pour le compte de l'électricien finlandais TVO. Le chantier se révèle ruineux pour Areva : vendu trois milliards d'euros avec une mise en service prévue en 2009, il coûte plus de neuf milliards d'euros et n'est toujours pas en service en 2020[6],[7],[8].
En 2005, EDF lance l'EPR de Flamanville, pour lequel Areva fournit l’îlot nucléaire. Le projet s'avère, là encore, une source de pertes financières : malfaçons, retards et dépassements de budget se multiplient. Initialement prévu pour une mise en service en 2012, le site n'est toujours pas en service en 2018[7],[8].
En 2006, Areva impose une dénomination unique à toutes ses sociétés de premier rang : COGEMA est renommée Areva NC ; Framatome ANP est renommée Areva NP ; Technicatome est renommée Areva TA.
Le , la Commission européenne, représentée par la commissaire à la concurrence Nelly Kroes, condamne Areva ainsi que neuf autres entreprises opérant dans le secteur des appareillages de commutation à isolation gazeuse (en) pour entente illicite (de 1988 à 2004), violant les règles des traités européens. Areva est condamnée à verser une amende de 53,5 millions d'euros au budget européen (somme pour laquelle Alstom est solidairement responsable pour la période pendant laquelle il était propriétaire de la filiale condamnée. Cette filiale ayant été rachetée par le groupe Areva vers la fin de l'infraction, en , les sociétés mères du groupe Areva partagent solidairement la responsabilité pour la durée de l'infraction après l'acquisition)[9].
, Areva en difficulté financière cède sa branche transmission et distribution d'électricité (Areva T&D) à Alstom et Schneider Electric, se recentrant sur la production d’énergie « sans CO2 » au sens large : les énergies renouvelables prennent une part croissante dans les activités du groupe, en complémentarité du nucléaire. Le groupe d'entreprises « Énergies renouvelables » est ainsi créé en 2010.
Après la catastrophe de Fukushima en mars 2011, Areva engage, fin 2011, un plan de redressement baptisé « Action 2016 »[10].
Jusqu'en 2012, le nom légal d'Areva reste Société des participations du commissariat à l'Énergie atomique[11]. Ce n'est qu'en 2012 que la Société des participations du CEA abandonne sa raison sociale pour celle d'Areva, bien que le CEA, qui détient 69 % des parts en 2012, ait toujours un rôle majeur dans la stratégie d'Areva.
En , Areva cède au Fonds stratégique d'investissement (FSI) sa participation de 26 % dans le groupe minier Eramet (776 millions d'euros)[12] et rejoint en l'Association mondiale des exploitants nucléaires[13].
En , la direction générale déménage du no 33 de la rue La Fayette à la tour Areva, dans le quartier parisien de La Défense[14].
En , Areva annonce (pour 2014) des pertes provisoires de 4,9 milliards d'euros[15] et le dit vouloir baisser ses frais de personnel de 15 % en France et 18 % dans le monde d'ici 2017, en licenciant 5 000 à 6 000 personnes dans le monde[16]. Trois explications sont les difficultés du chantier de réacteur EPR finlandais à la centrale nucléaire d'Olkiluoto, l'affaire UraMin et les conséquences de la catastrophe de Fukushima[17]. En très mauvaise posture financière, le groupe risque le démantèlement[18].
Le , Areva et EDF annoncent être parvenus à un accord pour une prise de participation d'EDF dans Areva NP (réacteurs nucléaires) valorisée à 2,7 milliards d'euros (valorisation qui pourra encore faire l'objet d'un ajustement) entre 51 et 75 % pour un montant de deux milliards d'euros. L'accord à finaliser en 2016 prévoit qu'Areva ait une participation minoritaire de 15 à 25 %. Areva a besoin d'environ sept milliards d'euros avant 2017. Une augmentation de capital sera nécessaire, la recapitalisation d’Areva par l’État français se voulant limitée ; l'entrée d'autres actionnaires minoritaires, notamment chinois, est évoquée. Bernard Fontana, ancien dirigeant du cimentier suisse Holcim, est choisi par EDF, Areva et le gouvernement comme président de la nouvelle entité Areva NP[19],[20].
Le , l'ancien président du conseil d'administration d'Areva, Philippe Varin, signe à Pékin, en présence des présidents François Hollande et Xi Jinping, un protocole d’accord avec la China National Nuclear Corporation (CNNC) ouvrant la voie à une prise de participation minoritaire de CNNC au capital d’Areva[21]. Ce protocole prévoit aussi un large volet industriel : une coopération entre les deux groupes est envisagée sur l’ensemble des activités du nouvel Areva, des mines d’uranium à la déconstruction des installations nucléaires, en passant par le retraitement des combustibles usés (un projet d'usine de retraitement en Chine est discuté depuis des années)[22].
En , Areva essuie une nouvelle lourde perte (deux milliards d'euros) pour 2015, soit une perte globale de dix milliards d’euros en cinq ans[23]. Les causes sont les mêmes que pour l'année précédente[17]. En 2017, les pertes sont de 252 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 3,9 milliards d'euros, en recul de 10,8 %[24].
EDF reprend l'activité de construction de réacteurs nucléaires en , Areva regroupant ses activités du cycle du combustible nucléaire dans une nouvelle société, dénommée provisoirement Areva NewCo, ou New Areva[25]. En , Gamesa, à la suite de sa fusion avec les activités éoliennes de Siemens, annonce acquérir la participation de 50 % qu'il ne détenait pas dans Adwen à Areva pour 60 millions d'euros[26]. Le , Areva cède sa filiale Areva TA (ex-Technicatome) à un consortium public constitué de l'État, DCNS et CEA, à la suite d'un protocole signé en décembre 2016[27]. En , l'État recapitalise les deux branches restantes à hauteur de 4,5 milliards d'euros : deux milliards dans le capital d'Areva SA, structure où restent logés les actifs les plus risqués du groupe (notamment Olkiluoto), et 2,5 milliards dans celui d'Areva Newco, recentré sur le cycle du combustible. Deux investisseurs japonais, MHI et JNFL, apportent 500 millions d'euros pour leur participation de 5 % chacun au capital d'Areva Newco[28].
Anne Lauvergeon (fondatrice et ancienne présidente d'Areva), est mise en examen pour présentation et publication de comptes inexacts et diffusion de fausses informations en , les provisions pour constater la perte de valeur d'Uramin n'ayant été passées que très tardivement[29]. En , Alain-Pierre Raynaud (ancien directeur financier d'Areva) est mis en examen dans la même affaire pour « complicité de présentation et publication de comptes inexacts et diffusion de fausses informations »[30]. En , Anne Lauvergeon et Sébastien de Montessus (ancien directeur des activités minières d'Areva) sont également mis en examen pour entrave aux missions des commissaires aux comptes[31].
Maureen Kearney, secrétaire du comité de groupe européen d'Areva, est retrouvée à son domicile en décembre 2012, ligotée à une chaise, bâillonnée, un manche de couteau introduit dans le vagin et un « A » scarifié sur le ventre. Elle associe cette agression avec son opposition à l'accord signé entre EDF, Areva et CGNPC (Opérateur nucléaire chinois) permettant des transferts de technologie nucléaire[32]. En première instance, elle est condamnée pour « avoir inventé son agression »[33], mais en 2018, la cour d'appel l'innocente et des médias parlent d'erreur judiciaire[34].
Le , la restructuration du groupe achevée, une nouvelle société créée autour du cycle du combustible nucléaire prend le nom d'Orano (ex-Newco). Elle conserve le contrôle sur les activités de production et de recyclage du combustible nucléaire, c'est-à-dire les activités d'ex-Areva NC (ex-Cogema)[35],[36]
Le groupe est principalement constitué, jusqu'à sa restructuration de 2016, de cinq filiales à 100 % d’Areva, chacune contrôlant elle-même plusieurs filiales[37],[38] :
La filiale Areva T&D a fait partie du groupe Areva jusqu'en 2010, ainsi que ses filiales Areva T&D Protection et Contrôle SA ; Areva T&D Transformateur de Mesures SA ; Areva Parafoudres SA ; Laboratoire Oskman Séraphin ;
En 2018 Areva TA redevient TechnicAtome) et Areva NP redevient Framatome.
Jusqu'en 2010, Areva était organisée autour de quatre pôles (le pôle Amont, le pôle Réacteurs et Services, le pôle Aval et le pôle T&D Transmission et Distribution)[40]. Le pôle de transmission et de distribution d’électricité (T&D) regroupait des activités de production, d’installation et de maintenance des équipements ainsi que les opérations de transmission et distribution d’électricité, en haute et moyenne tension. T&D a été vendu en juin 2010 aux groupes industriels Alstom et Schneider Electric[41].
En 2010, Areva adopte une nouvelle organisation divisée en cinq « business groups » (sigle : BG - traduction en français : « groupes d'affaires »)[42] :
Chacun de ces business groups sont eux-mêmes subdivisés en « business units » (sigle : BU - traduction en français : unité d'affaires)[43].
Areva a par ailleurs créé une direction « Ingénierie et Projets » transverse aux activités nucléaires et renouvelables[44], dirigée par Eric Chassard.
L'organisation d'Areva est une organisation matricielle, dans laquelle les cinq business groups et la direction Ingénierie & Projets sont soutenus par 14 directions fonctionnelles, dont la direction des Affaires publiques, dirigée par Jacques Gérault.
En 2016, une restructuration de la filière nucléaire est décidée. Le groupe Areva rassemble les activités du cycle du combustible (essentiellement les activités d’Areva NC) au sein d'une nouvelle société tandis que l’activité de construction de réacteurs (Areva NP) est cédée à EDF[45]. La nouvelle société, New Areva, rassemble désormais les activités Mines, Amont, Aval ainsi qu'Areva Projets et Areva Med.
Le BG (business group) « Mines » compte 4 601 salariés dans le monde et représente 15 % du chiffre d’affaires d’Areva en 2012. Olivier Wantz - directeur général adjoint d'Areva - en est le responsable.
Le BG (business group) « Mines » recouvre les activités de recherche de nouveaux gisements, d’extraction et de traitement du minerai d’uranium et de réaménagement des sites après exploitation. Areva exploite des mines au Canada, au Kazakhstan, et au Niger (cf plus de détails dans la partie « Sites et implantations mondiales »).
Le business group « Amont » regroupe les activités situées en amont de la production électrique d’origine nucléaire : la conversion et l’enrichissement de l’uranium ainsi que la conception et la fabrication du combustible pour les réacteurs à eau légère. Il compte 8 555 salariés dans le monde et représente 24 % du chiffre d’affaires d'Areva. Il est dirigé par Guillaume Dureau.
Ce business group « Amont » est divisé en trois activités :
Le business group « Aval » a représenté en 2012 environ 19 % du chiffre d’affaires d’Areva, soit 1 732 millions d’euros. Il est dirigé par Dominique Mockly.
En fin d'année 2012, il comptait 11 095 salariés. Ses activités concernent le traitement et le recyclage des combustibles usés, après utilisation dans les réacteurs :
Le business group « Réacteurs et services » conçoit et fabrique des réacteurs nucléaires, de types REP (réacteur à eau pressurisée) et REB (réacteur à eau bouillante), destinés à des centrales de production d’électricité, mais aussi des réacteurs de propulsion navale et des réacteurs de recherche. Le business group propose également des produits et services nécessaires à la maintenance, à la modernisation, et au contrôle de tous les types de réacteurs nucléaires. Il compte près de 16 000 salariés et a généré 36 % du chiffre d’affaires d’Areva en 2013. Philippe Samama dirige les activités réacteurs et services du groupe Areva depuis juin 2014.
Ce business group est principalement organisé autour de trois segments de marchés :
C’est au sein de ce business group que sont conçus :
Au cours des années 1990, la co-entreprise franco-allemande NPI (Nuclear Power International), détenue à parts égales par Framatome SA et Siemens KWU développe un nouveau réacteur nucléaire : le réacteur EPR. Le réacteur EPR est un réacteur de 3e génération d’une puissance estimée de 1 600 MWe.
L'absence de perspective de nouveau réacteur nucléaire en Allemagne entraîne un retrait progressif de Siemens dès 1999, qui fusionne ses activités nucléaires avec Framatome SA dans une nouvelle société, Framatome ANP (Advanced Nuclear Power), laquelle fusionne à son tour dans Areva avec la COGEMA, devenant Areva NP (Nuclear Power). En 2011, Siemens revend sa participation dans Areva NP à Areva pour 1,62 milliard €[48],[49].
Les réacteurs EPR sont confrontés à des difficultés de construction et à des études de conception non entièrement finalisées (comme les problèmes liés au système informatique de sûreté) : les deux premiers chantiers de ce réacteur, dirigés l'un par Areva en Finlande depuis 2005 et l'autre par EDF à Flamanville (France) depuis 2007, rencontrent des retards (cinq à neuf ans à ce jour) et des surcoûts : près de 9 milliards[50] au lieu des 3 milliards annoncés au départ.
En avril 2015, l'Autorité de sûreté nucléaire révèle que les cuves de trois réacteurs EPR, forgées par Areva, présentent de sérieuses faiblesses pouvant entrainer l'interdiction de leur utilisation, ce qui serait catastrophique sur le plan industriel et financier. En effet, les cuves sont déjà installées dans les réacteurs en construction et leur retrait exigerait de détruire en partie les réacteurs. Il faudrait aussi fabriquer de nouvelles cuves. Les cuves concernées sont celles de l'EPR de Flamanville et des deux EPR chinois : la seule cuve correctement réalisée, celle de l'EPR finlandais, a été sous-traitée par Areva au japonais Mitsubishi. De nouvelles études sont lancées afin de déterminer la gravité exacte des malfaçons et de pouvoir trancher sur l'utilisation ou non des cuves[51].
Le business group « Énergies renouvelables » a représenté en 2012 environ 6 % du chiffre d’affaires d’Areva. Il est dirigé par Louis-François Durret. Il employait, fin 2012, 1 493 collaborateurs. Le BG Énergies renouvelables est constitué des activités liées à l'éolien (notamment éolien offshore), aux bioénergies, à l'énergie solaire (solaire thermique à concentration) et à l'hydrogène comme vecteur énergétique et solution de stockage :
Areva a cédé en septembre 2016 ses éoliennes en mer à Gamesa, après avoir abandonné le solaire et la biomasse. Sa diversification ratée dans les énergies vertes, qui n'ont jamais dépassé 6 % du chiffre d’affaires, aura coûté 1,5 milliard d’euros et enterré l’ambition de créer une filière tricolore[59].
Jusqu’à sa restructuration lancée en 2016, le groupe Areva, dont le siège social était situé à La Défense, est présent en Europe, Afrique, Amérique et Asie, à travers de nombreux sites. Cette partie décrit les implantations du groupe avant sa restructuration, ainsi que la création d'Orano.
Areva exerce ses activités sur 45 sites industriels principaux :
La répartition des implantations est très variable selon les activités. Les activités minières sont réparties au Niger, au Canada et au Kazakhstan pour l’exploitation mais aussi dans d’autres pays pour l’exploration et les projets (Australie, Namibie, Mongolie…). Les business units « Chimie et enrichissement », ainsi que Traitement, Recyclage ou Assainissement sont implantées uniquement en France, la business unit Combustible en France, mais également en Europe hors France et aux États-Unis.
Areva réalise en Europe 62,4 % de son chiffre d’affaires et y emploie 79,2 % de ses effectifs. Le groupe est très présent en France, son pays d’origine, mais aussi, via des sites industriels ou des bureaux de représentation, en Allemagne, en Belgique, au Royaume-Uni, en Suède, en Finlande, en Espagne, aux Pays-Bas ou encore en Slovaquie.
Areva réalise en France 40,5 % de son chiffre d’affaires et y emploie 64,8 % de ses effectifs.
Outre son siège social à Paris, Areva compte en France une trentaine de sites industriels en exploitation dans l'hexagone.
Le groupe intervient sur l’ensemble des activités du cycle du combustible nucléaire :
En France, dans le domaine du nucléaire, EDF est le principal client d’Areva. Areva a signé en 2012 un contrat avec EDF, pour la fourniture de plus de 30 000 tonnes d’uranium naturel sur la période 2014-2035[60]. Le groupe, en 2012, fournit à EDF près de 40 % des besoins annuels en uranium naturel[61].
Dans le domaine des réacteurs, Areva a investi pour augmenter sa capacité de production de pièces forgées nucléaires en France, en particulier sur les sites de Chalon/Saint-Marcel et du Creusot. Grâce à ces investissements, Areva souhaite fabriquer à terme 100 % des pièces nécessaires à la fabrication d'un réacteur EPR au Creusot, au lieu de 80 %[62]. L’usine du Creusot fabrique la chaudière nucléaire de l'EPR de la Centrale nucléaire de Flamanville, et prévoit de fabriquer la chaudière et les générateurs de vapeurs de la Centrale nucléaire de Hinkley Point en Angleterre[63],[64].
Dans les activités de l’Aval, Areva a signé avec EDF un contrat de partenariat sur la période 2008-2040 pour la gestion des combustibles usés. Le retraitement des combustibles est réalisé dans l'Usine de retraitement de la Hague (Manche) et à Melox Marcoule (Gard)[65].
Areva fournit également à EDF des services de maintenance et d’exploitation. En novembre 2013, Areva a ainsi remporté un contrat d’assistance d’une durée de 5 ans (plus 2 ans supplémentaires optionnels), portant sur 8 réacteurs nucléaires du parc EDF, dans les centrales de Chinon, Nogent et Belleville[66].
Dans le domaine des énergies renouvelables, Areva est un acteur important dans le domaine de l’hydrogène-énergie. Sa filiale Areva Stockage d’énergie (auparavant « Helion »), basée à Aix-en-Provence, conçoit et fabrique des générateurs d’hydrogène et des piles à combustible. Elle est associée à de nombreux programmes de R&D et projets pilotes[67],[68],[69],[70] de l’Agence nationale de la recherche française, d’OSEO… Areva Stockage d’énergie propose également une plateforme didactique aux universités et aux centres de recherche.
Areva et Entrepose Projets (filiale d’Entrepose Contracting et Fouré Lagadec) ont signé en octobre 2010 un accord industriel visant à la fabrication des mâts des éoliennes en mer d’Areva destinées à équiper les futurs champs en France et au sud du Royaume-Uni[71].
En octobre 2017, New Areva annonce la signature d’un contrat pour le conditionnement de déchets entreposés sur le site de Marcoule[72].
En décembre 2017, New Areva annonce avoir signé trois contrats d’une valeur totale de près de 9 millions d’euros pour le traitement et la gestion de déchets radioactifs sur différents sites du CEA. Le premier contrat concerne le traitement sur le site du CEA à Fontenay-aux-Roses de déchets liquides de nature chimique et d'intensité radiologique variées. Le second contrat de 5 ans concerne le renouvellement du contrat d'exploitation de la station de traitement de déchets (STD) du site de Cadarache. Le troisième concerne le maintien en conditions sûres de l'ancienne station de traitement des effluents (STE) de Cadarache, ceci pour 40 mois[73].
Le 26 novembre 2013, à la suite du rejet de la Cour de cassation, Areva-Socatri a été définitivement condamnée pour pollution des eaux à la suite de l'importante fuite d'uranium survenue en juillet 2008 à l'usine Socatri sur le Site nucléaire du Tricastin[74].
L'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO) relève en octobre 2016 une pollution radioactive liée à la présence d'américium-241 près de l'usine Areva de La Hague. Cette pollution est confirmée par l'entreprise en janvier 2017. L'analyse des échantillons par l'Institut de radiophysique du centre hospitalier universitaire de Lausanne révèle également une pollution au plutonium. Areva exclut « un risque sanitaire pour l'homme »[75].
Le projet de réacteur de fusion Tokamak ITER a pour investisseurs de nombreux pays et de nombreuses organisation administrative du Rhône . Le projet est situé sur le centre de Cadarache (CEA) dans la commune de Saint-Paul-lez-Durance. Areva est chargé de la fabrication du prototype de la paroi interne en béryllium en contact avec la fusion du deutérium[76]. Le projet ITER est critiqué pour ses dérapages de calendrier et de budget, l'estimation de son coût ayant été multipliée par quatre en dix ans[77].
En Allemagne Areva emploie quelque 5 350 personnes, sur 8 sites, dans les secteurs du nucléaire et des énergies renouvelables.
Le groupe est présent à travers la structure Areva NP Gmbh et ses filiales :
En 2013, Areva a signé plusieurs contrats en Allemagne, d’un montant total supérieur à 200 millions d’euros, pour la fourniture d’emballages permettant le stockage de combustibles usés[79].
Dans le domaine des énergies renouvelables, Areva a créé en Allemagne[80] :
À la suite de Fukushima, l’Allemagne a annoncé la fermeture des 8 centrales les plus âgées, et une sortie complète du nucléaire en 2022, pour passer à 80 % d’électricité d’origine renouvelable[81].
Areva a rebondi rapidement en :
Ainsi Areva fournit les éoliennes offshore pour le parc éolien Alpha Ventus, mais également en mer du Nord les parcs éoliens de Trianel Windpark Borkum et Global Tech : le groupe a démarré en septembre 2013 le montage de 40 turbines M5000 pour le premier et de 80 pour le second[83],[84]. Areva a également étendu en Allemagne ses activités de stockage d’hydrogène-énergie, avec un 1er gros contrat signé en novembre 2013[85].
En Belgique l’usine de FBFC, filiale d’Areva, située à Dessel, réalise le montage[86] :
FBFC Dessel fabrique également :
Areva construit en Finlande, avec l'électricien finlandais Teollisuuden Voima Oy (TVO), le 5e réacteur nucléaire finlandais : Olkiluoto 3. Ce réacteur EPR fera de la Finlande le 1er pays européen à exploiter un réacteur de Génération III+.
Areva est présent depuis plus de 30 ans au Royaume-Uni, où le groupe fournit de nombreux services nucléaires.
Ainsi, Areva participe, au sein du consortium NMP (Nuclear Management Partners, co-entreprise associant URS, AMEC et Areva), à la gestion et à l’exploitation du site de Sellafield, le plus important site nucléaire du Royaume-Uni. Le contrat de gestion a été prolongé, fin 2013, pour 5 années supplémentaires[87]. Areva apporte son expertise dans différents domaines comme l’exploitation, l’ingénierie et le démantèlement.
Après la validation de la conception du réacteur EPR par les autorités de sûreté nucléaire britanniques, Areva a rejoint le consortium composé d'EDF et China General Nuclear Power et sélectionné en octobre 2013 pour construire deux réacteurs EPR (projet d'Hinkley Point). En octobre 2013, Londres a confirmé la construction de 2 EPR au Royaume-Uni[88].
Areva a également fortement accru sa présence au Royaume-Uni dans le domaine de l’éolien offshore. Le groupe a annoncé fin 2012 la création d’une usine en Écosse, qui devrait être opérationnelle en 2015 pour produire des turbines de 5 MW pour les projets offshores du Royaume-Uni[89].
L’énergie nucléaire représente plus de 40 % de la production énergétique suédoise. Le gouvernement travaille sur un projet destiné à étendre la capacité nucléaire du pays. En janvier 2007, Areva a remporté deux contrats portant sur la modernisation de la tranche 2 de la centrale d'Oskarshamn et l'extension de la durée de vie de la tranche 4 de la centrale de Ringhals[90]. Ces deux contrats représentaient un montant total de 400 millions d'euros[91].
Areva fournit des services et du combustible nucléaire pour les réacteurs des 4 centrales nucléaires ukrainiennes. Areva est également intervenue pendant 4 ans sur démantèlement de la centrale nucléaire de Tchernobyl accidentée en 1986, puis elle en a été définitivement écartée[92].
Areva réalise en Amérique 20 % de son chiffre d’affaires et y compte 12 % de ses effectifs[93]. Il est présent aux États-Unis, au Canada et au Brésil.
La société américaine Canberra, leader mondial[réf. nécessaire] pour des prestations de mesure nucléaire pour la sûreté et la sécurité (produits de détection de matériels radioactifs, équipements spécialisés pour les laboratoires et usines du cycle nucléaire, prestations pour la surveillance de la contamination des matériaux et de l'environnement…) était une filiale d’Areva jusqu'en 2016.
Le , les États-Unis ont adopté l’Energy Policy Act (loi sur l’énergie), qui inclut notamment un certain nombre de mesures pour encourager les électriciens à construire de nouveaux réacteurs. Areva espère profiter de cette tentative de relance du programme nucléaire américain pour promouvoir sa technologie, et en particulier son réacteur EPR[réf. nécessaire].
Dans le domaine des réacteurs, en 2005, Areva et Constellation Energy, l’un des principaux électriciens américains, ont créé la coentreprise Unistar Nuclear, qui a pour mission de promouvoir et commercialiser la technologie du réacteur EPR aux États-Unis[94]. En 2006, Unistar a annoncé un accord entre Areva et BWX Technologies, acteur américain de l'industrie nucléaire, pour la fabrication de composants pour le réacteur EPR américain. Des électriciens américains, comme Ameren ou Fresno, ont alors exprimé leur intérêt pour la construction du réacteur EPR. Areva déposé le 11 décembre 2007 un dossier de certification du réacteur EPR, auprès de l'autorité de Sûreté américaine (NRC, National Regulatory Commission). En octobre 2013, la NRC a conclu à la pleine conformité du réacteur avec les exigences fédérales face au risque de chute d’avion. C'est la première fois qu'une évaluation de ce type ne fait l'objet d'aucune demande d'examen complémentaire[95].
Fin 2007, la technologie EPR semblait être choisie par plusieurs électriciens, sept projets étaient annoncés par Areva, dont :
Un 8e projet était annoncé par Duke Energy à Piketon dans l’Ohio en 2009[96]. Tous ces projets ont depuis été annulés ou reportés sine die[97].
Dans le domaine du recyclage des combustibles usés, l'alliance INRA (International Nuclear Recycling Alliance), conduite par Areva et Mitsubishi Heavy Industries, a signé un contrat avec le Department of Energy (DOE) pour étudier le développement aux États-Unis d'une usine de traitement des combustibles nucléaires usés, et d'un réacteur de génération avancée pour les recycler. Ce contrat s'inscrit dans le cadre du programme Global Nuclear Energy Partnership (GNEP), aujourd’hui appelé International Framework for Nuclear Energy Cooperation (IFNEC) et dont la France est un des membres.
En 2008, Areva avait annoncé un projet d’une nouvelle usine américaine d’enrichissement de l’uranium sur le site d’Eagle Rock (Idaho). Les travaux de la future usine auraient dû débuter en 2011, sous réserve de l’obtention des permis nécessaires[98]. Depuis 2011, le projet est reporté « sine die »[99].
En 2011, Areva a été choisi comme principal partenaire de Tennessee Valley pour achever la construction de la centrale de Bellefonte 1, (Alabama). Mais face à l’intensification de l’exploitation du gaz de schiste, le projet a été à nouveau suspendu[100].
En 2012, Areva a signé plusieurs contrats significatifs dans le domaine du combustible :
Dans le domaine des énergies renouvelables :
En avril 2017, Areva Nuclear Materials et NorthStar annoncent la création de leur joint-venture ADP (Accelerated Decommissioning Partners), qui associe toutes les compétences nécessaires (dans les domaines du management, de la régulation, de l’expertise technique et financière) pour mener à bien des projets d’assainissement-démantèlement d’installations nucléaires aux États-Unis[107]. Ils prennent ainsi en charge en juillet 2017 le programme d’assainissement et de démantèlement de la cuve du réacteur à eau bouillante de la centrale de Vermont Yanke[108].
Areva est présent au Canada via sa filiale Areva Resources Canada Inc., spécialisée dans l’exploration et l’exploitation de gisements d'uranium. Cette filiale exploite la mine d'uranium de McClean Lake, dont l’usine de traitement du minerai en cours d’extension sera remise en service en 2014[réf. nécessaire]. Areva est également partenaire de Cameco Corp dans l’exploitation de deux autres mines, McArthur River et Cigar Lake. Ces deux sites sont considérés comme détenant les plus importants gisements à forte teneur au monde (entre 150 et 200 kg d’uranium par tonne de minerai extrait)[réf. nécessaire].
Grâce à l’agrandissement de l’usine de McClean Lake, qui a fait l’objet d’un investissement de 107 millions d’euros en 2011, Areva peut traiter l’uranium extrait de Cigar Lake, situé à une quinzaine de kilomètres[109].
Areva Resources Canada a réalisé une 1re procédure complète de réaménagement et de déclassement d'un site minier après épuisement des réserves : l’ancien site minier de Cluff Lake, démantelé et réhabilité, a été entièrement replanté[110].
Areva réalise également de nombreuses explorations, afin de diversifier ses réserves, dans différentes régions canadiennes à fort potentiel uranifère : dans la Saskatchewan et au Nunavut. Certains gisements sont en phase de développement (Kiggavik, Shea Creek[111],[112], Midwest). D'après le Réseau Sortir du nucléaire, le projet au Nunavut menace l'écosystème fragilisé par le changement climatique et les conditions de vie des Inuits[113]. Le projet Kiggavik a reçu un avis défavorable d'une commission canadienne en raison des incertitudes sur le calendrier[114].
Dans le domaine du cycle du combustible nucléaire, incluant la conception et la construction de réacteurs, Areva Canada Ltd propose à ses clients des services d'ingénierie, de maintenance et de modernisation des centrales existantes.
En 2009, Areva Canada signe un contrat avec l’électricien Hydro-Québec pour la réfection du système d’aération de l’enceinte de la centrale nucléaire de Gentilly-2. Il s’agit du 2e système de ce type déployé par Areva sur un réacteur de type CANDU[115].
Les projets d’ingénierie portent aussi sur des modifications de conception électrique et mécanique ainsi que sur l’optimisation de l’exploitation des centrales.
Pour renforcer sa présence dans le pays, Areva a signé un accord de coopération en 2011 avec Cegertec, société d’ingénierie locale spécialisée dans les secteurs de l’énergie et des mines[116].
En février 2011, la coentreprise entre Areva et Mitsubishi Heavy Industries Ltd a soumis la conception son réacteur ATMEA1 à la révision d'avant-projet réalisée par la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CNSC). La certification de l’ATMEA 1 a franchi une 1re étape en 2013 avec la validation par la CNSC des objectifs et options globales de sûreté du réacteur[117].
Areva est présent au Brésil depuis plus de 10 ans[Quand ?]. Son siège se situe à Rio de Janeiro et emploie 6 personnes. Areva apporte son expertise dans le domaine du nucléaire et des énergies renouvelables. Areva emploie plus de 300 personnes sur ses sites de Rio de Janeiro, Angra dos Reis, Recife Maceio et Sao Paulo[réf. nécessaire].
Début 2010, INB (Industrias Nucleares do Brasil) et Areva ont signé un contrat pour la fourniture de service de conversion, permettant d’alimenter en combustible le complexe nucléaire brésilien Angra pour les 5 prochaines années (les unités 1 et 2 et prochainement l’unité 3)[118].
Dans l'unique Centrale nucléaire d'Angra du Brésil, Areva a également participé à la construction d’Angra 2 et a fourni une grande partie des équipements pour le réacteur Angra 3 (1 394 MW), toujours en construction[réf. nécessaire].
En novembre 2013, Areva a annoncé la signature d'un accord avec son partenaire local Electronuclear, filiale du groupe public Electrobras, pour achever la construction du troisième réacteur de la centrale d'Angra, à 150 km au sud de Rio de Janeiro. Le contrat s'élève à 1,25 milliard d'euros[119]. Areva fournira des services d’ingénierie, les composants, ainsi que le système de contrôle-commande numérique de la centrale. Le groupe apportera également son assistance dans la supervision des travaux d’installation et des essais de mise en service. Ce contrat, qui témoigne du savoir-faire d’Areva en matière de construction de réacteurs, de conception et de fabrication d’équipements nucléaires et de système de contrôle-commande, portera à 103 le nombre de réacteurs nucléaires construits par le groupe dans le monde[réf. nécessaire].
En janvier 2008, Areva a racheté Koblitz, (Areva Renewable Brazil). Le cœur de métier de la société brésilienne porte sur la fourniture de prestations clés en main pour la réalisation de centrales biomasse et hydro-électriques de faible puissance[réf. nécessaire].
En 2009, Areva Koblitz a signé un contrat de 220 M€ avec Bertin Group, spécialisé dans la transformation de la viande et l’industrie sucrière, prévoyant la construction de 11 centrales à biomasse. Fin 2004 et mi-2005, Areva avait déjà obtenu des contrats pour l'implantation de 3 centrales biomasse dans l'état du Parana. Areva possède actuellement 40 % de l’activité biomasse, soit quelque 600 millions de tonnes de bagasse[réf. nécessaire].
En 2010, Areva et le groupe Bolognesi Participacoes, à travers sa filiale brésilienne Hidrotérmica, un producteur d’électricité indépendant, ont signé un accord cadre portant sur la modernisation des unités de cogénération dans 10 usines de canne à sucre, principalement implantées dans le nord-est du Brésil. Selon les termes de l’accord, Areva Koblitz fournira des services clés-en-main aux installations en question, cumulant une puissance totale de 330 MW destinée au réseau brésilien[réf. nécessaire].
En 2012, Areva et Technip ont signé un memorandum d’entente pour travailler sur des solutions de solaire thermique à concentration (CSP) pour l’industrie du gaz et du pétrole[réf. nécessaire].
Areva est présent en Afrique depuis plus de 50 ans, essentiellement au Niger, au Gabon et en Namibie. Areva acquiert UraMin en 2007, renommée Areva Resources Southern Africa. Cette société est la représentante des activités d'extraction de l'uranium en Afrique, à l’exception du Niger et du Gabon[120].
Selon l'association Survie, Areva se procure l'uranium en Afrique à bas coût, au prix d'ingérences politiques et de conséquences environnementales, sanitaires et sociales catastrophiques pour les populations locales[121].
Les activités minières d’Areva sont en fait conduites avec l’accord des gouvernements[122], dans le cadre des standards internationaux. Areva a par ailleurs mis en place une politique environnementale et sociale responsable. La gestion durable de l’environnement vise à limiter l’impact des activités du groupe à un niveau aussi faible que raisonnablement possible (principe ALARA : As Low As Reasonably Achievable). Les mines en exploitation respectent la norme internationale ISO 14001 reconnaissant une gestion durable de l’environnement, au Niger[123] mais également dans les autres pays. En ce qui concerne la sécurité et la santé au travail, les mines en exploitation en Afrique respectent par exemple la norme OHSAS 18001.
En 2012, Areva s'est fixé pour objectif d’avoir une exposition inférieure à 16 mSv par an, sachant que la Commission internationale de protection radiologique (CIPR) et la directive Euratom 96/29 fixent l'exposition maximale d'un salarié à 20 mSv par an en moyenne sur cinq ans, sans dépasser 50 mSv au cours d'une même année. Concernant les populations riveraines, la limite annuelle est fixée à 1 mSv ajouté au fond radiologique naturel. Cette limite est respectée autour des mines d’Arlit et Akouta au Niger[124] et de l’ancienne mine d'uranium de Mounana au Gabon. Areva soutient également des projets d’aide à la population. Plus de 25 millions d’euros ont ainsi été consacrés en six ans à des actions de développement communautaire au Niger (éducation, accès aux soins, développement socio-économique local[125]…).
Areva est présent au Gabon depuis la fin des années 1950 et est l’actionnaire principal de la Compagnie des Mines d’Uranium de Franceville (Comuf). Par ailleurs, le groupe détient à 100 % la filiale Areva Gabon. Les activités d’Areva dans le pays concernant essentiellement l’exploitation minière et le réaménagement de sites.
L’exploitation d’uranium par le groupe français Areva au Gabon est « controversée ». Les conséquences de cette exploitation à Mounana, depuis la cessation des activités d’Areva en 1999, sont vécues comme un traumatisme avant tout social, mais aussi environnemental et sanitaire[126]. Le site de Mounana a été réaménagé de 1999 à 2004. Ces réaménagements ont fait l’objet de contrôles de la part de l’AIEA.
Areva a repris fin 2008 des activités de prospection d’uranium dans le bassin du Francevillien[127]. Titulaire de 4 permis de recherche minière dans le Haut-Ogooué, Areva Gabon a d’ores et déjà investi plusieurs millions d’euros dans des travaux d’exploration répartis sur une surface totale de près de 8 000 km2[réf. nécessaire].
La société opère au Niger à travers la société Areva NC Niger, filiale à 100 % d’Areva NC, qui coordonne les filiales du groupe, coentreprise entre la société française Areva NC et l'état nigérien : SOMAÏR, COMINAK et Imouraren SA.
Le 11 décembre 2012, l'Observatoire du nucléaire accuse Areva de corruption[128]. Le 19 décembre 2012, s'estimant diffamée, Areva l'assigne en justice[129]. L'audience du 1er février 2013 au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris a fixé au 20 décembre 2013 la tenue du procès. Le 7 février 2014, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné Stéphane Lhomme, président de l'Observatoire du nucléaire, pour diffamation et a ordonné le retrait des propos litigieux du site internet de l'Observatoire[130]. Stéphane Lhomme fait appel de ce jugement et, le 21 janvier 2015, Areva est finalement déboutée par la Cour d'appel de Paris[131].
Le , Le PNF (le parquet national financier) a affirmé l'ouverture d'une information judiciaire pour « corruption d'agent public étranger, corruption privée, association de malfaiteurs, abus de biens sociaux, abus de confiance et blanchiment en bande organisée de ces délits » visant la multinationale française dans l'affaire de courtage d'uranium nigérien, appelée Uraniumgate, qui a eu lieu en 2011. Cette affaire a causé d'importantes pertes pour Areva, qui est devenu Orano[132].
Areva est présent en Namibie au travers de sa filiale Areva Resources Namibia, créée en 2007 pour exploiter le gisement de Trekkopje, situé à 70 km au nord-est de Swakopmund[133], dans la région désertique d’Erongo. Le gisement de Trekkopje, à faible teneur en uranium (environ 0,1 kg d’uranium par tonne de minerai extrait), couvre une surface d’environ 16 km sur 4 km. Ce site exploitera le procédé de traitement du minerai à faible teneur par lixiviation en tas par voie alcaline.
Cependant, du fait de la baisse du marché de l’uranium, Areva a été contraint de reporter la mise en exploitation du gisement. Les installations font l’objet d’un programme de surveillance et de maintenance, pour assurer le redémarrage du projet lorsque les conditions de marché le permettront[134]. Areva s’est engagé à maintenir sa présence en Namibie et à mener des actions auprès des populations locales de la région d’Erongo (construction de classes, aménagement d’infrastructures…).
Pour alimenter son installation de traitement du minerai de Trekkopje, grosse consommatrice d’eau, Areva a construit la 1re usine de dessalement de l’eau de mer d’Afrique australe : l’EDP (Erongo Desalination Plant). Capable de produire jusqu’à 20 Mm3 d’eau potable par an grâce à une technologie d’ultrafiltration, cette usine approvisionnera en eau les activités d’Areva[135],[136]. En attendant le redémarrage du projet Trekkopje, Areva a signé un contrat de distribution de l’eau avec la compagnie nationale des eaux Namibia Water Corporation Ltd (NamWater)[137].
Le 26 mars 2009, Joseph Kabila a décidé de confier la relance de la filière uranium à Areva lors de la visite de Nicolas Sarkozy et Anne Lauvergeon[138]. Au sud du pays, la mine d'uranium de Shinkolobwe possède d’un gisement d'uranium qui est exploité clandestinement[139].
Areva réalise 18 % de son chiffre d’affaires dans la zone Asie/Pacifique, qui regroupe 1 % de ses effectifs. Dans cette zone, Areva est présent essentiellement en Chine, en Inde et en Mongolie[réf. nécessaire].
Areva collabore avec la Chine depuis les années 1980. Fin 2012, le groupe est présent en Chine à travers 12 sites localisés à Pékin, Shanghaï, dans les provinces de Jiangsu, Sichuan et Guangdong. Le groupe emploie plus de 850 personnes en Chine[140] et souhaite saisir les opportunités offertes par l’accélération du programme nucléaire dans le pays[141].
Areva a contribué à la construction de neuf des onze centrales nucléaires en service à ce jour en Chine. Le groupe a en particulier construit les îlots nucléaires de Daya Bay (en service depuis 1993-1994) et de Ling Ao (en service depuis 2002), et a fourni des équipements pour les centrales de Qinshan, Tianwan et Hongyanhe[réf. nécessaire].
Depuis 2004-2005, Areva a signé de nouveaux contrats en Chine, concernant la construction de quatre nouvelles centrales nucléaires (en particulier la réalisation de la phase 2 de Ling Ao II et de la phase 2 de Qinshan II)[réf. nécessaire].
En novembre 2007, Areva et China Guangdong Nuclear Power Company ont signé le plus grand contrat de l’histoire du nucléaire civil, d’une valeur de 8 milliards d’euros[142]. Ce contrat porte sur la construction de deux réacteurs de nouvelle génération EPR à Taishan (province du Guangdong) et sur l’ensemble des matières et services nécessaires à leur fonctionnement. Après la Finlande et la France, la Chine comptera donc les 3e et 4e EPR en construction dans le monde.
Le 25 avril 2013 à Pékin, en présence de M. Xi Jinping, Président de la République Populaire de Chine, et de M. François Hollande, Président de la République Française, M. Luc Oursel, Président du Directoire d’Areva, a signé avec les entreprises CNNC et CGNPC une série d’accords-clés pour le développement du partenariat stratégique franco-chinois dans le nucléaire civil[réf. nécessaire].
La collaboration d’Areva avec la Chine concerne également :
Dans le domaine des énergies renouvelables, la Chine représente pour Areva un marché potentiel particulièrement important (énergie éolienne offshore et énergie solaire concentrée notamment)[148].
En décembre 2013, Areva a signé une série d'accords avec ses partenaires chinois, à l'occasion de la visite en Chine du Premier ministre Jean-Marc Ayrault[149],[150],[151] :
Le 3 novembre 2015, lors d'un voyage du président Hollande, l'entreprise chinoise CNNC a proposé d'entrer au capital d'Areva (le Figaro)[réf. nécessaire].
Un des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi fonctionnait au combustible MOX, fourni par Areva[152].
À la suite de la catastrophe nucléaire survenue le 11 mars 2011 après un séisme survenu en mer, sur la côte pacifique de Tōhoku, Areva et Veolia décontaminent, dès avril 2011, 18 000 m3 sur les 110 000 m3 d'eau injectés dans la centrale pour la refroidir. Ils furent ensuite remplacés par Toshiba[153],[154],[155].
En 2013, Greenpeace annonce qu'Areva envoie à nouveau du combustible nucléaire MOX vers le Japon[156].
Le Areva annonce son association avec le Japonais Atox (spécialiste de la maintenance des sites nucléaires) dans une coentreprise nommée Anadec, dont le but sera le démantèlement de cette centrale[157].
Dès la réouverture du commerce nucléaire entre le pays et le reste du monde, Areva a conclu, fin décembre 2008, le premier contrat de fourniture d’uranium d’origine étrangère, signé avec le département à l’Énergie atomique indien. Cet accord porte sur la livraison de 300 tonnes d’uranium à l’électricien nucléaire indien Nuclear Power Corporation of India Ltd (NPCIL), destinées à alimenter ses réacteurs soumis aux contrôles de l’AIEA[réf. nécessaire].
Areva envisage de fournir plusieurs réacteurs nucléaires à l’Inde. Un Memorandum of Understanding (MOU) a été signé à cet effet entre Areva et la NPCIL, le 4 février 2009, portant sur :
Le 13 octobre 2010, Areva a remis une offre révisée à la société NPCIL (Nuclear Power Corporation of India Limited) pour la construction de ces 2 réacteurs EPR[158]. Le 6 décembre, ont été signés de nouveaux accords qui fixent[159] :
En 2011, la catastrophe de Fukushima a remis en question ce projet. L'opposition locale s'est renforcée. En 2013, en dépit des pressions exercées par le gouvernement indien, seulement 200 familles sur les 2 335 qui possèdent des terres autour de Jaitapur auraient accepté de vendre leurs terres. Toutefois début 2013, le ministre indien des Affaires Étrangères affirmait que les négociations, en vue de la construction d’une centrale dans le pays, étaient très avancées[160].
Dans le domaine de l’énergie solaire, Areva Solar, filiale d’Areva, a été sélectionné en avril 2012 par le groupe indien Reliance Power Limited pour la construction en Inde d’une installation d’énergie solaire à concentration de 250 MW, la plus grande d’Asie à ce jour. Le groupe construit ainsi deux centrales de 125 MW utilisant la technologie thermique solaire à concentration (CLFR)[161]. Fin 2013, la centrale produisait pour la 1re fois de la vapeur : une étape majeure avant une exploitation commerciale planifiée pour mars 2014[162].
Le 10 avril 2015, à l’occasion de la visite en France du premier ministre indien Narendra Modi, Areva a signé avec ses partenaires indiens (NPCIL et Larsen & Toubro) deux contrats pour des activités de préparation pour les EPR de Jaitapur[163].
Areva emploie 130 salariés en Mongolie. Le groupe mène des opérations d’exploration minière depuis plus de 15 ans dans le pays, où il détient 25 licences d’exploration : 11 licences sur le bassin du Sainshand et 14 sur le bassin de Dariganga.
La Mongolie est parmi les 10 pays possédant les ressources en uranium les plus importantes. Le pays, dont le développement minier nourrit la croissance depuis le milieu des années 2000, veut placer l’uranium au cœur de sa politique d’indépendance[164]. L’État mongol a pour cela conclu des accords avec la France – et Areva en particulier − la Russie, la Chine, le Japon et l’Inde.
Fin 2009, un accord de coopération dans le secteur de l’énergie nucléaire a été signé entre Areva et l’État mongol[165].
Depuis février 2013, le Conseil Professionnel des Ressources Minérales auprès du Ministère des Mines a officiellement classé le gisement de Zoovch Ovoo, ressource stratégique, avec 60 000 tonnes d’uranium[166],[167]. La zone est sous licence d’exploration jusqu’en 2015. Areva y mène des études géologiques pour :
Le 26 octobre 2013, un accord a été signé pour créer la société Areva Mines LLC, détenue à 44 % par Areva, 22 % par Mitsubishi Corporation et 34 % par MON-ATOM, société publique nucléaire mongole[168]. Cette nouvelle société chapeautera tous les projets d’exploitation minière.
Depuis 1996, Areva exploite l'uranium du Kazakhstan via sa filiale KATCO avec l'entreprise Kazak Kazatomprom. En 2012, environ 40 % de l'uranium extrait par Areva provient du Kazakhstan[réf. nécessaire].
En septembre 2011, Areva projette de faire entrer le groupe Kazatomprom au capital du projet de rénovation de l'Usine Areva Malvési, en contrepartie de la montée en régime des mines d'uranium d'Areva au Kazakhstan, devenu le premier producteur mondial d'uranium[réf. nécessaire].
En 2014, Areva procède à un transfert de technologies concernant des lignes d'assemblage de combustible nucléaire dans l'usine métallurgique d'Oulba[169].
En décembre 2017, New Areva et Korea Hydro & Nuclear Power Co., Ltd. (KHNP) annoncent la signature d’un accord important visant à renforcer leur coopération dans les domaines de l’assainissement et du démantèlement[170]. À fin 2006, le montant de ces provisions est estimé à 700 millions d'euros[171]. En 2007, de nouvelles provisions devraient être passées pour un montant évalué entre 500 et 700 millions d'euros, ce qui porterait le surcoût à 1,5 milliard d'euros[172]. Au premier septembre 2009, Areva porte ces provisions à 2,3 milliards d'euros et menace d'arrêter le chantier, après avoir porté plainte contre son client[173]. En mars 2015, de nouvelles provisions sur perte d'un montant de 720 millions d'euros sont incluses dans les résultats annuels 2014[174].
Le mercredi 4 mars 2015, Areva annonce une perte pour l'exercice 2014 de 4,8 milliards d'euros liée à l'atonie du marché nucléaire après l'accident nucléaire de Fukushima, mais aussi à de graves erreurs stratégiques et opérationnelles (UraMin, EPR Finlandais et EPR de Flamanville, réacteur Jules Horowitz)[175]. Parallèlement, le chiffre d’affaires chute de 7,2 % à 8,3 milliards d'euros. En conséquence, un plan visant à réaliser un milliard d'euros d'économies d'ici 2017 est lancé, notamment en réduisant de 15 % la masse salariale de l'entreprise (45 000 salariés). Des cessions d'actifs supérieures à 450 millions d'euros sont également envisagées[174].
Le 20 novembre 2014, l'agence de notation Standard & Poors a annoncé avoir dégradé la note à long terme d'Areva de « BBB- » à « BB + », la perspective restant négative. Cette dégradation relègue la société dans la catégorie des émetteurs spéculatifs. Elle fait suite à l'annonce par le groupe qu'il ne tiendrait pas ses objectifs cette année, et qu'il abandonnait ses objectifs pour 2015 et 2016. L'agence invoque la probable aggravation du « cash burn » (consommation de trésorerie supérieure à la capacité d'autofinancement) de la société, et donc une nouvelle augmentation de la dette[176].
L’ouverture du capital d'Areva a été annoncée par le gouvernement français depuis 2003, mais a été reportée plusieurs fois[177], notamment au profit des privatisations de GDF et d'EDF. Fin octobre 2005, le premier ministre Dominique de Villepin a annoncé qu'il suspendait le processus[178]. L’élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007 a ravivé les discussions autour d’une possible ouverture du capital d’Areva. Le 31 août 2007, Anne Lauvergeon insistait sur la nécessaire évolution du capital pour financer le développement du groupe.
Le 30 juin 2009, Areva annonce l’ouverture de son capital à de nouveaux partenaires et à ses salariés, à hauteur de 15 %.
Face aux difficultés d'Areva, l'État-actionnaire (à 86 %) décide de faire entrer un actionnaire minoritaire chinois. Un protocole d'accord est signé le 2 novembre 2015, entre Areva et le chinois CNNC, lors de la visite du Président de la République François Hollande à Pékin. Ce protocole d'accord prévoit une prise de participation minoritaire, une coopération industrielle entre les deux groupes et un recentrage d'Areva sur le cycle du combustible[179]. Mais les discussions qui s'ensuivent n'aboutissent pas, et début 2017, l'assemblée générale d'Areva approuve l'entrée au capital des deux entreprises japonaises Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et Japan Nuclear Fuel Limited (JNFL) avec une prise de participation à hauteur de 5 % chacune. Le montant total engagé est 500 millions d'euros[180].
Avec le slogan « Nous n'avons rien à vous cacher », Anne Lauvergeon instaure dès sa prise de fonction en 2001 une culture de communication grand public dans une structure plus habituée au secret[181], qui va néanmoins rapidement devenir une marque de fabrique du groupe.
En 2006, une campagne à l'échelle mondiale, « Experts en énergie », gérée par Euro RSCG C&O, et réalisée par le collectif français H5, s’est donné comme but de « renforcer la visibilité de la marque, de développer ses compétences et de montrer la cohérence de ses activités dans le domaine de l’énergie. » Cette campagne, illustrée par la célèbre chanson Funkytown, a été critiquée par les antinucléaires qui ont dénoncé « la contamination funky »[182].
En 2009, le slogan « L'énergie au sens propre » est suspendu puis retiré face à la contestation des écologistes[183],[184].
Fin 2010, une nouvelle campagne publicitaire déferle sur les écrans avec le film L'épopée de l'énergie[185]. Diffusée en Europe et aux États-Unis pour un coût annoncé d'au moins 20 millions d’euros, elle provoque une nouvelle fois une critique virulente de nombreux anti-nucléaires et des promoteurs des économies d'énergie.
À partir de janvier 2011, le Réseau Sortir du nucléaire diffuse une campagne pour dénoncer la « propagande » d'Areva.
En octobre 2013, Areva lance une nouvelle campagne publicitaire : « L’avenir pour énergie ». Elle est déployée dans les médias français, en presse écrite et sur le web, et relayée sur les médias sociaux. Cette campagne se compose de 5 annonces des engagements du groupe (la sûreté, les énergies renouvelables, l’emploi, l’innovation et le développement à l'international) illustrés par des photographies industrielles, des faits et chiffres marquants. Ces annonces mettent en valeur des métiers et des expertises de collaborateurs Areva, se voulant « factuelle, authentique et fidèle à [leurs] métiers »[186]. À cette occasion, Areva a également changé son identité sonore.
Areva sponsorise des bateaux français à la Coupe de l'America : Défi Areva en 2003, Areva Challenge quatre ans plus tard. Une action de greenpeace est entreprise à Lorient en 2002 contre le bateau de l'équipe française de l'America's Cup, ce qui donna lieu à une plainte de la société propriétaire du Défi Areva contre les militants de Greenpeace dont l'embarcation avait heurté le voilier[187].
En Allemagne, Areva NP, dont le siège social allemand se trouve à Erlangen près de Nuremberg, est le principal sponsor du club de football de première division 1. FC Nürnberg de 2008[188] à 2012. Le contrat, signé en 2008[189], court jusqu’à la saison 2011/2012. Cependant, après les accidents nucléaires de Fukushima, des protestations de supporteurs et de groupes écologistes remettent en cause le contrat liant le club à l'entreprise[190],[191]. Le contrat achevé, Areva se concentre alors sur l’athlétisme[192].
En 2009, le groupe Areva se lance dans le programme « Athlenergy » et devient jusqu'en 2015 le sponsor de la Fédération Française d'Athlétisme et le partenaire officiel du Meeting Diamond League de Paris Saint-Denis (athlétisme), appelé « Meeting Areva »[193].
Areva structure son dispositif autour du Meeting Areva, mais aussi aux côtés de l’équipe de France d’athlétisme qui porte les couleurs du groupe lors des compétitions nationales et internationales[réf. nécessaire].
Areva sponsorise également des événements de courses à pied :
Le groupe a également sous contrat l’image de certains athlètes, composé de « têtes d’affiches » ainsi que de jeunes espoirs. Pour l’année 2013, ces athlètes sont le sprinteur Jimmy Vicaut, l’heptathlonienne Antoinette Nana Djimou[194] et le groupe d’entraînement du Montpellier Décathlon Elite (notamment avec Romain Barras et Kévin Mayer). Ce partenariat se poursuit jusqu’en 2016[195].
En 2011, Corinne Lepage affirme que la situation d'Areva était déjà très difficile avant la catastrophe de Fukushima[196]. Depuis lors, à aucun moment le débat public autour de cette société n'a été posé. Selon Corinne Lepage, jusqu'en novembre 2014, les décideurs sont restés dans le déni de la situation financière d'Areva et du gouffre financier et du fiasco commercial que représente l'EPR[197].
En 2014, selon le journal Médiapart, Areva connaîtrait de sérieuses difficultés financières : son endettement atteindrait 4,7 milliards d’euros pour 4 milliards de fonds propres. Le président du conseil de surveillance Pierre Blayau aurait prôné un nettoyage sans concession du groupe, voire son démantèlement[198]. En novembre 2014, selon le Réseau Sortir du nucléaire, la santé financière d’Areva est critique[199].
Le , plus de 2 000 salariés manifestent devant le siège du groupe localisé dans le quartier de La Défense à Paris pour protester contre les milliers de pertes d'emploi annoncées en cas de démantèlement du groupe[200].
Areva est inscrit comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. L'entreprise déclare à ce titre qu'en 2015, les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 50 000 et 100 000 euros[201]. En 2017, elle déclare 250 000 euros de dépenses de lobbying en France[202].
Areva est inscrit depuis 2009 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2016 pour cette activité 5 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 600 000 et 700 000 euros[203].
Selon le Center for Responsive Politics, les dépenses de lobbying d'Areva aux États-Unis s'élèvent en 2016 à 640 000 dollars[204].
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