La Société des mines de l’Aïr (Somaïr), basée dans la région d'Arlit (nord du Niger) est l'une des filiales d'Orano (coentreprise entre la société française Orano Mining et, pour 15 % des parts en 2024, de la Sopamin, société d'État nigérienne), qui opère dans le domaine de l'industrie minière (extraction de minerai d'Uranium).
Société des mines de l’Aïr | |
Création | 1968 |
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Siège social | Niamey Niger |
Actionnaires | Orano : 64 % Société du patrimoine des mines du Niger : 36 %[1] |
Activité | Industrie minière |
Produits | Uranium |
Société mère | Orano Mining Niger |
Effectif | 1 000 |
Site web | Somaïr |
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Mi-2024, cette mine d'uranium, qui est la seule encore exploitée par Orano au Niger depuis la fermeture de la Cominak en 2021 est signalée par Orano comme en grande difficulté à la suite du coup d'État de juillet 2023 qui a entrainé plusieurs mois d'arrêt de fonctionnement de la mine, puis qui a empêché ses exportations[2].
Historique
La Somaïr est la première société d'extraction et traitement de l'uranium au Niger[3].
La Somaïr est fondée le . La composition initiale de l'actionnariat est de 45 % pour le Commissariat à l'énergie atomique, une agence gouvernementale française, 40 % pour deux entreprises françaises : la Compagnie de Mokta-El Hadid et la Compagnie française des minerais d'uranium. Les 15 % restants sont détenus par le gouvernement nigérien, via l'Office national des ressources minières. Une concession est accordée à la Somaïr en juillet 1967 : 360 km2 dans la région d'Arlit (même si la ville n'existe pas encore à l'époque)[3].
En 1969, la Somaïr fonde la ville d'Arlit[3].
En 1971, débute la production d'uranate.
En 1981, la Somaïr enregistre une production record de 2 100 tonnes d'uranium.
En 2002, le groupe obtient la certification ISO 14001.
En 2009, Somaïr met en œuvre la technique dite de lixiviation en tas pour traiter les minerais à faible teneur.
En 2023, la production passe de 2 000 tonnes approximativement les années précédentes à 1 130 tonnes d'uranium (sur un total d'environ 7 000 tonnes produites par Orano dans le monde), forçant le groupe à renforcer sa production au Canada[2].
Mi 2024, en raison du contexte politique local, les exportations de la Somaïr sont à l'arrêt, ce qui met l'entreprise en situation de « grande difficulté financière »[2]. La société, qui emploie directement environ 700 personnes (dont la moitié sont des sous-traitants), pour se maintenir, dit avoir commencé à vendre des stocks d'uranium initialement réservés pour financer la fermeture et remise en état du site en fin de vie, stocks qui sont provisionnés et stockés sur le territoire français[4],[5].
Activité
L’usine de la SOMAÏR est installée à quelques kilomètres de la ville d’Arlit au Niger. Le minerai d’uranium est extrait des mines à proximité. Il est traité pour produire de l’uranate de soude (le Yellowcake, qui contient environ 75 % d’uranium).
Organisation
La Somaïr est une filiale d’Orano Mining. Son capital de 4,349 milliards de Francs CFA est détenu par Areva pour 63,4 % et par la Société du patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN) pour 36,6 %.
L'actionnariat évolue au fil des ans : la participation de l'État nigérien passe de l'Office national des ressources minières à la Société du patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN). La part de l'État nigérien passe de 15 % à 36,6 % (en 2022)[3]. Du côté français, les différentes participations sont regroupées par Areva Mines (devenu Orano Mining par la suite) qui détient 63,4 % de la structure[3].
Son siège social est installé à Niamey, dans les mêmes locaux qu'Orano Mining Niger, tandis que l’usine de traitement de l’uranium est située à côté de la ville d’Arlit, dans la région d’Agadez.
Conflits sociaux
Le , des salariés de la Somaïr se sont mis en grève à Arlit. Selon les syndicats, au moins 400 emplois ont déjà été supprimés sans droits chez les sous-traitants locaux sur une période de 3 mois[6].
En , Areva aurait licencié plus d’une centaine de salariés de sa filiale Somaïr pour « raisons économiques » selon le Journal de l'énergie[7].
Notes et références
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