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université française créée en 1971 et fusionnée en 2018 avec l'université Paris-VI pour former Sorbonne Université dont elle constitue la faculté des lettres De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’université Paris-Sorbonne[1] (Paris-IV)[2] est une université française ayant existé sous ce nom entre 1971 et 2018 (après la scission de la nouvelle université de Paris, dite la Sorbonne). Spécialisée dans le domaine des lettres, des arts et des sciences humaines, elle est devenue, depuis le , la faculté des lettres de Sorbonne Université, après fusion avec l'université Pierre-et-Marie-Curie (université Paris-VI)[3].
Fondation | |
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Dissolution |
Type | |
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Forme juridique |
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d) |
Disciplines | |
Président | |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
19 507 () |
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Effectif |
1 237 |
Pays |
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Dès 2010, Paris-Sorbonne établit des partenariats avec l'université Pierre-et-Marie-Curie, le Muséum national d'histoire naturelle, l'université de technologie de Compiègne et l'INSEAD, pour former le regroupement Sorbonne Universités[4]. L'université Paris-Sorbonne est l’université française ayant le plus grand nombre de filières classées parmi les meilleures du monde, avec 22 programmes dans le Top 100. Parmi ces programmes, 12 figurent dans les 50 premiers.
Paris-Sorbonne est créée à la suite de la réforme de l'université préparée par Edgar Faure en 1968[5]. À cette date, l'université de Paris, divisée en cinq facultés, est fractionnée en plusieurs universités interdisciplinaires. Certaines, dont l'université Paris-Sorbonne, conservent le nom de « Sorbonne » et des locaux au centre historique de l'université de Paris, essentiellement dévolus jusqu’alors aux facultés des lettres et des sciences.
Les professeurs étant libres de se répartir comme ils l'entendaient, beaucoup se réunirent dans un premier temps selon leur couleur politique, notamment face aux événements de Mai 68. Paris-Sorbonne regroupa ainsi surtout les professeurs « de droite », par opposition à Paris-I Panthéon-Sorbonne, qui était marquée « à gauche ». C'est ce qui explique leurs orientations scientifiques divergentes. Pour prendre l'exemple de l'histoire des sociétés, Paris-Sorbonne s'illustra ainsi par une historiographie suivant les thèses de Roland Mousnier et marqua toujours une distance à l'égard de l'analyse marxiste de Boris Porchnev, à l'honneur à Paris-I Panthéon-Sorbonne[réf. nécessaire].
En dépit du renouvellement des générations de professeurs et d'étudiants, l'université Paris-Sorbonne a conservé sa réputation que la dureté des grèves du printemps 2009 dans cette université n'a pas écornée.
En 2010, Paris-II « Panthéon-Assas » (qui finalement refusa la fusion), Paris-IV « Paris-Sorbonne » et Paris-VI « Pierre et Marie Curie » créent Sorbonne Universités[6], qui existe jusqu'à fin 2017, quand elle est dissoute et remplacée par la nouvelle université Sorbonne Université, issue de la fusion des deux universités Pierre-et-Marie-Curie et Paris-Sorbonne, le [7],[3].
En , l'établissement et les Émirats arabes unis signent un accord de coopération pour la création d'une nouvelle université, baptisée « université Paris-Sorbonne-Abu Dhabi » (la capitale du pays), inaugurée le de la même année. Cet accord (article 1-3) garantit à cette université l'exclusivité de l'usage du nom « Sorbonne» pour l'ensemble du Proche- et du Moyen-Orient. C'est la première fois qu'une université française s'implante à l'étranger, suivant ainsi le mouvement d'internationalisation de l'enseignement supérieur. Le président, Jean-Robert Pitte, déclare envisager alors la création d'autres antennes à l'étranger, aux États-Unis et en Asie de l'Est.
Au cours de son existence, huit présidents dirigent l'établissement :
Portrait | Identité | Période | Durée | |
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Début | Fin | |||
Alphonse Dupront[8] ( - ) | 5 ans | |||
Raymond Polin[9] ( - ) | 5 ans | |||
Jacques Bompaire[10] ( - ) | 7 ans | |||
Michel Meslin[11] ( - ) | 5 ans | |||
Jean-Pierre Poussou[12] (né en ) | 5 ans | |||
Georges Molinié[13] ( - ) | 5 ans | |||
Jean-Robert Pitte[14] (né en ) | 5 ans | |||
Georges Molinié[13] ( - ) | 4 ans | |||
Barthélémy Jobert[15],[16] (né en ) | 5 ans |
L'université est structurée en unités de formation et de recherche pour les enseignements de 1er et de 2e cycle et des écoles doctorales. Elle compte deux écoles internes : l'École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (CELSA) et l’institut national supérieur du professorat et de l'éducation (INSPÉ[17]) de Paris, ainsi que des laboratoires de recherche, tel l'ENeC en géographie.
L'établissement se présente comme l'héritier de la faculté de lettres de Paris. De ce fait, ses formations sont axées sur les humanités et les sciences humaines en général, comme le montre la liste des unités de formation et de recherche :
L'université Paris-Sorbonne possède sept écoles doctorales membres du Collège doctoral de la Sorbonne :
L'enseignement et la recherche se répartissent sur plusieurs lieux géographiques :
De façon générale, et comme les autres universités parisiennes, Paris-Sorbonne manque de place (voir le rapport Larrouturou) : les surfaces sont émiettées, les implantations sont sur plusieurs sites, entre le centre de Paris, Clignancourt et Neuilly. La campagne de restauration du Grand Palais, dans les années 1990 et 2000, a privé l'université de surfaces occupées alors par son Centre d'études slaves et germaniques. La nouvelle campagne de restauration de la Sorbonne a duré de 2010 à 2015. La nature même du chantier a consommé de façon définitive une partie des surfaces, notamment pour remanier le plan d'évacuation, pour la protection contre les incendies et pour mettre aux normes le bâtiment historique. Le résultat des rénovations, spectaculaire, permet aux étudiants de travailler dans les meilleures conditions et offre une belle vitrine appréciée des étudiants étrangers. L'inauguration de la bibliothèque refaite, classée monument historique, a eu lieu le en présence du maire de Paris Bertrand Delanoë[19].
Le service commun de la documentation (SCD) de l'université est réparti sur plusieurs sites :
Plusieurs bibliothèques sont associées au SCD (bibliothèque du CELSA, bibliothèque du Centre d'études catalanes, bibliothèque de l'Institut d'études augustiniennes, etc.). Il existe également des bibliothèques d'UFR. Enfin, les étudiants ont accès aux différentes bibliothèques interuniversitaires de Paris : bibliothèque de la Sorbonne, bibliothèque Sainte-Barbe, bibliothèque Sainte-Geneviève, Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC), etc.
Après la création de Sorbonne Université au , les Presses de l'université Paris-Sorbonne (PUPS), la maison d'édition de l'université, sont rebaptisées Sorbonne Université Presses (SUP). Le catalogue rassemble en 2018 plus de 900 titres, avec la publication d'une cinquantaine d'ouvrages par an, répartis en 62 collections, dont une collection de livres de poche, « PUPS essais ». La maison d'édition publie des ouvrages de sciences humaines et des beaux livres :
Administrativement, les PUPS sont un service général de l’établissement, dirigé par un professeur des universités : François Moureau (2000-2012), puis Olivier Forcade (2012-2018). Elles avaient pour mission de diffuser la recherche issue de ses écoles doctorales et des centres de recherche qui y sont associés.
Pour compléter les cursus plus classiques, l'établissement délivrait, en association avec ses partenaires du PRES Sorbonne Universités, des doubles licences associant ses spécialités, notamment l'histoire, et celles de ses partenaires. Ces coopérations s'articulent dans le projet du collège de la Sorbonne et à plus grande échelle du collège doctoral de la Sorbonne[20].
Un double master mention « relations internationales » en partenariat avec Panthéon-Assas était proposé aux étudiants des deux universités. Cette formation complétait les cursus en études internationales que les étudiants de l'université pouvaient trouver dans l'UFR d'histoire[21].
Paris-Sorbonne proposait également un ensemble de doubles cursus au niveau licence cohabilités avec l'Institut d'études politiques de Paris[22],[23] auquel s'ajoutait depuis l'année 2011 un partenariat avec HEC Paris pour les étudiants qui souhaitaient suivre les cours sur le campus de Jouy-en-Josas[24].
L'université comptait plusieurs types de conventions signées avec des universités étrangères. Dans le cadre de programmes européens, l'établissement avait signé des accords bilatéraux avec 190 universités, pour 830 places offertes. En 2008, 243 étudiants sont partis à l'étranger dans ce cadre. L'établissement compte aussi d'autres types de partenariats avec 140 universités étrangères, et 75 accords bilatéraux d’échange[25].
L'université comptait pour l'année 2009 4 660 étudiants étrangers de 144 nationalités, dont 41,8 % venant d'un pays de l'Union européenne. Parmi ces 1 948 étudiants européens, les Italiens viennent en première position avec 17,1 % des effectifs, suivis des Allemands avec 17,1 %, et des Polonais avec 10,6 % des effectifs. Parmi les 2 712 étudiants non issus de l'Union européenne, les étudiants en provenance des États-Unis (13,3 %), de la Russie (7,5 %), et de l’Algérie (7,3 %) étaient les plus nombreux[25].
Elle comptait aussi trois cursus intégrés avec les universités de Bonn (4 étudiants sortants et 24 entrants) et de Varsovie (1 étudiant sortant, et 7 entrants)[25], et l’université de Florence[26]. Pour l'année 2009, 74 cotutelles de thèses étaient en cours[25].
L'université Paris-Sorbonne axe sa politique de recherche sur les arts et humanités. Il n'en reste pas moins possible d'effectuer des recherches portant sur d'autres aspects (géographie, histoire de l'art, relations internationales, droit, économie, construction européenne, etc.), les étudiants sont alors inscrits dans l'une des sept écoles doctorales. Celles-ci comptent 750 enseignants-chercheurs qui supervisent les 2 300 doctorants, dont 40 en cotutelle internationales de thèses[réf. nécessaire].
L'université est évaluée en par l'AERES. Le rapport d'évaluation relève comme points positifs le niveau de sa recherche et de son enseignement, ainsi que le niveau de sa vie culturelle, mais relève aussi les problèmes de locaux et la structuration de l'université[27]. Une campagne de restauration de la bibliothèque de la Sorbonne ainsi que des locaux du bâtiment principal de la Sorbonne a lieu de 2011 à 2015. Ces travaux s'accompagnent de l'ouverture du nouveau centre pour les licences sur le site de Clignancourt en 2011.
Dans le classement QS World University Rankings, l'université est classée dans les trente premières mondiales en arts et humanités depuis 2010[28],[29],[30].
Le Times Higher Education classe en 2016 l'université Paris-Sorbonne IV parmi les 60 établissements les plus réputés au monde[31].
Évolution démographique de la population universitaire
De très nombreux mails d'hameçonnage sont envoyés à l'aide d'adresses de la messagerie officielle « @etu.sorbonne-universite.fr[45] ».
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