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historien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Frédéric Le Moal, né le , est un historien français spécialiste de l'histoire militaire et des relations internationales. Son intérêt se porte notamment sur les Balkans pendant les deux guerres mondiales, sur l'Italie mussolinienne et sur Pie XII[1].
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Frédéric Le Moal fait des études d'histoire à l'université de Saint-Étienne puis passe le CAPES d'histoire-géographie pour devenir professeur[2].
Il prépare un doctorat en histoire des relations internationales à l'université Paris IV - Sorbonne. Sa thèse, rédigée sous la direction de Georges-Henri Soutou et soutenue en 2004, a pour titre Les relations entre la France et l'Italie dans les Balkans pendant la Première Guerre mondiale, 1914-1919 : deux alliés face au problème yougoslave[3],[4],[2].
En 2006, Frédéric Le Moal devient chercheur[précision nécessaire] à l'UMR Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (IRICE) à l'université Paris-Sorbonne[5],[6].
En 2014, alors professeur au lycée militaire de Saint-Cyr, il « entretient », selon Benoît Hopquin, journaliste au quotidien Le Monde, « l’intérêt et même l’empathie pour les Serbes qui ont longtemps prévalu dans l’armée française »[2]. En 2018, il enseigne à l'Institut catholique de Paris et à l'Institut Albert le Grand (Les Ponts de Cé/Angers)[7].
Il a également été professeur au collège d'enseignement supérieur de l'armée de terre (CESAT)[8].
Spécialiste des relations franco-italiennes dans les Balkans pendant la Première Guerre mondiale, Frédéric Le Moal publie, en 2006, aux Éditions L'Harmattan, sa thèse de doctorat sous le titre La France et l'Italie dans les Balkans, 1914-1919 : le contentieux adriatique. Elle lui vaut, en novembre 2007, le prix « Mémorial du Front d'Orient »[9],[10].
S'appuyant sur des sources diplomatiques et militaires tant françaises qu'italiennes, Frédéric Le Moal brosse un tableau complet, le premier en son genre, des rapports franco-italiens depuis le début de la Première Guerre mondiale jusqu'à la conférence de la paix de Paris en 1919[11].
Dans un compte rendu mis en ligne sur le site lelitteraire.com en 2012, Camille Aranyossy, après avoir prévenu que Frédéric Le Moal a rejoint l’équipe du littéraire, fait grand cas du « talent de chercheur et de conteur déployé par l'auteur pour rendre intelligible et claire une situation complexe à ce point, en évolution perpétuelle de surcroît »[12].
En 2008, il publie, aux éditions 14-18, La Serbie, du martyre à la victoire (1914-1918). Pour le professeur Martin Motte, écrivant dans Revue historique des armées, ce deuxième livre confirme « les talents de spécialiste des relations internationales » de l'auteur, mais révèle aussi celui-ci comme « un remarquable historien des représentations identitaires et des rapports civils/militaires ». Il ajoute : « C’est bien à une histoire totale qu’on a ici affaire ». Motte note également que l'auteur est partagé entre d'une part son admiration pour la résurrection nationale du peuple serbe à l'issue du premier conflit mondial et d'autre part sa réticence à l'égard des conséquences désastreuses de l'hybris de la Serbie dans les années 1990[9].
L'année 2018 voit la parution chez Perrin du livre Histoire du fascisme, qui n'apporte pas de nouvelles connaissances sur le phénomène mussolinien mais donne de celui-ci une nouvelle interprétation : la Révolution française, dans sa composante jacobine, serait « la matrice du fascisme »[13],[14],[15], même si ce dernier rejette l'individualisme égalitaire et la défense des droits de l'homme de l'héritage révolutionnaire français[16].
L'historien Ralph Schor observe que cette thèse « semble contredite par bien d’autres aspects du régime comme l’exaltation des traditions et de la Rome antique, la défense de l’ordre moral, de la société patriarcale, du monde rural et de ses valeurs, le maintien du pouvoir représenté par le capital, les mesures prises pour supprimer la lutte des classes, la relative liberté laissée aux intellectuels et aux artistes », ce qui conduit selon lui Frédéric Le Moal à « quasiment nier la complexité du mouvement qu’il étudie et par minorer ou oublier les emprunts faits par le fascisme aux droites »[16].
De son côté, le sociologue Jean-Louis Schlegel trouve « passionnante » la façon dont l'ouvrage rend compte de « la naissance et l’histoire du fascisme, avec ses tournants successifs, le rôle propre de Mussolini et du groupe dirigeant fasciste, ses initiatives politiques à l’extérieur et à l’intérieur »[17].
Dans ce livre paru en 2019 aux éditions du Cerf, Frédéric Le Moal prend le contrepied de l'historiographie présentant le pape Pie XII comme complaisant vis-à-vis d'Hitler et de l'Allemagne. Il dépeint le futur pape, le nonce Eugenio Pacelli, sous les traits du candidat de la diplomatie française opposé à l'Italie fasciste et à l'Allemagne nazie. Selon le journaliste et écrivain Jean Sévillia, « Le Moal prouve [...] que cette inclination du Quai d’Orsay ne résultait pas d’une intuition subite, mais d’une connivence attestée dès l’entrée en fonction d’Eugenio Pacelli à la secrétairerie d'État en 1930 et l’arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933. »[14],[18].
Cependant, selon le journaliste de La Croix David Roure, la joie des Français retomba assez vite en raison de l’attitude, jugée insuffisamment offensive, du nouveau pape face aux totalitarismes naissants[19]. La passivité reprochée à Pie XII est en fait, selon Le Moal, « une vertu cardinale, celle de la prudence présentée par saint Augustin comme "l’amour faisant un choix judicieux" et par saint Thomas d'Aquin comme "la droite règle de l’action" ». En homme prudent, Pie XII se préoccupait de l'avenir et des conséquences de ses actions. Pour David Roure, « ces considérations paraîtront un peu courtes à plus d'un lecteur »[19].
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