famille noble éteinte De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La famille de Tascher et de Tascher de La Pagerie, est une famille de la noblesse française, originaire de Châteauneuf-en-Thymerais dans le Perche. Sa filiation suivie remonte en 1455 avec Guillaume Tascher d'où sont issues deux branches principales.
La branche aînée qui prit le nom de la terre de la Pagerie (paroisse de Bouffry), après s'être fixée dans le Dunois et le Blésois (Orléanais), s'établit vers 1730 en Martinique. Un de ses membres, Charles Robert de Tascher de la Pagerie (1811-1869), fut confirmé duc de Tascher de la Pagerie par décret du 2 mars 1859 selon les lettres patentes du 8 juillet 1810 et 16 mai 1811 (titre éteint en 1901 avec son fils Robert, deuxième et dernier duc de Tascher de la Pagerie)[1]. La branche aînée s'est éteinte en ligne masculine en 1993.
La branche cadette dite de Pouvray restée dans le Perche s'est éteinte en ligne masculine en 1964.
On ne peut rattacher avec certitude à la famille de Tascher des porteurs du nom de Tascher (donné probablement à celui qui percevait le droit féodal de tasque ), dont l'existence est constatée avant l'an 1400[3].
Elle remonte sa filiation suivie à Guillaume Tascher, cité en 1455[4] dans un aveu pour sa terre de Bréméant à Dangeau[2] et en 1462 dans autre aveu pour celle de Romphais à Digny, que Jeanne de Chaumont, son épouse, lui porta en mariage.
Selon certains auteurs, il aurait pour père ou grand-père Regnauld de Tascher, seigneur de Garges, fils de Louis de Tascher[5]. Un Guillaume de Tascher , écuyer, donna une quittance en 1406, mais l'identité avec le premier, n'est pas établie[3].
Guillaume Tascher laissa deux fils Imbert et Pierre, auteur de deux branches[4].
Pierre, le cadet, fut l'auteur de la branche de Pouvray (terre dans l'Orne)[6] qui se fixa à Bellême. Elle restera dans l'Orne jusqu'au milieu du XVIIIesiècle et s'éteignit en 1964.
La famille de Tascher obtint plusieurs maintenues et confirmations de noblesse[7]:
Une maintenue de noblesse en 1598 en faveur d'Isaac de Tascher, seigneur de la Pagerie et autres lieux.
Une confirmation de noblesse en 1667 en faveur d'Issac de Tascher, par ordonnance de Boucher d'Orçai, conseiller d'État pour le règlement des tailles de la généralité d'Orléans.
Une ordonnance du 12 mars 1667 sur présentation des titres faite par René de Tascher, seigneur de Marcilly et d'autres parents, rendue par Bernard Hector de Marle, commissaire envoyé pour la recherche de la noblesse dans la généralité d'Alençon.
Un arrêt de maintenu de noblesse du 30 juillet 1667 à Orléans en faveur de François de Tascher, rendu par M. de Machault, conseiller d'État nommé pour la vérification de la noblesse.
Un certificat du 4 août 1700 du généalogiste des ordres du roi, en vertus des arrêts du Conseil d'État de 1689 et 1699.
Pierre d'Hozier dans un certificat du pour entrée de l'un de ses membres dans l'Ordre de Malte écrit que la famille de Tascher «était en possession de la noblesse, et de si longtemps qu'il n'était mémoire du contraire».
Les preuves de noblesse pour l'entrée à la Maison royale de Saint-Cyr de Anne et Madeleine de Tascher faites en 1721 et 1734, font remonter la filiation suivie à Charles de Tascher, écuyer, seigneur de Malassise, mort avant le 25 septembre 1571[8].
Régis Valette écrit que la famille de Tascher est de noblesse d'ancienne extraction, sur filiation prouvée depuis 1466[9].
Guillaume de Tascher († après 1462), marié avec Jeanne (ou Suzanne) de Chaumont, dont:
Imbert, auteur de la branche aînée;
Pierre, auteur de la branche cadette.
Branche ainée
Imbert de Tascher, écuyer, seigneur de Romphais et de Bréméant, épouse Marie du Bois des Cours dont vinrent[10]:
Jean qui suit,
un autre Jean, dit le jeune,
César
Roberte, mariée à Étienne de Baune (ou de Racine);
Jean de Tascher, écuyer, seigneur de Romphais, de Malassise (hameau de la commune d'Auteuil (Oise), près de Beauvais), de Roussy et de La Pagerie, lequel épouse en 1459 demoiselle Jeanne, fille de Geoffroy de Megardon, dont il eut:
Charles qui suit,
Guillaume,
Claude;
Charles de Tascher († entre 1552 et le ), écuyer, seigneur de Malassise se maria avec Isabeau des Loges, son épouse, dont il eut:
Vincent, seigneur de Malassise, dont on ignore la postérité,
un autre Vincent qui suit,
Baptiste de Tascher.
Rameau Tascher de la Pagerie
Vincent de Tascher (1551 † 1595), écuyer, seigneur de la Pagerie, qui épousa Louise de Racine, dont il eut:
François de Tascher (baptisé le ), écuyer, seigneur de la Pagerie, commandant en 1674 la noblesse du bailliage de Blois et d'Étampes, marié le avec Marie-Pétronille d'Arnoul (née en 1630), dont:
plusieurs filles dont deux ont été reçues à Saint-Cyr, sur leurs preuves de noblesse.
Gaspard Joseph Tascher de La Pagerie ( † 1767), seigneur de La Pagerie, lequel passa en Martinique et s'y maria le (Le Carbet, Martinique) avec Marie-Françoise Bourreau de La Chevalerie (1709 † 1784), dont:
Jean Baptiste Louis Eugène Napoléon ( - Le Lamentin † 1870), Consul de France, marié une première une fois, il aura un fils mort sans alliance. Il se remarie le avec Marie Marguerite Virginie Élisabeth Huillier (1805 † - Paris),
Marie Louise Amélie ( - Le Lamentin † - Libourne), dame d'honneur du chapitre de Sainte-Anne de Munich, mariée, à Paris, le , avec George de Barillon d'Amoncourt,
Napoléon (1856 † 1935), marié le (château du Petit-Fresnoy, Picardie) avec Catherine Amelot de Chaillou, ils auront:
Robert ( - Paris † 1959), marié avec Luce Arbel, ils auront un fils:
Renaud (1914 † 1993), marié le avec Nicole Le Vaillant du Châtelet de Jollain (1914 † 1988), fille du comte Gaston Le Vaillant du Châtelet de Jollain et d'Élisabeth de Prelle de la Nieppe, dont trois filles: Joséphine (1939), sans alliance; Hortense (1945), mariée en 1975 à Henri de Talhouët et Marie (1949), mariée en 1977 à Hugues Pocquet de Livonnière.
Stéphanie Philippine Sophie Louise (née le ), sœur jumelle de la suivante,
Hortense Henriette Sophie Amélie ( - Paris † - Munich), sœur jumelle de la précédente, mariée le (Munich) avec Philipp Aloys, Graf von Deroy (1806 † 1848), dont postérité,
Louise Cécile Rose Elisabeth Sophie ( - Munich † - Paris), mariée le avec Ferdinand Adalbert (1823 † 1857), comte de Waldner de Freundstein, dont postérité;
Hortense Stéphanie Anna Sophie Frédérique ( - Munich † - Paris), mariée le (Paris) avec Émile, comte de l'Espine (1827 † 1892), dont postérité;
Robert de Tascher de La Pagerie ( † 1901), 2eet dernier duc de Tascher de La Pagerie, marié en avec Angélique Panos (1845 † 1920), sans postérité[1].
Branche cadette
Pierre de Tascher ( † après 1499), seigneur de la Hallière (en la paroisse de Digny, relevait de la châtellenie de Beaussard), marié avec Robine de Courtalain (Courtalen ou Courtalin), dont:
Esprit;
Esprit de Tascher, écuyer, seigneur de la Hallière, de Brémean et de Bois-Guillaume, marié avec Renée de Manceau, dame de Nevermes, d'où six filles et sept fils, dont:
Gilles, chef de la branche établie en Guyenne, dont est issu N. de Tascher, lieutenant au régiment de Flandres-Infanterie en 1784,
Jacques IV François, écuyer, seigneur du Fay-de-la-Lande, marié le (Courdevêque) avec Magdeleine de Bonenfant, dont:
Magdeleine Catherine Tascher de Lormarin ( - Les Aspres † - Bonnefoi), dame du Fay-de-la-Lande, mariée le (Auguaise) avec Charles René Jacques de Saint-Aignan (1747 † 1831), propriétaire, dont postérité;
Marcelle ( - Oran, Algérie † - Toulouse), issue d'un second mariage, gouvernante d'un prêtre, l'Abbé J.B Aliaume (1914 † 1970), curé d'Esperce entre 1962 et 1970, et auprès de la tombe duquel elle a souhaité se faire enterrer,
Maurice Pierre de Tascher (4 mai 1831 à Paris - 3 juillet 1863 à Nuka, Russie), sans postérité
Charlotte Camille (19 aout 1831 à Paris - 31 décembre 1911 à Paris), mariée le 3 juillet 1864 (Thauvenay) avec Emile Henri Boucher de La Rupelle (1827 † 1886), dont postérité
Marie Joséphine Clémentine (23 septembre 1839 à Paris - 26 avril 1915 à Thauvenay), mariée le 2 mai 1861 (Paris) avec Arthur de Chabaud-Latour (1839 † 1910), dont postérité
Charles (11 novembre 1842 à Paris - janvier 1925 à Lyon), commandant des mobiles du Roussillon (1870), chevalier de la Légion d'honneur, marié le 10 février 1874 avec Anne Marie de Rodorel de Seilhac, dont:
Robert (25 aout 1875)
Louis (13 avril 1880)
Benjamin Marie Camille Henri (22 février 1886 à Paris - 18 décembre 1964 à Papeete)
Galerie de portraits
Robert-Marguerite Tascher de La Pagerie (1740-1806)
Comte héréditaire de Tascher de la Pagerie par lettres patentes du 14 août 1818[2] (branche aînée, éteint en 1993)
Duc de Tascher de la Pagerie par décret du 2 mars 1859 selon les lettres patentes du 8 juillet 1810 et 16 mai 1811[12]. (dévolution du duc de Dalberg †1833)[13]
Comte de Tascher de la Pagerie et de l'Empire par lettres patentes du 6 octobre 1810[2] (branche aînée, éteint en 1866 avec le titulaire)
Comte de Tascher de la Pagerie et de l'Empire par lettres patentes du 9 mars 1810[2] (branche aînée, éteint en 1901)
Louis Robert Maximilien Charles Auguste de Tascher de La Pagerie (1840-1901), 2e et dernier duc de Tascher de La Pagerie[1], fils du précédent, mort sans postérité[1].
Note: la branche aînée de la famille Tascher de La Pagerie (éteinte en 1993 en ligne masculine) qui n'était pas liée au 1erduc de Dalberg ni issue du 1erduc de Tascher de la Pagerie, a porté illégalement le titre de «duc de Tascher de la Pagerie» à l'extinction de ce titre en 1901.
Branche cadette
Comte de Tascher et de l'Empire par lettres patentes du 8 mai 1808 avec institution d'un majorat au titre de baron par lettres patentes du 23 octobre 1811 (branche cadette, éteints en 1878)[2]
Comte de Tascher et pair de France par ordonnances du 4 juin 1814, 9 août 1815, 31 août 1817 et lettres patentes du 18 février 1818[2] (branche cadette éteint en 1964)[12]
Tascher, Normandie - armes primitives: D'argent à trois bandes de gueules, chargées chacune de quatre flanchis du champ posés dans le sens de la bande[14] – armes figurant aux Salles des Croisades[15].
Tascher, Perche: D'argent à trois fasces abaissées d'azur, chargées chacune de trois flanchis du champ et accompagnées en chef de deux soleils de gueules[14].
Tascher de La Pagerie (barons 1779). Branche aînée, Blésois, Martinique: D'azur à trois bandes d'or, chargées chacune de trois tourteaux de gueules[14].
Tascher de La Pagerie, Paris (comtes de l'Empire 3 mars 1810; ducs 16 juillet 1811; confirmations desdits titres, 2 mars 1859.) Armes depuis le Premier Empire: Parti: au 1 d'azur à trois bandes d'or chargées chacune de quatre [sic] tourteaux de gueules (branche aînée); au 2 d'argent à trois fasces abaissées d'azur, chargées chacune de trois flanchis du champs et accompagnées en chef de deux soleils de gueules (branche cadette): au chef de l'écu de gueules, semé d'étoiles d'argent (ducs de l'Empire). Timbre: couronne de duc. Support: deux lions. Devise: Honori Fidelis[14].
Armes personnelles de Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais, impératrice des Français de 1804 à 1809: D’azur à l’aigle impériale d’or, les ailes étendues, empiétant un foudre du même. Au manteau de gueules, semé d’abeilles d’or, frangé d’or, doublé d’hermines, à la couronne impériale sommée d’un globe surmonté d’une croix recroisetée[16].
Sous le Premier Empire, des membres de la famille ont adopté des variantes personnelles des armes familiales.
Tascher, Normandie - armes primitives
Tascher - Perche
Tascher de la Pagerie, branche aînée - Blésois, Martinique
Tascher de la Pagerie Paris (comtes de l'Empire 3 mars 1810; ducs 16 juillet 1811)
Emmanuel Taché dit Emmanuel Taché de La Pagerie, député des Bouches-du-Rhône, a été assigné à comparaître à la suite d'une plainte de la part des trois derniers membres de la famille de Tascher de La Pagerie. En effet, celui-ci use du nom «de La Pagerie» sans droit ni titre et, s'appuyant sur l'homophonie avec son propre patronyme, porterait ainsi préjudice aux véritables descendants de la famille[17].
Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle: titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, t.VI, Honoré Champion, (lire en ligne), p.318-323.
André Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, vol.17, Au bureau de la publication (lire en ligne), p.130.
Armorial du Premier Empire; Titres, Majorats et Armoiries Concédés Par Napoléon Ier, de Albert Révérend, publié au Bureau de l'annuaire de la noblesse, Alphonse Picard, 1894-1897
Bernard Chevallier, Douce et incomparable Joséphine (en collaboration avec Christophe Pincemaille; préface de la princesse Napoléon), éd. Payot & Rivages, coll. «Petite bibliothèque Payot», Paris, no571, 253 p., 17 cm (ISBN2-228-90029-X);
G.H.C., «Les Tascher de La Pagerie, famille de l'Impératrice», bulletin no54,
André Borel d'Hauterive (dir.) et al., Annuaire de la noblesse de France: et des maisons souveraines de l'Europe (publication), Paris, (lire en ligne), p.434-436