La famille de Talhouët est originaire de Talhouët (toponyme breton signifiant «front du bois, devant le bois»[3],[4]) en Pluherlin (Morbihan)[5].
Une branche ancienne, seigneurs de Talhouët et de Vauguillaume, qui pourrait être une branche ainée de cette famille (mais sans jonction connue), remontait sa filiation à Jean de Talhouët, trouvé en 1368, et s'éteignit à la 5e génération avec un autre Jean de Talhouët, mort vers 1523, dont la fille et héritière Ysabeau, dame de Talhouët, porta cette seigneurie à son second mari, Louis du Bot[6].
La famille de Talhouët subsistante remonte quant à elle sa filiation suivie jusqu'en 1426[7],[2], date à laquelle Guillaume, seigneur de Talhouët en Pluherlin, est mentionné à la montre de 1426.
Deux autres familles du même nom sont aujourd'hui éteintes:
La famille de Talhouët, seigneurs de Keravéon en Erdeven, remontait sa filiation à Pierre de Talhouët, né vers 1390, et s'éteignit en 1824. Ses armoiries sont distinctes.
Une autre famille de Talhouët était originaire de Kersevart en Ploërdut[5],[2].
Jamet de Talhouët figure à la Montre de Vannes le 8 septembre 1464, remplacé par son fils, porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), et armé d'une vouge (arme) et d'une épée[8].
Jehan de Talhouët (800 livres de revenus) comparait en archer à la Montre de Vannes le 4 septembre 1481[8].
Gilles de Talhouët (vers 1590 - 1663), seigneur du Boisorhant et de Sévérac, gouverneur de Redon, dont:
branche de Boishorand
branche de Bonamour
branche de la Grationnaye (éteinte en 1888)
Branche de Boisorhand
Joseph de Talhouët de Boishorand (1742-1804), conseiller en 1770, puis président à mortier au parlement de Bretagne de 1776 à 1789, député en cour par ledit parlement en 1788, président désigné par le roi de la chambre de vacation formée à Rennes en janvier 1790, maire de Rennes en 1792.
Sévère de Talhouët (1832-1906), engagé à Rome, aux tirailleurs franço-belges, le 23 novembre 1860, zouave pontifical en 1861, capitaine des gardes mobiles d'Ille-et-Vilaine en 1870-1871, blessé à Champigny pendant le siège de Paris. Chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand, décoré de la médaille pontificale Bene Merenti[10].
René Marie Joseph de Talhouët (1894-1915), Saint-Cyrien, promu sous-lieutenant d'infanterie, mort pour la France au Bois Chabot (Champagne).
Yves Pierre Bérenger de Talhouët de Boisorhand, né le 25 septembre 1958 , diplômé X - Télécom, PDG de Hewlett Packard France (2006), directeur de Hewlett-Packard-Europe.
Gilles de Talhouët, musicien de flûte traversière et de musique ancienne. Il a enseigné au Conservatoire national de région de Lille entre 1988 et 1999. Il est à présent professeur au Conservatoire à rayonnement régional de Nantes.
Branche de Bonamour
Louis Germain de Talhouët (1686-1734), seigneur de Bonamour, compromis dans la conjuration bretonne dite de Cellamare en 1718, réfugié en Espagne, brigadier des armées du roi d'Espagne, puis capitaine aux gardes wallones. Il épouse le 15 juillet 1709, Éléonore-Rose de Freslon, héritière du marquisat d'Acigné[10].
Louis Céleste Frédéric de Talhouët-Bonamour (1761-1812), officier au régiment du roi-infanterie en 1783, lieutenant en 1788), comte de l'Empire en 1809, membre et président du collège électoral de la Sarthe. Il épouse le 12 juin 1783, Élisabeth Baude de La Vieuville, dame d'honneur de l'impératrice Marie-Louise, héritière du château du Lude, qui est resté dans la famille jusqu'à nos jours[10].
Auguste-Frédéric de Talhouët (1788-1842), engagé volontaire en 1802, colonel de chasseurs en 1812, maréchal de camp en 1816, baron de l'Empire en 1810, Pair de France en 1819, baron-pair héréditaire en 1826. Il épouse le 9 janvier 1817 Alexandrine Laure Sophie Roy (1799-1854), fille d'Antoine, comte Roy, ministre des Finances, pair héréditaire de France[10], dont:
Auguste de Talhouët-Roy (1819-1884), maire du Lude, conseiller général, député de 1849 à 1876, sénateur de la Sarthe (1876-1882), ministre des Travaux publics (janvier-mai 1870), grand-officier de la Légion d'honneur[10], marié en 1847 avec Léonie Honnorez (1829-1892), dont:
Hervé de Talhouët-Roy (1888-1968), directeur du Haras des Sablonnets (Le Lude, créé en 1864). Il eut pour précepteurJoseph Malègue (1876-1940), écrivain. Marié en 1913 à Paris avec Marie de Clermont-Tonnerre (1893-1945), dont:
René de Talhouët-Roy (1919-2003), directeur du Haras des Sablonnets, dont:
Antoine de Talhouët-Roy, directeur du Haras des Sablonnets[13]
Vincent Marie de Talhouët (1698-1779), seigneur de la Grationnaye, marié en 1732 à Quimperlé avec Catherine Ursule Reine Gouicquet (1702-1785)[15], dont:
René Claude Jérôme de Talhouët (1733-1795), seigneur de la Grationnaye, lieutenant-colonel du Régiment du Dresnay, tué en 1795 dans les rangs de l'armée royaliste, lors de l'expédition de Quiberon[10].
Vincent Marie David de Talhouët (1737-1802), recteur d'Hennebont.
Joseph de Talhouët de Boishorand (1742-1804), conseiller le 5 décembre 1770, puis président à mortier au parlement de Bretagne du 17 avril 1776 à 1789, député en Cour par ledit parlement en 1788, président désigné par le roi, de la chambre de vacation formée à Rennes en janvier 1790, maire de Rennes en 1792, membre du directoire départemental d'Ille-et-Vilaine, bientôt démissionnaire pour protester contre les excès de la Révolution; incarcéré comme suspect à la prison de la Trinité de Rennes le 7 germinal an II (27 mars 1794), relaxé après quatre mois de captivité.
Auguste-Frédéric de Talhouët (1788-1842), engagé volontaire en 1802, sous-lieutenant en 1806, lieutenant en 1807, capitaine en 1808, chef d'escadrons en 1811, colonel de chasseurs en 1812, maréchal de camp en 1816, baron de l'Empire en 1810, pair de France en 1819, baron-pair héréditaire en 1826, commandeur de la Légion d'honneur. Il épouse le 9 janvier 1817, Alexandrine Laure Sophie Roy (1799-1854), fille d'Antoine, comte Roy, ministre des Finances, pair héréditaire de France[10].
Auguste de Talhouët-Roy (1819-1884), maire du Lude, conseiller général, député de 1849 à 1869, sénateur de la Sarthe, ministre des Travaux publics le 2 janvier 1870, grand-officier de la Légion d'Honneur[10].
Les possessions des Talhouët se sont étendues à diverses parties de la Bretagne, rarement dans d'autres régions.
Demeures
Le château de Talhouët[8] (XVIe-XVIIe et XIXesiècles) à Pluherlin, berceau de la famille Talhouët (mentionnée au milieu du XIVesiècle). Propriété de Jehan Talhouët en 1427, de Jamet Talhouët en 1464 et de Jehan Talhouët en 1481. À la suite du mariage d'Isabeau de Talhouët, en 1531, il devient propriété de la famille du Bot (de La Ville-Pelotte). À noter que le domaine est toujours mentionné comme étant la propriété d'Isabeau de Talhouët en 1536.
de Talhouët (moyenne justice, berceau de la famille de ce nom, passée en 1531 aux du Bot), paroisse de Pluherlin, seigneurie pour laquelle ils rendent hommage au sire de Molac, et plus tard au seigneur de Largoët[8];
Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à trois pommes de pin au naturel; au 2, d'azur, à une épée haute d'argent garnie d'or; au 3, d'argent, à trois têtes de loup arrachées de sable (Baude de La Vieuville).[17]
Ou
Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à trois pommes de pin au naturel; aux 2 et 3, d'argent, à trois têtes de loup arrachées d'azur (Baude de La Vieuville).[17]
Écartelé, au premier et quatrième d'argent à trois pommes de pin au naturel, au deuxième des barons tirés de l'armée; au troisième d'argent à trois têtes de loups arrachées d'azur.[18]
«de Talhouët (Auguste-Frédéric Bonamour, marquis)», dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France: des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol.VIII, [détail de l’édition] (lire en ligne), p.279-180
Prosper Jean Levot, Biographie bretonne: recueil de notices sur tous les Bretons qui se sont fait un nom soit par leurs vertus ou leurs crimes, soit dans les arts, dans les sciences, dans les lettres, dans la magistrature, dans la politique, dans la guerre, etc., depuis le commencement de l'ère chrétienne jusqu'à nos jours, vol.2, Cauderan, (lire en ligne)