Saverne
commune française du département du Bas-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Saverne ([savɛʁŋ] Écouter, Zàwere en alsacien [tsɑːvəʁə], Zabern en allemand) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Saverne | |
Le château des Rohan, façade donnant sur la ville. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin (sous-préfecture) |
Arrondissement | Saverne (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Saverne (siège) |
Maire Mandat |
Stéphane Leyenberger (LR) 2020-2026 |
Code postal | 67700 |
Code commune | 67437 |
Démographie | |
Gentilé | Savernois |
Population municipale |
11 390 hab. (2021 ) |
Densité | 438 hab./km2 |
Population agglomération |
18 740 hab. (2018 ) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 32″ nord, 7° 21′ 46″ est |
Altitude | 320 m Min. 177 m Max. 463 m |
Superficie | 26,01 km2 |
Type | Centre urbain intermédiaire |
Unité urbaine | Saverne (ville-centre) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saverne (bureau centralisateur) |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saverne.fr |
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Ses habitants sont appelés les Savernois.
Saverne est située au nord-ouest du département du Bas-Rhin, à la limite du département de la Moselle (commune de Danne-et-Quatre-Vents) et de l'ancienne région Lorraine.
Saverne se trouve à 33 km au nord-ouest de Strasbourg, 87 km au nord-est de Nancy, 96 km au sud-est de Metz et 368 km à l'est de Paris (distance orthodromique)[1].
Ottersthal | Ottersthal / Monswiller | Monswiller | ||
Phalsbourg / Danne-et-Quatre-Vents | N | Monswiller / Waldolwisheim | ||
O Saverne E | ||||
S | ||||
Haegen / Gottenhouse | Otterswiller | Schwenheim / Furchhausen |
Le col de Saverne sépare les basses Vosges gréseuses ou Vosges du Nord et les hautes Vosges gréseuses ou Hautes Vosges.
La commune est située dans une zone de sismicité modérée[2].
La ville occupe une position stratégique sur le col de Saverne (413 m d'altitude), un des passages naturels entre le plateau lorrain (Nancy, 270 m ; Phalsbourg, 200 à 380 m) et la plaine d'Alsace (Strasbourg, 140 m d'altitude) à travers l'extrémité nord du Massif des Vosges.
La commune est arrosée par la Zorn[3], affluent de la Moder, elle-même affluent du Rhin. La Zorn a comme affluents locaux (en rive gauche) : le ruisseau de la Fontaine Mélanie et le Schlettenbach (en partie souterrain).
Mais le principal cours d'eau est le canal de la Marne au Rhin, qui relie Vitry-le-François à Strasbourg ; il entre dans la ville par une double écluse (anciennement, les deux écluses n° 30 et 31), avec une différence de niveau entre l'amont et l'aval de 5,10 m.
Un port de plaisance situé au centre de l'agglomération accueille une base de location de bateaux.
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan :
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de la Marne au Rhin, la Zorn, la Mossel, le ruisseau le Michelbach, le ruisseau de la Fontaine Melanie, le ruisseau le Stutzbach, le ruisseau le Weinerbaechel et la Zornhof Dérivation[4],[Carte 1].
Le canal de la Marne au Rhin, d'une longueur totale de 314 km, et 178 écluses à l'origine, relie la Marne (à Vitry-le-François) au Rhin (à Strasbourg). Par le canal latéral de la Marne, il est connecté au réseau navigable de la Seine vers l'Île-de-France et la Normandie[5].
La Zorn, d'une longueur totale de 96,7 km, prend sa source dans la commune de Walscheid et se jette dans le canal de la Marne au Rhin à Rohrwiller, après avoir traversé 34 communes[6]. Les caractéristiques hydrologiques de la Zorn sont données par la station hydrologique située sur la commune. Le débit moyen mensuel est de 2,1 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 42,2 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 45,6 m3/s, atteint le même jour[7].
La Mossel, d'une longueur totale de 21,2 km, prend sa source dans la commune de Dabo et se jette dans la Zorn à Dettwiller, après avoir traversé douze communes[8].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang du Ramsthal (0,8 ha)[Carte 1],[9].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 803 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal à 13 km à vol d'oiseau[12], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 131,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,9 °C, atteinte le [Note 3],[13],[14].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[15]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Au , Saverne est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saverne[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[19]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,5 %), zones urbanisées (15,8 %), terres arables (6,7 %), prairies (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), cultures permanentes (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La commune propose deux moyens de transports urbains : des voitures en libre service (Citiz) et un service de transport à la demande baptisé « La Comète »[23].
Depuis 2021, la ville a mis en place une ligne de bus électrique et gratuite nommée e-lico. Chaque navette est géo-localisable via une application[24].
La commune se trouve sur le tracé de l'ancienne RN 4 (Paris-Strasbourg via Vitry-le-François, Saint-Dizier et Nancy) et de l'autoroute A4 (Paris-Strasbourg via Reims et Metz).
À l'échelle locale, Saverne est reliée à Lutzelbourg par la D 132 et à Brumath par la D 421.
Saverne est traversée par la ligne Paris – Strasbourg, à la sortie de la vallée de la Zorn. La gare de Saverne, construite dans les années 1850, est aujourd'hui une importante gare TER pour les mouvements pendulaires entre Strasbourg et Nancy. Elle bénéficie également d'une liaison vers Paris en TGV. Le TGV a ramené le meilleur temps de parcours vers la capitale à 2 h 40 min.
Dans le cadre des travaux du second tronçon de la LGV Est européenne (mis en service le , un tunnelier de 2 200 tonnes a creusé, d' à 2013, le tunnel de Saverne (4 km de long, nécessitant environ 7 mois de creusement par tube, à raison d'une avancée moyenne de 22,50 m par jour, réalisée sans interruption nocturne en travail posté)[25], tout en supprimant les effets de fragmentation écologique induit par les lignes à grande vitesse non enterrées[25]. Ce tunnel traverse un sous-sol marno-calcaire (à l'est) ou gréseux, faillé dans une zone centrale d'environ 500 m[25]. Il a nécessité : 307 000 m3 d'excavations par tube, 31 000 voussoirs, 60 000 m3 de béton de structure et de remplissage, 614 000 m3 de marinage dont 320 000 m3 réutilisés sur place, et 8 200 tonnes d'acier[25].
Saverne est une étape sur le parcours cyclable longue distance EuroVelo 5 (via Romea Francigena). Ce parcours emprunte le chemin de halage aménagé du canal. Il est revêtu sur toute sa longueur entre la sortie du tunnel d'Arzviller et Strasbourg, où il rejoint l'EV15 (Véloroute Rhin) qui relie Rotterdam à Andermatt en Suisse.
L'ancienne voie ferrée entre Saverne et Molsheim a été reconvertie en piste cyclable.
Le sentier de grande randonnée 53 (Wissembourg-Donon à travers les Vosges du Nord) passe par Saverne.
Saverne conserve les traces d'un passé qui remonte à l'Antiquité : vestiges du mur d'enceinte romain, mur médiéval, église romane, cloître, maisons anciennes remarquables.
Dans la Gaule pré-romaine, le site de Saverne relevait de la cité des Médiomatriques qui, au IIe siècle av. J.-C., avaient installé un oppidum près du col : l'oppidum du Fossé des Pandours, situé sur un éperon rocheux aujourd'hui réparti entre les communes de Saverne et d'Ottersthal. Aucune trace d'occupation gauloise antérieure n'a été retrouvée.
Dans l'Empire romain, une agglomération gauloise nommée « Tres Tabernae »[29], apparaît dès le Ier siècle de notre ère à côté d'un camp romain.
Au IIIe siècle, la ville de Tres Tabernae, située sur les hauteurs, est fortifiée, comme nombre d'autres villes de l'Empire à cette époque.
À partir de 1236, Saverne fait partie des possessions des princes-évêques de Strasbourg, qui la conserveront jusqu'à la Révolution.
En 1394, Saverne devient même résidence épiscopale ce qui favorise son développement : l'habitat urbain s'étend hors de l'enceinte romaine. Une ville basse s'établit au-delà de la porte « Mitteltor » et est précédée de l'autre côté de la Zorn par une agglomération appelée « Kleinstadt ». Moulins et tanneries se développent le long de la Zorn.
Un document atteste la présence de Juifs à Saverne en 1338. L'évêque Robert de Bavière les expulse en 1440 et la ville leur sera interdite pendant près de deux siècles[30].
Pendant la guerre des paysans en 1525, Saverne est prise par l'armée du duc de Lorraine ; la population est massacrée ainsi que les membres des bandes paysannes qui s'y étaient réfugiés (environ 20 000 morts).
En 1613, l'évêque Léopold d'Autriche consent aux Juifs le droit de commercer, sans toutefois les autoriser à ouvrir boutique. En 1616, il impose aussi un péage réservé aux Juifs (Judenzoll) pour entrer dans la ville[30]. En 1632, la communauté juive obtient l'autorisation d'inhumer ses morts sur une pâture communale située sur le Judenberg, ouvert à tout vent et n'a l'autorisation de l'enclore qu'en 1754[31].
En 1634, le Grand Chapitre de Saverne accorde sa protection à deux Juifs. L'évêque Franz Egon de Furstenberg les contraint à habiter dans des maisons d'une cour de la basse-ville, sur la rive droite de la Zorn. L'endroit sera appelé « Judenhof » : la Cour des Juifs. En 1689, le recensement ordonné par l'intendant Jacques de la Grange, donne que six familles juives habitent à Saverne sur les 525 réparties dans la province d'Alsace[32].
La ville est lentement reconstruite après les sièges et les incendies dus à la guerre de Trente Ans. À partir du milieu du XVIIe siècle, un règlement établit que toutes les constructions doivent être de même hauteur et correctement alignées.
Comme le reste de la province d'Alsace, Saverne entre dans le royaume de France.
Au début du XVIIIe siècle, le cardinal Armand Gaston Maximilien de Rohan facilite la construction du quartier entre la Porte Haute et la rue des Bains.
En 1744, pendant la guerre de Succession d'Autriche, Saverne subit un moment d'occupation par les pandoures du baron de Trenck.
En 1779, grâce à la générosité de Salomon Lippmann et Simon Cerf, les Juifs de Saverne disposent d'une première synagogue (pour 36 hommes) située dans la Judenhof. Elle est dirigée par le « substitut-rabbin » Samuel Kahn. À cette époque, la communauté juive de Saverne compte 103 personnes. La plupart sont « peimesshaendler », maquignons, marchands de bestiaux[33].
La cité connait un grand essor démographique au XVIIIe siècle. Malgré l'antisémitisme[34], la communauté juive s'élève à 252 personnes, environ 5 % de la population, au recensement de 1806[34].
En 1794, la municipalité jacobine de Saverne ordonne la destruction de toutes les pierres tombales juives dans la ville, les déclarant « manifestations de fanatisme »[32].
Le 29 septembre 1806, par la voix de Joseph Rose, juge de paix du canton de Saverne, Napoléon statue dans l'affaire opposant Louis Wollbrete, premier adjoint au maire de la ville, contre le négociant Lazare Simon, pour avoir proferé des injures contre le Maire, Claude Pierre Monet[35], et condamne le défendeur à un emprisonnement de deux jours et aux dépens à 25,71 francs. Néanmoins, le juge fait remarquer que depuis le début de l'administration dudit maire, les cotes d'imposition des juifs « ont été singulièrement augmentées tant pour leurs impositions personnelles et mobilières que patentes », outre les taxes sur les baux communaux que la communauté juive est seule à payer à Saverne depuis 15 ans ; que les citoyennes et citoyens juifs sont « de jour comme de nuit » perpétuellement vexés, insultés, agressées dans les rues (à coups de pierre, de boue, boules de neige, forçage de porte, vol ou dégradation d'objets ou nourriture...) « partout où ils passent », sans que le maire qui leur promet à chaque fois de faire justice à leurs plaintes, ne tienne parole, et qu'il ne se prive pas de dire qu'il veut se débarrasser de tous les juifs de sa ville ; que ce même maire « a attenté à la Liberté des Consciences et des Cultes » en ordonnant l'inhumation dans le cimetière juif de Russes décédés d'épidémie lors de leur passage comme prisonniers de guerre dans cette ville. Le juge en déduit que le maire Monet[35] « est un nonchalant pour remplir ses devoirs que lui imposent ses fonctions et un opiniatre ennemi des individus juifs qui sont sous son administration » mais qu'il faut toutefois se prémunir contre « l'insubordination judaïque », d'où la condamnation du défendeur[34].
Un discours prononcé par le député Adolphe Crémieux à Saverne en 1844 conduit à l'abolition du serment More judaico, nécessaire jusque-là par les tribunaux d'Alsace[32]. En 1848, de violentes émeutes anti-juives ont lieu à Saverne, qui pillent et saccagent leurs biens.
Saverne voit l’arrivée du chemin de fer le avec l’ouverture de la section de Sarrebourg à Strasbourg de la ligne Paris - Strasbourg.
Au chemin de fer, s'ajoute la construction du canal menant de la Marne au Rhin en 1853 qui permettent un développement accru du commerce et de l’industrie[37].
Vers 1860, l'activité industrielle contribue à la fondation d'une importante communauté protestante.
De grands personnages ont séjourné à Saverne, comme Johann Wolfgang von Goethe et Victor Hugo.
De 1871 à 1918, la ville est rattachée à l'Empire allemand, comme toute l'Alsace-Lorraine. Elle fait partie du district de Basse-Alsace. Son nom allemand officiel est « Zabern ».
En 1872, c'est à Saverne qu'est fondé le Club vosgien.
Fin 1913, Saverne est le théâtre d'événements au retentissement international, connus sous le nom d'incident de Saverne.
La commune redevient française à la fin de la Première Guerre mondiale.
En 1922, le 10e bataillon de chasseurs à pied, le « bataillon du drapeau » prend garnison à Saverne.
La ville fait partie des territoires annexés par l'Allemagne en 1940 ; les Malgré-nous sont enrôlés dans la Wehrmacht, les récalcitrants sont assassinés ou déportés[37].
Saverne est libérée le par la 2e division blindée du général Leclerc, préalable à la libération de la plaine d'Alsace et Strasbourg.
En 1964, la ville participe à la réconciliation et à l'amitié franco-allemande en inaugurant son jumelage avec la ville allemande de Donaueschingen[37].
La période permet également la construction de nouveaux logements, notamment le quartier des Gravières à l'est de la ville. Depuis 2015, il est intégré au sein d'un quartier prioritaire qui s'étend jusqu'à la rue Ruth, avec presque 1 600 habitants[38],[39].
Ce faubourg est occupé dès le Ier siècle de notre ère. Il est abandonné au IIIe siècle lors de la construction de la citadelle de la ville haute.
Une léproserie, située en dehors des murs de la ville, y est construite au XIIe siècle puis une chapelle au XIIIe siècle. En 1301, une maison de recluses la close, à laquelle on annexe la chapelle Sainte-Madeleine proche, y est érigée. Le couvent est remplacé en 1456 par la chapelle Saint-Nicolas, celle-ci est entourée d'un cimetière en 1596.
Après l'incendie allumé par les troupes d'Ernst von Mansfeld en 1622, les maisons sont reconstruites. On y trouve des tuileries et la place de la foire. Le faubourg est à nouveau incendié en 1636 par les troupes du duc Bernard de Saxe-Weimar et reste inhabité jusqu'à sa reconstruction en 1673 grâce à l'évêque François-Egon de Furstenberg.
Dès 1675, le faubourg est mis en cendres par les troupes françaises qui se servent ensuite des matériaux pour la construction des nouvelles fortifications et notamment des bastions du faubourg. La reconstruction s'effectue quelques années plus tard avec l'aide de l'évêque et du magistrat de la ville.
La route de la côte de Saverne est construite entre 1728 et 1737. Elle communique avec le faubourg par la route de Paris sur laquelle s'établit une poste aux chevaux et de nombreuses hôtelleries. Au début du XVIIIe siècle, la partie du faubourg entre la porte de Strasbourg et le « Pfliegerst » n'étant pas bâtie, le cardinal Armand Gaston Maximilien de Rohan favorise sa construction en faisant niveler et paver la rue.
La commune a le statut de sous-préfecture, elle est le chef-lieu de l'arrondissement de Saverne et du canton de Saverne.
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[40] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 500 €[41].
Saverne fait partie de la communauté de communes de Saverne-Marmoutier-Sommerau, qui regroupe trente-cinq communes.
En 2017, au second tour de l'élection présidentielle à Saverne, les résultats étaient les suivants : Emmanuel Macron (En Marche) arrive à la première place avec 70,62 % des voix. Il devance Marine Le Pen (FN) qui récolte 29,38 % des voix. Emmanuel Macron était également en tête dans la localité de Saverne après le premier tour et avait reçu 24,94 % des votes.
On décompte 5,82 % de votes blancs et 1,81 % de votes nuls parmi les votants[42].
Saverne dispose d'une brigade de gendarmerie, d'une police municipale ainsi que d'une brigade de surveillance intérieure des douanes depuis 1993.
La compétence territoriale du tribunal de Saverne, juridiction de première instance dépendant de la cour d'appel de Colmar, couvre environ toute la moitié ouest du département.
À l'occasion du 45e anniversaire de son jumelage avec Donaueschingen, les blasons des deux villes ont été mis sur la rame TGV POS 4403, le .
La ville de Saverne a connu une croissance modérée du nombre de ses habitants depuis la Seconde Guerre mondiale. La hausse du prix des logements conduit aujourd'hui à construire un habitat plus dense, d'immeubles de taille moyenne sur les terrains encore vacants.
L'aire urbaine de Saverne est constituée de sept communes et comptait 16 366 habitants en 1999.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[51],[Note 7].
En 2021, la commune comptait 11 390 habitants[Note 8], en évolution de +1,35 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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11 390 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune[54] dispose de plusieurs écoles maternelles, écoles primaires[55],[56], collèges et lycées[57].
Cultes présents sur la commune[58] :
La ville dispose du centre hospitalier Sainte-Catherine de Saverne, ayant une capacité d'accueil de 415 lits, et de deux autres établissements hospitaliers.
Un cyclo-cross se déroule sur le chemin de halage aménagé du canal ; il a été le support de deux manches du Challenge la France cycliste de cyclo-cross en 2010 et 2012.
Saverne dispose d'un centre nautique, « l'Océanide »[59].
Le 26 juin 2024, Saverne accueille le relais de la flamme olympique des Jeux Olympiques d'été de Paris 2024[60]. L'athlète spécialiste de marche rapide Pauline Stey participe au relais en tant que porteuse de la flamme, avant-dernière dans l'ordre de passage[61].
Activités agricoles, élevages, etc. :
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