Dabo
commune française du département de la Moselle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Dabo est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Dabo | |
Le rocher de Dabo, vu depuis Dabo. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Phalsbourg |
Maire Mandat |
Éric Weber 2020-2026 |
Code postal | 57850 |
Code commune | 57163 |
Démographie | |
Gentilé | Daboisiens |
Population municipale |
2 366 hab. (2021 ) |
Densité | 49 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 39′ 15″ nord, 7° 14′ 16″ est |
Altitude | Min. 236 m Max. 945 m |
Superficie | 48,12 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Sarrebourg (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Phalsbourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Ancien chef-lieu du comté du même nom, Dabo est rattaché à la France en 1793. Située aux confins de la Lorraine et de l'Alsace, la commune fait partie du pays de Sarrebourg.
Dabo est un village, situé en plein cœur du Massif des Vosges mosellan, entre Sarrebourg, Phalsbourg et Saverne. Le vaste territoire de la commune s’étend sur le versant ouest du massif vosgien, dans sa partie gréseuse. Ce grès du Buntsandstein, âgé d’environ 240 à 250 millions d’années, constitue un élément marquant du milieu : il se décline dans des reliefs ruiniformes, tout à fait classiques du modelé en structure gréseuse en de multiples endroits de la commune, comme au lieu-dit des Rochers des Corbeaux. Les espèces végétales sont bien adaptées au substrat gréseux qui confère un haut degré d’acidité aux sols : les épineux ou les fougères couvrent une importante partie du ban communal.
L’emblème de la localité, le rocher de Dabo, culmine à 647 mètres, au droit d’un sommet de grès. Il doit son élévation à un grès davantage induré par la présence d’éléments détritiques du type galets : l’érosion différentielle n’a donc pas réussi à venir aussi facilement à bout de ce grès plus résistant (voir poudingue). Le relief contraint les vents humides d’ouest à abandonner un surplus de précipitations sur ces contreforts vosgiens par rapport au plateau lorrain : il pleut en moyenne plus de 1 000 millimètres de précipitations à Dabo alors que la lame d’eau précipitée dépasse légèrement 800 millimètres à Sarrebourg et 740 à Metz.
Linguistiquement, au XIXe siècle, la commune est majoritairement francique rhénane avec des minorités alémaniques au nord et à l'est.
Les habitants de la commune résident dans quatre villages : Dabo, Schaeferhof (dont Galgenthal), Hellert et La Hoube et dans une dizaine de hameaux : Neustadtmühle, Baerenloch, Kuhberg, Lochmuehl (ou Lochmühle), Ballerstein, Ententhal, Rothenbuhl, Falkenfelsen, Hengst, Hoelsberg, Hohweck/Hohwecktal, Horenzmatt, Hopstein, Jaegerhof (ou Jägerhof), Koeppenhof (ou Köppenhof), Laschbach, Raupengarten, Schlossberg, Schneematt, Spitzberg[1] et Zimmerfeld.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Zorn, la Mossig, la Mossel, le ruisseau le Baerenbach, la Zorn Blanche, le ruisseau de Dabo, le ruisseau le Mittbach et le ruisseau le Traubach[Carte 1].
La Zorn, d'une longueur totale de 96,7 km, prend sa source dans la commune de Walscheid et se jette dans le canal de la Marne au Rhin à Rohrwiller, après avoir traversé 34 communes[2].
La Mossig, d'une longueur totale de 33,1 km, prend sa source dans la commune de Wangenbourg-Engenthal et se jette dans la Bruche à Avolsheim, après avoir traversé 13 communes[3].
La Mossel, d'une longueur totale de 21,2 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Zorn à Dettwiller, après avoir traversé douze communes[4].
Le Baerenbach, d'une longueur totale de 11,3 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Zorn à Haegen, après avoir traversé trois communes[5].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Zorn, de la Mossig, de la Mossel et du ruisseau le Baerenbach, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 254 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 11 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Wangenbourg_sapc », sur la commune de Wangenbourg-Engenthal à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 9,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 131,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,9 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Au , Dabo est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[14]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (90,9 %), zones urbanisées (6,1 %), prairies (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Surnoms sur les habitants : Die Fuchs (les renards)[23]
Des vestiges attestent de la présence humaine dès l’âge de pierre, puis des Celtes, des Triboques, des Romains puis des Francs.
Trois familles possédèrent Dabo : la famille de Dagsbourg, issue des ducs d’Alsace et des Carolingiens (IXe-Xe siècle) ; la famille d’Eguisheim jusqu’au début du XIIIe siècle ; la famille de Linange (von Leiningen), dont les descendants Linange-Heydesheim et Linange-Hartenbourg, résidèrent en Allemagne[23].
Le comté de Dabo appartint aux Étichonides[24] Hugues Ier, comte du Nordgau (Alsace), au début du Xe siècle, puis à son fils Eberhard IV vers 934. C’est à cette époque que fut construit le château de Dabo (Dachsbourg à l'époque, ou encore Dagsburg en allemand). Les murailles encerclaient tout le pourtour du rocher et comprenaient une tour d’habitation, de petites tours de guet et un bâtiment pour les réserves et les écuries, ainsi qu’un puits pour la réserve d’eau (encore visible aujourd’hui derrière la chapelle). Jouissant de l'immédiateté impériale, le comté de Dabo resta terre d’Empire jusqu’en 1793.
La petite-fille d’Eberhard, Helwige, apporta le comté de Dagsbourg à son époux Hugues VII, comte d'Eguisheim (mort en 1048). Le plus illustre représentant de cette branche d'Eguisheim-Dabo fut leur fils Brunon ou Bruno de Dabo, évêque de Toul puis pape, canonisé en 1087 (saint Léon IX).
Le comté passa en 1234 à la famille de Linange (ou Leiningen en allemand) lorsque l'héritière du comté, Gertrude de Dabo, fille et héritière d'Albert II de Dabo-Moha et de Gertrude de Bade, laissa veuf son troisième époux, Simon de Linange, qui reprit le titre en 1234. Ce sont les Linange-Dabo qui régnèrent sur le comté jusqu'à la Révolution.
Le , l’Alsace fut cédée à la France par les traités de Westphalie. Les comtes de Linange-Dabo, qui refusèrent allégeance à Louis XIV engagé dans la politique des Réunions, prirent les armes contre lui en 1672. Mais après un long siège devant le château de Dabo, qui constituait un obstacle à l’avancée des troupes, celui-ci dut capituler le . Le château fut rasé en 1679 sur ordre de Louis XIV et de Louvois, son ministre d’État.
Le traité de Ryswick en 1697 rendit pourtant le comté aux Linange-Dabo, principauté germanique maintenant enclavée entre le duché de Lorraine redevenu indépendant et l'Alsace devenue française.
En 1793, les Linange-Dabo comptèrent parmi les princes possessionnés que la Convention nationale déposséda, afin de réunir leurs seigneuries à la France ; le comté de Dabo fut alors rattaché au département de la Meurthe. Le traité de Lunéville du , conclu entre Bonaparte et le Saint-Empire romain germanique, octroya aux princes de Linange, en compensation de leurs pertes territoriales en France, des compensations en Allemagne, en particulier Amorbach en Bavière.
Le rocher resta nu pendant un siècle et demi, puis une chapelle consacrée à saint Léon y fut érigée en 1825. À la suite des intempéries, le bâtiment fut démoli en 1889 et reconstruit en style roman avec ajout d’une tour qui servira de belvédère (selon les vœux de Strieve, fondateur du Club vosgien). La nouvelle chapelle fut inaugurée le .
Un sommet informel franco-allemand s’est tenu le à Dabo entre le président François Mitterrand et le chancelier Helmut Kohl.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
ca. 1966 | Paul Anstett | |||
mars 1989 | mars 2001 | Joseph Husser | ||
mars 2001 | mars 2008 | Claude Anstett | DVD | |
mars 2008 | mai 2020[25] | Joseph Weber | UMP-LR | Retraité |
mai 2020 | En cours | Éric Weber[26] | LR[27] | Responsable de division commerciale 1er vice-président de la CC du Pays de Phalsbourg (2020 → ) |
Le siège social de l'entreprise de travaux publics Lingenheld se trouve à Dabo[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2021, la commune comptait 2 366 habitants[Note 3], en évolution de −6,78 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 384 | 2 366 | - | - | - | - | - | - | - |
Les historiens du XIXe siècle pensaient qu'un camp retranché romain existait sur le plateau séparant la vallée de la Briévre et la vallée de la Beimbach. Des recherches plus récentes ont déterminé qu'à la place d'un camp retranché, nous avons affaire à des habitations établies à flanc de coteau près de sources. Ces habitations étaient regroupées en village ou étaient des fermes isolées. Au temps de la Pax Romana, vivait dans les Vosges, une nombreuse population gallo-romaine. L'Empire romain construisait beaucoup et les Vosges fournissaient le bois et les pierres nécessaires. Les familles établies ici exploitaient les carrières et la forêt, tandis que d'autres cultivaient la terre et élevaient des bêtes pour les nourrir.
Le cimetière regroupe dans un enclos trente et une pierres tombales. Le cimetière a été largement pillé par les archéologues du XIXe siècle. En 1862, la Société Impériale des Antiquaires de France fit une razzia sur les plus belles pierres. Celles-ci ont rempli les musées de Saverne, de Colmar, de Strasbourg, de Metz et de Saint-Germain-en-Laye. Les tombes gallo-romaines visibles ici sont constituées d'une dalle rectangulaire posée à plat sur le sol, surmontée d'une pierre taillée en forme de maison. La dalle possède en son centre une cavité destinée à recevoir l'urne funéraire. À l'époque, les corps étaient incinérés. La pierre en forme de maison possède parfois une ouverture communiquant avec la cavité permettant la dépose d'offrandes. La pierre tombale avait la forme d'une maison pour que le mort se sente chez lui durant le grand voyage. Souvent la stèle maison est décorée de symboles tels que des roues solaires. Ces stèles maison sont une production typique de la culture des sommets vosgiens qui s'est développée lors de la conquête romaine dans le Nord des Vosges.
Le nom des Trois Saints serait lié à une légende racontée par les habitants de Walscheid. Ces habitants auraient vu, sur ce sommet, une procession fantomatique de trois hommes portant des bannières. Ceci s'est passé il y a bien longtemps.
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