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syndrome d'infection générale et grave de l'organisme par des germes pathogènes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Septicémie
Symptômes | Fièvre rémittente (en), frissonnement (en) et fièvre intermittente |
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Médicament | Ceftriaxone, mezlocilline, nafcillin (en), céfépime, céfotétan, oxacilline, ticarcilline, amikacine, aztréonam, imipénème, gentamicine, céfotaxime, ceftizoxime, ertapénem, pipéracilline, drotrecogin alfa (en), ceftazidime et céfoxitine |
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Spécialité | Infectiologie |
CISP-2 | A78 |
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CIM-10 | R65.20 et R65.21 |
CIM-9 | 995.92 |
DiseasesDB | 11960 |
MedlinePlus | 000666 |
MeSH | D018805 |
Patient UK | Sepsis-septicaemia-pro |
Le sepsis (du grec ancien : σῆψις / sễpsis, « putréfaction »), anciennement appelé septicémie, est un terme médical qui désigne toute « réponse inflammatoire généralisée associée à une infection grave ». Cette réponse potentiellement mortelle survient lorsque la réaction de l'hôte à l'infection, l'inflammation systémique et grave de l'organisme, cause des lésions à ses propres tissus et organes. Elle s'accompagne d'un choc cytokinique[1].
Il était anciennement désigné par le terme de septicémie, signifiant aussi et littéralement « infection du sang » ; utilisé pour la première fois au XIXe siècle par le médecin français Pierre Adolphe Piorry (1794-1879).
Depuis 2016, le sepsis est défini comme un dysfonctionnement d'un organe vital, provoqué par une réponse inappropriée de l'hôte à une infection[2].
Un sepsis peut se développer à partir de n'importe quelle infection systémique sévère. La majorité des germes responsables proviennent du tube digestif. Ce sepsis peut être provoqué par un grand nombre de pathogènes, tels que les Staphylococcus aureus, Neisseria meningitidis, des virus (SARS (syndrome respiratoire aigu sévère) ou virus de la grippe A (H1N1) par exemple) ainsi que par d'autres micro-organismes.
On parlait autrefois de « gangrène (ou pourriture) des hôpitaux », qui touchait notamment les soldats blessés au combat, alors que la « fièvre puerpérale » désignait l'infection post-accouchement touchant les femmes. Armand Trousseau comprend ensuite que la gangrène nosocomiale et la fièvre puerpérale sont deux formes d'une même maladie qu'on désignera ensuite souvent par le mot « septicémie ».
Autrefois, le pronostic d'un sepsis était souvent fatal et c'est un syndrome qui reste grave ; selon l'Institut Pasteur (octobre, 2019), dans le monde :
En France :
La dépense de soins pour sepsis a été évaluée à 16,7 milliards de dollars rien que pour les États-Unis en 2008[3]. En 2011, elle a été évaluée à 20 milliards de dollars[4].
Depuis la fin des années 1980, les bactéries Gram-positives, souvent nosocomiales, sont devenues les organismes le plus souvent responsables de sepsis.
L'arrivée des antibiotiques modernes a permis de combattre plus efficacement ces infections qui restent néanmoins très dangereuses pour un organisme affaibli ou en cas de défenses immunitaires insuffisantes ou de microbes devenus multi-antibiorésistants.
Les taux de mortalité (pour la septicémie comme pour les sepsis sévères) ont diminué des années 1980 à 2000, mais le risque nosocomial et l'antibiorésistance restent préoccupants.
En 2017, l'organisation mondiale de la santé (OMS) a classé le sepsis comme « priorité de santé publique »[1].
Les patients qui survivent à leur épisode de sepsis semblent en conserver des séquelles : environ 25 % d'entre eux conserveront des altérations cognitives[1]. Et par rapport à la population générale, ils risquent davantage de retomber malades ou de mourir dans les cinq ans suivant la guérison[3].
Le sepsis touche surtout des personnes au système immunitaire immature, déficient, ou des personnes déjà fragilisées par une comorbidité. Le nouveau-né et la personne âgée sont les plus touchés[1].
En 2020, environ 6 millions de personnes en meurent par an, surtout dans les pays riches où le nombre de personnes âgées a beaucoup augmenté (proportionnellement) ; là le sepsis tue autant que l’infarctus du myocarde. Inversement dans les pays pauvres, ce sont les nouveau-nés (350 000 par an) qui en sont les premières victimes[1].
Des projections prospectives évoquent un doublement du nombre de cas d’ici cinquante ans, surtout à cause du vieillissement de la population[1].
Ont été identifiés comme facteurs de risque :
Saisonnalité : des variations saisonnières sont identifiées ; le sepsis est plus fréquent en hiver dans les régions où l'hiver existe[3].
Le choc septique se traduisant par la chute de la tension artérielle, les frissons, les extrémités froides, la tachycardie, il nécessite une hospitalisation en milieu de réanimation où seront placées, entre autres, des perfusions intraveineuses (goutte à goutte) qui permettront l'administration d'antibiotiques directement dans le sang, de l'oxygène, des produits comme la dopamine (nécessaire au bon fonctionnement du système circulatoire), etc.
Selon les cas on aura recours aux soins suivants :
L'élimination des bactéries pathogènes se fait par l'utilisation d'antibiotiques ou par la chirurgie si nécessaire pour éliminer la source infectieuse. Le sepsis exige un traitement rapide, qui ne doit pas attendre les résultats de l'hémoculture et de l'antibiogramme. Ce traitement doit être suivi pendant 15 jours.
Plus le traitement est rapide, plus les chances de guérison sont grandes. Dans un premier temps on administre un traitement antibiotique à large spectre, en intraveineux et à dose élevée en attendant les résultats de l'antibiogramme.
Le choix des antibiotiques utilisés dépendra de la cause supposée du sepsis. Si l’on soupçonne une origine pulmonaire, certains germes spécifiques seront discutés, tandis que si l'origine suspectée est abdominale ou urinaire, d’autres seront envisagés.
La phagothérapie, rendue obsolète par les avantages de l’antibiothérapie, demeure employée dans les pays de l'ancienne Union soviétique[6] et connait un regain d'attention depuis les années 2000 et l'apparition d'antibiorésistances nombreuses. Le cas d'un sepsis par bactérie multi-résistante peut conduire à envisager un traitement bactériophagique, mais il y a peu d'études sur le sujet[7],[8],[9].
L'ancienne classification des états septiques remontait à 1992[10]. Elle a été révisée en 2001[11], puis remplacée en 2016[2]. Elle a introduit la notion de syndrome de réponse inflammatoire systémique.
Le sepsis était alors défini comme un syndrome de réponse inflammatoire systémique causé par une infection (preuve microbiologique comme une bactériémie ou forte suspicion clinique)[11].
Ces différents états septiques sont, par ordre de gravité croissante :
Le pronostic est très différent pour chacun d'entre eux. Ainsi la mortalité au 28e jour est de 10 à 15 % dans le sepsis non compliqué, de 20 à 30 % dans le sepsis grave et de 40 à 50 % dans le choc septique[précision nécessaire].
Il s’agit d’une réponse à une agression grave, mais pas forcément infectieuse. Il est défini comme associant au moins deux des signes suivants :
C'est un sepsis avec dysfonctionnement d'organe, hypoperfusion, ou hypotension. Les anomalies d'hypoperfusion et de perfusion peuvent inclure, mais sans s'y limiter, l'acidose lactique, l'oligurie ou une altération aiguë de l'état mental. L'hypotension est définie par une pression artérielle inférieure à 90 mmHg ou une diminution de 40 mmHg par rapport à la tension habituelle (en l'absence d'autres causes connues).
Le sepsis est défini comme un dysfonctionnement d'organe secondaire à une réponse inappropriée de l'hôte envers une infection.
L'utilisation du syndrome de réponse inflammatoire systémique comme critère de définition pour le sepsis est abandonnée[2] en raison de sa faible performance statistique[12].
Cliniquement, le sepsis associe une infection avec un score SOFA (Sequential Organ Failure Assessment Score) ≥ 2 ou une augmentation du score supérieure ou égale à 2 points s'il existait une dysfonction d’organe avant l'infection.
Le choc septique associe un sepsis avec :
Le risque de mortalité intra-hospitalière est de 40 %[2].
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