Elle porte le nom d'un scientifique, l'abbé et physicien Jean Antoine Nollet (1700-1770), comme de nombreuses rues dans ce secteur[1].
Cette voie de l'ancienne commune des Batignolles est ouverte en 1824[2]. Elle apparaît sur les plans cadastraux datant de 1825, elle porte alors le nom de «rue Saint-Louis».
En 1845, elle est l'objet d’une prolongation entre la rue Legendre et la rue Cardinet puis est classée dans la voirie parisienne par décret du avant de recevoir par décret du , le nom de «rue Nollet».
Pendant la Commune de Paris en 1871, les barricades de la rue Nollet et des rues avoisinantes tombent rapidement devant les troupes des Versaillais. Ses derniers défenseurs sont fusillés et enterrés[3] dans une fosse commune située à l'emplacement de l'actuel kiosque à musique dans le square des Batignolles[4].
Au no29 de la rue Nollet, la Régie immobilière de la ville de Paris commence en 2022 la construction de 83 logements d'une résidence sociale en remplacement d'un parking construit vers 1930. Un commerce de 64 m² est prévu au droit de la rue. La maîtrise d'œuvre de l'opération est le cabinet NZI architectes[7].
Bâtiments remarquables et art urbain
L'artiste Morèje rend hommage à Paul Verlaine au no5 de la rue[8].
no53: Hôtel particulier construit en 1920, dont l’architecte est Jean-Alexandre Navarre avec le concours du céramiste Alexandre Bigot. Le décor de la façade est constitué de briques polychromes. Les cabochons sont en céramique. La porte est coiffée d'un arc en plein cintre en briques polychromes tenue par une colonne. Il est noté des influences du rationalisme de la fin du XIXesiècle et art nouveau dont Jean-Alexandre Navarre est un des représentants à cette époque[10].
L'artiste Nelio réalise en 2021 une fresque monumentale, «douce et abstraite», sur le mur d'un immeuble au no55 de la rue Nollet[8].
Dans les années 2010, l’artiste Invader met en place une œuvre en carreaux de mosaïque sur le pignon de l’immeuble au no69[11].
Personnalités
Hervé Vilard, élevé orphelin de père et de mère, tente dans de sceller des retrouvailles, rue Nollet, avec sa mère alcoolique, qui ne s'intéresse pas à son fils, et n'écoute pas ses chansons[12].
Le poète américain Langston Hughes y résida lors de son passage à Paris. Il travaillait alors à la plonge dans le cabaret Le Grand Duc, rue Pigalle[2],[17].
no41: Alfred Sisley y habita avec sa compagne Marie-Louise Adélaïde-Eugénie Lescouezec. Leur fils Jacques y est né en [18].
La chanteuse Barbara est née le au 6 rue Brochant au domicile de ses parents. Puis elle passe son enfance au 45, rue Nollet avec sa grand-mère maternelle Hava Poustilnikov, épouse Brodsky, jusqu'à l'âge de sept ans[20],[2].
no54:
Pierre Chareau y habita avant la guerre, jusqu'en 1940, un hôtel particulier qu'il aménagea[21]
no83: la médecin Madeleine Brès y fonde, en 1885, une des premières crèches[28].
no92: André Léo la compagne de Benoît Malon (élu au Conseil de la Commune), y réside à partir du début de l'année 1867 puis pendant la Commune de Paris jusqu'au quand les Versaillais prennent le quartier des Batignolles[29],[30].
no103 bis: Eva Tichauer, survivante d'Auschwitz et ses parents, Théodore Tichauer et Erna Tichauer, morts à Auschwitz, y habitaient. La mère et la fille sont victimes de la rafle du Vel'd'Hiv.
no106: Le cinéaste Jean Eustache y a vécu depuis le début des années 1960 et s'y est suicidé en [31].
no122: L'École hôtelière Vatel, école supérieure de commerce et gestion de l'hôtellerie et du tourisme, y est installé[32].