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genre cinématographique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le road movie /ɹoʊd ˈmuːvi/[1], en français « film routard »[2], « film de route », « film routier » ou encore « film d'errance »[3], est un genre cinématographique originellement nord-américain dans lequel le fil conducteur du scénario est un périple ou une cavale sur les routes avec divers moyens de locomotion comme la moto dans Easy Rider (1969) ou l'automobile dans Thelma et Louise (1991).
Le lexicographe Alain Rey emploie l'expression « film de route » comme traduction ou équivalent de road movie[4]. Le philosophe Peter Szendy, pour sa part, emploie l'expression « films routiers » dans son article « L'archi-road movie, ou le routage des sens » publié dans la revue Intermédialités/ Intermediality en 2012[5].
Le road movie est l'avatar cinématographique nord-américain d'un genre littéraire ancien, le roman picaresque[6].
Si l'expression apparaît aux États-Unis à la fin des années 1960 avec la sortie de Bonnie and Clyde d'Arthur Penn en 1967 et d'Easy Rider de Dennis Hopper en 1969, des films antérieurs constituent toutefois des précurseurs du genre[7],[8]. Bernard Bénoliel et Jean-Baptiste Thoret considèrent que le road movie s'inscrit dans une histoire beaucoup plus ancienne et assimilent Le Magicien d'Oz (1939) et Les Raisins de la colère (1940) à des road movies[8],[9].
En Europe, Pierrot le Fou (1965) de Jean-Luc Godard est aussi considéré comme un précurseur du genre[10].
Le road movie met en scène un ou plusieurs personnages qui prennent la route (en anglais américain hit the road) pour se libérer d'un espace clos et contraignant et atteindre une destination mythique ou inconnue[7]. La randonnée routière se termine souvent plutôt mal, sans que ce soit systématique[6].
L'errance des principaux personnages permet au film de proposer une chronique sociale abordant diverses questions.
Walter Moser[12] rappelle que le cinéma est apparu – comme l'automobile – à la fin du XIXe siècle. Pour lui, l'automobile est l'outil qui permet la mobilité individuelle, tandis que le cinéma est le média qui permet de représenter la mobilité du monde moderne[7].
L'usage de l'automobile, symbole de liberté individuelle, a été très vite contrôlé et réglementé par l’État. Pour Walter Moser, le road movie a pour fonction de réaffirmer le rôle de l'automobile comme pur moyen de mobilité individuelle et comme symbole de liberté[7].
L'accès à un paysage sauvage, loin de la ville, est un des éléments importants du road movie, mais l'accès à la nature se fait à travers un produit industriel (la voiture) et une infrastructure lourde (la route)[7]. De même, le personnage qui fuit la modernité (la ville), le fait à l'aide d'une voiture, symbole de la modernité[7].
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