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artiste peintre, dessinateur et illustrateur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Raymond Woog est un peintre, dessinateur et illustrateur français né le à Paris et mort le à Neuilly-sur-Seine.
Naissance | |
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Décès |
(à 73 ans) Neuilly-sur-Seine |
Nom de naissance |
Raymond Emmanuel Woog |
Nationalité | |
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Raymond Woog naît dans le 2e arrondissement de Paris en 1875, ses parents étant Adolphe Woog (né à La Chaux-de-Fonds en 1843) et son épouse née Isabelle Jeanne Meyer (née à Paris en 1852).
Raymond Woog est élève du peintre symboliste Gustave Moreau à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. En 1903, il est parmi les exposants du premier Salon d'automne où il est remarqué par les critiques d'art Arsène Alexandre et Raymond Bouyer, ce dernier écrivant ainsi dans La Revue Bleue du : « Les élèves de Gustave Moreau sont vingt-six, tous intéressants, depuis les camaïeux de Paul Baignières jusqu'aux notes voyageuses de Raymond Woog »[1]. Les deux toiles qu'il exposera au Cercle Volney (de) en 1906 recevront un accueil analogue : « Le Portrait de Madame B. V. noir et vert, l'intimité avec la matinée rose, le coussin bleu, le jupon noir et blanc, sont des morceaux énergiques, d'une facture solide, d'une touche vigoureuse très hauts en couleur, qui décèlent un véritable peintre ; ce nom de Raymond Woog est à retenir » s'y enthousiasme Maurice Guillemot[2]. L'édition lithographique de ses œuvres fait bientôt de Woog l'un des artistes permanents de la galerie Devambez.
En 1905, Raymond Woog épouse Violette Julie Picard (née à Paris en 1882) dont, vivant alors au 202, rue de Courcelles à Paris, il aura quatre filles[3] : Marie-Thérèse dite Maïthé (1908-1997), future compagne d'Armel Guerne, Isabelle (1906-1945) qui épousera et vivra à Crisenoy avec Pierre Heilbronn (mitraillé par les Allemands aux Andelys en )[4], Sabine (1914-1917) et Béatrice (1923-2007)[5] qui, rencontrant le GI Bill Agnew au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'épousera pour vivre à New York. Raymond Woog est alors l'ami d'Adolphe Gumery avec qui, en 1910, il effectue un voyage en Espagne dans le cadre de la course Paris-Madrid[6].
À la suite du décès le de Jules Comte, fondateur de La Revue de l'art ancien et moderne, Raymond Woog assure la gestion provisoire de la publication qui s'interrompt en du fait de l'entrée en guerre. Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, il est entre 1915 et 1918, soit après six mois passés dans les Flandres[7], basé au Havre, avec le grade de lieutenant, en tant qu'attaché à la mission militaire de l'armée britannique. Ses croquis portraiturant des militaires anglais et français saisis sur le vif en 1915 et 1916 — entre autres du contre-amiral Biard, gouverneur du Havre — sont en 1916 publiés sous forme de 32 planches sous porte-feuilles toilé dans une édition limitée à 150 exemplaires[8] et intitulée Passed by Censor[9].
Proche d'Émile Herzog qui n'a alors pas encore adopté le pseudonyme d'André Maurois, Raymond Woog inspire à celui-ci en 1918 le personnage d'Aurel dans le roman Les Silences du colonel Bramble[10] dont Woog, au demeurant premier lecteur du manuscrit, venant à Abbeville afin d'y croquer le général John Asser (en)[11], illustre de la sorte du portrait de sir John la couverture de la première édition. Raymond Woog est à cette époque très introduit dans le milieu de la presse où il devient un illustrateur reconnu, étant en particulier l'ami de Pierre Mille[12]. Toutefois, dans un article qui paraît en novembre 1919 dans la revue La Renaissance de l'art français et des industries de luxe, Camille Gronkowski, à propos du goût chinois en France, évoque élogieusement Raymond Woog parmi les artistes peignant des paravents en laque de Coromandel[13].
En 1928, Raymond Woog, dont l'interprétation par la gravure sur cuivre faite de ses œuvres par Auguste Brouet[14] a contribué à la célébrité, se rend à New York dans le cadre de son exposition à la galerie Jacques Seligmann. Edward Bernays raconte dans l'un de ses livres comment le fait que Raymond Woog, bénéficiant déjà d'un certain prestige outre-Atlantique de par sa présence connue dans les collections du musée du Luxembourg, y est alors considéré comme un peintre majeur des visages d'enfants[15], l'incite à recommander notre artiste au galeriste new-yorkais[16]. De fait, Woog exécute à New York de nombreuses commandes de portraits d'enfants, mais aussi un portrait de Maurice Ravel[7].
En 1933-1934, Raymond Woog est collaborateur des Nouvelles littéraires, demeurant simultanément fidèle au Salon de la Société nationale des beaux-arts où il accroche ses œuvres depuis 1911 : « Signalons une Maternité de Raymond Woog d'un joli sentiment » retient ainsi Roger Baschet de sa visite du salon de 1934[17].
Raymond Woog affectionne les longs séjours en Seine-et-Marne auxquels on associe le thème des fleurs dans sa peinture, thème auquel il reste attaché lorsqu'en 1940 il se retire à Crest[7].
Il a peint ou dessiné entre autres les portraits de Pablo Casals (1906)[18], de l'épouse et des filles de l'artiste, de la « tante » Victoire Klotz, d'Anatole France, Fernand Gregh (beau-frère de l'artiste), André Maurois (1916), Léon-Paul Fargue, Georges Clemenceau, les sculpteurs Max Blondat et Paul-François Berthoud, Tristan Bernard, Maurice Ravel (New York, 1928), Georges Hayem, le roi d'Espagne Alphonse XIII (qui posa pour Woog à Fontainebleau en 1932)[19] et Léo Larguier (1935).
Raymond Woog meurt à Neuilly-sur-Seine en 1949. On lui aura reproché le talent ostentatoire d'un artiste « songeant avant tout à faire valoir son métier »[20]. Avec lui, nuance Jean Oudin, disparaît « un charmant intimiste, d'un raffinement extrême ; l'artiste se doublait d'un ami rare, dont la délicatesse, la sensibilité et la culture faisaient l'enchantement de ceux qui ont eu le privilège de l'approcher »[7].
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