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homme de lettres, journaliste De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henry Bidou, né le à Givet et décédé le à Vichy, est un écrivain, critique et correspondant de guerre français.
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Colonel X |
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 992, 1, date inconnue)[1] |
Après des études dans un collège des jésuites Saint-Joseph à Reims, il entre à l'Institut catholique de Paris (ICP) et poursuit ses études jusqu'à l'obtention de deux thèses de doctorat sur la Sibérie puis étudie le droit, avant de devenir professeur d'histoire, de géographie et de littérature l'école sainte-Geneviève puis à l'ICP et à la faculté de Lettres[2].
Henry Bidou se destine à une carrière militaire. Il y renonce partiellement après un accident de cheval dans sa jeunesse qui conduit à l'amputation de l'une de ses jambes[3]. S'il ne peut effectuer son service militaire, il devient correspondant de guerre et chroniqueur militaire[2].
Il réalise une carrière professionnelle éclectique, exerçant des professions très variées : géographe, historien, journaliste, conférencier, critique littéraire, musicographe, peintre et poète. Il profite de ses missions à l'étranger pour satisfaire sa passion pour les voyages, facilitées par sa maîtrise de plusieurs langues étrangères. Polyglotte, il parle, outre le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien et le russe[2].
Peintre amateur, Henry Bidou a peint chez Edmond Aman-Jean, Raphaël Collin et Jacques-Émile Blanche et exposé à la galerie de l’Élysée, ainsi qu'au salon des Tuileries[4]. Il était membre de la Société nationale de géographie et de la Société des études historiques[2].
C'est son activité de correspondant de guerre qui le conduit en 1940 à Vichy auprès du gouvernement du maréchal Pétain. C'est dans cette ville qu'il s'éteint en 1943[3].
Henry Bidou a réalisé de nombreux voyages en Russie dans le cadre de la rédaction de ses thèses sur la Sibérie, puis à travers le monde pour ses activités[2].
En tant que journaliste ou pour ses loisirs, il parcourt ainsi la Pologne, l'Uruguay, le Japon, le Cambodge, l'Indochine, la Rhénanie, en Italie, où il rencontre Benito Mussolini, et en Scandinavie et aux Pôles[2].
Il suit les opérations militaires, en tant que correspondant de guerre en Syrie et au Liban comme au Maroc durant les années 1920[2].
Il tire plusieurs récits de ses voyages, comme Le Nid de cygnes après avoir découvert les pays nordiques[2].
Henry Bidou entre en 1899 au Journal des débats auquel il collabore jusqu'en 1929. Rédacteur, il y tient diverses rubriques « Au jour le jour », « La semaine dramatique », des chroniques militaires durant la guerre, sous le patronyme Colonel X. Il assure des missions de correspondant de guerre pour le journal de 1915 à 1923[2].
Il collabore à de nombreux journaux au cours du temps(Le Figaro, dont il dirige les services de la politique étrangère entre 1922 et 1925, La Revue des Deux-Mondes, Les Annales politiques et littéraires, Vu, Le Temps, Sept Jours, L'Opinion, La Revue critique des idées et des livres, Présent, L’Intransigeant, Paris-soir, La Revue des revues, L’Éclair, Le Sillon, La Revue hebdomadaire, L’Ermitage et Voici la France de ce mois[2].
Henry Bidou se fait connaître également comme critique musical pour L’Opinion, critique littéraire à La Revue de Paris[2].
Il publie de nombreux ouvrages durant sa vie, des pièces de Théâtre (Rosenice, 1894), des romans (Marie de Sainte-Heureuse, 1912) comme des livres techniques et spécialisés, sur sa carrière d'enseignant, de chercheur et de voyageur (Le Roman de la terre), sur l'histoire (Le Château de Blois, 1931, Paris, 1937). Dans ce domaine, il est l'auteur du tome IX, La Grande Guerre, de L’Histoire de France contemporaine depuis la Révolution jusqu'à la paix de 1919 d’Ernest Lavisse[2].
Auteur d'un ouvrage sur Paul Claudel, il préparait lorsque sa mort survint une étude sur Molière[3].
Il donne des conférences remarques à travers le monde sur des sujets divers : Alexandre Dumas, souvent à l'invitation du ministère des Affaires étrangères[2].
Malgré son handicap, Henry Bidou s'intéresse de près aux affaires militaires. Il est correspondant de guerre à plusieurs reprises, durant la Première Guerre mondiale (attaché au GQG), durant la guerre russo-polonaise, au front en Syrie aux côtés du général Gouraud. Il poursuit cette activité durant la Seconde Guerre mondiale et assurait la chronique de Paris-Soir jusqu'à la veille de sa mort[2],[3].
Cet intérêt le conduit à devenir professeur à l’École de guerre.
Le Maréchal Juin, l’un de ses anciens auditeurs, le cite dans son discours de réception à l’Académie française et dans le discours de réponse de Maurice Genevoix, qui le qualifie « d'esprit libre et original. »
Son influence est confirmée par son évocation dans plusieurs autres discours de réception et de réponse, le discours de Robert Kemp, qui qualifie son Histoire de la Guerre de « magistrale », celui de Henry Bordeaux, André Bellesort, dans la réponse de Marcel Pagnol à Marcel Achard.
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