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unité de combat de l'Armée de l'air française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le régiment de chasse 2/30 « Normandie-Niémen » est une unité de combat de l’Armée de l'air française. Lors de sa mise en sommeil en 2009, le régiment était équipé de chasseurs Mirage F1CT et stationné sur la BA 132 de Colmar-Meyenheim. Ce régiment est le descendant du fameux groupe de chasse « Normandie-Niémen », des Forces françaises libres, créé en 1942 et engagé en Union soviétique sur le front de l'Est. C'est pour cette raison qu'il porte le double nom de « Normandie », la région française, et de « Niémen », un fleuve de l'ex-Union soviétique qui se jette dans l'Est de la mer Baltique. Il s'agit d'un cas presque unique d'une force occidentale à s’être battue aux côtés de l’Armée rouge sur le sol soviétique durant la Seconde Guerre mondiale[a].
Le , le « Normandie-Niémen » est officiellement réactivé avec des Rafale F3 monoplaces sur la base aérienne 118 Mont-de-Marsan. Depuis le , le « Normandie-Niémen » est à nouveau rattaché à la 30e escadre de chasse, reformée le même jour sur la BA 118 Mont-de-Marsan.
À l’appel de juin 1940 du général de Gaulle invitant à le rejoindre à Londres, certains Français répondirent en restant sur place — formant par la suite la Résistance —, tandis que d'autres allèrent en Grande-Bretagne afin de continuer la lutte aux côtés des Alliés. La Grande-Bretagne constitua alors la plus importante base militaire et politique des forces aériennes, navales et terrestres « françaises libres ». En 1940 vinrent également des volontaires des États-Unis pour constituer les « Eagle Squadrons » de la RAF, comme il y eut des escadrilles polonaises, tchèques, etc.
Après la rupture du pacte de non agression germano-soviétique le 22 juin 1941 et devant la politique collaborationniste du régime de Vichy, ses représentants sont déclarés personæ non gratæ par les autorités soviétiques et sont priés de rentrer en France. Le colonel Charles Luguet, attaché de l'air du régime de Vichy à Moscou, rallie la France libre, indiquant au général Martial Valin qu'il pense que l'Union soviétique ne sera pas battue rapidement, contrairement à ce que pensent les Britanniques. Le général de Gaulle, mis au courant de cette analyse, songe alors à faire reconnaître sa légitimité auprès de ce nouvel allié.
En 1942, le général de Gaulle, considérant comme important que des soldats français servent sur tous les fronts de la guerre, décide d'engager des forces sur le front de l'Est. Le , il envoie pour cela à Moscou une mission comportant un responsable militaire, le général Petit, ainsi qu'un ambassadeur, Roger Garreau, qui sera en mission diplomatique à Kouïbychev, ville de repli des ambassades après l'opération Barbarossa. Le général de Gaulle envisage tout d'abord d'envoyer une division mécanisée (la future 1re division française libre du général de Larminat) sur le front de l'Est, mais l'opposition britannique, ajoutée aux difficultés de ce projet, et l'avis du général Valin, commandant des Forces aériennes françaises libres, le font opter pour l'envoi d'une unité aérienne en lieu et place d'une division[2],[3].
Début 1942, le diplomate de l'URSS auprès du Comité national français à Londres, Alexandre Bogomolov, annonce que le gouvernement soviétique accueille avec chaleur le projet d'envoyer des aviateurs français combattre sur le Front de l'Est. Le , une première liste de pilotes est communiquée aux Soviétiques. Le premier commandant, Joseph Pouliquen, est nommé par le général de Gaulle en personne pour compléter et commander le futur groupe de chasse no 3 (GC 3) qui jusqu'à sa mise à disposition au front, s'installerait au Liban en attendant le feu vert des Soviétiques. Les Soviétiques étudient la proposition avec intérêt mais les négociations pratiques prennent du temps, le colonel Pougatchev, chef de la mission militaire à Londres, n'acceptant pas la notion d'un groupe purement français, détaché auprès d'armées soviétiques. De plus des divergences entre le général Petit, les responsables militaires français à Alger et les négociations parallèles menées par Roger Garreau, provoquent des cafouillages. Les négociations à Moscou n’avançant pas, De Gaulle envoie le capitaine Mirlesse, russophone, aider le général Petit. Mirlesse joue un rôle primordial dans cette négociation ainsi que dans la préparation de la venue des aviateurs français. Le , le général Petit obtient des Russes l’accord pour l’envoi du premier contingent d’aviateurs et le , l’accord officiel est signé entre le général Petit et le général Falaneiev.
Les premiers aviateurs arrivent en Russie le . Joseph Pouliquen suggère le nom Normandie pour le GC 3 : il ne peut nommer ce groupe du nom de sa province, la Bretagne, celui-ci étant déjà utilisé par un groupe de bombardement. Le GC 3 est constitué d'un groupe de pilotes de chasse et de mécaniciens français, tous volontaires. Le premier groupe est constitué de quatorze pilotes de chasse et de cinquante-huit mécaniciens. Y sont adjoints dix-sept mécaniciens soviétiques.
Les quatorze premiers pilotes de chasse du GC3 proviennent d'une part, d'unités de la RAF ou du groupe de chasse Île-de-France installées en Angleterre (les Anglais), et d'autre part du groupe de chasse Alsace, alors installé en Afrique du Nord (les Libyens).
Les Anglais sont les aspirants Joseph Risso, Yves Mahé, Marcel Albert, Marcel Lefèvre, Albert Durand, Marcel Yves Bizien et Roland de La Poype et le lieutenant Didier Béguin.
Les Libyens sont l'aspirant Noël Castelain, les lieutenants Raymond Derville, André Poznanski, Albert Preziosi, le capitaine Albert Littolff et le commandant Jean Tulasne.
Après de longues négociations avec le colonel Levandovitch, chargé des relations internationales à l'état-major du ministère de l'Air de l'Union soviétique[4], le groupe quitte la base aérienne de Rayak, au Liban, le pour arriver le à la base aérienne d'Ivanovo (située à 250 km au nord-est de Moscou), via l’Irak et l’Iran. Sur la base aérienne d’Ivanovo, une formation est donnée aux personnels pour l'apprentissage du premier avion du GC3, le Yak-1[b].
Avant le départ du , le commandant Pouliquen et le colonel Corniglion-Molinier, en compagnie des commandants Denis et Tuslane, remettent respectivement le fanion du groupe et les insignes aux armes de Normandie aux membres de l'unité. La cérémonie est accompagnée du discours suivant :
« Officiers, Sous-Officiers, Caporaux et Soldats du 3e Groupe de Chasse !
Je vais vous remettre l'insigne de notre groupe aux armes de la Normandie.
Vous le porterez avec fierté et dignité.
Il représentera pour vous l'image même de la France dans une de ses plus belles et de ses plus riches contrées.
Il évoquera pour vous le souvenir d'une campagne de chez nous calme et reposante.
En ce moment, la Normandie souffre plus particulièrement de l'occupation allemande. Des bombardements, des combats fréquents ont lieu sur ses côtes et dans son ciel.
Notre pensée va vers ce coin de France que le 3e groupe de chasse honorera en portant ses Armes et que les pilotes glorifieront par leur victoires[5]. »
— Journal de marche du Normandie-Niémen
C'est le général Valin qui valida, le , le nom proposé par le G.C. 3 de « Normandie »
Ce choix, après concertation, fut fait en raison des souffrances subies par cette région (occupation, bombardements, etc.) et tout naturellement c'est le blason de la Normandie qui fut retenu pour insigne : « de gueules à deux léopards d'or ». Les insignes sont réalisés par des orfèvres arméniens des souks de Damas.
Les trois escadrilles composant le régiment se virent attribuer le nom de :
Soixante militaires (15 pilotes et 45 mécaniciens) forment l'effectif français[6]. La liste des officiers, sous-officiers et hommes retenus est la suivante[5] :
Cette liste est établie, puis soumise par le capitaine Albert Mirlesse aux autorités soviétiques, le .
Arrivés en URSS le , les Français se forment sur des Yak-7 et Yak-1 du au . À partir du suivant, le général Ernest Petit, chef de la mission militaire française à Moscou, en compagnie du colonel Schoumoff commandant la base d'Ivanovo et du colonel Levandovitch du commandement supérieur des Forces aériennes russes, passe le groupe en revue pendant deux jours.
À la suite de cette inspection il en résulte que : « Par ses qualités militaires et morales, cette unité est prête pour partir sur le front »[5].
Il s'agira de la seule force occidentale à s’être battue aux côtés de l’Armée rouge sur le sol soviétique durant la Seconde Guerre mondiale[6].
Le groupe est engagé à partir du , dans la 1re armée aérienne soviétique comme quatrième escadron du 6e régiment de chasseurs.
Le , la patrouille Preziozi-Durand revient après avoir abattu deux Focke-Wulf sur un groupe de deux avions qui avaient engagé un Petliakov Pe-2 soviétique[7].
En mai, deux traducteurs français sont adjoints aux commandants Tulasne et Pouyade : il s'agit de deux membres du groupe d'évadés français de l'Allemagne par la Lituanie en fin 1940 et tenus en captivité en URSS, lesquels ont choisi de rester combattre en URSS quand l'essentiel du groupe est rapatrié en Angleterre. L'un des deux est aussi mécanicien du régiment Normandie[8].
Le régiment s'illustre dans la bataille de Koursk-Orel au cours du mois de juillet. Son commandant Jean Tulasne et son adjoint Albert Littolff sont tués au cours de cette bataille[c][9]. Le commandant Pierre Pouyade, qui a rejoint le Normandie après son évasion d'Indochine, prend le commandement. En août, les mécaniciens français commandés par Alex Michel et Louis Duprat, les deux officiers mécaniciens, sont dirigés vers le Moyen-Orient et définitivement remplacés par des mécaniciens soviétiques aux ordres de l'ingénieur-capitaine Sergueï Agavelian. Là aussi, des considérations de formation au matériel soviétique ont prévalu[10].
En , le maréchal Keitel donne l'ordre selon lequel les pilotes français capturés sur le front de l’Est doivent être immédiatement fusillés sur place[d].
Retiré exsangue à l'orée de l'hiver, le groupe Normandie est transformé en régiment à quatre escadrilles grâce au renfort de nombreux pilotes venus d'Afrique du Nord.
Joseph Staline attribue à l'unité le nom de Niémen le pour sa participation aux batailles du fleuve Niémen[6]. L'unité recevra de nombreuses distinctions militaires, aussi bien soviétiques que françaises, et, fin 1944, les aviateurs du « Normandie-Niémen » sont les premiers Français à entrer militairement en Allemagne.
Les 16 et , Normandie, engagé dans l'opération Gumbinnen — offensive malheureuse sur la Prusse-Orientale — bat un record en abattant 41 avions allemands sans une perte.
Fin , le colonel Pierre Pouyade donne l'ordre de faire repeindre sur les Yaks l'emblème du « Normandie-Niémen » en y ajoutant l'éclair blanc qui est l'emblème de la 303e division aérienne de chasse unité de la 1re armée soviétique à laquelle le régiment « Normandie-Niémen » appartient[12].
Retiré du front à l'approche de l'hiver, le régiment se déplace à Moscou afin d'accompagner la visite diplomatique du général de Gaulle à Staline, et y reçoit ses médailles et honneurs. Un quart des pilotes obtiennent également une permission en France, ce qui réduit le groupe à trois escadrilles.
De janvier à , Normandie participe à l'invasion de la Prusse-Orientale et au siège de Königsberg, future Kaliningrad.
Il a été décidé en décembre de transformer le régiment Normandie en division aérienne France par le renfort d'un groupe de chasse dénommé Aquitaine, ainsi que d'un groupe de bombardiers, mais la fin de la guerre met un terme à ce projet.
Début , un décret de Staline accorde aux combattants le droit de s'en retourner avec leurs armes. Il est fait don à chacun de son Yak-3 à titre personnel. Ce point donne lieu à contestations[e]. Le , les aviateurs français retrouvent la France en se posant au Bourget, où ils sont accueillis en héros.
La chronologie du retour est la suivante :
« Le 15 juin, aux ordres du général Zakharov, les 40 appareils du Normandie Niémen s’envolent pour Poznań.
- Le 16, les pilotes sont à Prague.
- Le 17, ils sont à Stuttgart où ils sont reçus par le général de Lattre de Tassigny.
- Le 20, ils arrivent à Saint-Dizier et repartent l’après-midi pour Paris-Le Bourget, où ils sont accueillis avec enthousiasme[14]. »
Selon certaines sources [15], les 38 Yak-3 défilent au-dessus des Champs-Élysées.
Les avions et les pilotes appartiennent à l'Armée de l'Air française dont « Normandie-Niémen » est un des régiments. Les avions sont transférés à Toussus-le-Noble au début de , par décision de l'état-major de l'Armée de l'Air. C'est alors une base civile où une zone est réservée à l'Armée de l'Air. Servant d'avions d'entraînement, sans pièces détachées, les avions sont « cannibalisés » petit à petit. Un unique spécimen restauré est au musée de l'Air et de l'Espace du Bourget.
Un auteur soviétique écrit à ce sujet :
« Le don au régiment « Normandie-Niémen » de tous les avions sur lesquels ils avaient volé fut une manifestation de l'amitié sincère entre les peuples français et soviétique[16]. »
— Maréchal Alexandre Novikov
et
« En faisant aux pilotes du « Normandie-Niémen » l'honneur de leur laisser l'arme qui leur a servi pendant la guerre et en leur permettant de rentrer chez eux sur leurs avions de combat, l'Union soviétique leur a offert la plus haute récompense[16]. »
— Maréchal Alexandre Novikov
Lorsque le nombre de Yak-3 fut trop faible pour constituer une unité de combat, le « Normandie-Niémen » utilisa des SNCAC NC.900, dénomination française du Focke-Wulf Fw 190 dont une usine avait été installée en France par les Allemands. Cela posa problème à certains pilotes qui avaient vu leurs frères d'armes abattus par des Fw 190 de la Jagdgeschwader 51.
La présence de cette unité française aux côtés des Soviétiques en lutte contre les troupes allemandes, bien qu'elle revêtit également une part de symbolique, eut une portée considérable. Sa grande combativité fit que l'escadrille acquit rapidement une grande estime auprès des Russes. Le geste n'a jamais été oublié, et depuis, des citoyens russes sont venus fleurir régulièrement les tombes des pilotes français tombés et inhumés sur place[réf. nécessaire].
Après un stationnement au Bourget puis à Toussus-le-Noble, le régiment de chasse « Normandie-Niémen » est affecté en 1947 au Maroc sur la base de Rabat-Salé. Pendant la guerre d'Indochine, le régiment est basé à Saïgon. Puis le régiment retourne en Afrique du Nord, en Algérie. En 1953, le régiment est scindé en deux : l'une des parties prend le nom d'escadron de chasse 2/6 « Normandie-Niémen ».
Après dissolution de la 6e Escadre, l'escadron est rattaché à la 30e Escadre de chasse, d'où son nom « escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niémen » ».
L'escadron retourne en France, à Orange, le , puis gagne Reims en juin 1966 pour être déployé sur la base aérienne 112, où il reste près de trente ans et où il est affecté à la 30e escadre de chasse tout temps.
Le , l'escadron est dissous pour être renommé « escadron de chasse 1/13 « Normandie-Niémen » ». Il quitte alors Reims pour être basé sur la base aérienne 132 à Meyenheim, près de Colmar (Alsace).
En 1994, il participe aux opérations Turquoise, au Rwanda, et Crécerelle, en Bosnie.
Le , l'escadron est à nouveau renommé « escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niémen » ».
En 1999, il participe à l'opération Allied Force contre la Serbie.[réf. nécessaire]
Le , l'escadron est officiellement mis en sommeil. Les derniers avions décollent pour Reims et Châteaudun mi-juillet. Depuis le , plus aucun avion ne décolle de la base de Colmar-Meyenheim. Une partie des avions et des pilotes, ainsi que le drapeau du régiment, rejoignent la base aérienne 112 « commandant Marin la Meslée »[17].
Le , le premier Rafale aux couleurs du 2/30 « Normandie-Niémen » décolle de la base aérienne 118 colonel Constantin Rozanoff de Mont-de-Marsan. Ce quatrième escadron Rafale qui est officiellement recréé le ne doit être mis en service opérationnel qu'à partir du [18] (année qui marquera également les 70 ans du prestigieux « Neu-Neu »)[19]. Il reçoit les traditions des Escadrilles SPA 91, SPA 93, SPA 97 à la place des escadrilles FAFL[20].
Du au , quinze Rafale du 1/7 Provence, du 2/30 « Normandie-Niémen » et du 1/91 Gascogne sont déployés sur la BA126 Solenzara pour une campagne de tir air-air[21].
Du 13 au , deux Rafale du 2/30 « Normandie-Niémen » et deux Rafale du 1/7 « Provence » sont déployés sur la base de RAF Leeming dans le cadre de l'exercice Griffin Strike 2016[22].
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les pilotes du « Normandie-Niémen » eurent face à eux, en permanence, les Allemands des Mölders. Ce sera, au début, Yak-1 contre Focke-Wulf Fw 190, un redoutable chasseur allemand.
Le , les pilotes Albert Preziosi et Albert Durand ouvraient le palmarès, 14 jours après leur arrivée au front. Deux Fw 190 seront abattus dans la région de Roslav alors que la patrouille escortait un bombardier Pe-2.
Le , au cours d'une mission de chasse libre, trois patrouilles sont engagées par quatre Fw 190. Trois pilotes du « Normandie-Niémen » sont abattus ainsi que trois Fw 190.
À la suite des dernières pertes début , le commandant Louis Delfino décida de réduire le régiment à deux escadrilles: le 2e et la 3e, commandées respectivement par le capitaine de Saint-Marceaux et le capitaine Charles de la Salle[23].
Le RC « Normandie-Niémen » a compté dans ses rangs 21 Compagnons de la Libération dont 11 sont morts pour la France.
De 1942 à 1945, le régiment de chasse « Normandie-Niémen » :
Il perdit :
Le régiment comptabilisa à son actif :
Depuis sa réactivation, en , ce sont trois escadrilles de la Première Guerre mondiale qui constituent le 2/30 au lieu des escadrilles « Rouen », « Le Havre » et « Cherbourg » :
La page de garde du journal de marche de cette formation garde la trace de celui qui voulut et permit la création de cette formation d'élite.
« Sur la Terre russe martyrisée comme la Terre française par le même ennemi, le régiment Normandie-Niémen, mon compagnon, soutient, démontre, accroît la gloire de la France[25]. »
— Moscou, 9 décembre 1944, Général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République Française.
Le , un détachement de l'escadron est présent à Colombey les Deux Églises pour prendre part aux obsèques du général de Gaulle, honneur partagé avec seulement deux autres unités : le 1er régiment de fusiliers-marins de Lorient et le 501e régiment de chars de combat de Rambouillet[26].
Le , le 2/30 « Normandie-Niémen » fête ses cinquante ans. L’événement, organisé en présence de Pierre Joxe, ministre de la Défense, et du chef d’état-major de l'Armée de l'air russe, donne lieu à d’importantes manifestations, notamment la venue de Soukhoï Su-27 des « Chevaliers russes » et d’une délégation d’anciens combattants et de militaires de l’ex-Union soviétique.
Le , les présidents Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine inaugurent un monument, sculpté par l'artiste russe Andreï Kovaltchouk, à la mémoire de l'escadrille française « Normandie-Niémen » à Moscou, dans le parc de Lefortovo.
Des vétérans de l'escadron participent aux célébrations de la Victoire de 1945 sur la place Rouge, à Moscou, le [27].
« Ambassadeurs du courage français[28] »
— Maréchal Alexandre Novikov
L'histoire de l'escadrille Normandie-Niémen est nettement plus connue en Russie qu'en France[6],[29]. La Croix relève qu'elle est présentée comme « l'un des faits marquants de la Seconde Guerre mondiale » dans les livres et à la télévision russes, que de nombreux musées russes lui sont consacrés, et que plusieurs écoles russes portent son nom[29]. Selon Christian Tilatti, conservateur en chef au musée de l'Air et de l'Espace, « la France est attachée à la mémoire de la Deuxième guerre mondiale dans un moindre degré que la Russie. On ne peut pas comparer ce qu’a subi la France avec les immenses souffrances de l’Union soviétique »[6].
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