Pierre Pouyade, né le à Cerisiers dans l'Yonne et mort le à Bandol dans le Var, est un aviateur (As aux huit victoires), résistant et homme politique français.

Faits en bref Fonctions, Député français ...
Pierre Pouyade
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Fonctions
Député français

(5 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 12 mars 1967
Réélection 30 juin 1968
Circonscription 3e du Var
Législature IIIe et IVe (Cinquième République)
Groupe politique UD-Ve (1967-1968)
UDR (1968-1973)
Prédécesseur Lucien Bourgeois
Successeur Aymeric Simon-Lorière

(1 an, 1 mois et 24 jours)
Élection 25 novembre 1962
Circonscription 2e de la Corrèze
Législature IIe (Cinquième République)
Groupe politique UNR-UDT
Prédécesseur Jean Charbonnel
Successeur Roland Dumas
Conseiller général du Var

(6 ans)
Circonscription Canton de Toulon-2
Prédécesseur Henri Fabre
Successeur André Seguin
Biographie
Nom de naissance Pierre Aimé Pouyade
Date de naissance
Lieu de naissance Cerisiers, France
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Bandol, France
Parti politique UDR

Pierre Pouyade
Liste des Compagnons de la Libération
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Biographie

Enfant de troupe, il étudie à Tonnerre puis à l'École Militaire Préparatoire d'Autun (actuel Lycée militaire d'Autun) de 1924 à 1928. Après le Prytanée militaire de la Flèche, il est reçu en 1930 à Saint-Cyr où il opte pour l'aviation. Il est breveté pilote en . En 1935-1937, il est affecté à Chartres (future Base aérienne 122 Chartres-Champhol ), à la 6e Escadre de chasse, avec le grade de lieutenant. En 1937-1939, il est capitaine, affecté à Reims, où il devient commandant à la fin de l'année 1939.

Jusqu'à , en tant que responsable d'escadrille de chasse de nuit pendant la Campagne de France, il est crédité d'une victoire probable. Après avoir été abattu, il est transféré en en Indochine alors sous l'emprise de Vichy et sous influence japonaise. Il prend en charge une escadrille. Il découvre, avec écœurement, la collaboration de plus en plus marquée des autorités françaises d'Indochine avec l'occupant japonais. Il a l'ordre d'abattre sans sommation les avions américains basés en Chine.

En 1941 et jusqu'en , il organise la résistance contre l'occupant nippon qui vise l'utilisation des appareils français contre les Alliés. Un avion des Tigres volants est abattu par la DCA française près de la frontière chinoise ; les autorités militaires françaises livrent le pilote aux Japonais qui l'exécutent. Bouleversé, il décide de quitter l'Indochine. Après avoir dérobé le plan complet de la défense aérienne japonaise en Indochine et laissé à son commandant une lettre « corsée », la police japonaise à ses trousses, il s'empare d'un avion et fuit vers le nord en direction de la Chine le , en partant de la base de Bach M'ai sous contrôle japonais aux commandes d'un Potez 25, totalement dépassé, lent et poussif. À court de carburant, il effectue un atterrissage forcé sur un terrain de fortune à Mongtzeu, au sud de Kunming, dans le Yunnan. Il est alors recueilli par des Tigres Volants et contacte les FFL à Chongqing. En commence alors un périple de cinq mois.

Grâce à l'aide de son camarade de promotion de Saint-Cyr Jacques Guillermaz et du général américain Joseph Stilwell, il monte à bord d'un avion américain à destination de Calcutta. Un hydravion britannique le conduit ensuite au Caire, puis il traverse le Soudan, le Tchad, le Nigeria, où il embarque pour les États-Unis avant de traverser à nouveau l'Atlantique pour l'Angleterre via l'Islande. Il arrive à Londres en et il est présenté au général de Gaulle par le général Martial Valin. Ce dernier le charge de trouver des volontaires pour le groupe de chasse Normandie-Niémen sur le front de l'Est, de Gaulle voulant que la France libre soit présente sur tous les fronts. En représailles à son départ pour les forces de la France libre, considérée comme une désertion par les autorités vichystes d'Indochine, il est condamné à mort par ces autorités et elles confisquent ses biens.

En , il rejoint son poste en URSS. Le , à la suite de la mort au combat du commandant Jean Tulasne, il prend le commandement du Groupe Normandie-Niémen jusqu'au où il est remplacé par le commandant Louis Delfino. En , alors qu'il est en France pour une permission, il est victime d'un accident d'automobile. En , il est promu au grade de lieutenant-colonel.

De 1947 à 1950, Pierre Pouyade est au service du Président Vincent Auriol comme attaché de l'air. Il est ensuite attaché militaire en Argentine de 1950 à 1953. Puis il occupe de hautes fonctions à l'OTAN (1953-1956). Il est nommé général de brigade le en deuxième section. De 1956 à 1966, en raison de ses relations privilégiées avec l'Union soviétique, il occupe des postes importants dans l'industrie aéronautique en liaison avec cette dernière et les pays du Pacte de Varsovie. À partir de 1966, il se consacre à sa carrière politique : député UDR de Corrèze (1966-1968), puis député UDR du Var (1968-1973), et conseiller général du Var de 1967 à 1973 (Canton de Toulon-2). En 1977, il reçoit le Prix Lénine pour la paix.

De 1973 à sa mort, il est membre de la présidence de France-URSS[1].

Décorations

Décorations françaises
Décorations étrangères

Références

Sources

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