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Les régions naturelles ou pays traditionnels sont, en France, des territoires d'étendue limitée présentant des caractères physiques et une occupation humaine homogènes. Cette notion relativement floue limite la possibilité d'en établir une liste précise. Différentes entités, tout aussi pertinentes les unes que les autres mais avec des critères ou un point de vue différents, sont susceptibles de se chevaucher sur le même espace géographique. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, dans leur Dictionnaire des pays et provinces de France, en donnent une présentation alphabétique. Le Guide des Pays de France de Frédéric Zégierman les regroupe par région administrative.
La Picardie, enserrée dans les limites physiques autour de la plaine picarde, est constituée des pays traditionnels dans les départements de la Somme, et, pour partie, de l'Aisne, de l'Oise, du Nord et du Pas-de-Calais pour les Hauts-de-France, de quelques communes du Val d'Oise pour l'Ile-de-France, et d'une partie de la province belge du Hainaut, les autres parties de ces départements et provinces étant respectivement situées sur la Wallonie, Champagne, Ile-de-France et Flandre.
Ces pays étaient initialement subdivisés en un certain nombre de pagi (pluriel de pagus). D'après les écrits de César et de Strabon, les cités de la Gaule se subdivisaient en pagi.
A travers les différentes définitions de la Picardie, on observe une multitude de pays traditionnels cités comme des pays picards ou de Picardie.
Le géographe Albert Demangeon indique qu'il arrive que l'on désigne comme wallon un pays picard, il en tient l'exemple de l'Artois wallon[2], et dans cet « essaim de dénominations » concernant les pays liés à la Picardie, il écrit[1] :
« A côté de la Picardie, se rangent le Boulonnais, le Ternois, l'Artois, le Cambrésis, le Vermandois, l'Amiénois, le Ponthieu, le Beauvaisis, Le Noyonnais, le Laonnais ; puis l'on rencontre l'Arrouaise, le pays de Thelle ; puis d'autres comme le Vimeu, le Santerre, la Thiérache, le Bray; d'autres enfin, plus jeunes, le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l'Aisne, l'Oise. »
— Albert Demangeon, La Plaine Picarde, p.419
L'expression de « pays picard » est, par exemple, aussi employée par Robert Loriot pour qualifier le Hainaut[5] ; de même, Corblet cite le Tournaisis parmi les pays de la Picardie du Moyen Âge tardif[6]. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, plusieurs descriptions du Hainaut notent que cette région s'appelait antérieurement la Picardie inférieure[4],[7].
Dans l'ouvrage Aux bureaux de la Tradition[3], on voit une définition de pays picards répartis ainsi :
L'Artois, l'Amiénois, le Vermandois, le Cambrésis, le Boulonnais, le Laonnois et le Noyonnais sont cités.
Toujours la même définition dans l'Armorial de La Planche :
« Le Pays de Picardie est un nom général, on ne trouve point dans l'Histoire aucun Seigneur qui en ait jamais porté le titre, mais seulement des membres qui le composent, comme étaient les Comtes de Vermandois, d'Artois, de Boulogne, de Ponthieu, et de Thiérache ; le vulgaire y met aussi les villes de Laon, Soissons, Senlis, Noyon, Beauvais et Compiègne, à cause du langage des habitants qui en approche, comme faisant aussi partie de la Gaule belgique, mais étant du Gouvernement de l'Île-de-France. »
— Armorial de La Planche
Jules Corblet, dans son Glossaire étymologique et comparatif du patois picard, estime que l'idiome picard était compris dans l'ancienne Picardie du XIVe siècle, et qu'il comprenait par conséquent l'Amiénois, le Ponthieu, le Boulonnais, le Vimeu, le Marquenterre, le Santerre, le Vermandois, la Thiérache, le Pays reconquis, le Tournaisis, l'Artois, le Laonnois, le Senlisis, le Soissonnais, le Valois et le Calaisis[6].
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