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Le football est de loin, le sport le plus populaire de la région. Les clubs les plus connus sont l'Amiens SC et le VAFC. Les autres principaux clubs sont le FC Chambly Oise, l’AS Beauvais Oise ou encore l’Entente Feignies Aulnoye FC.
Le hockey sur glace est également un sport populaire, surtout à Amiens où les Gothiques d'Amiens joue les premières places en Synerglace Ligue Magnus[1]. Les Diables Rouges de Valenciennes joue en Division 1[2].
Saint-Quentin possède un club de basket-ball; le SQBB; qui joue en Betclic Élite, la première division.
Le ballon au poing est un sport collectif populaire en Picardie et inscrit en 2012 sur la liste de l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel français. Comme son nom l'indique, le joueur n'utilise pas de raquette pour frapper la balle, mais utilise son poing. La fédération française de ballon au poing fondée en 1935 se trouve logiquement à Amiens. Cette fédération qui porte de 1935 à 1972 le nom de Fédération française des ballonnistes regroupe plus de quarante clubs pour environ 2 500 licenciés. L'implantation est exclusivement picarde avec 39 clubs dans la Somme. Un championnat de France se tient toutefois chaque année. La grande finale se dispute traditionnellement à la 15 août sur le ballodrome d'Amiens situé à La Hotoie. La finale de la Coupe de France se tient aussi à La Hotoie en septembre. On organise également des compétitions en salles l'hiver avec un règlement adapté[3].
Le ballon au poing est un sport collectif inscrit en 2012 sur la liste de l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel français. Comme son nom l'indique, le joueur n'utilise pas de raquette pour frapper la balle, mais utilise son poing. On retrouve 39 clubs dans la Somme.
La balle à la main est un sport collectif populaire en Picardie et plus particulièrement autour de Corbie et deux communes de l'Oise. Comme le ballon au poing, ce sport est classé depuis 2012 sur la liste de l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel français.[4]
C'est un jeu de gagne-terrain qui se déroule sur un ballodrome de même taille que celui du ballon au poing. La balle à la main est l'ancêtre direct du jeu de paume tel qu'il était pratiqué au Moyen Âge. Ce sport est en voie de disparaître du fait du faible nombre de joueurs.[5]
La balle au tamis est un jeu issu du jeu de paume, entre la longue paume et la balle à la main.
Le but du jeu est de faire écraser au sol le ballon dans le camp adverse, et si celui-ci n'est pas repris à la volée ou au rebond, le point de contact au sol est marqué au sol et fait déplacer le filet, ce qui réduit le terrain adverse. Ce sport est joué dans le Vimeu à Tours-en-Vimeu[6].
Ce sport est joué dans le Vimeu, exclusivement à Tours-en-Vimeu.
Le javelot tir sur cible est un jeu individuel, en doublette ou en triplette où le but est de lancer un javelot sur une cible. Le lanceur est positionné sur une planche à 8m de la cible qui fait 160cm[7].
Le jeu est pratiqué dans le Pas-de-Calais autour d'Arras, de Valenciennes, d'Hesdin-la-Forêt ou dans la Somme à Albert ou Pont-de-Metz (périphérie d'Amiens).
La longue paume est un jeu de gagne-terrain en 1 contre 1 ou alors en équipe de 2, 4 ou 6.
Ce sport est considéré comme l’ancêtre du tennis dont celui-ci a gardé quelques règles. Le but est de renvoyer la balle tirée par l’adversaire et le plus loin possible dans son camp afin de gagner du terrain.↵Pour cela, on joue avec une raquette. Il n’y a pas de filet pour délimiter les camps.[8]
Ce jeu est joué essentiellement dans le nord de l’Oise, dans le centre-est de la Somme et à Beauvois-en-Vermandois dans l’Aisne.
La langue picarde perd la compétition avec le francien qui devient la langue nationale (Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539). Cet événement entraîne des difficultés majeures pour le développement d'une culture de la Picardie.
C'est une chose de créer en Picardie, c'en est une autre de "chanter" sa Picardie, ce qu'a fait par exemple Alfred Manessier en Baie de Somme, et Pierre Garnier avec la poésie y compris en picard. Ce qu'a bien compris le Conseil régional de Picardie qui leur a consacré respectivement une année d'événements[9]. On peut également citer Ivar Ch'Vavar avec la langue picarde et la "Grande Picardie Mentale"[10].
Peu d'éléments relient Vincent Voiture (1598-1638) à sa Picardie natale si ce n'est sa « Lettre sur la prise de Corbie » (1633).
L'homme de lettres le plus connu au cours de ce siècle est sans conteste Jean de La Fontaine (1621-1695).
On peut ajouter les Fatals picards qui ont pointé un regard sur leur région natale et répercuté l'écho sur tout le territoire. Les marionnettes que sont les « cabotans », notamment les Cabotans d'Amiens avec le personnage de Lafleur et sa femme Sandrine.
Dès la fin du XVe siècle se développent des associations à la fois religieuses, poétiques et dramatiques, comme les « puys » en l'honneur de la Vierge Marie actifs à Amiens et à Abbeville qui organisent des concours littéraires annuels sur un thème mystique.
La Picardie a vu naître plusieurs grands auteurs au cours de son Histoire.
Particulièrement frondeuse, la Picardie connaît une période faste au XVIIIe siècle des libertins avec les Amiénois Jean-Baptiste Gresset et Choderlos de Laclos.
La Picardie au Moyen Âge tardif est parmi les grandes aires de production musicale. Les musiciens picards se rattachent de près ou de loin à l'école franco-flamande et cultivent plusieurs genres parmi lesquels la messe, le motet, la chanson polyphonique, a capella, la danse instrumentale ou encore la variation[23]. On peut citer plusieurs grands noms de musiciens de la mouvance picarde parmi lesquels Josquin des Prés, originaire du Vermandois et que Jacques Chailley cite comme « l'un des plus grands musiciens de tout les temps » ou Guillaume Dufay, originaire de Cambrai ou Laon, et qui est un des plus importants musiciens de son époque[23].
Les villes picardes révèlent ainsi des compositeurs de renom : Jacob Obrecht, maître de chant à Cambrai, Jean Mouton, maître de Chapelle à la cathédrale d'Amiens, Gilles Binchois, Jean Mouton, Loyset Compère, Antoine Busnois, Antoine Brumel, Antoine de Févin et enfin Roland de Lassus, de Mons[24]. Vers 1140, à Beauvais, la jeunesse de la ville compose un drame musical, Le jeu de Daniel, pièce entièrement chantée et jouée aux instruments et que l'on a parfois qualifier de « premier opéra »[23]. Les airs s'y mélangent, on y côtoie aussi bien le style noble apparenté au chant grégorien, que des styles plus enjoués et rythmés, proches du style des trouvères[23].
Le folklore picard comprend, à l'instar d'autres régions, une culture musicale. Le chant Réveillez-vous Picards, composé au XVe siècle près de Beauvais, fait office d'hymne régional[25]. Parmi les autres chants folkloriques originaires de Picardie, on trouve notamment La belle est au Jardin d'amour, et Jésus-Christ s'habille en pauvre. Ce dernier s'est d'ailleurs fait connaître en Angleterre et dans le monde anglo-saxon sous le nom de Picardy[26].
On peut aussi citer Roses of Picardy, une chanson populaire britannique de la Première Guerre mondiale ; celle-ci rend hommage à la flore picarde[27],[28].
Du Moyen Âge, et ce jusqu'au XVIIIe siècle, la Confrérie du Puy Notre-Dame d'Amiens est une confrérie de laïcs présentant chaque année des poèmes en l'honneur de la Vierge Marie qui se voyaient ensuite adaptés en tableau. Plusieurs villes picardes connaîtront de telles assemblées, comme Abbeville, proposant également des puys, dont certains sont exposés au Musée de Cluny[29].
Vers la fin du Moyen Âge, la Picardie se voit aussi représentée au sein du mouvement des Primitifs flamands avec Simon Marmion, peintre originaire d'Amiens. Au XVIe siècle, François Dubois peint le célèbre tableau Le Massacre de la Saint-Barthélémy, illustrant les barbaries du . À l'instar de Jean Calvin, autre Picard, il ira se réfugier à Genève, où il finira ses jours.
La ville de Beauvais offre deux peintres de renoms illustrant le maniérisme du Nord, du XVIe au XVIIe siècle, avec Antoine Caron et Quentin Varin. Caron est une figure majeure du maniérisme du Nord à la française ; la peinture de Varin, maniériste également, s'inspire d'abord de la peinture flamande, puis de la seconde École de Fontainebleau et de la peinture italienne. Au siècle suivant, le peintre Pierre Patel sera un représentant majeur de l'Atticisme en peinture.
Les Frères Le Nain, trio de peintres originaires de Laon au tournant des XVIe au XVIIe siècle, font preuve d'un réalisme très marqué, leurs œuvres illustrant souvent des scènes paysannes appelées bambochades, issues des peintures hollandaise et italienne[30]. Ces trois peintres furent formés par un maître étranger, que l'on suppose flamand[31],[32] ou néerlandais, en raison des traits stylistiques de leurs œuvres, les rapprochant plutôt d'un Frans Hals que du Caravage[33].
Au XVIIIe siècle, les peintres picards s'inscrivent dans le mouvement rococo avec Quentin de La Tour, célèbre portraitiste, surnommé « le prince des pastellistes », en plus de son Autoportrait au jabot de dentelle, il a notamment peint les portraits de personnages illustres comme Rousseau, Voltaire, D'Alembert, de Madame de Pompadour ou d'Isabelle de Charrière.
Parmi les grands noms de la peinture issus de la Picardie, l'on pourrait citer le senlisien Thomas Couture et ses Romains de la décadence, œuvre monumentale exposée au Musée d'Orsay. S'ajoute également le célèbre catésien Henri Matisse, né au Le Cateau-Cambrésis et élevé à Bohain-en-Vermandois.
La Picardie est aussi représentée dans la peinture, voici une liste de plusieurs tableaux la représentant :
La gastronomie picarde repose sur les quatre principaux produits de ses terroirs : la pomme, le lait, la viande et les fruits de mer. Ces abondants produits constituent la base de nombreuses spécialités régionales.
On peut citer parmi les spécialités locales les plus notables : le gâteau battu, la flamiche aux poireaux, la crème Chantilly, le Haricot de Soissons, le macaron d'Amiens et la tuile d'Amiens[34],[35]. Pour les fromages : le Rollot, le Maroilles et le Dauphin[36]. La région produit également plusieurs bières[35].
Un estaminet est, en Picardie, un petit café populaire servant en général de la bière et proposant aussi du tabac et des jeux traditionnels[37]. Les estaminets font partie du patrimoine culturel de cette région.
Les armoiries de la Picardie se blasonnent ainsi : |
Une autre version des armoiries de la Picardie se blasonne ainsi : |
Le drapeau picard reprend fidèlement les armoiries picardes, elles ont été établies à partir des armes de la « nation picarde » de l'université de Paris qui nous sont connues par des sceaux datant du XVIe siècle. Les fleurs de lys symbolisent l'appartenance au royaume de France, les lions rappellent les liens de la Picardie avec les provinces du nord : Flandre, Brabant, Hainaut, Luxembourg.
Cependant, le drapeau rappelant les armoiries de la Picardie est utilisé lors de manifestations culturelles ou de loisirs, par des particuliers voire certaines collectivités, et orne des lieux picards emblématiques. La gendarmerie nationale utilisait les armoiries de la Picardie sur son uniforme dans les trois départements picards : Aisne, Oise et Somme.
Réveillez-vous Picards est un ancien chant guerrier picard, actuellement hymne régional de Picardie, et serait issu de l'air chanté avant 1479 par les bandes de Picardie, qui sont à l'origine, entre autres, du régiment de Picardie. Il aurait été composé par un certain sieur de Blancousys à La Neuville-sous-Oudeuil, dans le Beauvaisis, en Picardie, et aurait été exécuté par Louis XI à Péronne, toujours en Picardie.
La devise de la Picardie est celle de la ville d'Abbeville, « Fidelissima »[38],[39], en français « très fidèle »[40], sous entendu « à la France ».
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