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romancier et journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Roland Dorgelès, nom de plume puis nom officiel de Rolland Maurice Lecavelé, né le à Amiens (Somme) et mort le à Paris 6e, est un écrivain et journaliste français, membre de l'Académie Goncourt de 1929 à 1973.
Président Académie Goncourt | |
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Président Association des écrivains combattants | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Rolland Maurice Lecavelé |
Pseudonymes |
Roland Dorgelès, Roland Catenoi |
Nationalité | |
Activités |
A travaillé pour |
Gringoire (- Le Canard enchaîné (à partir de ) Les Croix de bois Fantasio |
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Membre de | |
Conflit | |
Distinction |
Roland Dorgelès naît à Amiens en 1885[2]. Il étudie brièvement l'architecture aux Arts Décoratifs et mène la vie de bohème à Montmartre, qui inspirera une grande partie de son œuvre. En 1910, avec ses amis du cabaret du Lapin Agile, il fomente une énorme fumisterie où il fait passer un tableau peint par un âne et intitulé Et le soleil s'endormit sur l'Adriatique pour une œuvre d'un jeune surdoué nommé Joachim-Raphaël Boronali (anagramme d'Aliboron…) à l'occasion du Salon des indépendants. Devenu journaliste, il collabore au Sourire, à Fantasio et au Petit Journal[1].
En 1914, bien que deux fois réformé précédemment pour raison de santé, il s'engage en se faisant appuyer par Georges Clemenceau, son patron au journal L'Homme libre. Il est versé au 74e régiment d'infanterie de ligne de Rouen le . Il combat en Argonne et au nord de Reims ; puis passe au 39e régiment d'infanterie de ligne. Il participe aux combats du bois du Luxembourg en , à la Deuxième bataille d'Artois dans le cimetière de Neuville-Saint-Vaast en entre autres. Il devient élève pilote, est nommé caporal et décoré de la Croix de guerre.
En 1917, il entre au Canard enchaîné, où il se lie d'amitié avec Henri Béraud et Paul Vaillant-Couturier. Il publie dans ce journal un roman satirique intitulé La Machine à finir la guerre. Il écrit des articles de la même veine et dans le même journal entre 1917 et 1920. Pour certains de ses articles, il utilise le pseudonyme de Roland Catenoy, mais les plus importants (feuilletons, contes, articles polémiques) paraissent sous son nom. Les profiteurs de guerre, les députés, les forces de police sont particulièrement visés, ainsi que ceux qui diabolisent les bolcheviques.
En , il publie le roman qui le rend célèbre, Les Croix de bois, inspiré de son expérience de la guerre. Le roman obtient le prix Fémina ; la même année, les jurés du prix Goncourt ne lui accordent que quatre voix, contre six à À l'ombre des jeunes filles en fleurs de Marcel Proust[3].
En 1921, il fait partie du jury du prix littéraire La Renaissance, créé par Henry Lapauze, conservateur du Petit Palais et fondateur-directeur de la revue bimensuelle La Renaissance politique, littéraire et artistique ; ce jury est présidé en 1921 par Léon Bérard, ministre de l'Instruction Publique, et de 1922 à 1930 par Colette.
Le , il épouse à la mairie du 17e arrondissement de Paris Annette (dite Hania) Routchine (1895-1959)[4], une artiste lyrique née en Russie d'ascendance juive, issue d’artisans d’Odessa. La même année, il publie Le Réveil des morts, roman consacré à la Première Reconstruction sur le Chemin des Dames.
En 1925 il publie Sur la route mandarine, basé sur un séjour en Indochine , puis deux autres livres situés dans le même contexte, Partir... (1926) puis Route des tropiques (1944) qui rassemble trois textes distincts.
En , il succède à Georges Courteline à l'Académie Goncourt.
En 1939, il devient correspondant de guerre pour Gringoire. C'est lui qui serait à l'origine de l’expression « Drôle de guerre » qui passera à la postérité[5]. Il se réfugie à Cassis en 1940. Dès 1941, il cesse toute collaboration à Gringoire. Habitant à partir de novembre 1942 dans le Comminges, à Montsaunès, il y accueille son ami Raoul Dufy pendant un an. Montsaunès sert de cadre à son roman Carte d'identité publié en .
En 1954, il est élu président de l'Académie Goncourt, fonction qu'il occupe jusqu'à sa mort en . Sa femme Hania meurt en 1959 et, en 1960, il se remarie avec Madeleine Moisson (1909-1996). En 1965, Dorgelès devient son patronyme officiel[2].
Roland Dorgelès meurt le à son domicile de la rue Mabillon, dans le 6e arrondissement de Paris[6]. Il est inhumé au cimetière Saint-Vincent[7].
Roland Dorgelès fut président de l’Association des écrivains combattants. Il a donné son nom à une distinction littéraire délivrée par cette association, le prix Roland-Dorgelès créé en 1995 pour des professionnels de la radio et de la télévision « qui se sont particulièrement distingués dans la défense de la langue française ».
Depuis 1996, le prix Roland-Dorgelès est décerné chaque année par l'Association des écrivains combattants à un professionnel de la radio et à un professionnel de la télévision pour leur attachement à la qualité de la langue française.
Roland Dorgelès et sa relation avec Madeleine Borgeaux (dite « Mado ») a inspiré le roman Adieu la vie, adieu l'amour d'Armand Lanoux[9].
Roland Dorgelès est mis en scène dans la bande dessinée Le vol de la Joconde de Jean Yves Le Naour & Didier Bontemps (Roymodus, 2012 (ISBN 978-2363630148))
Le roman Les Croix de bois de Roland Dorgelès ainsi que sa correspondance[10] ont inspiré une bande dessinée de JD Morvan et Facundo Percio, Les Croix de bois (Paris, Albin Michel, 2020)[11].
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