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ensemble de populations arabophones établi principalement dans la région géographique de la Palestine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le terme Palestiniens désigne aujourd'hui un ensemble de populations arabophones établi principalement dans la région géographique de la Palestine (dans les Territoires palestiniens occupés, en Jordanie et en Israël). Dans son acception juridique, il désigne l'ensemble des personnes de nationalité palestinienne.
Territoires palestiniens | 5 400 000[1] |
---|---|
– Cisjordanie (dont Jérusalem-Est) |
3 200 000 |
– Bande de Gaza | 2 200 000 |
Jordanie | 4 500 000 |
Israël | 2 000 000[2] 24% s'auto-identifient comme Palestiniens (2017)[3] |
Syrie | 630 000 |
Chili | 500 000 |
Liban | 402 582 |
Arabie saoudite | 400 000 |
Égypte | 270 245 |
États-Unis | 255 000 |
Honduras | 250 000 |
Émirats arabes unis | 170 000 |
Mexique | 120 000 |
Qatar | 100 000 |
Allemagne | 80 000 |
Koweït | 70 000 |
Salvador | 70 000 |
Brésil | 59 000 |
Irak | 57 000 |
Yémen | 55 000 |
Canada | 50 975 |
Australie | 45 000 |
Libye | 44 000 |
Royaume-Uni | 20 000 |
Pérou | 15 000 |
Colombie | 12 000 |
Pakistan | 8 500 |
Suède | 7 000 |
Guatemala | 1 400 |
Population totale | 14,3 millions env. (2022)[4] |
Régions d’origine | Palestine et Jordanie, Irak, Syrie, Égypte, Liban et au Moyen-Orient |
---|---|
Langues | Arabe, Hébreu |
Religions | Islam (sunnisme) majoritaire, christianisme minoritaire et Judaisme minoritaire |
Ethnies liées | Arabes, Samaritains et Juifs orientaux |
L'identité nationale palestinienne s'est affirmée progressivement depuis la deuxième moitié du XXe siècle, et s'est essentiellement précisée au cours du conflit israélo-arabe (à partir de 1948), à mesure que celui-ci se poursuivait sous la forme d'un conflit israélo-palestinien. Les actuels Palestiniens revendiquent la reconnaissance par Israël et le monde de l'État de Palestine.
Le nom de « Palestine » fut attribué au territoire de Judée par l'empereur romain Hadrien, comme mesure punitive à la révolte juive menée par Bar Kokhba en 135 ap. J.-C. et en référence aux Philistins[5]. Ce nom était lui-même dérivé, par l'intermédiaire du grec, de l'hébreu où le mot peleshet désignait les Philistins, peuple qui occupait la plaine côtière des actuels bande de Gaza et Israël[5].
Le terme « Palestiniens » définit les habitants de la Palestine.
Encore dans la première moitié du XXe siècle, les Juifs de la Palestine mandataire sont qualifiés de « Palestiniens »[6].
Le terme est parfois raccourci en « Palos », d'abord dans les milieux pro-israéliens, puis dans les médias français[7],[8].
Le développement du nationalisme arabe s'est affirmé dans toute la région principalement sous les effets conjugués de la fin de l'Empire ottoman et d'une réaction au colonialisme européen. La première réunion d'importance des sociétés secrètes arabes a lieu en 1913 au Congrès général arabe qui déclare la nécessaire reconnaissance du peuple arabe par l'Empire ottoman.
Pour les Turcs, toute manifestation de l'arabisme est un acte de trahison. Les arrestations, les déportations et les exécutions se multiplient. Abdelhamid al-Zahraoui qui était président du premier Congrès arabe est arrêté avec l'un de ses principaux collaborateurs, Abdelkarim Khalil, et, après un jugement sommaire, tous deux sont pendus. Puis, en 1916, Hussein ben Ali tient un rôle déterminant dans la révolte arabe contre l'Empire ottoman, dirigé alors par le parti Jeunes-Turcs.
« En Palestine, le mandat britannique subsiste en raison de difficultés presque insurmontables. On sait que la Grande-Bretagne s'est engagée à établir un « foyer national pour le peuple juif » (Déclaration Balfour de 1917). Depuis cette date l'immigration des Juifs en Palestine a été favorisée par les organisations sionistes »[9]. Le journal sioniste The Palestine Post, fondé par Gershon Agron, utilisait logiquement le terme de « Palestine » dans ses écrits pour définir la région[10],[11].
Le , l’accord Fayçal-Weizman est signé. Le roi Fayçal Ier accepte la reconnaissance d’une présence juive en Palestine en contrepartie d’un soutien des sionistes à son projet d’un grand royaume arabe syrien indépendant. Quelques mois plus tard, à la suite d'une conférence panarabe, il ne reconnait « plus aucun titre des juifs sur la Palestine »[12]. Toutefois, les premiers projets d'instauration d'« État palestinien » furent rejetés par les Arabes de Palestine qui se considéraient majoritairement comme une sous-partie de la Syrie jusqu'en 1920.
Des conflits entre nationalistes palestiniens et différents groupes nationalistes panarabes se poursuivirent pendant la durée du mandat britannique sur la Palestine (1920-1948). Ces derniers perdirent progressivement de leur importance. En 1937, il n'y avait plus qu'un seul groupe qui exprimait le souhait de se fondre dans une super-entité arabe[réf. souhaitée]. De 1936 à 1939, les Arabes de Palestine se révoltèrent pour mettre fin au mandat britannique et à l'immigration juive. Les citadins abandonnèrent alors la tarbouche, pour porter le keffieh, une coiffe paysanne. Le keffieh devint ainsi, le symbole du nationalisme palestinien. Selon l’historien palestinien Issam Nassar (en), au début du XXe siècle, il serait plus juste de parler des identités palestiniennes, reflétant plus les affiliations locales, régionales et religieuses qu’une seule identité nationale[13].
L'homme politique palestinien Awni Abd al-Hadi déclara en 1937 : « Il n’y a pas de pays tel que la « Palestine ». « Palestine » est un terme que les Sionistes ont inventé »[14]. Philip Khuri Hitti, historien arabe, ainsi que de nombreuses personnalités arabe telles que le roi Hussein de Jordanie, Hafez el-Assad, le représentant de l'Arabie saoudite aux Nations unies et le représentant du Haut-Comité arabe aux Nations unies déclarèrent quant à eux en 1947 que la « Palestine » est une province syrienne. Certains historiens considèrent l'identité palestinienne comme une invention, encouragée par les États arabes en conflit avec Israël[15],[16]. Le journaliste Raphaël Delpard soutient que la notion de « peuple palestinien » a été inventée par le KGB au lendemain de la guerre des Six Jours (1967) afin que le régime soviétique conserve une influence au Moyen-Orient[17].
Le 14 mai 1948, l’État d’Israël acquiert son indépendance. Le lendemain, les pays frontaliers, appuyés par la Ligue arabe et les milices palestiniennes, lancent une offensive conjointe contre l'État juif[18]. La guerre engendra un exode des Arabes de Palestine, qui se retrouvèrent dans des camps de réfugiés et victimes de persécutions dans leurs pays hôtes (Jordanie, Syrie, Liban...)[19]. Dans ces conditions fut favorisée l’émergence d’une identité palestinienne distincte[20].
En 1959, Yasser Arafat, Salah Khalaf et Khalil al-Wazir créent l'organisation du Fatah, qui finira par prendre le dessus sur son rival le Mouvement nationaliste arabe de Georges Habache. En 1964, a lieu au Caire un sommet arabe où est pensée la création d'une organisation défendant les intérêts des Arabes de Palestine. L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) est ainsi créée le 28 mai 1964 à Jérusalem. Quatre années plus tard, au Caire, la charte de l’OLP devient la Charte nationale palestinienne.
Le discours officiel des années 1970 concernant les premiers activistes fedayin palestiniens est illustré par la déclaration de Golda Meir au Sunday Times en juin 1969 : « There was no such thing as Palestinians. When was there an independent Palestinian people with a Palestinian state? It was either southern Syria before the First World War, and then it was a Palestine including Jordan. It was not as though there was a Palestinian people in Palestine considering itself as a Palestinian people and we came and threw them out and took their country from them. They did not exist »[21].
Traduction : « Il n'y eut jamais rien désigné comme « Palestiniens ». Quand y a-t-il eu un peuple palestinien indépendant dans un État palestinien ? (la Palestine) Ce fut soit le sud de la Syrie avant la Première Guerre mondiale, puis ce fut la Palestine, Jordanie incluse. Ce n'était pas comme s'il y eut un peuple palestinien en Palestine se considérant lui-même comme peuple palestinien et que nous les avons chassés et pris leur pays. Ils n'existaient pas. »
En 1970, l'OLP tente une série de coup d'État en Jordanie. Le 17 septembre 1970, l'armée jordanienne bombarde et prend contrôle des camps de réfugiés et des bâtiments qui abritent les organisations palestiniennes, ce qui provoque la mort de 3 400 à 20 000 Palestiniens.
L'année suivante, L’OLP se réimplante au Liban, ce qui lui permet de jouir d’une autonomie politique et militaire, qui durera jusqu'au 21 août 1982, où elle évacue Beyrouth, à la suite de l'intervention militaire israélienne au Liban de 1982.
En 1972, la prise d'otages juifs des Jeux olympiques de Munich par les Palestiniens et ses conséquences médiatiques internationales permettent aux Palestiniens une reconnaissance en tant que « Palestiniens » et non plus en tant qu'« Arabes de Palestine »[réf. souhaitée].
L'expression d'un panarabisme des Arabes de Palestine a continué à s'exprimer officiellement de temps en temps dans la bouche de certains leaders arabes comme Zuheir Mohsen, dirigeant de Saïqa, une faction palestinienne pro-syrienne et représentant à l'OLP[22], qui affirmait en 1977 « Nous parlons aujourd'hui de l'existence d'un peuple palestinien seulement pour des raisons tactiques et politiques, car les intérêts nationaux arabes demandent que nous posions le principe de l'existence d'un peuple palestinien distinct pour l'opposer au Sionisme. Pour des raisons tactiques, la Jordanie, qui est un État souverain avec des frontières définies, ne peut réclamer Haïfa et Jaffa, mais en tant que Palestinien, je ne peux incontestablement demander Haïfa, Jaffa, Beer-Sheva et Jérusalem. Toutefois, à partir du moment où nous réclamerons notre droit à toute la Palestine, nous n'attendrons même pas une minute pour unifier la Palestine et la Jordanie ». Des opinions similaires se sont aussi exprimées en Jordanie où le pouvoir minimisait les différences entre Palestiniens et Jordaniens, pour des raisons de politique intérieure. Toutefois, la plupart des organisations orientaient leur « combat » dans le sens d'un nationalisme palestinien qui a continué à se développer.
En 1977, l'Assemblée générale des Nations unies a créé un « jour international de solidarité avec le peuple palestinien », fixé à la date du 29 novembre.
Au sommet de la ligue arabe de 1987, le roi Hussein de Jordanie déclara que « l'apparition d'une identité palestinienne distincte est une réponse à la revendication par Israël, d'une Palestine juive »[23]. La Première intifada éclate la même année, les Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza luttent contre Israël. Ils revendiquent une identité palestinienne à travers le terrorisme palestinien. Le conflit aboutit finalement en 1993 avec la signature des accords d'Oslo, et un retour à l'idée de deux États en Palestine, l'un juif, l'autre arabe. Mais la Première intifada voit aussi la naissance du Hamas, mouvement islamiste, qui prend le contrôle de la bande de Gaza, en janvier 2006.
En 1993, l'autorité palestinienne voit le jour à la suite des accords de Washington (ou d'Oslo I).
En 2011, l'« État de Palestine » accède à l'Unesco[24]. Le 29 novembre 2012, elle sera reconnue comme État observateur non-membre de l'ONU par 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions[25].
En 2012, les manuels scolaires de l’Autorité palestinienne et d’un certain nombre d’États arabes indiquent que les « Arabes cananéens » constituent les seuls habitants légitimes de Palestine[26],[27],[28]. Cette narration forme un outil politique, destiné à encourager la volonté de combattre Israël et à alimenter l’idée que seuls les Arabes seraient propriétaires des lieux[26],[28],[29].
Il est possible de suivre l'histoire des grandes familles palestiniennes depuis l'époque ottomane[30] comme les familles Khalidi de Jérusalem ou Abou Ghazala de Naplouse. Les notables traditionnels des villes et des campagnes se sont convertis à l'occasion du mouvement de la Nahda en une véritable élite sociale palestinienne. Il est possible d'y ajouter les familles ː Nashashibi, pro-britannique et partisane de la dynastie hachémite, al-Husseini originaire de Jérusalem et partisane du panarabisme et deux familles de médecins ; les Suwwan à Saint-Jean-d'Acre et les Farah de Nazareth.
Une part importante de la population de Naplouse et de ses villages alentour serait descendante de Samaritains convertis à l’islam[31],[32].
Selon une étude critique sur « Les origines des ashkénazes, des juifs ashkénazes et du yiddish » menée par Ranajit Das, Paul Wexler, Mehdi Pirooznia, et Eran Elhaik, parue en juin 2017 chez Frontiers in Genetics, une origine levantine ancienne serait « prédominante parmi les populations levantines modernes (par exemple, les Bédouins et les Palestiniens) » en se basant sur une analyse en composantes principales (ACP) [de l'ADN][33],[α]. En outre, dans une étude menée par Marc Haber et al., parue en août de la même année chez The American Journal of Human Genetics, les auteurs ont conclu que « le chevauchement [d'ADN] entre les levantins de l'âge du bronze et les levantins contemporains suggère un certain degré de continuité génétique dans la région »[34],[α].
Dans une étude portant sur des hommes du monde entier, le généticien Michael Hammer de l'Université de l'Arizona à Tucson a découvert que le chromosome Y des Arabes du Moyen-Orient est « presque impossible à distinguer de celui des Juifs »[35]. L'équipe de la généticienne Ariella Oppenheim de l'Université hébraïque de Jérusalem a entrepris une étude complémentaire à la précédente en se focalisant sur des Juifs ashkénazes et séfarades et des Arabes israéliens et palestiniens ; la conclusion est que ces hommes ont « des ancêtres communs au cours des derniers milliers d'années »[36]. « Ces résultats correspondent aux récits historiques selon lesquels certains Arabes musulmans descendent de chrétiens et de juifs qui vivaient dans le sud du Levant, une région qui comprend Israël et le Sinaï. Ils seraient les descendants d'un noyau de population qui vivait dans la région depuis la préhistoire »[36].
Certaines petites communautés religieuses parlent encore l'araméen, l'italien, le français, l'allemand, le grec, l'assyrien et le samaritain.
En 1944, on comptait 1 363 387 Arabes musulmans, juifs et chrétiens en Palestine mandataire.
Selon le Bureau central des statistiques d'Israël (ICBS), il y a 1 658 000 citoyens arabes d'Israël en 2013, dont ceux de Jérusalem-Est[37] et les réfugiés juifs issus des pays arabes appelés Mizrahis ne sont pas comptés parmi ces Arabes israéliens.
En 2017, le même Bureau dénombre 1 808 000 citoyens arabes d'Israël (soit environ 20,8 % de la population israélienne), dont ceux de Jérusalem-Est[38]. Les Arabes d'Israël (incluant 170 000 Bédouins) s’identifient comme « Palestiniens » ou « Arabes israéliens »[39].
Le Bureau central des statistiques palestiniennes (PCBS) annonce en 2014 une estimation de 12,1 millions de Palestiniens dans le monde[4]. Cette même année, la population des territoires palestiniens s'élève à 4,6 millions d'habitants[40]. Il faut rajouter à cette population 1,5 million d'Arabes israéliens — y compris à Jérusalem-Est — soit un total de 6,1 millions de Palestiniens (la population de Jérusalem-Est étant comptée deux fois).
Selon l'organe palestinien, il y a environ 4 816 503 Palestiniens dans les territoires palestiniens en 2016, dont 2 935 368 vivent en Cisjordanie et 1 881 135 dans la bande de Gaza. Les deux chiffres incluent les Palestiniens de Jérusalem-Est[40].
En 2018, PCBS dénombre plus de 13 millions de Palestiniens vivant dans le monde. La majorité des 5,85 millions vivent dans les pays arabes. L'autorité palestinienne évalue le nombre de Palestiniens à 4,91 millions dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, et à plus de 1,5 million en Israël[41].
2 731 052 (2014 est.)[42]. 83 % de la population est Arabe palestinienne, 17 % est israélienne.
Le taux de croissance de la population est de 1,99 % (2014 est.). Le taux de fécondité est de 2,83 enfants nés/ femme (2014 est.)[43][réf. incomplète].
1 816 379 (2014 est.)[44]. Le taux de croissance est de 3,422 % (2008 est.). Le taux de fécondité est de 4,18 enfants nés/ femme (2013 est.)[43].
0–14 ans : 44,7 % (homme 343,988 / femme 325,856)
15–64 ans : 52,7 % (homme 403,855 /femme 386,681)
65 ans et plus : 2,7 % (homme 16,196 / femme 23,626) (2008 est.)[43]
Pays | Population |
---|---|
Cisjordanie | 2 300 000 |
Gaza | 1 400 000 |
Israël | 1 213 000 |
Jordanie | 2 598 000 |
Liban | 388 000 |
Syrie | 395 000 |
Chili | 310 000 |
Arabie saoudite | 287 000 |
États du Golfe | 152 000 |
Égypte | 58 000 |
Autres pays arabes | 113 000 |
continent américain | 316 000 |
Autres pays | 275 000 |
TOTAL | 9 395 000[45] |
Selon des estimations de 1994, la Jordanie aurait été peuplée à 43 % de Palestiniens[46]. Le bureau des statistiques de l'OLP, table la proportion à 50 % de la population totale[47].
Des estimations plus récentes font état d'approximativement 60 % de Palestiniens habitant la Jordanie, mais aucun chiffre exact ne peut être pris en compte en l’absence de recensement officiel[48]. Seulement 30 % sont répertoriés par l'UNRWA[48],[49].
Parmi les principaux mouvements (voir Liste des partis politiques en Palestine pour une liste plus complète) :
En 2021, la plupart de ces groupes sont listés comme terroristes par les États-Unis et sur la liste officielle des organisations terroristes de l'Union européenne[50]. (Voir terrorisme palestinien)
Le PIB palestinien était estimé à 10,5 milliards de dollars américains en 2012 et à 12,5 milliards en 2013[51], avec un taux de croissance en 2013, de 1,5 % en Cisjordanie et de 9 % à dans la bande de Gaza. Les parts des secteurs d’activités dans le PIB en 2012 sont réparties ainsi : agriculture : 5,5 %, industrie : 13,3 %, services : 35 %, construction : 3,9 %, commerce : 15,1 %, transports : 9,2 %.
Durant les années 1994 à 2000, selon un rapport du FMI, les investissements ont augmenté de 150 %.
De 1994 à 2001, l'Union européenne a financé dans les territoires palestiniens des projets d'infrastructures pour plus de trois milliards d'euros.
Les États-Unis ont alloué plus de 348 000 000 $ d’aide budgétaire sur l'année 2013. Dans le cadre des efforts de John Kerry, les États-Unis ont investi plus de 400 000 000 € en 2014 ainsi que les pays du Golfe (1 000 000 000 $ du Qatar, 500 000 000 $ de l’Arabie saoudite, 280 000 000 $ du Koweït et 200 000 000 $ des E.A.U) et l’Union européenne de 450 000 000 €.
Le taux de chômage de la bande de Gaza oscille autour de 45 %[52], alors qu'il n'était qu'à 27,4 % en 2011 en Cisjordanie[53], dont plus de 43 % des 20 à 24 ans qui sont sans emploi et 4 % des jeunes de 10 à 17 ans qui travaillent (5,7 % en Cisjordanie et 1,3 % à Gaza). 90 % des importations de Cisjordanie et de la bande de Gaza sont originaires d'Israël qui absorbe également 70 % de l'exportation palestinienne, le reste étant exporté en Égypte et en Jordanie[54].
L'économie palestinienne est dépendante d’Israël, notamment concernant la nourriture, le gaz, l’électricité, les communications et l'eau qui sont des denrées fournies par Israël, ce qui fait de lui un partenaire indispensable pour l'importation et l'exportation.
En 2010, 4,6 millions de personnes ont visité les territoires palestiniens (dont 2,2 millions de touristes étrangers), ce qui fait une nette augmentation comparé à 2009 avec 2,6 millions[55].
La monnaie courante est le Shekel israélien. Le Dinar jordanien est également utilisé pour certaines transactions en Cisjordanie et la Livre égyptienne ainsi que le Dollar américain sont parfois acceptés[56].
Des silex remontant au paléolithique ont été retrouvés en Galilée et près de Bethléem[57]. Il a été trouvé des traces des populations qui, à l'époque de transition entre le paléolithique et le néolithique, se sédentarisent notamment en Judée[58]. À la fin du IVe millénaire av. J.-C., la vigne et l'olivier sont introduits. S'ensuit l'apparition de tours de poterie. Certaines cités se ceinturent de remparts[59]. Sur le site de Tell el-Fâr‘ah, on a retrouvé plus de 1 250 poteries mortuaires dans des nécropoles datant du Bronze ancien.
La population sédentaire de la ville antique cananéenne puis israélite de Tell el-fâr'ah était composée de groupes d’origines diverses[60]. Les Manuscrits de la mer Morte rédigés entre le IIIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle, ont été retrouvés à Qumrân, en face de la Mer Morte.
De nombreuses minorités nationales vivent de nos jours en Israël et en Palestine. Il y a depuis deux cents ans environ, des villages de Juifs d'origine russe, des Druzes, des Samaritains ou des Circassiens. L'araméen n'est plus qu'une langue liturgique en Palestine, mais a survécu en Syrie et en Irak, dans de petites communautés.
Le cinéma palestinien est relativement jeune. C'est l'un des vecteurs les plus importants de la culture palestinienne, avec plus de huit cents films sur le conflit israélo-palestinien. Il prospère en partie grâce à un important soutien international[61].
L'histoire de la Palestine, à travers ses influences arabes, perses et ottomanes, se reflète dans sa cuisine. Comme plats traditionnels, notons le musakhan, le boulghour, le maqluba et le mansaf et, comme desserts, le baklava, le kenafeh et le halva.
Il y a des communautés de Bédouins dans la vallée de Jéricho ainsi que dans le Néguev (ces derniers ont la citoyenneté israélienne). Peuples nomades, ils pratiquent des activités agricoles pastorales. Les principaux animaux élevés sont le mouton, la chèvre et le chameau[62].
Selon les estimations britanniques de 1935 en Palestine mandataire, il y avait 1 308 112 Palestiniens (au sens de l'époque, c'est-à-dire les habitants de la région palestinienne sous autorité britannique) dont 836 688 musulmans, 355 157 juifs, 105 236 chrétiens et 11 031 personnes d'autres appartenances[63]. De nos jours, la population palestinienne est largement musulmane sunnite ; il y a des minorités juives pratiquantes, chrétiennes et une petite communauté de Samaritains[63].
Il n'existe pas de statistiques disponibles qui fassent autorité aujourd'hui. L'estimation de Bernard Sabella[Qui ?] de Bethléem est que 6 % de la population palestinienne est chrétienne (orthodoxes grecs ou arméniens ; catholiques latins, grecs ; protestants luthériens ou anglicans ; autres rites orientaux). Selon le bureau palestinien des statistiques , il semble que 97 % des habitants arabes des territoires palestiniens occupés soient musulmans et 3 % chrétiens ; il y a environ sept-cents Samaritains dont la moitié vivent en Israël[64] et quelques Juifs karaïtes qui se considèrent Palestiniens.
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