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écrivaine canadienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marie-Claire Blais, née le à Québec et morte le à Key West (Floride), est une écrivaine québécoise de langue française.
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Prix du Gouverneur général : romans et nouvelles de langue française () Liste détaillée Bourse Guggenheim ( et ) Prix Médicis () Prix littéraires du Gouverneur général () Compagnon de l'Ordre du Canada () Prix littéraire Canada-Communauté française de Belgique () Prix Athanase-David () Officière de l'Ordre national du Québec () Docteure honoris causa de l'Université Laval () Prix W. O. Mitchell () Doctorat honoris causa de l'université Lyon-III () Matt Cohen Award (en) () Prix du Gouverneur général : romans et nouvelles de langue française () Officier de l'ordre du Mérite culturel de Monaco () Compagne de l'Ordre des arts et des lettres du Québec () Prix Molson () Prix de la revue Études françaises () Médaille du jubilé de diamant de la reine Élisabeth II Ordre des Arts et des Lettres Ordre national du Mérite Médaille du jubilé d'or de la reine Élisabeth II Ordre du Canada Ordre national du Québec Ordre du Mérite culturel |
Archives conservées par |
Mad Shadows (d), Une saison dans la vie d'Emmanuel |
Née en 1939[1], issue d'un milieu ouvrier, Marie-Claire Blais fait ses études à Québec, sa ville natale, mais doit les interrompre pour gagner sa vie. À l'âge de 17 ans, elle suit quelques cours à l'Université Laval, où elle rencontre Jeanne Lapointe et le père Georges-Henri Lévesque qui l'encouragent à écrire et à publier, en 1959, son premier roman, La Belle Bête[2]. Sa parution attire sur elle l'attention bienveillante de la critique.
Remarquée par l'écrivain et critique littéraire américain Edmund Wilson (1895 - 1972)[2],[3], elle obtient deux bourses Guggenheim. Elle s'installe en 1963 aux États-Unis dans le Massachusetts, d'abord à Cambridge, puis à Wellfleet dans la région du Cap Cod où elle vit quelque temps avec Barbara Deming et Mary Meigs (en). En 1965, la publication d'Une saison dans la vie d'Emmanuel, qui remporte le Prix Médicis en 1966[1], assoit définitivement sa place d'écrivain majeur de la littérature québécoise. Après un séjour de deux ans en Bretagne, Marie-Claire Blais revient vivre au Québec en 1975[4]. La même année paraît Une liaison parisienne, une œuvre qui interroge la question de la spécificité de la littérature québécoise par rapport à la littérature française[5]. Elle s'installe ensuite définitivement à Key West, île située à l'extrémité sud de la Floride. Elle obtient d'ailleurs la citoyenneté américaine.
À partir de 1995, avec le roman Soifs, elle se consacre à un immense cycle de dix romans, également appelé Soifs, sur les États-Unis de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Le cycle est complété avec la parution d' Une réunion près de la mer en . Il s'agit d'une des œuvres les plus ambitieuses de la littérature québécoise, comprenant quelque 200 personnages provenant de tous les milieux sociaux. Le cycle se distingue aussi par son style, puisque les différents volumes qui le constituent ne comprennent pas de division en paragraphes ou chapitres, et sont essentiellement constitués de très longues phrases ponctuées de nombreuses virgules mais très peu de points.
Outre ses nombreux romans, elle écrit pour le théâtre. Sa pièce la plus célèbre demeure sa toute première L'Exécution, le récit d'un meurtre commis par des élèves dans un collège privé. La pièce, écrite en 1967, est montée au Théâtre du Rideau vert de Montréal en , mais n'est publiée qu'en 1970. La dramaturge signe également un des monologues de la pièce féministe écrite avec six autres femmes La Nef des sorcières (1976), un des gros succès du théâtre québécois des années 1970.
Les romans La Belle Bête (1959), Une saison dans la vie d'Emmanuel (1965) et Le Sourd dans la ville (1979) ont respectivement été adaptés au cinéma par Karim Hussain (en) (2006), Claude Weisz (1973) et Mireille Dansereau (1987). Marie-Claire Blais signe le scénario de La Belle Bête. Elle est également la scénariste du documentaire Tu as crié: Let me go d'Anne Claire Poirier qui remporte le Prix Génie du meilleur documentaire 1997. Elle a également écrit L'Océan (1976), une pièce destinée à la télévision.
Presque toutes ses œuvres sont traduites en anglais et certaines, surtout les romans, dans plusieurs langues, y compris le chinois.
Une édition de luxe d'Une saison dans la vie d'Emmanuel publiée en 1968 aux Éditions du Jour comprend une trentaine d'illustrations originales de Mary Meigs.
Les fonds d'archives de Marie-Claire Blais sont conservés au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[6] et à Bibliothèque et Archives Canada[7].
Depuis 2005, le prix littéraire Québec-France Marie-Claire-Blais, que l'auteure parraine, est décerné annuellement à un auteur français par le Réseau Québec-France/Francophonie.
Marie-Claire Blais est morte le 30 novembre 2021 à 82 ans à Key West, en Floride, lieu où elle s'était établie depuis plusieurs années[8],[1],[9],[10].
L'œuvre de Marie-Claire Blais comprend une vingtaine de romans, un essai, cinq pièces de théâtre, un téléthéâtre, des pièces radiophoniques, des poèmes, des scénarios et une dictée pour la Dictée des Amériques, intitulée La Bête fragile (1998). Peuplé de personnages fantomatiques, souvent des enfants ou de jeunes adolescents, solitaire, il conjugue à la fois humour et sentiment tragique, voire de moments de fulgurantes violences. La critique sociale y est présente, souvent en filigrane. Les titres ont paru au Québec à l'origine aux Éditions du Jour, puis chez Stanké, et ont été repris pour la plupart par les éditions du Boréal ; en France, on les retrouve chez plusieurs éditeurs : Laffont, Belfond, Grasset, Gallimard et surtout, depuis 1995, le Seuil.
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