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diocèses et les autres églises particulières de l'Église catholique qui ont leur siège en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'article recense les diocèses et les autres églises particulières de l'Église catholique qui ont leur siège en France ou dont le ressort couvre une partie du territoire français.
Au , cent-sept églises particulières ont leur siège en France : quatre-vingt-dix-neuf en France métropolitaine et huit en France d'outre-mer.
L'archidiocèse de Chambéry et les diocèses de Maurienne et de Tarentaise, unis aeque principaliter, forment trois diocèses, ayant le même évêque. Ils sont toutefois comptabilisés comme ne formant qu'une église particulière, ce qui est pratique pour les chiffres mais contestable du point de vue théologique et canonique.
Ensemble, les cent-sept églises particulières ayant leur siège en France couvrent l'intégralité du territoire français, à l'exception :
Le diocèse d'Annecy comprend Saint-Gingolph, une commune suisse du canton du Valais. Le diocèse de Nice administre les paroisses de La Brigue, Libre, Piène et Tende qui relèvent encore, en théorie, du diocèse de Vintimille.
Le diocèse de Port-Vila, qui couvre le Vanuatu, est suffragant de l'archidiocèse de Nouméa.
Cent-trois églises particulières ayant leur siège en France suivent le rite romain et relèvent de l'Église latine, régie par le code de droit canonique. Il en est de même du vicariat apostolique de l'archipel des Comores.
Trois églises particulières sont des éparchies qui relèvent d'une des Églises catholiques orientales :
Une quatrième église particulière est l'ordinariat de France des catholiques orientaux.
Les églises particulières ayant leur siège en France se répartissent ainsi :
La restructuration des provinces ecclésiastiques de l'Église catholique romaine en France a été effectuée en 2002 en France, de sorte que, dans la mesure du possible, elles coïncident avec les régions administratives civiles[1]. Les quinze nouvelles provinces ecclésiastiques remplacent les dix-sept anciennes provinces et prennent la suite des neuf régions apostoliques comme le lieu habituel de la concertation entre diocèses[2]. La réforme des régions administratives (2016) rendra vaine la volonté de l'Église de France de conformer le territoire de ses provinces à celui des régions.
Les provinces et diocèses français, tels qu'ils existaient avant la Révolution, étaient les héritiers des anciennes provinces et cités romaines : la plupart d'entre eux ont donc été créés entre le IIe et le Ve siècle.
La « date de création » de ces premiers diocèses est souvent incertaine. Les premiers évêques sont souvent légendaires, et pour ceux dont l'existence historique est mieux attestée, on ne connait souvent d'eux que la date de leur mort, ou leur présence à un concile régional.
À plusieurs reprises au cours du Moyen Âge ou sous l'Ancien Régime, de nouveaux diocèses ont été créés pour répondre à des besoins précis tels que la lutte contre l'hérésie cathare dans le Languedoc, qui a occasionné la création de nombreux diocèses dans les années 1317 et suivantes ou la réorganisation religieuse des Pays-Bas espagnols, qui dans le cadre de la contre-Réforme créa de nouveaux diocèses en Flandre.
À la Révolution, la carte ecclésiastique de la France a été entièrement redessinée de manière à la faire coïncider avec les départements, circonscriptions administratives nouvellement créées. Les diocèses d'Ancien Régime ont donc tous disparu, dans les faits (et, en tout cas, dans leurs anciennes limites) en 1790. La papauté, cependant, n'a reconnu ces nouveaux diocèses (et encore, seulement certains d'entre eux) qu'à partir du concordat de 1801. Une cinquantaine de villes qui, jusqu'en 1790, étaient siège d'un évêché, ont perdu leur évêque. Toutefois, l'ancienne cathédrale y a, la plupart du temps, conservé le rang d'église cathédrale, ce qui explique que de nombreux sièges épiscopaux postérieurs à la Révolution française portent plusieurs noms : ainsi, dans le département de la Drôme, seule la ville de Valence est restée siège épiscopal, et les anciens évêchés de Die et de Saint-Paul-Trois-Châteaux ont été supprimés, mais l'évêque a conservé le titre d'Évêque de Valence, Die et Saint-Paul-Trois-Châteaux. Dans l'archidiocèse d'Auch, on compte trois anciens évêchés, dont l'archevêque actuel relève le titre d'évêque : Lectoure (évêché du IVe siècle à la Révolution), Condom (1317) dont Bossuet fut évêque en 1689, et Lombez (1317).
La carte ecclésiastique a par la suite été remaniée en 1822-1823 (pour mieux correspondre à la carte administrative). Aux XIXe et XXe siècles, quelques nouveaux diocèses ont été créés, surtout pour desservir des régions fortement peuplées (création du diocèse de Lille en 1913, par exemple).
Quant aux provinces ecclésiastiques, elles ont été à leur tour remaniées en 2002, de manière à coïncider plus étroitement avec les régions. Cette modification a entraîné la perte du statut de métropole pour plusieurs anciens archidiocèses métropolitains ; ils ont toutefois conservé le titre d'archidiocèses.
La liste suivante recense les dix-huit actuelles provinces ecclésiastiques sur le territoire français.
Province ecclésiastique | Conférence épiscopale | Territoire |
---|---|---|
Antilles - Guyane | Antilles | Guadeloupe Guyane Martinique Saint-Bathélemy Saint-Martin |
Besançon | France | Bourgogne-Franche-Comté (en partie) Grand-Est (en partie) |
Bordeaux | France | Nouvelle-Aquitaine (en partie) |
Clermont | France | Auvergne-Rhône-Alpes (en partie) |
Dijon | France | Bourgogne-Franche-Comté (en partie) |
Lille | France | Hauts-de-France (en partie) |
Lyon | France | Auvergne-Rhône-Alpes (en partie) |
Marseille | France | Provence-Alpes-Côte d'Azur Corse |
Montpellier | France | Occitanie (en partie) |
Nouméa | Pacifique | Nouvelle-Calédonie |
Papeete | Pacifique | Polynésie française |
Paris | France | Île-de-France |
Poitiers | France | Nouvelle-Aquitaine (en partie) |
Reims | France | Grand-Est (en partie) Hauts-de-France (en partie) |
Rennes | France | Bretagne Pays de la Loire |
Rouen | France | Normandie |
Toulouse | France | Occitanie (en partie) |
Tours | France | Centre-Val de Loire |
Trois diocèses français ne dépendent pas d'une province ecclésiastique et relèvent directement du Saint-Siège :
Provinces ecclésiastiques supprimées :
Les dates données dans la colonne "Création" correspondent :
Diocèses | Création | Suppression |
---|---|---|
Saint-Pierre-et-Miquelon (vicariat apostolique) | 1765 (directement rattaché au Saint-Siège) | (incorporé au diocèse de La Rochelle et Saintes) |
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