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auteure belge de bandes dessinées De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Judith Vanistendael est une auteure de bande dessinée belge néerlandophone, née le à Louvain (province du Brabant flamand).
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Judith Irene Vanistendael |
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Judith Irene[1] Vanistendael naît le à Louvain[2]. Elle est la fille du poète-journaliste flamand Geert van Istendael[3]. Après ses études secondaires, elle passe une année à l'Académie des beaux-arts de Berlin[4] ; puis elle étudie à l'université de Gand (UGent) d'où elle sort licenciée en sciences de l'art[5],[6]. Ensuite, elle fait un post-graduat à Séville[5],[6]. Elle apprend la bande dessinée à l'Institut des arts graphiques Sint-Lukas Bruxelles en 2000[2] auprès de ses professeurs, Nix et Johan De Moor avant de publier dans des revues comme Ink, Demo, Zone 5300[3], Bruxxxel Noord[2].
Sa carrière commence par l'illustration de contes flamands écrits par son père : Vlaamse Sprookjes en 1995, puis Het Koeienboek de Bibi Dumon Tak (2000)[2]. Elle exerce un temps comme illustratrice de livres pour la jeunesse[2].
Elle écrit et dessine La Jeune fille et le nègre, un récit d'inspiration autobiographique en deux volumes sur l'amour entre un jeune Togolais et une jeune Belge[3]. La narration dépeint « l'absurdité des procédures de régularisation des sans-papiers en Belgique », qui multiplient les obstacles face à ce réfugié politique[3]. Le livre, qui mêle drame, humour, amour et légèreté, d'après Le Soir, remporte aussitôt plusieurs prix culturels et fait partie de la sélection pour les Essentiels d'Angoulême en 2009[3] et pour le prix Tournesol[7]. L'article fait écho à un roman de Geert van Istendael, Bericht uit de burcht (Nouvelle de la citadelle), qui exprime son désarroi face à la relation de sa fille avec un homme sans-papier[3].
À Saint-Josse-ten-Noode, elle signe la fresque murale Couleur Café de la façade de l’Impérial, inaugurée en place Saint-Josse (Projet d’Atrium, réalisation ASBL Art Mural)[8],[9],[10],[11].
En 2012 est publié David, les femmes et la mort, dont le héros est atteint de cancer et entreprend de changer de vie[12],[13], sans réussir à protéger les femmes qui lui sont proches des effets de son agonie : « La maladie, c'est le drame du malade, mais aussi de l'entourage »[14]. L'ouvrage, qui s'inspire du décès du beau-père de Vanistendael, a requis deux années de travail[14]. Elle opte pour l'aquarelle[15]. L'œuvre fait partie des cinq finalistes pour le grand prix de la critique[16]. Elle reçoit trois nominations aux prix Eisner[17].
Sur un scénario de Mark Bellido, Judith Vanistendael dessine et met en couleur Salto - L'histoire du marchand de bonbons qui disparut sous la pluie (2016), qui met en scène « un vendeur de bonbons devenu garde du corps » « dans l'Espagne des années 1990 »[18]. Le personnage principal, Miquel, est un écrivain raté qui vend des bonbons pour faire vivre sa famille et qui accepte de devenir garde du corps pour un homme politique menacé par l'ETA, ce qui finit par détruire sa vie[19],[20]. L'artiste emploie plusieurs procédés et formats, notamment le crayon de couleur[20].
Judith Vanistendael s'associe à Michael De Cock pour une série jeunesse, Rosie et Moussa, qui paraît « en néerlandais et en feuilleton dans Brussel deze week » avant de faire l'objet de quatre volumes[21]. Le récit narre la grande amitié entre deux enfants bruxellois[21]. La série est traduite dans de nombreuses langues et reçoit plusieurs prix[21]. La réalisatrice Dorothée Van Den Berghe s'en inspire pour créer le film Rosie et Moussa, sorti en salles en [22].
En 2019, s'inspirant du personnage de Pénélope dans l'Odyssée, elle livre Les Deux Vies de Pénélope : une mère médecin s'engage dans l'humanitaire et prend ses distances avec sa famille, notamment avec sa fille ; la créatrice opte pour un traitement avec « des taches d'aquarelle »[23]. L'artiste souhaitait depuis longtemps décrire la vie d'une femme qui, en raison d'un métier intense, ne peut s'investir auprès de sa fille[24]. Ayant lu l'œuvre d'Homère, Vanistendael est frappée par le rôle de Pénélope, qui se borne à tenir le foyer, tandis que son époux multiplie les aventures[24]. Elle en retient néanmoins qu'Ulysse a quitté sa famille car un intérêt supérieur le commande[23]. Dans l'album de la bédéaste, l'époux de Pénélope est chargé de veiller sur le foyer tandis que Pénélope, hantée par ses missions dans des pays en guerre, « refuse de se laisser réduire à sa dimension de mère » et retourne à ses activités humanitaires[23]. Pendant la réalisation de l'œuvre, l'auteure s'est rendue dans un camp de réfugiés et en a tiré un reportage graphique : « Moria, l'enfer de Lesbos »[25],[26]. Elle reçoit pour cette œuvre le prix « Bulles d'Humanité » (décerné par le journal L'Humanité)[27].
Lors de la remise des Prix Atomium en 2021, elle remporte avec Zidrou le prix Willy Vandersteen pour La Baleine-bibliothèque (Le Lombard)[28].
En 2022, elle est récipiendaire du prix Adhémar de bronze, ce prix est doté d'un montant de 10000 euros et fait de l'autrice la deuxième femme après Erika Raven à qui cet honneur échoit[29],[30].
En 2024, elle est présidente du Prix Raymond Leblanc[31].
Judith Vanistendael a une fille[23].
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