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auteur de bande dessinée belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Johan De Moor, né le à Wilrijk (province d'Anvers), est un dessinateur de bande dessinée humoristique, dessinateur de presse et homme de radio belge.
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Chris De Moor (d) Dirk De Moor Stefaan De Moor (d) |
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Johan de Moor naît le à Wilrijk[1], il est le fils du dessinateur Bob de Moor[Note 1],[2] et le filleul de Willy Vandersteen. Son frère Dirk deviendra un chef de chœur réputé et sa sœur Annemie travaillera pour les Studios Hergé et Casterman quant à Chris et Stefaan, ils deviendront artistes lyriques[3]. Il a pour ami d'enfance Stephen Desberg, un condisciple avec lequel il partage le goût de la musique classique et va à la chorale du collège — grâce à laquelle ses frères se tournent très vite vers la musique — et en concerts[4],[5]. Il fait ses études primaires et secondaires au Collège Saint-Pierre d'Uccle et étudie ensuite le dessin à l'Institut St-Luc dans la section néerlandophone de Schaerbeek et à La Cambre à Bruxelles (Belgique)[1] où il étudie l'histoire de l'art et la gravure[6]. Il étudie la lithographie, la gravure sur bois et l’eau-forte au 75 à Woluwe-Saint-Lambert[7]. Il effectue un stage en Italie et au Portugal, où il peint plusieurs fresques peu après la révolution des œillets[7].
En 1981, il rentre aux Studios Hergé pour travailler sur Tintin et l'Alph-Art[8] (qui restera inachevé) et après la mort d'Hergé en 1983, Johan De Moor s'implique dans l'adaptation de la série gag d'Hergé Quick et Flupke (1984-1986) en une série de courts métrages d'animation — généralement d'une durée d'une minute — réalisés par l'Atelier Graphoui et coproduits par la RTBF, Casterman et le ministère de la Communauté française de Belgique. De Moor œuvre comme scénariste et directeur artistique pour les 260 dessins animés. Avec son collaborateur Pjotr, il anime dans un style lâche, fluide et plus cartoon que celui d'Hergé. L'introduction et la musique finale accrocheuses sont composées par Pierre Zurstrassen. Quick et Flupke est diffusé sur la chaîne RTBF, la chaîne publique flamande BRT 1 (aujourd'hui la VRT, mais aujourd'hui diffusée sur leur chaîne pour la jeunesse Ketnet), la chaîne publique néerlandaise VARA et la chaîne publique française Antenne 2 (aujourd'hui France 2)[8]. Cependant, tous les épisodes télévisés ne sont pas directement basés sur les gags Quick et Flupke. Certains ont été spécialement créés par De Moor et Pjotr pour la série télévisée. Les dessins animés Quick et Flupke suscitent un nouvel intérêt pour la série originale de bande dessinée, ce qui conduit à la réédition de tous les albums. De Moor reçoit l'autorisation d'adapter certains des épisodes télévisés en gags de bande dessinée. D'autres sont créés exclusivement pour les bandes dessinées elles-mêmes et écrits par Roger Ferrari. De Moor imite le style de dessin d'Hergé si naturellement que même les fans ne savent distinguer le graphisme original du grand maître avec celui de De Moor[8]. Suit l'édition de deux volumes de bande dessinée dans lesquels il adapte avec les Studios Hergé certaines planches d'Hergé lui-même en y ajoutant certains gags de sa création[2] : Haute tension (1985) et Jeux interdits (1985).
Johan De Moor emporte des distinctions nationales et internationales avec ses caricatures politiques dont le 2e prix au Salon international de l'humour à Montréal en 1982, le premier prix de la presse à Torhout et le meilleur cartoon à Hoeilaart en 1983[1].
Johan De Moor, cependant, ne veut pas travailler servilement dans l'ombre d'Hergé, comme le faisait son père[8]. En 1987, avec le scénariste Desberg, il lance la série Gaspard de la nuit, une série d'aventures pleine de créatures fantastiques, de mystères et d'univers parallèles, enracinée dans les contes et légendes fantastiques traditionnels flamands[8], dans un style ligne claire[2] dont le premier album lui permet d'emporter le prix Avenir décerné par la Chambre belge des experts en bande dessinée[9], ainsi qu'en 1989 le prix Adhémar de bronze[8] pour la série qui se poursuit en quatre tomes chez Casterman jusqu'en 1991.
Puis, en 1992 — toujours avec Desberg au scénario — La Vache[2], à l'origine prépubliée dans le mensuel (À suivre)[10], série dans laquelle il rompt avec le classicisme pour mêler différents styles graphiques sur la même planche[1], et qui évolue graphiquement vers un style à la fois réaliste et caricatural semblable à nul autre[11]. Dès le second tome À mort l'homme, vive l'ozone ! publié en 1994 en album chez Casterman, il est couronné au Grand Prix de la ville de Sierre et reçoit en 1995 l'Alph'Art de l'Humour au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême[12]. Fidèles à leur veine anthropomorphique, Desberg et de Moor continuent les aventures de leurs fidèles animaux et sortent en 1995 deux albums : Peaux de vache et Même les oiseaux puent, suivis en avril 1996 du Silence des animaux, en 1997 des Tigres de papier, en mars 1998 de l'album Le Mauvais Goût de la vengeance pour se terminer au huitième volume La Momie scandaleuse en octobre 1999 chez Casterman[13]. Il voyage aussi beaucoup en , il est à Beyrouth rentrant juste du Rwanda après avoir visité le Zaïre l'année précédente[4].
Johan De Moor et Stephen Desberg poursuivent cette série à partir de 2001 sous le nom de Lait entier dans la collection « Troisième degré » au Lombard (2 albums, 2001-2002). En juin 2002, il est couronné d'un triple prix : le prix de la Communauté Flamande de Bruxelles, le prix des Artistes flamands de BD, le diplôme de la plume d'or, remis par l'asbl 9e Art[11]. En mai 2004, il emporte le prix Press Cartoon[14]. À partir de 2004, et toujours avec le même scénariste mais pour Henri Reculé, il réalise l'encrage et les couleurs des deux premiers tomes de la série Le Dernier Livre de la jungle dans la collection « polyptyque » au Lombard (2004-2007)[15].
Johan De Moor collabore au journal Spirou[16], où il illustre la chronique de Martin Winckler en 2004[1], à l'hebdomadaire Pan et au journal Le Soir où ses dessins d'humour se substituent parfois à ceux de son ami Kroll. On trouve brièvement sa signature dans trois numéros de Fluide glacial en 2006[17]. En 2008, il reçoit le prix Press Cartoon Belgium[18] pour la seconde fois. Grand moment d'Angoulême 36[Note 2] : le vendredi soir , au théâtre, trois Flamands de choc donnent un spectacle où une histoire dessinée en direct par Nix et Johan de Moor accompagne un concert de rock donné par Arno l'Ostendais[19],[20]. En décembre 2009[21], il devient chroniqueur de l'émission le Jeu des dictionnaires aux côtés de Pierre Kroll, Thomas Gunzig, Fred Jannin, Gilles Dal, Juan d'Oultremont, Bruno Coppens, Éric De Staercke[22]. En février 2011, il participe aux émissions La Semaine infernale et le Jeu des dictionnaires[23] sur la RTBF[24] et fait ainsi connaissance de l'humoriste Gilles Dal[19]. Le , il fait partie des 48 auteurs du Chat qui griffent le numéro surprise de journal Le Soir en cachette de Philippe Geluck mais avec la complicité de son studio[25].
Il revient à la bande dessinée délaissée depuis pas mal de temps[3] en s'associant à Gilles Dal pour Cœur glacé[26],[27], prépublié dans les numéros 40 et 41 de L'Immanquable[28] et en album au Lombard en 2014. Au début 2015, l'attentat contre Charlie Hebdo l'effondre et rend hommage aux dessinateurs disparus[29]. Avec le même humoriste, il dessine La Vie à deux[30],[31] chez le même éditeur en 2016. Entretemps, il donne un épilogue à La Vache qu'il publie dans L'Immanquable[28] no 52 de et qui est repris dans l'intégrale tome 3 publiée au Lombard à la fin de ce mois. En , il signe l'affiche de la 7e édition de la Fête de la BD à Bruxelles qui célèbre les 70 ans des éditions Le Lombard[32]. En , il remporte le prix Press Cartoon pour deux dessins ex-aequo parus dans Le Soir en 2018[33],[34], c'est la troisième fois que ce prix lui est attribué. En , lors de la crise du Covid, il se mobilise pour rendre hommage au personnel soignant et à tous ceux qui prennent soin de nous[35]. De Moor est co-commissaire d'exposition pour United Comics of Belgium, exposition collective de 27 autrices et auteurs de bande dessinée belge représentatifs de la création belge en 2020 au Centre belge de la bande dessinée du au [36],[37],[38],[39].
Puis, il retrouve son comparse Stephen Desberg pour Les Sauvages Animaux[40],[41] chez Casterman en mars 2022 et le même mois chez le même éditeur, il publie un recueil de dessins philosophiques et humoristiques[42],[43]. D' à , il publie des dessins de presse dans Satiricon et De Morgen[7].
En Modèle:Dateseptembre 2023, il participe au Tintin numéro spécial 77 ans[44].
Parallèlement, Johan De Moor enseigne la bande dessinée à l'Institut Saint-Luc section néerlandophone (Sint-Lukas, Bruxelles)[1] et chroniqueur dans l'émission Un samedi d’enfer[45] diffusé le samedi entre 9 et 10 heures sur La Première de la RTBF de 2016 à 2018[46].
Il est également membre du collectif et du site web The Cartoonist, réunissant des dessinateurs belges de presse, créé par Marec, où leurs travaux sont mis à la disposition du public[47],[48].
En termes d'influences, De Moor s’inspire de Willy Vandersteen. En peinture, il admire plus que tout Jérôme Bosch et de Brueghel[5]. Il cite volontiers aussi Banksy qu'il considère de sa famille[49]. En musique contemporaine, il a une inclinaison particulière pour les compositeurs comme Bartók, Berg et Stravinsky qu'il adore[5].
Johan De Moor demeure à Forest[50]. Il a un fils Thomas qui après avoir réalisé des documentaires pour la télévision se lance dans la fiction[51] et travaille comme graphiste[3]. Ses deux autres fils se prénomment Wim et Archie[3].
Une bibliographie détaillée est disponible sur le site bela.be[45].
Série terminée[52]
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Série terminée
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Lait entier Série terminée
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Cœur glacé
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La Vie à deux one shot
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Les Sauvages Animaux one shot
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Le , Johan De Moor inaugure une fresque géante de sa création représentant la plupart des héros de la bande dessinée belge. Cette fresque sur bâche de 260 m2[72] située place Victor Horta à Saint-Gilles (Bruxelles), face à la gare du Midi[73], est destinée à cacher momentanément une partie à rénover de l'immeuble des éditions du Lombard créées par Raymond Leblanc.
À l'occasion, Johan De Moor réalise des affiches[74],[75], portfolios, ex-libris, cartes ou cartons, dépliants, dossiers de presse, pochettes de disque, étiquettes de vin et commet quelques travaux publicitaires[76].
La discographie détaillée de Johan De Moor est consultable sur Discogs[84].
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En 1992, les artistes d’Hainaut, E. Oreopoulos et G. Vandegeerde d'art mural asbl réalisent une fresque murale La Vache sur une superficie de 32 m2 au 23 rue du Damier à 1000 Bruxelles au sein de l'Hôtel Sleep Well qui fait partie du parcours BD de Bruxelles[90]. En , le Festival du rire de Rochefort pour lequel il réalise l'affiche de l'événement et le 19e Carrefour BD lui rend hommage[91] et dont le programme contient un livret de 14 pages avec des textes et dessins inédits de Peyo, François Walthéry, Dany, Bob de Moor[92]. En 2019, Quaregnon rend hommage au fantasque Johan de Moor et le met à l'honneur en lui consacrant une exposition[93].
Selon Didier Pasamonik[Note 3] : « Johan De Moor est vraiment un flamand, c'est-à-dire qu'il est drôle, il a des histoires à raconter et il est extrêmement sympathique. ».
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