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éditeur et poète français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Hugues Malineau, né le à Paris et mort le à Suresnes, est un éditeur et poète français.
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Jean Hugues Daniel Georges Raoul Joseph Malineau |
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Né à Paris[1], Jean-Hugues Malineau a passé sa jeunesse entre la Charente Maritime et la banlieue parisienne (Courbevoie) ; il a relaté quelques-uns de ses souvenirs d'enfance à Rochefort et Fouras dans Charentes Intérieures. De l'arrière pays au grand large, publié en 1981 aux éditions Clancier Guénaud.
Après des études de lettres modernes, il soutient une maîtrise sur deux recueils de jeunesse de Pierre Emmanuel (Tombeau d'Orphée (1941) et Le Poète fou (1944)). Mais c'est grâce aux écrits de René Char, que Jean-Hugues Malineau trouve sa vocation de poète[2].
De 1968 à 1975, il vit avec son épouse à Asnières et travaille dans l'enseignement en tant que maître-auxiliaire dans des collèges et des lycées, en militant pour la pratique de la poésie. Il assume en parallèle une charge de cours en poésie contemporaine à l'université de Nanterre de 1971 à 1974[1]. À partir de 1971, il « stimule l'éveil et la curiosité » de ses élèves de 6e et de 5e, en présentant leurs créations[2]. Ensuite, il crée un jeu de prose à la manière du Cadavre exquis, en déclinant des objets du recueil Le Parti pris des choses de Francis Ponge. En 1975, il publie à l’École des loisirs un boitiers de fiches de jeux de langage et d'écriture destiné aux enfants : Des jeux pour dire, des mots pour jouer.
En 1970, avec son beau-père Yves Sandre et son ami Jean-Noël Ségresta, ils lancent la revue Commune mesure[3], qui accueille des poèmes et des dessins d'enfants, mais aussi des textes d'auteurs comme Eugène Guillevic et Andrée Chedid. Le 10e et dernier numéro de la revue Commune Mesure paraît en 1974.
Au milieu des années 1970, il apprend la typographie à l'école Estienne, où il rencontre Christian Laucou[4] et Dominique Autié, acolytes qui participent à l'aventure des éditions Commune Mesure, cousant dans la nuit du samedi au dimanche, dans son appartement rue Sauffroy, les exemplaires imprimés dans la journée sur la presse à épreuves d'Estienne[5]. De 1976 à aujourd'hui, il a publié en tant qu'éditeur artisanal 120 livres de poésie contemporaines sur presse à bras. La première année de sa fille Violaine, née le , lui a inspiré le recueil Ma Petite fille, édité par Commune Mesure en 1979 (réédité en 2004 à 45 exemplaires avec six gravures de Jean-Charles Rousseau), préfigurant les haïkus auxquels il consacrera une partie de son activité poétique. Il a obtenu en 1986 le prix « Guy Lévis Mano » de typographie et de poésie[2], pour l'ouvrage Quatre fois la solitude illustré par des gravures de Jean Coulon.
En 1976, Jean-Hugues Malineau reçoit le prix de Rome en littérature. Il arrête alors son activité d'enseignant pour se consacrer pleinement à l'écriture, l'édition, la bibliophilie et plus tard le livre pour enfants[2]. Pendant quarante ans, il développe une pédagogie originale de l'écriture (en particulier poétique). Pionnier des ateliers d'écritures, il a calculé avoir rencontré au cours de sa carrière plus de 300 000 enfants, principalement au cours d'animations dans des classes de maternelle et de primaire et dans des bibliothèques[1]. C'est dans ce cadre, dans un collège du quartier des Francs-Moisins à Saint-Denis, qu'il rencontre sa seconde épouse, Françoise. Le photographe Robert Doisneau a photographié ses animations à Saint-Denis.
En 1986 et 1987, il recrée à Saint-Denis une foire du papier et des métiers du livre, faisant appel à de nombreux artisans du livre pour présenter au public les techniques de la fabrication du papier, la calligraphie, la typographie, les techniques de la gravure, de l'enluminure ou encore de la reliure. Il fonde ensuite l'association Vivre le livre qui, de 1991 à 1997, organise des animations et démonstrations des techniques artisanales du livre dans des festivals culturels et au sein d'établissements scolaires.
De 1981 à 1990, il dirige L’Ami de poche, collection de romans pour enfants et adolescents éditée par Casterman[6], où il fait rééditer des auteurs oubliés aux côtés d'auteurs contemporains inconnus, faisant appel à de grands noms de la bande-dessinée comme Enki Bilal, ou Jacques Tardi pour les illustrer.
En , le n°135 de la revue Griffon lui est consacré[7], composé d'un éditorial d'Emmanuël Souchier et d'hommages de ses amis François Johan, Olivier Lécrivain, Gérard Bialestowski, Francine Foulquier, Françoise Naudin, Claudine Du Four, Fabrice Feuilloley, Florence Carouges, Christian Laucou et Pascal Fulacher. La même année, il devient membre conseil d'administration de la Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse, avant de présider l'institution de 1996 à 2001.
Depuis 1995, il multiplie les conférences et les expositions élaborées à partir de sa bibliothèque personnelle[8], concernant la poésie (Expositions Eluard, Follain, Guy Levis Mano) et l'histoire du livre pour enfants (Père Castor, L'enfant et la guerre de 14-18[9]), et participe en 2013 à l'exposition Drôle de jouets, André Hellé ou l'art de l'enfance[10] au musée du jouet de Poissy. Il a fondé avec Béatrice Michielsen et Jacques Desse l'association des amis d'André Hellé[11].
À partir de 2004, il est également professeur à l'école d’arts graphiques Émile-Cohl de Lyon (École Émile-Cohl), où il enseigne l'histoire de l'illustration du livre pour enfants[2]. Il continue à intervenir dans des écoles et des collèges pour faire découvrir la poésie aux plus jeunes[12],[13].
En quarante ans de carrière, Jean-Hugues Malineau a publié plus de 120 titres de poésie contemporaine chez de « grands » éditeurs, comme Grasset, Gallimard, Hachette, L'École des loisirs, Actes Sud, Milan, Rue du Monde et Albin Michel[2].
Il est également l'auteur d'histoires et de contes (Trois histoires pour aller dormir, Trois histoires quand j'étais petit, Tom et la tempête, L'enfant qui retrouva le sourire, Le coup d'état du petit prince, La princesse sans désir...), d'albums documentaires (J'ai sauvé une marmote, Campagnols et champignons, Ouek Ouek au secours) et d'un roman pour adolescents, La Tue Mouche, dont l'action se situe dans le village de Châtel, où il passe chaque année des vacances, amateur de randonnées en montagnes et de champignons.
Père d'une fille, Violaine, et grand-père d'un petit-fils, Hélios[14], il meurt le à Suresnes[15] à l'âge de 71 ans et est inhumé au cimetière de Saint-Angeau[2],[16], le village où il aimait séjourner avec son épouse Françoise.
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