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commune française du département du Lot De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Martel est une commune française, située dans le nord du département du Lot en région Occitanie.
Martel | |||||
La place de la Halle et l'hôtel Fabri. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Lot | ||||
Arrondissement | Gourdon | ||||
Intercommunalité | CC Causses et Vallée de la Dordogne | ||||
Maire Mandat |
Yannick Oubreyrie 2023-2026 |
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Code postal | 46600 | ||||
Code commune | 46185 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Martelais, Martelaises | ||||
Population municipale |
1 636 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 46 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 56′ 16″ nord, 1° 36′ 35″ est | ||||
Altitude | 240 m Min. 92 m Max. 336 m |
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Superficie | 35,28 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Martel (bureau centralisateur) |
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Législatives | 2e circonscription du Lot | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
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Appelée « la ville aux sept tours » depuis le XVIIe siècle[1], Martel est une cité médiévale du Quercy fondée au XIe siècle autour d'un marché de dispersion du sel organisé par l'abbaye bénédictine de Souillac à un croisement d'anciennes routes sur des terres appartenant au Vicomte de Turenne et au Vicomte de Brassac[2]. Riche cité marchande avant la guerre de Cent Ans, Martel fut durant plus de cinq siècles la capitale de la partie quercynoise de la vicomté de Turenne, le siège d'une sénéchaussée royale du XVe siècle à la Révolution et un petit centre actif du commerce de la truffe, de la noix et des conserves depuis le XIXe siècle.
Incluse dans le bassin de la Dordogne, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée de la Dordogne quercynoise »), deux espaces protégés (le « cours lotois de la Dordogne » et les « falaises lotoises (rapaces) ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
La commune fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France. Martel est labellisée Site remarquable du goût.
La commune de Martel est située en Quercy, dans le nord-ouest du Lot, en plein cœur du causse qui porte son nom, dans le Haut Quercy. Martel se situe aux confins de deux régions : Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, à proximité de Rocamadour, Souillac, Saint-Céré, Carennac, Brive-la-Gaillarde, Collonges-la-Rouge, Turenne, Sarlat, Eyrignac, et du gouffre de Padirac.
Elle est également située sur le causse de Martel, une région naturelle constituant le plus septentrional des quatre causses du Quercy, entre Limousin, vallées de la Tourmente et de la Dordogne.
Les communes limitrophes sont Baladou, Creysse, Cuzance, Floirac, Montvalent, Saint-Denis-lès-Martel, Strenquels et Le Vignon-en-Quercy.
La commune est bordée au sud par la Dordogne, et brièvement à l'est par son affluent, la Tourmente.
Elle est également drainée par le Vignon et par deux autres cours d'eau.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 997 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nespouls à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 836,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[10],[11].
La commune fait partie du bassin de la Dordogne, un territoire d'une superficie de 507 000 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en juillet 2012[12],[13].
Deux autres espaces protégés sont présents sur la commune :
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée de la Dordogne quercynoise »[17], d'une superficie de 5 567 ha, qui présente des milieux aquatiques d'intérêt majeur et de un important éventail des milieux alluviaux qui abritent, outre un nombre significatif d'espèces de l'annexe II, de nombreuses espèces localisées à rares aux niveaux régional ou national[18].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[19] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[19] : la « vallée de la Dordogne quercynoise » (8 758 ha), couvrant 28 communes[Note 4] : deux en Corrèze, deux en Dordogne et vingt-quatre dans le Lot[24].
Au , Martel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (29,9 %), forêts (29,5 %), zones agricoles hétérogènes (27,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4 %), zones urbanisées (2,6 %), eaux continentales[Note 5] (1,4 %), cultures permanentes (1,2 %), terres arables (1,1 %)[25]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 1 198, alors qu'il était de 1 096 en 2015 et de 1 105 en 2010[I 5].
Parmi ces logements, 64,6 % étaient des résidences principales, 24,5 % des résidences secondaires et 10,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 90,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 8,9 % des appartements[I 6].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Martel en 2020 en comparaison avec celle du Lot et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (24,5 %) supérieure à celle du département (18,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 72,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (72,8 % en 2015), contre 69,9 % pour le Lot et 57,5 pour la France entière[I 7].
Le territoire de la commune de Martel est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et la Tourmente. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[28]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989, 1992, 1993, 1999 et 2001[29],[26].
Martel est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[30].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[31]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 062 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 018 sont en aléa moyen ou fort, soit 96 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2005 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[26].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[34].
La commune est en outre située en aval des barrages de Saint-Étienne-Cantalès et de Bort-les-Orgues, des ouvrages de classe A[Note 6] disposant d'une retenue de respectivement 133 millions[36] et 477 millions de mètres cubes[37]. À ce titre, elle est susceptible d'être touchée par l'onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[38].
Le toponyme Martel est basé sur un anthroponyme, un surnom donné à une personne : soit martèl qui combat avec une masse d'armes. Mot issu du latin martellus[39] ; soit plus probablement « martell », « martellum », le marteau ferrador de maréchal-ferrant, en lien avec un important passé artisanal à l'origine du premier âge d'or de Martel, autour de son marché de dispersion du sel, et de sa forge.
Sur la planète Mars, de à , une colline constituant l'un des affleurements rocheux les plus remarquables étudiés par l'astromobile Curiosity de la NASA, est baptisée d'après le « mont Mercou » qui se trouve sur la commune[40],[41],[42],[43],[44].
La localité est appelée en occitan languedocien Martèl.
La devise tirée des Églogues de Virgile, « Deus nobis haec otia fecit »[45]… « Dieu nous a donné ce lieu de plaisir, repos », qui figure sur le linteau d'une fenêtre du seul bâtiment subsistant du Grenier de la cité, dit « d'Abondance », ou la vieille devise « Heureux comme un Viscomtin, fier comme un Martelais », la vieille expression martelaise « ni trop petite, ni trop grande », expriment à elles seules une certaine singularité de l'histoire de la petite cité de Martel.
La légende de Charles Martel, maire du palais et grand-père de Charlemagne, fondant la ville autour de son église dédiée à saint Maur, pour commémorer une bataille gagnée contre les Sarrazins, ou bien dans le cadre de son conflit avec Eudes, duc d'Aquitaine, ne semble être qu'un conte érigé pour asseoir la fierté des Martelais[45] à partir du XVIe siècle. En effet, dans les sources manuscrites, aucune mention attestant d'un lien avec Charles Martel n'apparaît avant le XVIe siècle, et cette thèse sera plutôt reprise au XIXe siècle à l'heure de la reconstruction des romans nationaux initiée par Louis Philippe. Pierre Riché dans son ouvrage "les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe", avance la thèse qu'Abd el-Rahman n'aurait pas été tué à la Bataille de Poitiers mais aurait simplement reflué vers ses bases arrière de Narbonne, que poursuivi par les troupes franques de Charles Martel, il aurait été tué et son armée exterminée à Loupchat, à 3 kilomètres du centre actuel de Martel, en 733. Toujours selon Pierre Riché, ce serait d'ailleurs à la suite de cette victoire que Charles fut surnommé Martel (en ancien français et en occitan signifie « marteau »), puisqu'il avait violemment écrasé les troupes musulmanes, tel un marteau — le « marteau d'armes » étant aussi une arme de combat. Or, il aurait été ainsi nommé de façon posthume. De plus, Martel n'ayant été fondée qu'au XIe siècle, avec peu de certitudes quant à ses origines, la relation directe entre la création de la cité et le maire du palais n'est donc pas évidente. Il pourrait éventuellement en être autrement pour le nom de la cité, les légendes des origines, même infondées, étant fréquentes au Moyen Âge, mais là encore rien de certain.
C'est en se basant sur cette légende que François, le narrateur du roman Soumission de Michel Houellebecq vient se retirer au début du livre dans la cité de Martel.
Martel est une ville neuve créée au XIe siècle, sous la triple protection de l'Abbaye bénédictine de Souillac, du Vicomte de Turenne et du Vicomte de Brassac, possédée par le seul vicomte de Turenne à partir de 1183, et sans lien attesté avec la légende de Charles Martel. Martel est simplement née de son intérêt géographique, logistique, commercial et artisanal en tant que carrefour de routes[2].
Vers l'an mille, le plateau de Martel marque les limites territoriales de deux Vicomtés, la Vicomté de Turenne en Limousin et la Vicomté de Brassac en Quercy (Montvalent). Deux anciennes routes romaines[2] s'y croisent, situées à 6 km à l'est du dernier oppidum gaulois conquis par Jules César, Uxellodunum :
L'Abbaye bénédictine de Souillac, créée un siècle plus tôt par l'abbaye d'Aurillac utilise ce carrefour de routes pour le commerce du sel sous la protection des deux Vicomtes. Le sel était remonté sur la Dordogne par les gabariers jusqu’à Souillac où il était déchargé, puis suivait l’axe terrestre Martel-Vayrac jusqu'à l'Auvergne. L'Abbaye de Souillac y installe un marché de dispersion du sel, plateforme logistique du Moyen Âge ouverte sur les routes de commerce Nord-Sud[47], à l'Ouest du village actuel, et une première église au XIe siècle, Sainte Madeleine, aujourd'hui disparue[2], à l'Est.
Une bourgade peuplée des servants de l'abbaye qui devinrent à leur tour artisans et marchands se développe rapidement autour de Sainte Madeleine à l'Est au XIe, le marché du sel étant protégé par un fort. Ce carrefour de routes importantes, qui plus est sur l'axe de la transhumance du bétail du Vicomte de Turenne entre les plateaux du Limousin et du Quercy devient une plateforme du commerce du sel et du bétail et se dote d'une importante activité de forges (Faurie)[47], qui en expliquerait ses armes aux marteaux ferrador. La cité s'étend sur la configuration actuelle du centre du village au XIIe.
La première mention de Martel, Martell, Martellum dans un document apparaît dans le cartulaire de l'Abbaye d'Aubazine à partir de 1142, et dans l’histoire des vicomtes de Turenne[2]. Le vicomte de Turenne y est présenté comme coseigneur de Martel avec le vicomte de Brassac. Il en devient l'unique seigneur et donc l'unique protecteur quand Raymond II de Turenne achète la vicomté de Brassac avant 1183. En 1153, Martel possède ses propres mesures. En 1154, des marchands font don à l’abbaye d’Obazine de biens possédés à Martel et aux environs. La Vie de saint Étienne d'Obazine, fondateur de l’abbaye, écrite vers 1180, après sa mort (1159), précise aussi l’existence d’une maison « hors les murs » destinée aux frères d’Obazine et aménagée pour « l’achat et la vente » des marchandises, actuelle place de la Rode. Une seconde église romane Saint-Maur sur les bases desquelles fut reconstruite l'actuelle Église Saint Maur, a été construite aux alentours de 1150, vraisemblablement à l'initiative du doyen de Souillac.
Geoffroy de Vigeois[2] relate un épisode majeur de l'histoire de la petite cité en 1183, où Martel accueillit Henri le Jeune, co-roi d'Angleterre et frère aîné de Richard Cœur de Lion, qui mourut dans la maison d'Étienne Faure[48],[49] (Fabri en languedocien), revenant de Rocamadour. Quelques mois plus tôt le Vicomte de Turenne y avait organisé une course de chevaux en son honneur.
À la suite de nombreux conflits avec le Vicomte, les bourgeois de Martel obtinrent de ce dernier une charte de franchises, les exonérant d'impôts, en 1219[48],[49] qui est à l'origine du premier âge d'or de la cité et de l'importance de son commerce et de ses marchands[48].
Gouvernée comme la majorité des cités du midi par quatre consuls élus annuellement par le conseil communal regroupant les principales familles bourgeoises[49], Martel a été au cœur des territoires impactés par la guerre de Cent Ans, entre Aquitaine, anglaise, et vassaux du roi de France. Martel dut se fortifier pour affronter ces temps troublés. La première enceinte remonte au XIIe siècle. La seconde enceinte fut construite au XIVe siècle au début de la guerre de Cent Ans[48]. Durant celle-ci, la région était infestée de compagnies franches au service du roi d'Angleterre. Malgré la présence des mercenaires anglais, notamment au château de Montvalent, la cité ne sera jamais prise militairement grâce aux talents de négociation de ses consuls, qui surent acheter la sécurité de la cité comme il était de coutume en ces temps troublés. Les cités voisines, notamment Gramat n'eurent pas cette chance. En temps de guerre, la garde et la défense de la ville passaient à un capitaine ou gouverneur nommé par le Conseil et qui avait à ses ordres une véritable milice. Celle-ci se composait d'environ 400 hommes[49] dont les compagnies, qui avaient pour champ de manœuvre les endroits dits « les armes », « la Bride », et « Puy d'Archer » devaient être toujours prêtes à marcher pour la défense de la ville. En 1389, ce sont Aymar de Sirogne (Syronha) et Pons de Tournemire (Tornamira) qui sont nommés commandants des compagnies.
Le traité de Brétigny en 1360 la livra cependant aux Anglais et la région fut libérée en 1374. Martel fut donc anglaise 14 ans.
Au Moyen Âge, Martel est connue pour ses nombreux marchands de blé, de sel et de bestiaux, et à partir du XVe siècle pour sa sénéchaussée royale, à la fois circonscription fiscale et cour de justice, présidée par un lieutenant-général de la sénéchaussée[50],[49].
La cité était réputée comme prospère dès le XIVe siècle comme peut en attester l'implantation de l'ordre des Cordeliers, qui construisit un couvent en bordure nord de la deuxième enceinte. Ce couvent fit partie des 284 couvents des Cordeliers fermés en 1790. Sa tour qui atteignait 35 mètres fut tronquée à la révolution et ne fait plus que 25 mètres aujourd'hui. Ce bâtiment excentré fut investi par la gendarmerie nationale au XIXe siècle.
Au regard de ses vestiges architecturaux, de la qualité et de la taille de ses maisons de marchands et hôtels nobles (Raymond, Stephani, Briance, Fabri, Faure, Mirandol, Arcambal, Blanat...) datés des XIIIe au XVe siècle, de l'implantation attestée de nombreux marchands, de l'absence d'élément remarquable des XVIIe à la fin du XVIIIe, malgré quelques exceptions concernant les grandes familles de la fin de l'Ancien Régime, de Lachèze-Murel, d'Arliguie de Boutières, du Puy, Lachièze-Rey, la ville connut son âge d'or du XIVe au XVe, puis s'endormit jusqu'au XXe, ce qui explique que la cité soit globalement préservée.
La cité accueillit en ses murs de nombreux ordres religieux et hospices, prit le parti catholique durant les guerres de religion, alors que le vicomte était protestant. Puis les consuls durent accueillir et approvisionner l'armée royale[48] d'Henri IV, et dépenser, pour ce faire, plus d'une année de revenus de la cité qui mettra plusieurs années à s'en remettre économiquement.
C'est d'ailleurs à cette époque que sa dimension de « carrefour » perd de son intérêt, de nouvelles routes de commerce s'étant développées à partir de la fin du XVIe dans la région, la route royale Paris-Toulouse ne passant plus par Martel à partir du XVIIe siècle. Il semblerait que la cité sorte de son âge d'or sous le règne des Bourbons, se repliant sur ses hommes de loi et sa sénéchaussée royale.
Lorsque Charles-Godefroy de la Tour d'Auvergne, petit-neveu d'Henri de la Tour d'Auvergne-Bouillon, dit le Grand Turenne, cède à Louis XV la vicomté de Turenne, le , pour honorer le paiement de ses dettes de jeu, Martel perd de son autonomie (la vicomté de Turenne était le dernier fief français, c'est-à-dire un État dans l'État). À la suite de cette vente, les Viscomtins, dorénavant directement rattachés au domaine royal, sont alors contraints à l'impôt et les familles issues de la noblesse de vicomté durent se faire confirmer dans la noblesse du royaume de France. Dès lors Martel décline lentement et ce jusqu'à la Révolution. Lors de celle-ci, la sénéchaussée, qui avait déjà perdu beaucoup de prérogatives face aux gouvernements et parlements, est supprimée privant une grande partie de la bourgeoisie et de la petite noblesse de robe de leurs charges, les incitant à quitter la cité. La population diminue légèrement à partir du XVIIIe siècle, puis de façon plus accentuée à partir de 1870, et ce jusque vers les années 1980.
Le commerce de la truffe permettra à la petite cité de rebondir économiquement du XIXe jusqu'au début du XXe siècle, notamment grâce au chemin de fer à partir de la fin du XIXe. Le marché aux truffes de Noël 1904 verra changer de mains plus de 20 tonnes d'or noir. Colette écrivit dans son recueil Prisons et Paradis, « J'ai chassé la truffe à Martel, dans le Lot, et je tenais la laisse d'une petite truie, une artiste en son genre, qui flairait la truffe souterraine, la délogeait d'un groin inspiré, avec des cris, des élans brusques et toutes les manières, ma foi, d'une somnambule. À chaque trésor trouvé, l'intelligente petite truie levait la tête et quémandait sa récompense, une poignée de maïs. »
La Révolution et le XIXe siècle furent le temps de l'émergence d'une grande famille de Républicains en son sein, les Lachièze avec Pierre Lachièze (1743-1818), avocat, maire de Martel pendant la Révolution (1792-1795), président de l'Assemblée départementale, député à la Législative et au Conseil des Anciens et au Corps législatif[51], Pierre-Marcelin Lachièze (1807-1885), avocat, fondateur sous la monarchie de Juillet du journal républicain le Radical du Lot[52], Albert Lachièze (1840-1925), maire de Martel de 1877 à 1925, député du Lot de 1889 à 1906[53], famille qui s'allia avec le sénateur Émile Rey, ami de Léon Gambetta et grande figure républicaine. En cette période de fervents tumultes institutionnels que connaissait la France, le Lot donna ou accueillit des hommes politiques de premier plan comme Léon Gambetta, Gaston Monnerville, Maurice Faure, Bernard Pons, ou encore Georges Pompidou à titre privé. Le virulent combat républicain fut personnifié à Martel entre les Lachièze d'un côté, et les royalistes Lachèze de Murel, première famille noble de Martel au XVIIIe, Labrunie-Laprade et d'Arliguie de Boutières de l'autre, ces deux dernières familles ayant donné deux maires pour 3 mandats chacune au XIXe siècle.
Au début du XXe siècle, le Cercle Dars où tous les hommes de bonne famille se réunissaient pour boire et jouer était réputé à 10 lieues à la ronde. C'est durant l'entre deux guerres qu'Henri Ramet, premier président de la Cour d'Appel de Toulouse, fut élu maire de 1935 à 1941. Il fut le second, après le chanoine Albe et ses monographies sur les cités du Quercy au XIXe siècle, à tenter de retranscrire l'histoire de Martel avec son livre Martel, un coin du Quercy[50] dans les années 1920, mais il est aujourd'hui reconnu comme peu fiable, mettant souvent plus en avant les légendes urbaines que les faits historiques. Le livre que le chanoine Serrurier-Dubois écrira en 1927 quelques années après Ramet, Une paroisse du Quercy à travers sept siècles (1100-1800), les écrits et conférences de Madame Marguerite Guély, présidente de la Société Scientifique et Historique de la Corrèze, et de l'abbé Lucien Lachièze-Rey, sont considérés comme la référence de l'histoire ancienne de Martel.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la cité parvint à éviter les troubles du temps. Relaté par Jacques Miffre[45], tout jeune médecin à Martel à cette époque, André Malraux, alors maquisard, vint s'y réfugier à plusieurs reprises. Anna Delvert[45], propriétaire de la conserverie et de toutes les terres derrière la Fontanelle organisa un système d'approvisionnement alimentaire à faible coût, qui permit aux Martelais de ne souffrir ni de la faim pour les plus pauvres, ni du marché noir pour les autres.
L'économie du XXe siècle, y sera très limitée du fait de l'exode rural et du déplacement de la truffe vers le Sud du Lot (Lalbenque) et ne sera marquée que par la petite conserverie industrielle Delvert[45] (1908-1981), coupe d'or du bon goût français 1970, fournisseur de Fauchon et Félix Potin, par son marché, la distillation de la lavande du Quercy, et plus récemment par l'entreprise Solev, rachetée par le groupe Pochet en 2011.
La gare de Martel sur le parcours de la ligne Bordeaux-Aurillac a été fermée en 1980 mais depuis 1997 un train touristique exploite la ligne Martel - Saint-Denis-près-Martel.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Gourdon du département du Lot.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Martel[54]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateur d'un nouveau canton de Martel porté de 10 à 18 communes.
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription du Lot.
Martel était le siège de la petite communauté de communes du Pays de Martel, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1996 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Conformément aux prescriptions de la loi de réforme des collectivités territoriales du , qui a prévu le renforcement et la simplification des intercommunalités et la constitution de structures intercommunales de grande taille cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne (Covaldor), dont est désormais membre la commune.
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Lot, la liste PS menée par José Santamarta obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 504 voix (15 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), devançant de 37 voix celle DVG menée par le maire sortant Jean-Claude Requier[55], qui a recueilli 467 voix (4 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire), lors d'un scrutin où 20,42 % des électeurs se sont abstenus[56].
Au premier tour des élections municipales de 2020 dans le Lot, la liste menée par Raphaël Daubet, ancien maire de Floirac obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 502 voix (15 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[57] :
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 29,56 % des électeurs se sont abstenus.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
février 1790 | juillet 1790 | Pierre Lachieze | ||
juillet 1790 | juillet 1791 | Parry Laval (de) | ||
juillet 1791 | mars 1792 | Jean-baptiste Bories | ||
mars 1792 | juillet 1793 | Guillaume Tombelle | ||
juillet 1793 | octobre 1795 | Delol | ||
octobre 1795 | mars 1796 | Léonard Judicis | ||
mars 1796 | mars 1797 | Pierre Lachieze | ||
mars 1797 | mai 1800 | Jean-baptiste Bories | ||
mai 1800 | 1814 | Martin Puyjalon | ||
janvier 1815 | octobre 1824 | Léonard Arliguie De Boutieres (d') | ||
octobre 1824 | juillet 1827 | Jean Labrunie-laprade | ||
juillet 1827 | septembre 1843 | Pierre Figie | ||
septembre 1843 | janvier 1847 | Guillaume Labrunie-laprade | Conseiller général de Martel →(1852 → 1864) | |
janviefr 1847 | juillet 1852 | François Lachieze | ||
juillet 1852 | 1860 | Guillaume Babrunie-laprade | ||
1860 | décembre 1870 | Léonard Arliguie De Boutieres (d') | ||
décembre1870 | mai 1871 | François Lachieze | ||
mai 1871 | juin 1876 | Léonard Arliguie De Boutieres (d') | ||
juin 1876 | 1925 | Albert Lachièze[62] | Républicain | Avocat, sous-préfet du gouvernement de la Défense nationale en 1870 (Gourdon, Argelès, Gaillac) Conseiller général de Martel (1877 → 1907) Député du Lot (1889 → 1906) |
1925 | octobre 1929 | Armand Bouat[63] | bloc des gauches | Négociant - Mandataire aux Halles de Paris Conseiller général de Martel (1919 → 1925) Conseiller général de Bretenoux (1925 → 1929) Député du Lot (1924 → 1929) Mort en fonction |
1929 | 1935 | Romain Belly | ||
1935 | 1941 | Henri Ramet[64] | Ancien officier d'administration de l'armée territoriale, historien Président de la Cour d'Appel de Toulouse Officier de la Légion d'honneur | |
1941 | 1944 | Pierre Durieux | Médecin Nommé Conseiller départemental de Martel par le Gouvernement de Vichy (1944[65] → 1945) | |
octobre 1944 | novembre 1944 | Prosper Duffaut | ||
novembre 1944 | janvier 1945 | Alexandre Jarrige | ||
janvier 1945 | janvier 1945 | Jean Gourdal | MRP | Directeur de la Banque de France de Toulouse |
mai 1945 | mars 1971 | Mathieu Météyé | UDR | Notaire |
mars 1971 | mars 1977 | Alfred de Lachèze-Murel | FNRI | |
mars 1977 | avril 1986 | Maurice Pélissier[66] | PCF | Directeur honoraire de collège, ancien instituteur Conseiller général de Martel (1973 → 1985) Démissionnaire |
avril 1986 | mars 2014[55] | Jean-Claude Requier | PRG | Conseiller général de Martel (1985 → 2015) Conseiller régional de Midi-Pyrénées (1988 → 2001) Vice-président du conseil général du Lot (2004 → 2012) Sénateur du Lot (2011 → 2023) |
mars 2014 | mai 2020[59] | José Santamarta[67] | PS | Proviseur |
mai 2020[68] | octobre 2023 | Raphaël Daubet | MR[69] | Chirurgien dentiste Maire de Floirac (2014 → 2020[70]) Conseiller régional d'Occitanie (2015 → 2021) Conseiller départemental de Martel (2021 → 2023) Président de la CC Causses et Vallée de la Dordogne (2020 → 2023) Sénateur du Lot (2023[71] → ) Chevalier de l'Ordre national du Mérite[72] Démissionnaire à la suite de son élection comme sénateur. |
octobre 2023[73],[74] | En cours (au 13 décembre 2023) |
Yannick Oubreyrie | Cadre d'entreprise |
Cette section est consacrée aux finances locales de Martel de 2000 à 2018[Note 7].
Les comparaisons des ratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de 500 à 2 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la même strate fiscale.
Pour l'exercice 2018, le compte administratif du budget municipal de Martel s'établit à 1 935 430 € en dépenses et 2 142 330 € en recettes :
Valeurs en milliers d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Produits Charges |
Valeurs en milliers d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Emplois Ressources |
Martel (€/hab.) | Strate (€/hab.) | ||
---|---|---|---|
Résultat comptable | 162 € | 146 € | |
Charges de personnels | 487 € | 274 € | |
Achats et charges ext. | 316 € | 198 € | |
charges financières | 37 € | 18 € | |
subventions versées | 14 € | 26 € | |
contingents | 3 € | 45 € | |
Impôts locaux | 406 € | 307 € | |
dotation globale de fonctionnement | 135 € | 147 € | |
Autres impôts | 56 € | 51 € | |
Écart par rapport à la moyenne de la strate : de 0 à 10 % ; de 10 à 30 % ; supérieur à 30 % |
Pour Martel en 2018, la section de fonctionnement[Note 8] se répartit en 1 534 030 € de charges (930 € par habitant) pour 1 801 290 € de produits (1 092 € par habitant), soit un solde de la section de fonctionnement de 267 270 € (162 € par habitant) :
La dotation globale de fonctionnement est quasiment égale à celle versée en 2017.
Valeurs en milliers d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Impôts Locaux autres impôts et taxes dotation globale de fonctionnement |
Valeurs en milliers d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Charges de personnel achats et charges externes |
Valeurs en milliers d'euros (k€) Martel, Valeur totale : charges financières subventions versées |
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Martel. Ils sont quasiment égaux à ceux de 2017 :
Martel (€/hab.) | Strate (€/hab.) | ||
---|---|---|---|
Remboursements d'emprunts | 163 € | 68 € | |
Dépenses d'équipement | 79 € | 307 € | |
subventions reçues | 86 € | 81 € | |
fctva | 11 € | 36 € | |
Nouvelles dettes | 0 € | 70 € | |
Écart par rapport à la moyenne de la strate : de 0 à 10 % ; de 10 à 30 % ; supérieur à 30 % |
Cette section détaille les investissements[Note 17] réalisés par la commune de Martel.
Les emplois d'investissement en 2018 comprenaient par ordre d'importance :
Les ressources en investissement de Martel se répartissent principalement en :
Valeurs en milliers d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Dépenses d'équipement Remboursements d'emprunts |
Valeurs en milliers d'euros (k€) Martel, Valeur totale : Nouvelles dettes subventions reçues Fonds de compensation pour la TVA |
Martel (€/hab.) | Strate (€/hab.) | ||
---|---|---|---|
Encours de la dette | 1 278 € | 615 € | |
annuité de la dette | 199 € | 86 € | |
Capacité d'autofinancement | 179 € | 156 € | |
Écart par rapport à la moyenne de la strate : de 0 à 10 % ; de 10 à 30 % ; supérieur à 30 % |
L'endettement de Martel au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 20], l'annuité de la dette[Note 21] et sa capacité de désendettement[Note 22] :
Les courbes G4a et G4b présentent l'historique des dettes de Martel.
Valeurs en euros Martel, Par habitant : CAF Encours total de la dette |
Valeurs en années Martel, : Ratio = Encours de la dette / CAF |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[76].
En 2021, la commune comptait 1 636 habitants[Note 23], en évolution de +2,19 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 601 | 1 638 | 1 636 | - | - | - | - | - | - |
Martel est une commune rurale qui compte 1 636 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 3 450 habitants en 1806, et vraisemblablement supérieur au Moyen Âge. Ses habitants sont appelés les Martelais ou Martelaises.
L'économie y est marquée par :
Martel bénéficie de nombreux commerces et services.
Martel est de plus proche des bassins d'emploi de Brive (30 km) et de Biars-Bretenoux (ANDROS), de l'autoroute A20 (7 km) et de l'aéroport Brive-Vallée de la Dordogne (15 km).
Martel bénéficie de l'implantation d'une usine de métallisation, la SOLEV. Son domaine d'activité concerne le vernissage et la finition pour des produits à haute valeur ajoutée : bouchons et flacons de parfums de luxe… Les techniques de traitement de surface suivantes y sont mises en œuvre : métallisation sous vide, vernissage, reprise laser, sublimation…
Cette usine emploie en 2012 plus de 250 personnes[78].
La SOLEV est la première Entreprise du patrimoine vivant de Martel, rejointe en 2021 par la SOCOBA, société spécialisée dans la restauration du patrimoine bâti (maçonnerie pierre, taille de pierre, charpente et couverture), faisant de Martel la ville la plus distinguée en la matière avec deux des quatre entreprises lotoises distinguées à cette date[79].
C'est aujourd'hui un centre actif du marché de la truffe, des noix et de l'artisanat des conserves[réf. nécessaire].
Depuis juin 2022, Martel fait partie de l'association des Plus Beaux Villages de France[80].
La saison touristique est essentiellement concentrée de début juillet à la mi-août[réf. nécessaire].
L'ancienne ligne de Souillac à Viescamp-sous-Jallès, près d'Aurillac, exploitée à partir de 1889-1891, permettait la liaison entre la Ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac (1858-1864) et la ligne de Figeac à Arvant passant par Aurillac (1861-1868) et prolongeait la ligne de Siorac-en-Périgord à Cazoulès et Souillac mise en service en 1882 et 1884. C'est une portion de l'ancienne ligne reliant Bordeaux à Aurillac construite entre 1880 et 1884 et mise en service en 1889.
Cette ligne venait concurrencer le trafic des « gabares » de la Dordogne. Le train servait notamment à l'expédition des truffes du marché de Martel, l'un des plus importants de la région, d'où le nom de Truffadou. La partie Sarlat - Saint-Denis est inexploitée par la SNCF depuis 1980.
La liaison entre Souillac et Saint-Denis-lès-Martel est fermée en et déclassée en . Seuls la voie entre Saint-Denis-lès-Martel et Viescamp-sous-Jallès est en service pour relier Brive-la-Gaillarde à Aurillac.
La ligne de Chemin de fer touristique du Haut Quercy qui réalise la liaison Martel - Saint-Denis-lès-Martel a été remise en service en 1997 par une association de passionnés bénévoles[81].Un nouveau hall des voyageurs a été inauguré le [82].
Une partie de cette ligne, taillée dans la falaise de Mirandol, surplombe la Dordogne.
94 419 personnes ont visité cette ligne en 2017[83].
Avec les sites du belvédère de Copeyre, Briance, Creysse…
La concordance d'une réalité architecturale, 7 hautes tours (parmi plus d'une trentaine) qui se voient de loin, et le souvenir mémorable des spectacles extraordinaires conçus pour l'accueil solennel d'Elisabeth Flandrika d'Orange-Nassau, vicomtesse de Turenne en 1615 par la cité, dont l'allégorie des 7 tours de la vertu, ont inscrit le nom de Martel, ville aux sept tours[1] dans le récit local à partir du XVIIe siècle. Les sept tours de la tradition sont :
D'autres tours et tourelles : vestiges de la très ancienne, très imposante et très importante Julianie ou tour des Pénitents, tourelles d'angle de la Raymondie, tour de l'hôtel de la monnaie, tourelle de l'hôtel de Briance rue Droite, tourelle rue Mercière, tour de la maison Lachièze Rey, tourelles Est de l'église, pigeonniers…
Blason | De gueules, à trois marteaux ou martels d'argent au manche d'or 2 et 1[114]. |
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---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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