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actrice française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ginette Leclerc, nom de scène de Geneviève Menut, née le dans le 18e arrondissement de Paris et morte le dans le 16e arrondissement de Paris, est une actrice française.
Nom de naissance | Geneviève Menut |
---|---|
Naissance |
18e arrondissement de Paris, France |
Nationalité | Française |
Décès |
(à 79 ans) 16e arrondissement de Paris, France |
Profession | Actrice |
Films notables |
La Femme du boulanger Le Corbeau |
Elle a joué dans près de cent films, dont des rôles principaux dans La Femme du boulanger, de Marcel Pagnol, réalisé dans l'entre-deux-guerres, et dans Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot, sorti pendant la Seconde Guerre mondiale. Au théâtre, elle a joué en particulier dans des pièces de Marcel Achard et de Jean-Paul Sartre.
Avec ses yeux de braise, son sourire charnel et sa voix canaille, Ginette Leclerc fut, pendant des années, la représentation de la femme fatale et de la vamp des bas-fonds. Elle disait : « Je suis l'actrice qui a fait le plus longtemps le trottoir et qui a été le plus souvent assassinée »[1].
Geneviève Menut naît dans le quartier de Montmartre à Paris où ses parents, Louis Menut et Suzanne Fauth, tiennent une joaillerie. Elle adopte, durant son adolescence, un comportement quelquefois provocant, qu'elle racontera ultérieurement dans son autobiographie sortie en 1963[2]. Elle se marie à dix-huit ans, le , avec un danseur de seize ans son aîné, Lucien Leclerc[2], « pour ne pas travailler »[3]. En effet, elle veut être danseuse, mais sa famille s'oppose à ce choix. Toutefois, le ménage ne dure pas et ils divorcent le . Elle conserve cependant son nom d'épouse. Plus tard, Ginette Leclerc partage pendant une dizaine d'années la vie du comédien Lucien Gallas. Elle a fait sa connaissance en 1936 sur le tournage de La Loupiote, mélodrame d'Arthur Bernède réalisé par Jean Kemm et Jean-Louis Bouquet[2].
Elle a des débuts assez difficiles, posant pour des cartes postales « coquines » et faisant de la figuration pour le cinéma à partir de 1932, jusqu'au jour où elle est remarquée par Jacques Prévert[4].
Claude Autant-Lara confie un petit rôle à Ginette Leclerc dans Ciboulette en 1933, lançant le véritable début de sa carrière, suivi bientôt en 1934 par L'Hôtel du libre échange de Georges Feydeau, transposé au cinéma par Marc Allégret[2] ; elle y donne notamment la réplique à Fernandel. En 1937, suit L'Homme de nulle part de Pierre Chenal avec Pierre Blanchar, ainsi que Prison sans barreaux de Léonide Moguy, où elle joue un personnage de détenue qui sème la zizanie et fomente une révolte[2].
En 1938, elle devient célèbre grâce au film La Femme du boulanger de Marcel Pagnol, aux côtés de Raimu et de la chatte Pomponette. Elle a peu de texte à dire pour ce rôle, mais se révèle dans ses silences, ses regards, et ses expressions[2]. Un de ses autres rôles majeurs est celui de Denise, la femme sensuelle et boiteuse, amoureuse d’un médecin, dans Le Corbeau (1943) de Clouzot[2], sans oublier sa composition dans Le Val d'enfer de Maurice Tourneur[5].
Sous l’Occupation, Ginette Leclerc, partenaire de Tino Rossi, Jean Tissier, Georges Marchal et de bien d’autres grands acteurs de l'époque, tient aussi un cabaret avec son compagnon, Lucien Gallas, et accueille le milieu parisien de la collaboration et des occupants. Ceci lui vaut des ennuis à la Libération. Elle est détenue, sans jugement, pendant presque une année pour avoir travaillé, comme d'ailleurs une partie des comédiens français de l'époque, avec la Continental, société de production cinématographique contrôlée par les Allemands qui monopolisait les productions françaises[2]. À sa sortie de prison, elle se voit contrainte de rejouer des rôles en partie stéréotypés[2].
Néanmoins, en 1949, elle joue dans Un homme marche dans la ville de Marcello Pagliero, et dans Les Eaux Troubles de Henri Calef où elle tient le premier rôle (Augusta), en 1951 dans la séquence de « La Maison Tellier » du film le Plaisir de Max Ophüls et, en 1955 dans le film Gas-oil de Gilles Grangier avec Jean Gabin, en 1957 dans Le Chômeur de Clochemerle de Jean Boyer, dans Le Cave se rebiffe en 1961, avec comme partenaires Gabin et Bernard Blier, dans Le Chant du monde de Marcel Camus en 1965, dans Goto, l'île d'amour de Walerian Borowczyk en 1968, ou encore dans Chobizenesse de Jean Yanne, sorti en 1975[2],[3]. Elle joue également au théâtre dans des reprises de pièces célèbres, comme La Putain respectueuse, de Jean-Paul Sartre[2], ou dans des pièces de Marcel Achard[3]. Elle interprète son dernier rôle au cinéma en 1977 dans La Barricade du point du jour de René Richon.
Ginette Leclerc participe aussi à plusieurs séries policières pour la télévision, entre autres Maigret ou Les Cinq Dernières Minutes, où on lui confie des rôles de prostituées, de femmes autoritaires et méchantes, ou de mères maquerelles.
En 1963, elle écrit un livre de souvenirs intitulé Ma vie privée, publié aux éditions de la Table ronde[2],[4].
Ginette Leclerc se retirera du métier de comédienne, et prendra sa retraite en 1981, après avoir interprété un dernier rôle, à la télévision, dans la série télévisée Les Cinq Dernières Minutes.
En 1984, deux chutes dans son appartement de la rue de Belloy dans le 16e arrondissement de Paris, obligent Ginette Leclerc à une longue rééducation. Elle meurt le , des suites d'un cancer[6]. Elle est inhumée au cimetière parisien de Pantin dans la 14e division.
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